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<title>GOC</title>
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<figure class="right side">
  <figcaption>Insigne du GOC</figcaption>
  <img alt="Insigne du GOC" src="GOC.jpg"/>
</figure>
<p>Le <em>Ground Observer Corps</em> est le corps d'observateurs au sol surnommé <q>Opération <a
    href="../../../../../projets.html#Skywatch">Skywatch</a></q> par le <a
  href="../../../region/wa/pentagone/index.html">Pentagone</a> créé <time>1952-07-13</time>. Il est composé de
  volontaires civils supposés surveiller le ciel 24h/24 pour détecter
  des appareils russes. Le <time>1952-07-12</time>, dans le <i lang="en">New York Times</i>, des responsables de l'<a
      href="../adc">ADC</a> expliquent à la nation que l'opération <em>Skywatch</em> est rendue nécessaire en raison de
  la limitation des radars par rapport à la courbure de la terre et parce que des <q>forces hostiles</q> peuvent
  échapper au <q>réseau radar</q> simplement en volant à des altitudes inférieures à 5000 pieds. </p>
<p>Le GOC est composé de 6000 postes d'observation autour de la frontière nord du pays et de toutes les côtes depuis San
  Diego au Sud à la Caroline du Nord. Le Département de la Défense imagine étendre le Corps aux 36 états et disposer
  d'un demi-million d'observateurs scrutant le ciel.</p>
<p>Mais c'est un échec, pour une étonnante raison étant donné les idées de l'époque : les gens ne se portent pas
  volontaires. Même durant les premiers mois du programme, lorsque la participation est supposée être la plus forte, le
  GOC n'attire que la moitié des observateurs nécessaires. Il est pratiquement impossible de trouver un article de
  l'époque ne mentionnant pas le besoin désespéré du Corps pour des volontaires. Même Arthur Godfrey ne parvient pas à
  convaincre les citoyens de ce devoir civique. Dans un article publié par le <em>San Francisco Chronicle</em> le 12
  juillet, le major-général Walter E. Todd, commandant de la Force Aérienne de Défense de l'Ouest, semble déçu lorsqu'il
  écrit : </p>
<blockquote>
  <p>Notre difficulté à amener le peuple Américain à réaliser le besoin crucial d'une défense efficace est étrange...
    L'idée de se préparer activement à la défense de notre propre jardin avec un sacrifice personnel est quasiment
    étrangère au peuple Américain.</p>
</blockquote>
<figure class="right side">
  <figcaption>N° 4 du volume 1 de <em>Aircraft Flash</em>, le magazine officiel du GOC <time>1953-01</time>
  </figcaption>
  <img alt="n° 4 du volume 1 de Aircraft Flash, le magazine officiel du GOC"
    src="/time/1/9/5/3/01/UfosReceiveCarefulAnalysisByAirForceExperts/AircraftFlash.jpg" "/>
</figure>
<p><time>1952</time> seulement 3 petites années ont passé depuis la première explosion réussie d'une bombe atomique
  par les soviétiques. C'est l'époque où l'hystérie nationale à propos de la <q>menace soviétique</q> (du moins au
  regard de la place que consacre la presse à ce sujet) est constamment à son plus haut niveau. Joseph McCarthy parcours
  le pays sa liste de blanchisserie à la maison, annonçant au public américain qu'elle contient les noms de communistes
  connus au Département d'Etat. </p>
<p>Pourquoi, alors, les citoyens américains adorateurs de la liberté ne sont-ils pas volontaires pour être observateurs
  du ciel ? La télévision les a-t-elle déjà transformés en une nation de légumes apathiques ? Ou pire, les américains
  sont-ils si fatalistes à propos d'une annihilation nucléaire qu'il ne peuvent pas faire l'effort de se défendre ? Ou
  les américains sont-ils simplement convaincus que le complexe militaro-industriel surpasse la menace soviétique ?
  Ont-ils réalisé, par exemple, que les russes n'ont pas encore d'avion capable de larguer une bombe atomique aussi loin
  que Washington D.C ?</p>
<p>Jim Howard est un observateur au sol à Kansas City de <time>1955</time> jusqu'à la fin du programme en
  <time>1958</time>. Il raconte :</p>
<blockquote>
  <p>J'ai commencé à être Observateur au Sol vers <time>1955</time>. Je devais avoir dans les 15 ans. J'ai rejoint la
    Défense
    Civile à Kansas City, dans le Missouri. Il y avait très peu de monde aux réunions, peut-être une quinzaine de
    personnes ou quelque chose comme ça. Nous avons commencé au poste LK20RED. Il était situé en haut du Army Record
    Center à Kansas City. Je suis sûr que l'on a pas assuré la surveillance 24 h par jour. En aucune façon. Nous étions
    très peu nombreux. Bien sûr, je pense que des gens ont pensé que c'était un peu fou.</p>
  <p>Notre abri était très petit, comme la guérite très petite d'un garde en poste. Nous étions 2 personnes dans
    l'abri, avec tout juste assez de place et un téléphone. Vous décrochiez le téléphone et appeliez l'opérateur. Vous
    disiez "flash appareil !" et l'appel était transmis et classé en haut de la liste. Ils vous mettaient dans le droit
    chemin... peu importe la manière. Je ne me rappelle pas du texte lui-même. C'était quelque chose du genre : un 2000
    Nord-Ouest ou quelque chose comme ça. Rien de plus, très court.</p>
</blockquote>
<p>Un autre ancien volontaire du GOC, Phil Lord, confirme également le manque de réponse du public à l'appel de
  volontaires pour le GOC. Lord se rappele son expérience en tant qu'Observateur au Sol, par exemple, et il a déterré à
  la fois le journal de poste d'observation d'un Observateur au Sol et la publication officielle de l'Air Force
  enseignant à l'observateur au sol comment reconnaître la silhouette d'un bombardier russe.</p>
<p><time>1954</time>, {{300000 | number}} volontaires constituent officiellement le GOC.</p>
<p>Le GOC est démantelé <time>1958-01-31</time>. Jim Howard se souvient : <q>Nous étions à une réunion de la Défense
  Civile/GOC. Ils dirent que l'USAF supprimait le GOC. Ils demandèrent si nous voulions faire des observations météo. Il
  y avait moins d'une quinzaine de personnes à la réunion.</q></p>
<p>Qu'elle qu'en soit la raison, la réaction du public envers l'<q>Opération Skywatch</q> est représentative de
  l'attitude schizophrène de l'époque.</p>
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