org/us/dod/af/base/Area51/index.html
<!--#include virtual="/header-start.html" -->
<title>Groom Lake (Zone 51)</title>
<!--#include virtual="/header-end.html" -->
<figure class="right side">
<figcaption>La base de Groom Lake</figcaption>
<img src="GroomLakeLand.jpg"/>
</figure>
<p>La base de Groom Lake, isolée dans les recoins d'une région militaire du Nevada (USA), n'existait officiellement pas
il y a encore quelque temps. Signalée sur aucune carte publique, son existence est pourtant un secret de polichinelle
depuis des années.
</p>
<p>Le voile officiel tombe définitivement <time>2000-04-18</time> <span class="source">"<a
href="https://news.bbc.co.uk/hi/english/world/americas/newsid_717000/717459.stm">Secret 'UFO base' revealed</a>", BBC, 2000</span>,
quand est diffusée sur le site Internet de <a href="https://www.terraserver.com">TerraServer</a> une série de
photographies récentes de la base, prises par un satellite lancé conjointement par <em>Aerial Images Inc.,</em> une
compagnie américaine privée et l'Agence Spatiale Russe. Elles sont de grande qualité, montrant tout depuis les bus et
hangars jusqu'à un appareil recouvert d'une bâche <span class="source">DesertSecrets, 2000</span>.
</p>
<section>
<h2>Un lieu propice</h2>
<p>L'histoire de Groom Lake débute véritablement au début du printemps <time>1955</time>. A l'époque la <a
href="/org/us/ic/cia">CIA</a> recherche un site pour procéder aux essais du nouvel avion espion mis au point par <a
href="/org/us/company/lockheed">Lockheed</a>, le <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a>. L'appareil doit
être testé à l'abri des regards indiscrets, mais aussi en un lieu offrant une piste suffisamment longue et
résistante pour supporter le poid du nouvel appareil, des réserves de carburant considérables, et la proximité d'une
administration militaire pour la logistique. On pense tout d'abord naturellement à la base d'<a
href="../EdwardsAFB.html">Edwards</a>, spécialisée dans les essais d'avions expérimentaux, mais ce candidat est
finalement rejeté, étant donné le niveau de secret requis : <a href="../EdwardsAFB.html">Edwards</a> est déjà trop
connue et forcément déjà le sujet de trop d'observations.</p>
<p>C'est donc un lieu entièrement nouveau qui est choisi, dans une région isolée du Nevada. Plus exactement, il s'agit
d'une petite installation près du lac asséché de Groom (<em>Groom Lake</em>), cachée entre 2 montagnes dans <em>Emigrant
Valley</em>. Le lieu se situe dans une zone administrative référencée par d'anciennes cartes du gouvernement comme
la "Zone 51". Dans cette petite base, utilisée pour des essais aériens durant la guerre, ne se trouvent que 2
hangars, quelques caravanes, et une piste d'atterissage trop courte. Beaucoup de travaux en perspective. Cependant,
l'avantage de sa localisation est sans pareil, dans une zone déjà largement interdite au public : elle est entourée
de la zone militaire de <a href="../NellisAFB.html">Nellis</a> (<em>Nellis Bombing and Gunnery Range</em>) où se
trouve l'installation secrète de <a href="../../../../../ZonesMilitaires.html#Mercury">Mercury</a>, du <a
href="../../../../../NTS.html">Site d'Essais du Nevada</a> dont les retombées n'épargneront pas Groom Lake et son
personnel. La base de <a href="../NellisAFB.html">Nellis</a> (au sud-est de la zone, près des installations de Blue
Diamond également) servira de centre administratif responsable de la base.</p>
<figure class="left side video">
<figcaption>La Zone 51 dans la zone de Nellis</figcaption>
<iframe height="100%" src="Carte.html"></iframe>
</figure>
<p>Les travaux commencent donc près du lac asséché de Groom (<em>Groom Lake</em>), à commencer par les éléments les
plus importants : la piste, que l'on allonge de <span itemscope itemtype="https://schema.org/QuantitativeValue">
<span itemprop="value">5000</span> <span itemprop="unitCode" content="FOT">pieds</span>
</span> à <span itemscope itemtype="https://schema.org/QuantitativeValue">
<span itemprop="value">8000</span> <span itemprop="unitCode" content="FOT">pieds</span>
</span>, et les réservoirs de carburant.
</p>
<p>Peut-être est-ce l'aspect aride et quelque peu désolé de la zone qui donnent à la base le nom ironique de
"Watertown" — qu'elle gardera jusque <time>1960</time> — mais ce serait oublier la petite ville du même nom de
l'état de New York, où est né <span class="people">Allen Welsh Dulles</span> (directeur de la <a
href="/org/us/ic/cia">CIA</a> de l'époque et principal sponsor du projet <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a>)
<span class="source">Pocock, Chris: <a href="https://www.ufomind.com/misc/1998/sep/d28-002.shtml">on Origin of Area 51</a></span>.
Les quelques misérables bâtiments de l'endroit vont amener les ouvriers qui y travaillent à lui donner le surnom
ironique de "ranch du paradis", ou "le ranch".
</p>
<p>S'il est difficile de cacher l'existence de cette base (dont l'existence est en fait déclarée dès 1955 par l'<a
href="../../../../AEC.html">AEC</a> qui en a la responsabilité administrative), on va surtout s'attacher à
dissimuler sa véritable activité. Les employés, qu'ils soient manutentionnaires ou autres, sont tous déclarés comme
"consultants du gouvernement", en raison d'une loi du Nevada obligeant à déclarer l'activité de tout travailleur de
l'état... sauf des employés gouvernementaux. Il n'est bien sûr pas question d'indiquer que la base a été construite
pour tester un nouvel avion-espion et entraîner ses pilotes, et <time>1957</time> un livret d'information de l'<a
href="../../../../AEC.html">AEC</a>, s'il ne nie par l'existence du <a
href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a>, lui prête des objectifs d'observation météo à haute altitude, sous la
responsabilité du <a href="../../../../nasa/NACA.html">NACA</a>. On ira même jusqu'à, dans l'hypothèse où l'un des
appareils serait perdu hors du site, peindre les insignes du <a href="/org/us/nasa/NACA.html">NACA</a> sur les
appareils pour plus de crédibilité. En fait le programme <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a> est sous la
responsabilité coinjointe de la <a href="/org/us/ic/cia">CIA</a> et de l'USAF.
</p>
<p>Tout le monde croit que cet endroit dépend de l'armée de l'air, parce que <a href="../NellisAFB.html">Nellis</a>
est une base aérienne. En réalité, la Zone 51 est sous le contrôle de la <a href="../../../navy">Navy</a>. Il en est
de même de la Zone 2, qui fut construite pour servir d'entrepôt souterrain pour l'<a
href="../../../../AEC.html">AEC</a> <span class="source">Cooper</span>.
</p>
</section>
<section>
<h2>Nouveaux appareils</h2>
<p>Après le <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a> vient le <a href="/tech/aero/appareil/avion/a12">A-12</a>,
une réponse de la <a href="/org/us/ic/cia">CIA</a> aux <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a> abattus par
les soviétiques. Cet appareil — dont les <a href="/tech/aero/appareil/avion/sr71">SR-71</a> de l'USAF ne seront que
des versions moins élaborées par la suite — est élaboré dans le cadre du projet "Oxcart" (char à bœufs !) ou du nom
plus sexy de "Cygnus". Il est testé à Groom Lake de <time>1962-04/1968-06</time>.</p>
<p>C'est au milieu des années 1970s, où l'activité de la base, un temps ralentie, reprend avec des programmes allant
du XST au missile de croisière <em>Senior Prom</em>, que l'on décide subitement de changer l'identification de la
zone aérienne environnante dont à la charge la tour de contrôle de Groom : auparavant désignée <em>Yuletide</em>
(nom dérivé de l'anniversaire d'un des officiers de la base), on l'appellera dorénavant <em>Dreamland</em>,
probablement en raison d'un poème d'Egard Poe du même nom <span class="source">Zinngrabe, Dan: <em><a
href="https://web.archive.org/web/20060323070336/members.macconnect.com/users/q/quellish/dawn.spml">Black
dawn</a></em>, 1997</span>. C'est à cette époque, <time>1971</time>, que <span
class="people">David Adair</span> déclare avoir été dans la Zone 51, sous l'autorité de <span class="people">Curtis E. LeMay</span>.
</p>
<p>Suivent divers autres avions expérimentaux, tels que le <a href="/tech/aero/appareil/avion/sr71">SR-71</a>, le
chasseur <a href="/tech/aero/appareil/avion/f117">F-117A</a> (programme <em>Senior Trend</em>), le bombardier B-2,
et enfin le fameux <em><a href="/tech/aero/appareil/aurora/index.html">Aurora</a>.</em></p>
<section title=L'Aurora">
<p>L'<a href="/tech/aero/appareil/aurora/index.html">Aurora</a> (<time>1984</time> ?), dont le nom mythologique fait
penser à un programme d'appareil de reconnaissance <a href="/org/us/company/lockheed">Lockheed</a>, et à un niveau
de classification supérieur à celui d'autres programmes à plusieurs mots tels que celui du <a
href="/tech/aero/appareil/avion/f117">F-117</a>.</p>
<p><time>1986</time> apparaît dans une demande de budget du Département de la Défense une ligne désignée <a
href="/tech/aero/appareil/aurora/index.html"><em>Aurora</em></a> associée à un budget de 80 millions $, avec une
augmentation de la dépense à 2,272 milliards $ prévue pour l'année suivante. En fait le financement n'est pas
accordé pour cette désignation, mais une augmentation équivalente est attribuée pour les <em>Special Update
Program</em> et <em>Selected Activities</em> <span class="source">Zinngrabe, Dan: <em><a
href="https://web.archive.org/web/20060323070336/members.macconnect.com/users/q/quellish/dawn.spml">Black
dawn</a></em>, 1997</span>. Les médias en parlent <time>1987</time> et <time>1988</time>. En
<time>1989-08</time> en Mer du Nord, Chris Gibson, ingénieur en exploration pétrolière à l'époque et membre du
British <abbr title="Royal Observer Corps">ROC</abbr> observe un appareil de la forme d'un triangle isocèle en
plein ravitaillement depuis un Stratotanker, accompagné de deux F-111. S'agissait-il de l'<a
href="/tech/aero/appareil/aurora/index.html">Aurora</a> ou d'un chasseur furtif Northrop A-17 ?</p>
<p>On dit l'appareil capable d'évoluer à Mach 8. L'endroit est donc un endroit privilégié pour observer de objets
volants à la fois secrets et peu communs, et c'est là où commence le folklore de la zone 51.</p>
</section>
</section>
<section>
<h2>Etranges observations</h2>
<p>Diverses observations sont faites dans la région : lumières, objets triangulaires, que beaucoup expliquent par le
vol du bombardier furtif <a href="/tech/aero/appareil/avion/b2">B-2</a>, de la famille des "ailes volantes". Bien
que quasiment indétectable au radar, il donna lieu <time>1988</time> à des témoignages similaires à ceux des
années 1950s, portant sur des objets triangulaires.
</p>
<p>L'agence de renseignement reconnaîtra que que certains cas étudiés par le projet Blue Book furent secrètement
identifiés comme des vols de <a href="/tech/aero/appareil/avion/u2">U-2</a>, bien que officiellement expliqués par
d'autres phénomènes (ballons, reflets, etc.). En effet à ses débuts l'appareil n'était pas peint en noir mais avait
un aspect métallique, argenté, susceptible de générer de forts reflets lumineux, au coucher du soleil par exemple.
En fait, la CIA n'hésite pas à affirmer que la <em>moitié</em> des observations sont dus à cet appareil <span
class="source">Haines, G. K.: "<a href="/time/1/9/9/7/HainesGeraldK_CIA/index_fr.html">CIA's Role in the Study of UFOs,
1947-90</a>", <em>Studies In Intelligence</em>, CIA, 1997</span>.</p>
<p>L'Aurora également, va faire des siennes. Succèdant <time>1984</time> au <a
href="/tech/aero/appareil/avion/sr71">SR-71</a>. <a href="/org/us/company/lockheed">Lockheed</a> est chargé du
dévelopement et la division Rocketdyne de Rockwell responsable des moteurs. Les années suivantes, les habitants de
Californie du Sud et d'autres régions comme l'Europe du Nord commençent à entendre des grondements ressemblant à des
tremblements de terre et à voir des objets volants extraordinaires volant à plusieurs fois la vitesse du son. Les
appareils ressemblent à des triangles géants. <time>1990</time>, des reporters de <em>Aviation Week & Space
Technology</em> deviennent convaincus qu'un "bond quantique a eu lieu" dans l'aviation dans le plus grand secret.
Cependant, le gouvernement américain continue de nier l'existence de l'<a
href="/tech/aero/appareil/aurora/index.html">Aurora</a>.</p>
<p><time>1995</time>, une bande vidéo issue d'une caméra de sécurité de la base de Nellis est communiquée
clandestinement à des ufologues. Sur cette vidéo, on voit un engin métallique s'élevant dans le ciel. Ces images
seront authentifiées par plusieurs analystes militaires, experts dans les questions de défense, notamment par Bill
Sweetman, spécialiste de la technologie des avions furtifs. <time>1996</time>, les journalistes de l'émission de
télévision <em>Sightings</em> comparèrent l'engin filmé par la caméra de sécurité de la base de <a
href="../NellisAFB.html">Nellis</a> avec l'un des objets filmés au Mexique lors de l'eclipse de <time>1991</time>.
Considérant les 2 objets comme identiques, ils concluent que les ovnis aperçus au-dessus de Mexico pourraient faire
partie d'un programme militaire secret de l'armée des États-Unis.</p>
<p><time>1997-03-13</time>, lorsqu'<a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Phoenix">un ovni en forme de V
(ci-contre) est filmé en train de survoler la ville de Phoenix</a> (Arizona) sur près de 2 km. Le directeur du <a
href="../../../../asso/cseti">CSETI</a> indique que l'ovni venait de la direction de la Zone 51.
</p>
<p>De nombreux ovnis ont été aperçus avec parfois la constatation de cas de mutilation de bétail. Des personnels de la
base ont disparu lors d'observations nocturnes d'ovnis. La zone 51 a un système de sécurité redoutable (la région
est protégée par un groupe de bérêts verts). Récemment l'USAF a pris le contrôle d'une colinne près de Groom Lake,
d'où l'on pouvait observer l'installation. Une photo de satellite soviétique de 1988 montre un complexe de haute
sécurité à l'une des extrémités de la base, dont le but est inconnu.
</p>
</section>
<section>
<h2>Bob Lazar ou le projet "Galileo"</h2>
<p>Afin d'en avoir plus sur les rumeurs qui courent sur la base, on pourrait chercher des témoins qui attestent de son
activité. Malheureusement, les seules personnes acceptant de témoigner bénéficient d'une réputation sulfureuse dans
la communauté ufologique <span class="source"><span class="people">Bonvin, Fabrice</span>: "<a
href="https://www.ovni.ch/~farfadet/area51.htm">Lazar
51</a>", 2000</span>.
</p>
<section>
<h3>Bombe médiatique</h3>
<p>Il y a peu de rumeurs concernant la Zone 51 jusque <time>1988</time>, où un homme désirant garder l'anonymat
déclare avoir travaillé sur un projet top-secret dans la zone, visant à faire de la rétro-ingéniérie sur le
système de propulsion d'un appareil d'origine extraterrestre. Pressé de questions, il jette le masque en novembre
1988 : son nom est <span class="people">Robert Scott Lazar</span>, et donne encore plus de détails : son activité,
dans le cadre d'un projet nommé "<a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Galileo">Galileo</a>", a eu lieu
dans un site nommé "<a href="s4.html">S-4</a>", où 9 appareils extraterrestres seraient entreposés. Il précise les
fonctions qui ont été les siennes sur le site : au sein d'une équipe de 22 ingénieurs, il aurait été engagé pour
tenter de comprendre le système de propulsion de ces ovnis <span class="source">Lazar, R.: <a
href="https://boblazar.com">boblazar.com</a>, 2000</span>.</p>
<p>Le témoignage de Lazar fournit de nombreux détails sur le lieu, la manière de s'y rendre, les procédures de
sécurité qu'il subissait avec ses collègues, la tâche qui lui était affectée, ainsi que des éléments techniques
sur l'appareil sur lequel il travaillait (un "modèle sport" de 16 m de diamètre) et son fonctionnement : un
réacteur à antimatière relativement petit (45 cm de diamètre) en contradiction avec les lois de la thermodynamique
actuellement admises, alimenté par un élément non trouvé sur Terre, que Lazar place au numéro atomique 115. Le
principe final est d'utiliser des "amplificateurs gravitationnels" pour déformer l'espace-temps, afin d'attirer la
destination plutôt que de s'y rendre.</p>
<p>Enfin, Lazar indique avoir eu l'occasion de lire certaines parties de rapports. Certains faisaient remonter les
visites à plus de 10000 ans, d'autres relataient l'établissement d'un contact officiel, et un autre la provenance
de l'appareil, bien connue des <a href="/croyance/conspirationnisme">conspirationnistes</a> : Zeta Reticuli.</p>
<p>Le récit de Lazar est tellement précis mais aussi extraordinaire que <time>1989</time>, lors de l'émission
télévisée <em>OVNI : La Meilleure Preuve</em> sur KLAS-TV, on ira jusqu'à faire lui faire passer un test de
détection de mensonge préparé par <span class="people">Georges Knapp</span>, le présentateur de l'émission.</p>
<p>En fait l'activité décrite par Lazar (rétro-ingéniérie d'appareils extraterrestre), correspond à celle d'un
projet hypothétique, régulièrement cité par des thèses <a
href="/croyance/conspirationnisme">conspirationnistes</a> : le projet <a
href="Redlight.html">Redlight</a>.</p>
</section>
<section>
<h3>Zone fantôme ?</h3>
<p>Différents points ne jouent pas en faveur du récit de Lazar. Tout d'abord la zone <a href="s4.html">S-4</a> : si
le lac "Papoose" existe bien au Sud de Groom Lake, les images satellite dont nous disposons ne montrent aucune
installation dans la zone décrite par Lazar, y compris dans les dernières images à haute définition fournies par
<a href="https://www.terraserver.com">TerraServer</a>. Bien sûr les descriptions de Lazar ne mentionnent que des
installations camouflées dans le paysage ou souterraines, mais on s'explique mal pour les mêmes techniques de
construction et de camouflage n'ont pas été appliquées aux installations de Groom Lake, également très secrètes.
</p>
<p>Si l'on interroge d'anciens employés de la Zone 51, aucun ne semble avoir de souvenir de Lazar. Ce dernier ne met
pas en avant le secret qui leur aurait été imposé, mais explique que lorsqu'il se rendait à <a
href="s4.html">S-4</a>, il ne faisait qu'un "arrêt" à la Zone 51. Il empruntait un vol journalier accompagné de
centaines d'autres employés. La base étant ultra top-secrète, il est impossible de vérifier ces affirmations.
Selon Lazar, les employés ne communiquaient pour ainsi dire pas du tout entre eux à <a href="s4.html">S-4</a> et
ils n'étaient qu'une vingtaine à s'occuper de la propulsion des soucoupes. Dans ces conditions, difficile
d'obtenir une quelconque corroboration.</p>
</section>
<section>
<h3>Témoin fantôme</h3>
<p>Ensuite, si la plupart des déclarations de Lazar concernant la zone <a href="s4.html">S-4</a> sont invérifiables,
ce qui l'est ne concorde pas vraiment. Son passé académique semble flou. Lazar déclare avoir travaillé de <time>1982/1984</time>
au Laboratoire National de Los Alamos, au labo de Physique des Mesons, avec un niveau de sécurité 'Q'. En fait,
s'il est bien établi que Lazar a travaillé à Los Alamos, il n'est pas mentionné dans les annuaires des services
qu'il cite, et l'on ne sait ce qu'il y fit exactement <span class="source"><span
class="people">Rodeghier, Mark</span>: (directeur scientifique du <a
href="../../../../asso/cufos">CUFOS</a>)</span>. Lorsque l'on interroge l'USAF au sujet de Lazar, celle-ci
déclare n'avoir aucun commentaire à faire sur l'Espace Aérien de Nellis <span
class="source">Sergent Maître de l'<a href="../..">USAF</a> J. C. Marcom des Affaires Publiques</span>. Dans le
même temps, le Sergent Technique Henderson, des Affaires Publiques, indique que l'USAF <q>n'a aucune trace d'un
quelconque travail effectué par Lazar à la Base USAF de Nellis, bien que nous ayons réunit une grande liste
d'investigations à son sujet.</q>
</section>
<section>
<h3>Elément fantôme</h3>
<p>En ce qui concerne l'élément 115, les physiciens admettent que l'existence d'un tel élément est théoriquement
possible, mais que nous ne savons ni le fabriquer ni simplement le trouver. Que Lazar déclare avoir travaillé avec
cet élément n'est donc pas forcément insensé, mais reste complètement invérifiable. Cependant, il semble en savoir
assez pour avoir réellement travaillé dans la Zone 51 ou <em>Dreamland</em> où des appareils secrets sont testés,
mais cette histoire reste un mystère ténébreux. En résumé : C'est impossible à vérifier. Nous n'avons pu, malgré
nos investigations, trouver personne pouvant corroborer les dires de Lazar.
</p>
</section>
<section>
<h3>Un passé trouble</h3>
<p>Suite aux "révélations" tapageuses de Lazar, on se penche sur son profil, à commencer par son passé. On découvre
alors que <time>1985</time>, alors qu'il était en vacances au Nevada, il décide d'acheter maison de prostitution
légale ; l'investissement se révélera si profitable qu'il n'aura pas besoin de retrouver un travail à temps plein
pour un moment. C'est <time>1988</time>, alors qu'il désirait retravailler dans le milieu scientifique, que
selon lui, il fut engagé pour travailler sur le projet <em><a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Galileo">Galileo</a></em>.
Cependant son un casier judiciaire, garni de 6 crimes dont proxénétisme et incitation à la prostitution, gestion
d'une maison de prostitution, et vie avec les revenus d'une prostituée, ne joue pas en sa faveur.
</p>
<p>L'ensemble de ces charges est rapidement mué en un seul crime "d'incitation au vice". Cette "discréditation" aux
yeux du public ne semble pas trop perturber Lazar, qui déclare enfin ne plus subir les pressions et filatures que
lui imposaient ses supposés anciens employeurs : <q>Je suppose qu'ils ont considéré que le jugement d'incitation
au vice m'a discrédité</q> commente-t-il. Depuis, Lazar vit des revenus de ses 2 petites compagnies, un firme
indépendante de réparation d'appareillages nucléaires et un laboratoire de photo. Il construit et effectue
également des courses de jet cars et, chaque année depuis 1984, le week-end précédent le 4 juillet (fête nationale
américaine), il organise le <em>"Feu d'Artifice du Désert</em>". Il a également vendu les droits de son film et
travaille sur un film en videocassette.
</p>
<p>En résumé peu de personnes croient aujourd'hui aux dires de Lazar, y compris dans le milieu ufologique. <span
class="people">Richard H. Hall</span> par exemple, membre des premiers jours du <a
href="/org/us/asso/nicap">NICAP</a>, ne voit pas dans la zone 51 autre chose qu'une base militaire où sont
développés des engins volants secrets mais n'ayant rien à voir avec les extraterrestres. Il ne croit pas aux
déclarations de Lazar.
</p>
</section>
</section>
<section>
<h2>Du folklore</h2>
<p>Le récit de Lazar fit le tour du monde et fut à la source de l'engouement populaire et de la "publicité" faite
autour de la Zone 51 ou Dreamland. Une route fut baptisée "Extraterrestrial Highway" à proximité de la base de <a
href="../NellisAFB.html">Nellis</a> et de petites localités, comme Rachel, Nevada accueillent de nombreux
touristes venus en pèlerinage ou encore pour tenter d'observer, aux alentours de la base, une des soucoupes volantes
décrite par Lazar.
</p>
<p>Lors du tournage du film <em>Independence day</em>, l'armée perd encore une occasion d'améliorer les choses, en
indiquant aux producteurs qu'ils sont prêt à collaborer au film à une seule dernière condition : que <q>toutes les
références à la Zone 51 soient enlevées</q>. L'histoire de la zone étant capitale pour le thème du film, les
producteurs, bien que désirant ardemment la coopération des militaires, ont finalement refusé.
</p>
</section>
<section>
<h3>A la recherche du secret perdu</h3>
<p>Autour de la Zone 51 et de ses secrets gravitent en d'autres : la Zone 19, ou la Zone 2, également désignée comme
la base de Lake Mead, un dépôt d'armes nucléaires situé près de la base de Nellis. C'est en fait à se demander si,
le secret de la base maintenant éventé et rien de vraiment probant n'étant ressorti des recherches des uns et des
autres, on ne cherche pas un nouveau lieu plus secret et inconnu sur lequel on pourra supputer à loisir.
</p>
<p>Dans la lignée de ce mouvement visant à déplacer le secret plutôt que de reconnaître qu'il n'est pas là où on avait
cru le voir, la dernière histoire en vogue est le déplacement de l'activité secrète qui avait lieu naguère aux
alentours de Groom Lake : <time>1997-06</time>, un article <span class="source">Wilson, Jim: "<a
href="https://www.popularmechanics.com/science/air_space/1282451.html">The New 'Area
51'</a>", <i lang="en">Popular Mechanics</i>, 1997-06</span> fait sensation, indiquant que la Zone 51 est
probablement fermée depuis un an et que les essais de nouveaux avions expérimentaux sont maintenant effectués en
Utah, dans la zone 6413. Cependant, rien de probant n'appuie cette thèse. On parlera également d'une zone de 300
miles au Nord de l'Alaska, que les avions ne sont pas autoriser à survoler sous peine d'être abattus.
</p>
<p>Le 1999-12-15, le <a href="../../../../DoE.html">DoE</a> cède officiellement le contrôle de la Zone 51 à l'USAF
<span class="source">Rogers, Keith : "<a
href="https://www.lvrj.com/lvrj_home/1999/Dec-16-Thu-1999/news/12566049.html">Test site
gains contaminated land</a>", 1999</span>.
</p>
</section>
<span class="source"><a href="https://www.fas.org/irp/overhead/groom.htm">Federation of American Scientists Overhead: Groom Lake - Area
51</a>, 2000</span> <span class="source"><a href="https://nevada.usgs.gov">USGS Activities in Nevada</a>, 2000</span>
<span class="source">Van Horn: <a href="https://www.grove-ent.com/area51.html">Phantom in the Desert - A Radio Guide to Area 51</a>, 1998</span>
<span class="source">Mahood: <a
href="https://web.archive.org/web/20070630161944/https://www.serve.com/mahood/bluefire.htm">Blue
Fire</a>, 1997</span> <span class="source">"<a href="https://www.ufomind.com/area51/">Area 51 - Military Facility, Social
Phenomenon and State of Mind</a>", <em>UFOMind</em></span> <!--#include virtual="/footer.html" -->