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<title>Les attentats de Paris</title>
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<p>Fabien Clain, d'origine réunionnaise, naît dans le quartier du Mirail à Toulouse <time>1978-01-30</time>. Avec son
frère Jean-Michel (né <time>1980</time>), il se convertit à l'<a
href="/croyance/divin/theisme/mono/livre/islam">Islam</a> dans les années 1990s.</p>
<p>Ibrahim (ou "Brahim") Abdeslam naît <time>1984-07-30</time> à <span class="place">Bruxelles (Belgique)</span>. Il
est français. Malgré ses études d'électricien, il ne trouve pas d'emploi.
</p>
<p><span class="people">Omar Ismaïl Mostefaï</span> <time>1985-11-21</time> naît à <span class="place">Courcouronnes (Essone)</span>.
Par la suite, il vit à <span class="place">Chartres
(Eure-et-Loir)</span>.</p>
<p>Samy Amimour naît <time>1987-10-15</time> à Paris (France). Il vit à Drancy (Seine-Saint-Denis), où il rencontre
sa femme. Il est chauffeur de bus de la RATP pendant quelques mois.
</p>
<p>Abdelhamid Abaaoud naît <time>1987-04-08</time> À <span class="place">Anderlecht (Belgique)</span> aîné d’une
famille de 6 enfants. Il a la double nationalité belge et marocaine.
</p>
<p>Salah Abdeslam naît <time>1989-09-15</time> À <span class="place">Bruxelles (Belgique)</span> mais aura la
nationalité française. Il réside à <span class="place">Molenbeek (Belgique)</span>.
</p>
<p><span class="people">Hasna Aït Boulahcen</span> (ou Aitboulahcen) naît <time>1989-08-12</time> à <span
class="place">Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine)</span>. Elle est la "cousine" de <span class="people">Abaaoud</span>.
Son père se sépare de sa mère, et va vivre à <span class="place">Creutzwald (Moselle)</span>. Boulahcen se brouille
avec sa mère, quittant la région parisienne pour se rapprocher de son père : à la fin des années 2000s, elle intègre
l'<span class="place">Epide de Strasbourg</span>, un établissement public qui aide des jeunes volontaires à s’insérer
dans la vie active. Une de ses camarades de l'époque se souvient : <q>C’était un peu comme l’école de la 2ᵉ chance à
<span class="place">Mulhouse</span>. C’était un peu militaire, on devait se lever tôt, respecter des règles, vivre
en groupe. (...) Elle venait de la région parisienne. C’était une nana très sympa, mais un vrai garçon manqué. Elle
aimait bricoler et était toujours prête à donner un coup de main. On l’appelait Rambo, car elle était forte. Mais
elle avait le cœur sur la main. (...) Elle avait le chic pour tomber sur des looseurs et se faire embrigader dans
des drôles d’histoires.</q> <q>C’est vrai, elle était très influençable. Parfois, elle disparaissait pendant des
jours puis elle revenait dans des états lamentables. Elle nous disait qu’elle avait traîné et dormi dehors. Elle
venait prendre des douches. On discutait, on la raisonnait. Ça allait mieux puis elle re-disparaissait…</q> ajoutera
la mère de la camarade <span
class="source">Lobjoie,
Grégory : "<a
href="https://www.lalsace.fr/actualite/2015/11/20/garcon-manque">Hasna,
la kamikaze déboussolée est passée par Mulhouse</a>", L'Alsace, 2015-11-20</span>. <time>2010</time> elle
retourne à Paris, où elle galère toujours. Un moment, elle dit vouloir se marier avec un Afghan, être devenue très
pratiquante, porter le voile et avoir trouvé sa voie... <time>2013-05</time>, elle aurait dirigé <em>Beko
construction</em>, une entreprise de BTP et construction d'abord domiciliée à Creutzwald, puis à Epinay-sur-Seine
(Seine-Saint-Denis), jusque <time>2014-06</time>, où l'entreprise est placée en liquidation judiciaire et fermée.
Ses voisins se souviennent d’une <q>femme extravertie qui portait de grands chapeaux de cow-boys et ne s’interdisait
pas de fumer des cigarettes et boire de l’alcool</q>.
</p>
<p>Chakib Akrouh, naît <time>1990-08-27</time>.</p>
<p>Foued Mohamed Aggad naît <time>1992-09-18</time>, issu d'une fratrie de 4 enfants, dans le quartier de la Meinau à
Strasbourg. Il est apprécié de son quartier, de sa famille, et n'avait pas de passé judiciaire ou carcéral en France.
</p>
<p>Bilal Hadfi naît <time>1995-01-22</time>. Français, il a 2 frères et 1 sœur. Il vit dans un logement social à
Bruxelles-Ville. Il fait ses études en électricité à l’Instituut Anneessens Funck. Son père décède en
<time>2007</time>, enterré au Maroc.
</p>
<section>
<h2>Radicalisation et recrutement</h2>
<section>
<h3>Fabien Clain</h3>
<p>Les frères Clain se rapprochent ensuite de la communauté islamiste d'Artigat (Ariège), dirigée par Olivier Corel
(français d'origine syrienne, dit "l'Emir Blanc"), plus âgé qu'eux et qu'ils considèrent comme un guide spirituel.
</p>
<p>Il semble s'être radicalisé dans la première moitié des années 2000s, se faisant appeler Omar. Il appartient
alors à un groupe de jeunes salafistes radicaux qui fréquentent la salle de prières de Bellefontaine à Toulouse
jusque <time>2005</time>. Il fait la connaissance de <span class="people">Mohamed Merah</span>.
</p>
<p>considéré comme l'un des organisateurs d'une filière d'envoi de combattants islamistes en <span class="place">Irak</span>,
pour y combattre l'armée américaine. Lorsque deux membres du groupe sont interceptés en Syrie en
<time>2006-12</time>, il est présenté comme "organisateur", condamné <time>2009-07</time> à 5 ans de prison.
Pendant sa détention, l'administration pénitentiaire saisit un courrier qu'il adresse à <span class="people">Mohamed Merah</span>.
</p>
<p>À sa libération, Fabien Clain prend le chemin de la Syrie, en compagnie de plusieurs membres de la mouvance
islamiste radicale toulousaine, où il rejoint l'EI. De là, il reste en contact avec des aspirants <a
href="/croyance/divin/theisme/mono/livre/islam/Djihad.html">djihadistes</a> en France et est considéré comme
l'un des instigateurs de l'attaque avortée en avril contre une église à <span class="place">Villejuif</span>
(région parisienne), menée par le jeune Algérien Sid Ahmed Ghlam.
</p>
<p>À sa libération à l'été <time>2012</time>, Fabien Clain ne s'installe pas à Toulouse, mais revient en Normandie.
Il a encore sur place un appartement, et son nom est toujours sur sa boîte aux lettres, qui déborde de courrier, a
constaté mercredi une journaliste de l'AFP <span class="source">Gonzalez, Alexandra : "<a
href="https://www.bfmtv.com/societe/attentats-a-paris-l-ombre-des-freres-clain-jihadistes-francais-de-la-premiere-heure-931596.html">Attentats
à Paris : l'ombre des frères Clain, jihadistes français de la première heure</a>", BFM TV, 2015-11-20</span>.</p>
</section>
<section>
<h3>Akrouh</h3>
<p>C'est un certain <span class="people">Gelel A.</span>, un ami d'enfance, qui l'influence. Le
<time>2013-01-04</time>, il part en <span class="place">Syrie</span> avec lui et d'autres amis.</p>
<p><time>2014-05-28</time>, un mandat d'arrêt international est lancé contre lui.</p>
<p><time>2015-07</time>, le tribunal de première instance francophone de <span class="place">Bruxelles</span> le
condamné par contumace à 5 ans de prison, dans une tentaculaire affaire de départs en Syrie, connue sous le nom
d’un des protagonistes, <span class="people">Khalid Zerkani</span>, un Bruxellois de 41 ans présenté comme le
recruteur.</p>
</section>
<section>
<h3>Boulahcen</h3>
<figure class="right side">
<figcaption>Une des photos publiées par Boulahcen sur sa page Facebook</figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/hasna.jpg" title="Hasna Boulahcen"/>
</figure>
<p>Si son frère évoque une femme qui <q>n'était pas intéressée par la religion</q> et <q>qui n'avait pas lu le <a
href="/croyance/divin/theisme/mono/livre/islam/coran">Coran</a></q> <span class="source">Roberts, Anna: "<a
href="https://www.dailymail.co.uk/news/article-3325180/Two-fingers-world-Pictured-Europe-s-female-suicide-bomber-booze-loving-extrovert-nicknamed-Cowgirl-love-big-hats.html">EXCLUSIVE:
Extraordinary selfie of terror mastermind's cousin shows girl blown up in Saint-Denis siege who never read the
Koran, liked to drink and smoke and had a reputation for having lots of boyfriends</a>", Daily Mail</span>, sa
page Facebook (aujourd'hui supprimée), la montre vêtue d’un niqab, armes de guerre à la main, chantant les
louanges de Hayat Boumeddiene (compagne d'<a href="../Charlie">Amedy Coulibaly</a>) et et disant vouloir partir :
<q>Jver biento aller en syrie inchallah biento depart pour la turkie</q> <span class="source">DH.be < CONDOMINES, ANAÏS: "<a
href="https://www.metronews.fr/info/assaut-de-saint-denis-hasna-aitboulahcen-de-cheffe-d-entreprise-a-kamikaze-presumee/moks!3L0ZSewyjKaC6/">Assaut
de Saint-Denis : Hasna Aitboulahcen, de cheffe d’entreprise à kamikaze
présumée</a>", Metro News, 2015-11-20</span>.
</p>
</section>
<section>
<h3>Abaaoud</h3>
<p><time>2002</time>, Abaaoud commence à connaître des ennuis avec la justice, multipliant les séjours en prison
entre <time>2006/2012</time>, mais jamais pour plus de 3 mois. Dans la famille Abaaoud, il est le seul à avoir des
démêlés avec la justice avec son frère Yassine, pour des petits faits de délinquance.
</p>
<p><time>2012-09</time>, à sa sortie de l’établissement pénitentiaire de Forest, il se met à porter la barbe et
arrête de fréquenter ses amis du quartier <span class="source">Vincent, Elise : "<a
href="https://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/20/abaaoud-ce-que-les-services-belges-savaient_4814101_4809495.html">Ce
que les services belges savaient d’Abdelhamid Abaaoud</a>", Le Monde, 2015-11-20</span>.</p>
<p><time>2014-01-20</time>, il sera contrôlé à l’aéroport de Cologne (Allemagne), en partance vers Istanbul avec
son petit frère Younes (13 ans), et 1 autre jeune homme d’origine malienne (qui mourra plus tard en Syrie).
Abaaoud a en fait emmené Younes, à la sortie de l’école, à l’insu de ses parents, qui n'auront plus de nouvelles
de ce dernier.
</p>
</section>
<section>
<h3>Aggad</h3>
<p>Recruté par le jihadiste français Mourad Farès, Aggad part <time>2013-12-17</time> faire le jihad en Syrie
avec son frère et un groupe d'amis. <q>Il nous avait menti, faisant croire qu'il partait en vacances</q>, dira
Saïd son père <span class="source">"<a
href="https://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentats-a-paris-ce-que-l-on-sait-de-foued-mohamed-aggad-troisieme-kamikaze-du-bataclan-7780793685">Attentats
à Paris : ce que l'on sait de Foued Mohamed-Aggad, troisième kamikaze du Bataclan</a>", RTL, 2015-12-09</span>.
7 autres membres du groupe rentrent quelques mois plus tard en France avant d'être interpellés par la DGSI en
<time>2014-05</time>. Aggad est fiché S.
</p>
</section>
<p><time>2010</time> Mostefaï, père d'une petite fille, a déjà 8 condamnations (non liées au terrorisme) dans son
casier judiciaire. Il fait l'objet d'une fiche S de la <abbr title="Direction Générale de la Sécurité Intérieure">DGSI</abbr>.
Cette même année, Salah Abdeslam est incarcéré en Belgique avec Abaaoud pour braquage.
</p>
<p>Amimour se radicalise peu à peu. <time>2012</time> il est mis en examen pour association de malfaiteurs et placé
sous surveillance. Il viole le contrôle judiciaire et séjourne en Syrie de <time>2013/2014</time>.
</p>
<p>Abaooud est célibataire, il vit seul. Il communique avec d'autres sur une page Facebook intitulée La <q>katiba
al-muhajireen</q> ("la katiba des immigrés").
</p>
<p>Début <time>2013-02</time>, Abaaoud et 7 autres jeunes font leur premier voyage en Syrie. Ils sont détectés par la
sureté belge. Il revient <time>2013-04</time>, s'installe à Molenbeek-Saint-Jean. <time>2013-05</time>, il se
fait appeler Abou Omar, puis <time>2014-07</time> Abou Omar Soussi, et enfin <time>2015-02</time> Abou'Omar
Al-Baljiki ("le Belge").
</p>
<p><time>2013</time> aussi, Mostefaï voyage en Turquie, probablement pour se rendre en Syrie, jusqu'en
<time>2014</time>.
</p>
<section>
<h3>Amimour</h3>
<p>En 2014 Amimour, radicalisé, est parti en Syrie. Sa femme quitte le lycée pour le rejoindre.</p>
</section>
<section>
<h3>Hadfi</h3>
<p><time>2015-01</time>, Hadfi se radicalise très rapidement. Son professeur Sara Stacino se souvient : <q>Après
les <a href="../Charlie">attaques de <em>Charlie Hebdo</em></a>, on a eu un cours très agité lors duquel il a
presque monopolisé la parole. Il défendait les attaques, il disait que c’était normal, qu’il fallait que la
liberté d’expression s’arrête. Que les insultes à la religion s’arrêtent. Oui, à l’époque, ça m’a vraiment
inquiété et je l’ai à nouveau signalé lors d’un conseil de classe et par écrit à la direction</q>.
</p>
<figure class="right side">
<figcaption>Hadfi faisant le signe de la chahâda, initialement un signe banal de la profession de foi en l'Islam,
repris par les fanatiques islamistes
</figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/Hadfi.jpg" title="Bilal Hadfi"/>
</figure>
<p>Jusqu'alors fan de rap, il cesse d'écouter de la musique. <q>Il a arrêté les cigarettes, le shit</q> (...) <q>Il
jeûnait le lundi et le jeudi pour demander pardon à Dieu. Moi, je trouvais cela positif qu’il se repentisse et
qu’il ne soit plus dans l’alcool et les joints.</q> dira sa mère Fatima. Celui qui posait alors en maillot de bain
tout sourire devant une piscine commence à tenir des propos extrémistes, juge que les femmes doivent porter le
voile pour ne pas être violées. Sa mère et sa fille portaient déjà le voile, <q>mais ce n’est pour cela que ma
fille est partie en Syrie</q> dira Fatima.
</p>
<p><time>2015-02-15</time> il part en Syrie, prétextant un voyage au Maroc <q>se ressourcer</q> et se recueillir
sur la tombe de son père. <q>J'avais l'impression qu'il allait exploser d'un jour à l'autre</q> dira sa mère. Les
premiers contacts téléphoniques avec Bilal en Syrie sont difficiles. À l’un de ses frères qui l’engueule pour
avoir quitté la Belgique, il répond : <q>Ne crie pas, c’est ma décision. Dans ce pays, je n’ai pas ma place.</q>
Fatima n’avertit pas la police, craignant que cela n'empêche son retour. Hadfi ne dit pas où il se trouve, mais
demande à sa mère de le rejoindre en Syrie pour participer à la création de l’Etat islamique. Elle refuse : <q>Si
je viens, c’est pour venir te rechercher</q>. Elle veut rester avec ses enfants à Bruxelles. Lui souhaite
qu’elle rompe les ponts avec la Belgique, ce <q>pays de mécréants</q>. Au téléphone, de Syrie, il semble parler
sous la surveillance d’une autre personne. Il ne rit plus. Il semble, dit sa mère, <q>avoir pris vingt ans</q>. Un
jour, il exprime ses sentiments plus fortement. <q>J’ai peur que tu meures et que tu ailles en enfer parce que tu
vis dans un pays de kouffar</q> (mécréants).
</p>
<p><time>2015-03-08 17:30</time>, la police belge débarque dans l’appartement familial en défonçant la porte
d’entrée. Le fils aîné est menotté. La mère, en crise d’hystérie, est plaquée au sol par trois policiers. Ils
emportent de nombreux objets, dont des étoiles de ninja et un bâton d’aïkido. Cette perquisition sera suivie plus
tard d’une intervention de la brigade antiterroriste à 04:30 du matin, puis, <q>tout dernièrement</q> d’une visite
de la police fédérale. Ce mois-là, Hadfi déménage à Molenbeek. Les services français, cependant, ne le connaissent
pas. <span class="source">Lamfalussy, Christophe : "<a
href="https://www.lalibre.be/actu/international/temoignage-exclusif-de-la-mere-de-bilal-hadfi-kamikaze-de-paris-j-avais-l-impression-qu-il-allait-exploser-d-un-jour-a-l-autre-564c10833570ca6ff8fa2479">Témoignage
exclusif de la mère de Bilal Hadfi, kamikaze de Paris : "J'avais l'impression qu'il allait exploser d'un jour à
l'autre"</a>", La Libre, 2015-18-11</span>
</p>
</section>
<p><time>2015-01</time>, après l'attentat déjoué de Verviers (Belgique), Abaaoud parvient à rentrer à Raqqa
(Syrie). Il est lié à Ibrahim Abdeslam et son frère.
</p>
</section>
<section>
<h2>Préparatifs</h2>
<p><time>2015-11-11</time>, 6 des terroristes logent dans 2 chambres d'une résidence hôtelière, louées par Salah
Abdeslam, à <span class="place">Alfortville (Val-de-Marne)</span>.
</p>
<p>Son frère Ibrahim loue la planque de <span class="place">Bobigny (Seine-Saint-Denis)</span>.
</p>
<p>En Belgique, Salah Abdeslam loue une Volkswagen Polo noire. Son frère Ibrahim loue une Seat Leon.</p>
</section>
<section>
<h2>Attentats</h2>
<p><time>2015-11-13</time>, il est au volant vers la France.</p>
<p><time>20:45</time> <span class="place" title="50 boulevard Voltaire, 75011 Paris">Bataclan (Paris)</span>, le
groupe de garage-rock <em>Eagles of Death Metal</em> <span class="note">groupe de Palm Desert (Californie), très "sex and rock & roll" mais dont le nom est ironique et ne faisant pas du tout de metal rock</span>
donne un concert.
</p>
<section>
<h3>Stade de France</h3>
<p>À la même heure, au Stade de France (Saint Denis), commence un match amical France-Allemagne. Parmi les 72000
spectateurs, dans la tribune présidentielle, François Hollande (président de la République) est présent, avec
Claude Bartolone (président de l'Assemblée Nationale), Stéphane Le Foll (ministre de l'Agriculture et porte-parole
du gouvernement) et Patrick Kanner (ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports).
</p>
<p>En tout 3 hommes, dont Hadfi, arrivent aux abords du stade de France, cachant chacun une ceinture d'explosifs.
</p>
<figure class="right side">
<figcaption>Après l'explosion au Quick près du Stade de France <span class="source">Actu2Fou : <a
href="https://www.youtube.com/watch?v=7Jly8Vgv7aI">Explosion d'une bombe au stade
de France / Explosion of a bomb at the stage of France 13/11/2015</a>, 2015-11-13</span></figcaption>
<iframe allowfullscreen height="315" src="https://www.youtube.com/embed/7Jly8Vgv7aI"
width="420"></iframe>
</figure>
<p><time>21:05</time> 2 d'entre eux se présentent à une entrée du stade. Sans billets, ils sont refoulés par les
agents de sécurité, avant même de pouvoir être fouillés.
</p>
<section>
<h3>1ʳᵉ explosion</h3>
<figure class="left side">
<figcaption>Le 1er kamikaze à s'être fait exploser</figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/ahmed-almuhamed.jpg"/>
</figure>
<p><time>21:17</time> un des hommes fait exploser sa ceinture d'explosifs devant la <span class="place"
title="23 Avenue Jules Rimet, 93210 Saint-Denis">brasserie <em>Events</em></span> qui jouxte la porte D, tuant 1
autre personne. À la tribune présidentielle <q>On comprend que ce n'est pas un pétard</q>, raconte un des
témoins. Quelques minutes d'hésitation. <q>Ça semble être une bonbonne de gaz à côté d'une buvette</q>, rassure
un officiel.
</p>
</section>
<section>
<h3>2ᵉ explosion</h3>
<p><time>21:19</time>, l'autre homme se fait exploser à proximité du <span class="place"
title="1 Avenue Jules Rimet, 93210 Saint-Denis">restaurant <em>Quick</em></span>, près de la porte J <span
class="source">Labbe, Sylvain : "<a
href="https://www.sports.fr/football/equipe-de-france/articles/attentats-comment-un-carnage-a-ete-evite-au-stade-de-france-1381108/">Comment
un carnage a été évité au Stade de France…</a>", Sports.fr, 2015-11-15</span>. Un policier du GSPR se penche alors
vers Hollande. Son visage se fige. <q>En le regardant, je comprends immédiatement que c'est grave</q>, confie un
témoin. <q>Que personne ne bouge</q>, intime le chef de l'État à ceux qui l'entourent. Hollande se rend alors au
PC de sécurité du stade, appelle Bernard Cazeneuve (ministre de la Défense) et lui demande de le rejoindre. Le
ministre de l'Intérieur a déjà cette information : <q>Deux explosions au Stade de France. Deux morts</q>. Il
fonce à Saint-Denis et envoie à 21:40 un SMS à Manuel Valls (1er ministre) pour l'informer de la gravité de la
situation. Ce dernier est alors chez lui, il part peu après pour la place Beauvau (ministère de l'Intérieur) où
va s'ouvrir la cellule interministérielle de crise <span class="source">"<a
href="https://www.lejdd.fr/Societe/Attentats-de-Paris-la-nuit-sans-sommeil-de-Francois-Hollande-759793">La
nuit sans sommeil de Hollande</a>", Le JDD, 2015-11-15</span>.
</p>
</section>
<p>Au début de la 2de mi-temps, Hollande revient en tribune chercher le ministre allemand des Affaires étrangères.
<q>Surtout, restez ici</q>, glisse-t-il aux autres hôtes. Il ne veut surtout pas que les spectateurs paniquent.
Les éléments dont Hollande dispose sont alarmants. <q>Ça tire dans le 10ᵉ arrondissement, dans le 11ᵉ et il y a
une prise d'otages au Bataclan</q>, se souvient l'un de ceux qui l'accompagnent. Le Président et le ministre de
l'Intérieur s'exfiltrent vers Paris et la place Beauvau. Le 1er ministre et la garde des Sceaux se joignent à eux.
<q>On sait que c'est terminé au Stade de France et que c'est en cours et sanglant au Bataclan</q>, se rappelle un
des participants. "On ne sait pas encore que ça va devenir une boucherie", se remémore un autre.
</p>
<figure class="left side">
<figcaption>Le passeport retrouvé</figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/ahmed-almuhamed_passport.jpg"/>
</figure>
<p>Dans les environs, on retrouve un passeport égyptien. Egalement un passeport syrien, au nom d'un certain Ahmed
Almohammed, un homme né <time>1990-09-10</time>, inconnue des services antiterroristes français, et qui se
révèlera ne pas être celui du terroriste qui y a seulement apposé sa photo <span class="source">Caldini, Camille : "<a
href="https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attaques-du-13-novembre-a-paris/ce-que-l-on-sait-du-passeport-syrien-retrouve-pres-du-stade-de-france_1176681.html">Attentats
de Paris : ce que l'on sait du passeport syrien retrouvé près du Stade de France</a>", France TV info, 2015-11-15</span>.
</p>
</section>
<section>
<h3>Restaurants</h3>
<figure class="left side">
<figcaption>Le SAMU présent au Carillon après l'attaque, avec des corps étendus recouverts <span class="source">AP & Camus, Thibault : <a
href="https://www.lapresse.ca/le-soleil/monde/201511/13/01-4920744-lattentat-le-plus-meurtrier-en-europe-apres-madrid-en-2004.php">L'attentat
le plus meurtrier en Europe après Madrid en 2004</a>, 2015-11-13 22:01</span></figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/Carillon.jpg"/>
</figure>
<figure class="right side">
<figcaption>Le SAMU présent au Carillon après l'attaque, avec des corps étendus recouverts <span class="source">AP & Camus, Thibault : <a
href="https://www.lapresse.ca/le-soleil/monde/201511/13/01-4920744-lattentat-le-plus-meurtrier-en-europe-apres-madrid-en-2004.php">L'attentat
le plus meurtrier en Europe après Madrid en 2004</a>, 2015-11-13 22:01</span></figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/PetitCambodge.jpg"/>
</figure>
<p><time>21:25</time>, dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, au croisement des rues Alibert et Bichat, une Seat
noire arrive avec 3 hommes à bord. 2 sortent et tirent à la Kalachnikov sur les terrasses et vitrines alentours :
<span class="place" title="18 Rue Alibert, 75010 Paris">bar <em>Le Carillon</em></span> et du <span class="place"
title="20 Rue Alibert, 75010 Paris">restaurant <em>Le Petit Cambodge</em></span>, tuant 15 personnes et en
blessant de nombreuses autres. Une centaine de douilles est retrouvée sur la chaussée.
</p>
</section>
<section>
<h3>Bataclan</h3>
<figure class="right side">
<figcaption>Le concert au Bataclan interrompu par les premiers coups de feu <span class="source">Le Point : <a
href="https://www.youtube.com/watch?v=7Jly8Vgv7aI">Bataclan : les premiers coups
de feu</a>, 2015-11-15</span></figcaption>
<iframe allowfullscreen src="//www.dailymotion.com/embed/video/x3dw3c6"
width="480"></iframe>
</figure>
<p>Au même moment, la Polo aux plaques belges arrive devant le Bataclan. Mostefaï, Amimour et Aggad en decendent
pour entrer. Ils tuent les videurs et font irruption dans la salle bondée, ouvrant le feu sur le public aux cris
de <q lang="ar">Allah Akbar</q>. C'est la panique. Des gens se jettent à terre, d'autres tentent de gagner les
issues de secours, situées derrière la scène. Sous le poids de la foule, celle-ci s'écroule. Les tirs durent <q>5
bonnes minutes</q>. Ils semblent vouloir <q>tuer tout le monde</q>.
</p>
<blockquote>
<p>Ils abattaient à l'aveugle les gens autour d'eux de sang-froid, ils ne s'arrêtaient que pour recharger les
armes. Au début, c'étaient des rafales et après c'étaient des tirs à bout portant. Dès que quelqu'un bougeait,
ils tiraient.
</p>
<p>Ils marchaient au milieu des gens et se parlaient entre eux. Ils se donnaient des consignes pour tuer un
maximum de gens. Ce n'était pas une prise d'otages. Ils étaient venus pour faire un carnage.
</p>
</blockquote>
<p><time>P15M</time> plus tard, un commissaire de la Bac entre dans la salle de concert. Il aperçoit sur la scène
l'un des terroristes qui pointe sa kalachnikov sur un otage. Le policier tire, le terroriste s'écroule. Le
commissaire doit tout de même rebrousser chemin en attendant les renforts.
</p>
<p>La <abbr title="Brigade de Recherche et d'Intervention">BRI</abbr> et le Raid arrivent peu après. Des <q>pourparlers
se sont tenus brièvement</q> entre les terroristes et la police. Les assaillants évoquent <q>la Syrie et
l'Irak</q>. Les négociations échouent.
</p>
<p><time>P2H</time> plus tard, l'assaut est donné. Les rôles sont répartis. Le Raid prend le rez-de-chaussée, les
hommes de la BRI, le 1er étage. Et là, derrière une porte, au fond d'un petit couloir de 1 m de large, les 2
derniers terroristes sont retranchés derrière une vingtaine d'otages, dont 1 enfant. Les kamikazes tirent en
rafales. Le bouclier de la BRI essuie une trentaine d'impacts. Les balles ricochent sur les murs et un policier
est touché à la main.
</p>
<p>L'antigang lance alors des grenades assourdissantes. Cette fois, les gens se couchent et les policiers remontent
progressivement le couloir. Ils exfiltrent les otages. Les 2 terroristes reculent. L'un d'eux est touché par
balles. Les 2 font alors exploser leur gilet. L'assaut dure <time>P3M</time> avant qu'un silence de mort ne
s'installe. On n'entend plus que les téléphones portables des dizaines de victimes que leurs proches tentent de
joindre, en vain.
</p>
</section>
<section>
<h4>Casa Nostra</h4>
<figure class="right side">
<figcaption>Video surveillance de l'attaque de la <em><span class="place"
title="2 Rue de la Fontaine au Roi, 75011 Paris">Casa Nostra</span></em>, une pizzeria rue de la Fontaine au
roi, qui fera 5 morts (la caméra est restée à l'heure d'été)
</figcaption>
<iframe allowfullscreen height="315" src="https://www.youtube.com/embed/X6z3bJ_GVtQ"
width="560"></iframe>
</figure>
<p><time>21:32</time>, les assaillants se déplacent entre la <span class="place">rue de la Fontaine-au-roi</span>
et le <span class="place" title="29 Rue du Faubourg du Temple, 75010 Paris">MacDonald de la rue du faubourg
du Temple</span>. Au niveau du <span class="place">bar <em>A la bonne bière</em></span>, un assaillant <q>tire à
vue</q> à la kalachnikov. 5 personnes sont abattues dans le secteur.
</p>
</section>
<p><time>21:36</time>, depuis une dizaine de minutes, une attaque similaire se déroule à l’angle de la rue de
Charonne et de la rue Faidherbe, au restaurant <span class="place" title="92 Rue de Charonne, 75011 Paris"><em>La
Belle Equipe</em></span>, toujours dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. On dénombre 19 victimes.
</p>
<section>
<h3>Voltaire</h3>
<figure class="left side">
<figcaption>Brahim Abdeslam entrant dans le Comptoir Voltaire avant de s'y faire exploser <span class="source">M6 < M. Du : <a
href="https://www.europe1.fr/faits-divers/les-images-dabdelhamid-abaaoud-dans-le-metro-2647469">"Les
images d'Abdelhamid Abaaoud dans le métro"</a>, Europe 1, 2016-01-09</span></figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/AbdeslamBrahim_Voltaire.gif"/>
</figure>
<p>À 21:40, parallèlement donc, Ibrahim Abdeslam arrive à la terrasse du <span class="place"
title="253 Boulevard Voltaire, 75011 Paris">Comptoir Voltaire</span>. Il commande, puis déclenche, peut-être plus
tôt que prévu, sa ceinture d'explosifs <span class="source">Selon un journaliste de
l’Express, sur place ce samedi</span>, qui ne fonctionne apparemment pas comme prévu. Si elle fait des blessés (dont
une serveuse gravement blessée, mais dont les jours ne sont plus en danger), lui seul décéde dans l’explosion,
d'une très large plaie sur le flanc.
</p>
<figure class="right side">
<figcaption>Après l'explosion au Comptoir Voltaire <span class="source">Sulzer, Alex : <a
href="https://twitter.com/Alexsulzer/status/665533638319185920">Tweet</a>, 2015-11-14 15:15</span></figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/ComptoirVoltaire.jpg"/>
</figure>
<p>David, un infirmier qui dinait sur place, lui porte assistance sans penser qu'il s'agit d'une attaque terroriste,
pensant plutôt à une explosion du chauffage. Au bout d'un moment, il réalise que les appareils de chauffage ne
sont pas déformés par une explosion. En déchirant le tee-shirt de Abdeslam, il découvre sa plaie béante et des
boulons. Il comprend alors ce qui vient de se passer. Les secours arrivent.</p>
</section>
<section>
<h3>3ᵉ explosion au stade</h3>
<p><time>21:54</time>, à la mi-temps, Bilal Hadfi fait se fait exploser près du Stade de France, dans une rue
quasi-déserte à proximité d'un <span class="place" title="1 Rue des Trémies, 93200 Saint-Denis">McDonald</span>.
</p>
</section>
<figure class="left side">
<figcaption>Abaaoud rentre dans le métro à Montreuil, suivi de Chakib Akrouh <span class="source">M6 < M. Du: <a
href="https://www.europe1.fr/faits-divers/les-images-dabdelhamid-abaaoud-dans-le-metro-2647469">"Les
images d'Abdelhamid Abaaoud dans le métro"</a>, Europe 1, 2016-01-09</span></figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/13/Akrouh-Abaaoud_Chaveau.jpg"/>
</figure>
<p><time>22:14</time>, Abaaoud entre dans le métro à la <span
class="place">station Croix de Chaveau (Montreuil)</span>, à quelques centaines de m de là où a été garée la Seat
Leon <span class="source">BFM TV</span>, sautant le portique de la ligne 9. Dans le métro, les caméras de
surveillance permettent de voir un autre homme, Chakib Akrouh, qui lui emboîte le pas, restant quelques mètres
derrière lui, jusqu'à Nation (non loin du comptoir Voltaire où Brahim Abdeslam s'est fait exploser) <span
class="source">"<a
href="https://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-une-ceinture-d-explosifs-retrouvee-en-pleine-rue-pres-de-paris-24-11-2015-5307225.php">Attentats
: une ceinture d'explosifs retrouvée en pleine rue à Montrouge</a>", Le Parisien, 2015-11-24</span>.
</p>
</section>
<section>
<h2>Théories de complot</h2>
<p>Rapidement, des premières prétentions de "false flag" sont prétendues <span class="source">Conspiracy Watch : "<a
href="https://twitter.com/conspiration/status/665334218352820224">Sur
Twitter, certains n'ont pas attendu longtemps pour crier au "false flag"</a>", Twitter, 2015-11-14</span> <span
class="source">Feldmann, David J. : "<a
href="https://www.wikistrike.com/2015/11/breaking-news-la-preuve-que-les-attentats-de-paris-sont-un-false-flag.html">BREAKING
NEWS - La preuve que les attentats de Paris sont un <i
lang="en">false-flag</i></a>", Wikistrike, 2015-11-18</span> <span
class="source">Les observateurs : "<a
href="https://observers.france24.com/fr/20151116-attaque-13-novembre-videos-theories-complot-paris">Attaques
du 13 novembre : les ressorts fragiles des théories du complot</a>", France 24, 2015-11-16</span> et autres
propagations de fausses informations <span class="source">Krempf, Antoine : "<a
href="https://www.franceinfo.fr/actu/faits-divers/article/l-emballement-745451">Les
rumeurs prolifèrent sur les réseaux sociaux après les attentats de Paris</a>", France Info, 2015-11-14</span>
<span class="source">Granat, Alain : "<a
href="https://www.conspiracywatch.info/Des-juifs-avertis-des-attentats-a-Paris-quand-le-Times-of-Israel-relaie-l-intox-de-Jonathan-Simon-Sellem_a1494.html">Des
juifs avertis des attentats à Paris : quand le Times of Israel relaie l’intox de Jonathan Simon Sellem</a>", Conspiracy Watch, 2015-11-17</span>.
</p>
</section>
<section>
<h2>Fuite</h2>
<p><time>2015-11-14 ~02:00</time>, Salah Abdeslam, qui ne s'est pas fait exploser, appelle Hamza Attou (21 ans), qui
se trouve alors avec un groupe d'une quinzaine de jeunes. Il lui demande : <q>Est-ce que tu sais me dépanner, venir
me chercher à Paris ? Je te paie les péages et l'essence</q>. N'ayant pas de voiture, Attou se tourne alors vers
Mohamed Amri, propriétaire d'une Wolkswagen Golf, lui demandant de partir avec lui pour récupérer son ami. Le
rendez-vous a lieu <time>2015-11-14 05:00</time> du matin à Barbès <span class="source">Dupont, Gilbert : "<a
href="https://www.dhnet.be/actu/faits/exclusif-attou-et-amri-les-chauffeurs-de-salah-auraient-fabrique-les-explosifs-564ab9b73570bccfaf189200">EXCLUSIF :
Attou et Amri, les chauffeurs de Salah, auraient fabriqué les explosifs</a>", DH.be, 2015-11-17</span> .
</p>
<p>Leur véhicule contrôlé à 3 reprises, notamment à <time>2015-11-14 09:10</time> à <span
class="place">Cambrai (Nord)</span>, au moment où il veut franchir la frontière belge. Abdeslam n'étant pas
recherché à ce moment, ils sont relâchés pour arriver à Molenbeek.
</p>
</section>
<section>
<h2>Revendication</h2>
<p>Le groupe Etat Islamique revendique l'attentat <span class="source">"<a
href="https://www.liberation.fr/direct/element/letat-islamique-revendique-les-attaques-a-paris_23081/?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook">L'Etat
islamique revendique les attaques à Paris</a>," Libération</span>, via un communiqué :</p>
<blockquote>
<p>COMMUNIQUE SUR L'ATTAQUE BENIE DE PARIS CONTRE LA FRANCE CROISEE</p>
<p>Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.</p>
<p>Allah le Très-Haut a dit : et ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais
Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs cœurs. Ils démolissaient
leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, vous qui êtes doués
de clairvoyance. Soûrat 59 verset 2.
</p>
<p>Dans une attaque bénie dont Allah a facilité les causes, un groupe de croyants des soldats du Califat, qu’Allah
lui donne puissance et victoire, a pris pour cible la capitale des abominations et de la perversion, celle qui
porte la bannière de la Croix en Europe, Paris.
</p>
<p> Un groupe ayant divorcé la vie d'ici-bas s'est avancé vers leur ennemi, cherchant la mort dans le sentier
d'Allah, secourant sa religion, son Prophète et ses alliés, et voulant humiliant ses ennemis. Ils ont été
véridiques avec Allah, nous les considérons comme tels. Allah a conquis par leur main et a jeté la crainte dans le
cœur des croisés dans leur propre terre.
</p>
<p>Huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut ont pris pour cibles des endroits choisis
minutieusement à l'avance au cœur de la capitale française, le stade de France lors du match des deux pays
croisés, la France et l'Allemagne, auquel assistait l'imbécile de France, François Hollande, le Bataclan où
étaient rassemblés des centaines d'idolâtres dans une fête de perversité ainsi que d'autres cibles dans les
dixième, onzième et dix-huitième arrondissements et ce, simultanément. Paris a tremblé sous leurs pieds et ses
rues sont devenues étroites pour eux. Le bilan de ses attaques est de minimum 200 croisés tués et encore plus de
blessés, la louange et le mérite appartiennent à Allah.
</p>
<p>Allah a facilité à nos frères et leur a accordé ce qu'ils espéraient (le martyr), ils ont déclenché leurs
ceintures d'explosifs au milieu de ces mécréants après avoir épuisé leurs munitions. Qu'Allah les accepte parmi
les martyrs et nous permette de les rejoindre.
</p>
<p> Et la France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu'ils restent les principales cibles de l'Etat
islamique et qu'ils continueront à sentir l'odeur de la mort pour avoir pris la tête de la croisade, avoir osé
insulter notre Prophète, s'être vantés de combattre l'Islam et frapper les musulmans en terre du Califat avec
leurs avions qui ne leur ont profité en rien dans les rues malodorantes de Paris.
</p>
<p> Cette attaque n'est que le début de la tempête et un avertissement pour ceux qui veulent méditer et tirer des
leçons.
</p>
<p>Allah est le plus grand. Or c'est à Allah qu'est la puissance ainsi qu'à son messager et aux croyants. Mais les
hypocrites ne le savent pas. <a href="/croyance/divin/theisme/mono/livre/islam/coran/063/index.html#8">Soûrate
63 verset 8</a>
</p>
</blockquote>
<p>Un enregistrement audio de celle-ci est diffusé <span class="source">"<a
href="https://breizatao.com/2015/11/14/attentats-islamistes-revendication-en-francais-de-letat-islamique-audio/">Attentats
islamistes : Revendication en français de l’Etat Islamique (audio)</a>", Breiz Atao, 2015-11-14</span>. La voix
est identifiée comme étant celle de Fabien Clain
</p>
</section>
<section>
<h2>Enquête</h2>
<p>Mostefaï est identifié par l'empreinte digitale d'un de ses doigts retrouvés dans les restes de son corps explosé
au Bataclan.
</p>
<p>Un 3ᵉ frère Abdeslam est arrêté à <span class="place">Molenbeek (Belgique)</span>. Placé en garde à vue, puis
relâché.
</p>
<figure class="left side">
<figcaption>Premières investigations des policers sur la Seat Leon retrouvée <span class="source">Le Parisien: <a
href="https://www.dailymotion.com/video/x3dw2a7_attentats-a-paris-decouverte-de-la-seat-leon-des-terroristes-a-montreuil_news#tab_embed">Attentats
à Paris : découverte de la Seat Leon des terroristes à Montreuil</a>, 2015-11-15</span></figcaption>
<iframe allowfullscreen src="//www.dailymotion.com/embed/video/x3dw2a7"
width="480"></iframe>
</figure>
<p><time>2015-11-15</time> à 00:20, la Seat Leon noire est retrouvée devant le <span class="place"
title="15 rue Edouard Vaillant, 93100 Montreuil">15 rue Edouard Vaillant, à Montreuil</span>. un policier sonné à la
porte verte du n° 15. Procédure habituelle. Puis une quinzaine d'hommes entoure la voiture. L'un d'eux brisé la
vitre, des éclats de verre au sol en témoignent encore. Un policier vêtu d'une combinaison blanche du laboratoire de
déminage commence alors son travail au moyen de perches téléscopiques, sous les yeux effarés de Lina et Linda. On y
trouve 3 fusils d'assault type Kalashnikov, 5 chargeurs pleins et 11 chargeurs vides <span
class="source">"<a
href="https://www.leparisien.fr/faits-divers/attentats-a-paris-des-armes-de-guerre-retrouvees-dans-la-seat-a-montreuil-15-11-2015-5278619.php">Attentats
à Paris : 3 fusils et des chargeurs trouvés dans la Seat à Montreuil</a>", Le Parisien, 2015-11-15 11:22</span>.
Sur les fusils d'assault, on retrouvera notamment les empreintes d'Abaaoud.
</p>
<p>Le corps de Hadfi est identifié.</p>
<p><time>17:22</time>, le corps d'un 2ᵉ kamikaze du Bataclan est identifié.</p>
<p>Samedi, 6 personnes de son entourage (notamment son père et son frère et la femme de ce dernier) sont placés garde
à vue.
</p>
<section>
<h3>Un téléphone bavard</h3>
<p>Un téléphone est retrouvé dans une poubelle à proximité du Bataclan. L'analyse de l'appareil révèle qu'il a été
utilisé par les terroristes : <time>2015-11-13 21:42</time>, il a servi à envoyer un SMS disant <q>On est
partis, on commence</q>. La recherche de géolocalisation mène au point de chute du commando à Alfortville, où le
propriétaire du téléphone est passé avant les attaques de vendredi. Le logement est perquisitionné, de même qu’un
pavillon de <span class="place">Bobigny (Seine-Saint-Denis)</span>, loué par Brahim Abdeslam, du <time>2015-11-10/2015-11-17</time>.
</p>
<p>Le parquet fédéral belge émet un mandat d'arrêt international contre Salah Abdeslam <span class="source">Agence Belga</span>.
La police française publie un avis de recherche pour retrouver Salah Abdeslam.
</p>
<p>Le téléphone permet <q>d’obtenir des éléments qui pouvaient laisser penser que le dénommé Abaaoud était
susceptible de se retrouver dans un appartement conspiratif à Saint-Denis</q> <span
class="source">François Molins</span>. Le commanditaire de l'attentat (comme d'autres auparavant tels celui du
Thalys, de Villejuif avec Fabien Claim ou du musée juif de Bruxelles ou Verviers (Belgique) en janvier 2015)
serait donc Abdelhamid Abaaoud, jusqu'alors supposé être en Syrie <span class="source">Les Décodeurs : "<a
href="https://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2015/11/18/assaut-a-saint-denis-ce-qu-on-sait-ce-qu-on-ignore_4812399_4809495.html">Assaut
à Saint-Denis : ce que l’on sait, ce que l’on ignore</a>", Le Monde, 2015-11-15</span>.
</p>
</section>
<section>
<h3>Un appel</h3>
<p>Le soir du <time>2015-11-15</time>, un proche de Boulahcen appelle le 197 (numéro d'urgence pour les attentats et
enlèvements) informe les enquêteurs que la jeune femme cherche un appartement pour Abaaoud. La géolocalisation et
les écoutes de son téléphone permettent aux forces de l'ordre de localiser le <a
href="/croyance/divin/theisme/mono/livre/islam/Djihad.html">djihadiste</a> belge <span
class="source">"<a
href="https://www.itele.fr/france/video/saint-denis-comment-sest-deroulee-la-traque-dabdelhamid-abaaoud-144232">Saint-Denis :
comment s'est déroulée la traque d'Abdelhamid Abaaoud ?</a>", i-Télé, 2015-11-20</span>.
</p>
</section>
<p><time>2015-11-16</time>, Abaaoud appelle Boulahcen depuis Aubervilliers.</p>
<p><time>2015-11-16</time>, la femme de Amimour, restée en Irak et ayant accouché d'une fille, écrit des mails à
une connaissance, disant avoir <q>encouragé (s)on mari à partir pour terroriser le peuple français qui a tant de
sang sur les mains (...) Je suis tellement fière de mon mari et de vanter son mérite, ah là là, je suis si
heureuse...</q>. Elle prévient : <q>Tant que vous continuerez à offenser l'islam et les musulmans, vous serez des
cibles potentielles, et pas seulement les flics et les juifs, mais tout le monde.</q> <span class="source">G.P./AFP : "<a
href="https://www.europe1.fr/faits-divers/attentats-du-13-novembre-lepouse-de-samy-amimour-est-fiere-de-lui-2641607">Attentats
du 13 novembre : l'épouse de Samy Amimour est "fière" de lui</a>", Europe 1, 2015-11-28</span>
</p>
<p><time>2015-11-16</time>, Attou et Amri sont placés sous mandat d’arrêt à Bruxelles par la juge Isabelle Panou.
Alors qu'ils déclarent n’avoir eu qu'un <q>simple rôle de taxi</q> et avoir déposé Abdeslam au Heysel, les
perquisitions menées chez eux découvrent du nitrate d’ammonium, un engrais aussi utilisé dans la fabrication
d’engins explosifs, que les hommes disent utiliser pour leur jardin. En outre, on retrouve au domicile d’Attou des
munitions de calibre 5.56 mais surtout de 7.62 qui est utilisé pour les kalashnikov. Attou et Amri concèdent
toutefois que Abdeslam portait une veste <q>épaisse</q>, qui aurait pu cacher une ceinture d'explosifs. Ils sont
incarcérés en haute sécurité à la prison de Bruges, leurs mandats d’arrêts étant confirmés prolongés d’un mois.
</p>
<p>Le soir du <time>2015-11-17</time> Abaaoud est observé rejoigant la voiture de Boulahcen sur un parking de
Seine-Saint-Denis. Ils sont pris en filature jusqu'à l'appartement qu'elle lui a trouvé à Saint-Denis.
</p>
<section>
<h3>Assault par la police</h3>
<p><time>2015-11-18 04:16</time>, c'est donc au centre de <span class="place"
title="8 rue du Corbillon, 93200 Saint Denis">Saint Denis</span>, là où Abaaoud est supposé se trouver, qu'un
assaut est donné par le Raid, la BRI et la SDAT.
</p>
<p>Le RAID pose des charges sur une porte d'appartements qui explose, mais reste attachée à un point, laissant aux
occupants le temps de préparer leur défense. Les tirs, lors de cette 1ʳᵉ étape, dureront plus de <time>P1H</time>.
</p>
<p>Un des snipers qui repère Boulahcen par la fenêtre :</p>
<blockquote>
<p class="answer">J'ai envie de partir</p>
<p class="question">Elle a les deux mains apparentes - fenêtre</p>
<p class="answer">Laissez-moi sortir s’il vous plaît. Laissez-moi sortir au moins... Monsieur, j'ai peur, j'ai
peur
</p>
<p class="question">Lève tes deux mains et tu fermes ta bouche !... Il est où ton copain ?</p>
<p class="answer">C’est pas mon copain !</p>
<p class="question">Il est où ?</p>
<p class="answer">C’est pas mon copain !...</p>
<p class="question">Elle est pas seule, elle est pas seule</p>
<p class="answer">Est-ce que je peux sortir ? Laissez-moi sortir !</p>
<p class="question">Elle est pas seule !</p>
</blockquote>
<p>Une chienne d’assaut nommée <em>Diesel</em>, envoyée en éclaireur au début de l’opération, est tuée par les
individus retranchés.
</p>
<p><time>04:31</time>, les pompiers arrivent sur les lieux.</p>
<p><time>~04:45</time>, 3 hommes sont déjà arrêtés, dont 1 est blessé par balle au bras.
</p>
<p><time>05:07</time>, après une accalmie, la fusillade reprend. Un périmètre de sécurité de 500 m est établi par
les forces de l’ordre autour de l’immeuble. Des hélicoptères balaient le secteur.
</p>
<p><time>05:20</time>, 20 policiers de la BRI arrivent sur les lieux. La fusillade est toujours en cours.</p>
<p><time>05:30</time>, une violente détonation rententit. Akrouh vient d'activer sa ceinture d'explosifs après
avoir tiré sur les forces de l'ordre avec un fusil d'assaut, fragilisant le plancher qui va finir par s'effondrer
<span class="source">"<a
href="https://www.lexpress.fr/actualite/societe/fusillade-a-saint-denis-abdelhamid-abaaoud-est-vise-par-l-assaut_1736890.html">Fusillade
à Saint-Denis: Abdelhamid Abaaoud est visé par l'assaut</a>", L'Express, 2015-11-18</span>. Les hommes du Raid
distinguent une partie de son corps propulsé hors du bâtiment. Quelques minutes plus tard, un autre terroriste est
touché par le tir d'un sniper de la police depuis l'extérieur du bâtiment.
</p>
<p><time>06:20</time>, le centre de Saint-Denis est <q>en état de siège</q> Didier Paillard (maire de la ville),
qui demande aux habitants de rester chez eux. Les lignes de métro, bus et tramway sont coupées dans toute la zone.
</p>
<p><time>07:00</time>, des véhicules de transport de l’armée arrivent sur les lieux, filmés par un journaliste de
la chaîne américaine ABC. 3 blessés sont signalés dans les rangs de la police.
</p>
<p><time>07:30</time>, de fortes détonations retentissent. La préfecture de Seine-Saint-Denis recommande aux
habitants de ne pas sortir dans le secteur et annonce la fermeture des écoles à proximité du centre-ville.
</p>
<p><time>10:30</time>, 2 individus, qui tentaient de se cacher dans les gravats, sont arrêtés par les forces de
l'ordre et emmenés à l'extérieur de l'immeuble.
</p>
<p><time>11:30</time> l’assaut est officiellement terminé. Des opérations de sécurisation se poursuivent néanmoins
dans l'immeuble, qui menace de s'effondrer. Au total, 110 policiers du Raid et de la BRI ont mené l’assaut. Ils
auront utilisé 80 grenades.
</p>
<section>
<h4>Un propriétaire suspecté</h4>
<figure class="right side">
<figcaption>Bendaoud</figcaption>
<img src="/time/2/0/1/5/11/18/Jawad.jpg" title="Jawad Bendaoud"/>
</figure>
<p>Jawad Bendaoud (la trentaine), propriétaire de l'immeuble, considéré étonnamment peu regardant quant à ses
locataires, est aussi placé en garde à vue :
</p>
<blockquote>
<p>J’ai appris que c’était chez moi (...). J’étais pas au courant que c'étaient des terroristes. [Un ami] m’a
demandé d’héberger 2 de ses potes pendant 3 jours, j’ai rendu service. Je sais pas d’où ils viennent.
</p>
<p>(...) J’ai dit qu’il n’y avait pas de matelas, ils m’ont dit : <q>C’est pas grave.</q> Ils voulaient juste de
l’eau et faire la prière. J’ai rappelé mon ami. Il m’a dit qu’ils venaient de Belgique <span class="source">AFP < "<a
href="https://www.liberation.fr/france/2015/11/18/assaut-a-saint-denis-si-tu-leves-une-main-je-tire_1414556">Assaut
à Saint-Denis : « Si tu lèves une main, je tire »</a>", Libération, 2015-11-18</span>.
</p>
</blockquote>
<p>L’homme, par ailleurs condamné <time>2008</time> à 8 ans de prison pour le meurtre d’un de ses proches, est
interpellé à la fin de l’interview.
</p>
</section>
<p>L'opération s'achève à <time>11:45</time>.</p>
<p>Par la suite, Abaaoud est finalement identifié comme un des corps, criblé d'impacts, présents dans les décombres,
ainsi que sa "cousine" Boulahcen.
</p>
</section>
<section>
<h3>Alerte en Belgique</h3>
<p><time>2015-11-18</time>, un informateur indique à la police que c'est un certain Abraimi Lazez (39 ans,
marocain installé en à Jette, en Belgique, connu de la justice, mais par pour des faits de terrorisme) qui aurait
aidé Salah Abdeslam à Bruxelles, avec un véhicule Citroën. En outre, un frère de Lazez aurait rejoint la Syrie.
</p>
<p>Après vérification, Lazez est interpellé <time>2015-11-19</time> à <span
class="place">Laeken (Belgique)</span>, au volant de sa Citroën. Dans sa voiture sont effectivement trouvés un
pistolet chargé et des traces de sang. Au cours de sa garde, les policiers constatent que le téléphone portable de
Lazez reçoit un texto : <q>Le juif n'est pas là</q> <span class="source">"<a
href="https://www.dhnet.be/actu/belgique/voici-ce-qu-on-reproche-a-a-lazez-le-troisieme-inculpe-belge-des-attentats-de-paris-564f89993570bccfaf318d6c">Voici
ce qu'on reproche à A. Lazez, le troisième inculpé belge des attentats de Paris</a>", DH.be, 2015-11-20</span> .
</p>
<p>Cette arrestation mène à d'autres perquisitions <time>2015-11-20</time> À <span class="place">Molenbeek</span>
qui permettent de découvrir des produits chimiques et des explosifs.
</p>
<p>Le matin du <time>2015-11-21</time> Bruxelles est placée en alerte maximale, niveau 4, qui correspond à une <q>menace
sérieuse et imminente</q>. Charles Michel (1er ministre belge) évoque un risque important d'attentat sur le sol
belge (notamment l'aéroport de la capitale ainsi que la commune de Vilvorde, en Flandre), similaire à ceux de
Paris (salle de spectacle et <i lang="en">hit and run</i> en ville), notamment suite à un renseignement d'un "pays
ami", d'après l'<abbr title="Organisation de Coordination pour l'Analyse de la Menace">OCAM</abbr> :
</p>
<blockquote>
<p>Cela résulte d'informations, relativement précises, d'un risque d'attentat tel que cela s'est déroulé à Paris.
On parle donc de menace portant sur une hypothèse où plusieurs individus avec des armes et des explosifs
démarrent des actions, peut-être même à plusieurs endroits en même temps.
</p>
</blockquote>
<p>Pour le reste du pays, c'est le niveau 3, relatif à une menace <q>grave et vraisemblable</q>, qui est maintenu
<span class="source">"<a
href="https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/belgique-alerte-terroriste-maximale-en-raison-d-une-menace-imminente_1738148.html">Risque
d'attentat: pourquoi Bruxelles est en état d'alerte maximale</a>", L'Express, 2015-11-21</span>.
</p>
</section>
<p>Parallèlement, Ahmed Dahmani (26 ans, belge d'origine marocaine) qui séjournait depuis <time>2015-11-16</time>
dans un hôtel de luxe de la station balnéaire d'Antalya (Turquie), est arrêté en compagnie de 2 Syriens qui devaient
l'aider à franchir la frontière avec la Syrie. D'après les autorités turques, il serait soupçonné d'avoir participé
aux opérations de reconnaissance pour choisir les lieux des attentats du <time>2015-11-13</time> à Paris <span
class="source">"<a
href="https://www.sudouest.fr/2015/11/21/attentats-de-paris-arrestation-en-turquie-d-un-belge-qui-serait-lie-aux-attentats-2193361-6155.php">Attentats
de Paris : un Belge arrêté en Turquie</a>", Sud Ouest, 2015-11-21</span>.
</p>
<section>
<h3>Une ceinture retrouvée</h3>
<p><time>2015-11-23 ~15:00</time>, <span class="place"
title="5 rue Chopin, 92120 Montrouge">rue Chopin (Montrouge)</span>
un éboueur municipal ramassant des encombrants devant une maison (abandonnée et squattée depuis des années) trouve
parmi d'autres déchets adossés à un mur un sac poubelle contenant un gilet étrange, qui ressemble à une ceinture
d'explosifs. Le service des encombrants étant déjà passé <time>2015-11-16</time>, cela voudrait dire qu'elle
serait passée inaperçue, ou aurait été déposée là entre <time>2015-11-16/2015-11-23</time>.
</p>
<p>Analysée, elle se révèle avoir une <q>configuration</q> similaire à celles utilisées par les autres kamikazes.
Constituée de TATP <span class="note">Un explosif primaire, très volatil, constitué de peroxyde d'azote</span>
(une charge au niveau du ventre et une autre au niveau du dos), de piles et d'un détonateur sous forme de
bouton-poussoir, ainsi que de boulons pour contribuer à aggraver encore le mécanisme et le souffle de l'explosion,
elle se révèlera toutefois <q>inopérante</q> <span class="source">"<a
href="https://www.lepoint.fr/societe/attentats-a-paris-une-ceinture-d-explosifs-retrouvee-a-montrouge-23-11-2015-1984146_23.php">Attentats
: la ceinture d'explosifs retrouvée était "inopérante"</a>", Le Point, 2015-11-23</span>.
</p>
</section>
<p><time>2015-11-24 17:00</time>, Amimour est enterré au cimetière de la Courneuve, dependant de la ville de
Drancy.
</p>
<section>
<h3>Arrestation d'Abdeslam</h3>
<p>Le 2016-03-18, à <span class="place">Molenbeek (Belgique)</span>, Salah Abdeslam est arrêté.</p>
</section>
</section>
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