people/a/Aristote/index.html
<!--#include virtual="/header.html" -->
<p>Il est l'un des 4 enfants de Nicomaque (médecin célèbre) et de Phaétis (issue d'une grande famille de Chalcis). Il
passe une partie de son enfance à Stagire puis s'installe avec sa famille à <span class="place">Pella, capitale de la Macédoine</span>,
où son père devient le médecin personnel du souverain Amyntas III (grand-père d'Alexandre le Grand). Jeune, il se lie
rapidement d'amitié avec Philippe, l'un des 3 fils du roi. Cette amitié durera de nombreuses années et les 2 hommes
resteront toujours plus ou moins en contact.</p>
<section>
<h2>Athènes (-367)</h2>
<p>Orphelin à l'âge de 10 ou 12 ans, Aristote poursuit ses études et s'intéresse à de nombreuses disciplines. Mais sa
soif de connaissances l'oblige à partir pour <span class="place">Athènes</span>, là où enseignent les plus illustres
savants et philosophes. Il y arrive <time>-367</time>, où il suit les cours de l'école d'Isocrate.</p>
<section>
<h3>Platon</h3>
<p>Mais l'enseignement de ce septuagénaire qui place les succès oratoires au-dessus de la recherche de la vérité ne
le comble pas et Aristote le quitte pour l'Académie de <span class="people">Platon</span>, où il trouve une source
presque intarissable de connaissances en <a href="/science/discipline/hard/nat">sciences naturelles</a>, en <a
href="/science/discipline/hard/form/math">mathématiques</a>, en histoire, en éthique, etc. Il s'y distingue
particulièrement en logique et surpasse rapidement son maître dans cette discipline, qui le surnomme le
<q>lecteur</q> ou parfois <q>l'intelligence</q>. <span class="people">Platon</span> en vient même à lui donner la
charge de l'enseignement de la rhétorique, un cours de culture générale et de composition littéraire nécessaire
aux jeunes élèves de l'Académie pour pouvoir suivre les cours magistraux. Parmi ses étudiants, Aristote compte le
jeune Théophraste qui deviendra plus tard le 1er botaniste de l'Antiquité. À cette époque, Aristote entame la
rédaction de nombreux écrits comme les dialogues <i>Sur la justice</i>, <i>Sur l'Education</i>, <i>Sur
l'amitié</i>. Il entreprend également d'importants travaux scientifiques qui mèneront à la rédaction de traités
et de cours. Parmi eux figurent les traités <i>Du ciel</i>, <i>De la génération et de la corruption</i> et le
livre 4 des <i>Météorologiques</i>. Au fil des années, Aristote se détache peu à peu des enseignements de <span
class="people">Platon</span> et critique même parfois son maître ouvertement. Cependant, il semble qu'il gardera
malgré tout toujours un profond respect pour <span class="people">Platon</span>, jusqu'à la mort de ce dernier à
l'âge de 80 ans.</p>
</section>
<p>La direction de l'Académie est alors confiée à Speusippe, le neveu de <span class="people">Platon</span>. Aristote,
qui ne l'estime guère, décide de se rendre à la cour du roi Hermias, sur l'<span class="place">île de Lesbos</span>,
en Ionie. Ce départ est également motivé par le sentiment anti-macédonien croissant chez les Athéniens. Aristote
s'installe rapidement dans le port d'Assos et fonde une école où il enseigne les sciences et la philosophie.
Quelques anciens élèves d'Athènes, dont Théophraste, l'y rejoignent. Les 5 années que passe Aristote à Lesbos sont
consacrées en grande partie à l'étude de la biologie et plus particulièrement des animaux. A cette époque il entame
la rédaction de l'<i>Histoire des animaux</i>. Mais <time>-343</time>, Philippe de Macédoine mande Aristote afin
qu'il devienne le précepteur de son fils, Alexandre. Aristote accepte et met entre parenthèses ses travaux en
biologie pour enseigner à l'héritier du trône l'histoire naturelle, l'art de parler et d'écrire, les us et coutumes
des pays étrangers, la politique et la morale. Au bout de 3 ans, sa mission accomplie avec plus ou moins de succès,
Aristote quitte Pella et retourne dans sa ville natale, Stagire. Il y vit avec sa femme (qu'il a épousé
<time>-341</time>) et sa fille pendant 5 ans et termine ses travaux sur les animaux en collectant de nombreuses
observations sur les animaux domestiques comme le cheval.</p>
<p>L'avènement d'Alexandre sur le trône de Macédoine et le retour de la paix entre Athènes et Pella encourage Aristote
à retourner dans la ville qu'il a quittée 13 ans plus tôt. Il y fonde une école qui rivalisera avec l'Académie, <i>le
Lycée</i>. Aristote a l'habitude de donner ses cours en marchant dans les allées des jardins du gymnase et ses
élèves prennent le nom de péripatéticiens, <q>les promeneurs</q>. Parmi les disciplines enseignées, on trouve la
rhétorique, la connaissance et la gestion des affaires publiques, la philosophie, l'histoire naturelle ou encore la
physique. Des recherches sont entreprises en médecine, en mathématiques, en musique, en botanique, en cosmologie,
etc. Aristote poursuit ses travaux en biologie et met au point une méthode de recherche efficace et rigoureuse. Il
prône l'observation systématique des faits avant toute réflexion. Il pratique également des dissections comme celle
de l'œil de la taupe, mais aussi des vivisections, notamment du caméléon. Certaines de ses observations, qui
portent en tout sur quelque 500 espèces, sont jugées extravagantes par ses contemporains et ne seront confirmées que
bien plus tard, notamment au 19ᵉ siècle. Il note en particulier que certains poissons, comme la roussette, naissent
pleinement formés. C'est au cours de cette période qu'Aristote rédige de nombreux traités tels <i>Les parties des
animaux</i>, en anatomie comparée et <i>Le Mouvement des animaux</i>. Il entreprend également la classification
des espèces selon la complexité de leur <a href="/croyance/Ame.html">âme</a>.
</p>
<p>Pourtant, si ses études en anatomie animales sont brillantes, il n'en va pas de même en anatomie humaine. Il émet
notamment quelques hypothèses erronées sur la fonction de certains organes. Pour lui, le cœur est le siège de
la conscience et le cerveau ne sert qu'à refroidir le sang.</p>
<p>Si l'<a href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomie</a> n'est pas non plus la spécialité d'Aristote,
il émet très tôt l'hypothèse que les étoiles, les <a href="/place/systeme/solaire/planete">planètes</a>, les comètes
et les étoiles filantes possèdent une réalité physique. Il adopte également l'idée de rotondité de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre">Terre</a>, supposition confirmée par l'observation des bateaux
disparaissant derrière l'horizon. Il reprend toutefois des idées fausses - qui vont continuer à dominer la pensée
scientifique pendant presque 2 millénaires - de <span class="people">Platon</span>, selon lesquelles le monde doit
avoir une forme sphérique (il contourne les problèmes du modèle de <span class="people">Pythagore</span> en
proposant un modèle à 55 sphères emboîtées les unes dans les autres) et que le mouvement de tout corps céleste doit
être circulaire et uniforme, c'est-à-dire à vitesse constante. Son système reste cependant inadéquat à expliquer les
variations d'éclat des <a href="/place/systeme/solaire/planete">planètes</a>.
</p>
<p>Les nombreuses recherches effectuées au Lycée apportent une somme considérable de découvertes et la bibliothèque de
l'école est particulièrement bien fournie. Mais la mort d'Alexandre va bientôt mettre fin à cette période de travail
intensif. Sa disparition exacerbe les sentiments anti-macédoniens et pousse les Athéniens à la révolte. Aristote,
qui n'approuvait pourtant pas les actes de son ancien élève, est forcé de quitter Athènes avec sa famille en -323.
Il se réfugie en <span class="place">Chalcis</span>, dans la maison maternelle. Malade, il sent sa fin proche. Il
rédige alors son testament qui fait de Théophraste son successeur à la tête du Lycée. Il meurt en -322, à l'âge de
62 ans, laissant inachevés quelques traités comme <i>La génération des animaux</i>.
</p>
</section>
<p>Auteur de :</p>
<ul>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Organon" title="Organon">Organon</a> comprenant :
<ul>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gories_%28Aristote%29">Catégories</a> : une analyse des éléments
les plus simples des propositions
</li>
<li><a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/De_l%27interpr%C3%A9tation">De l'interprétation</a></li>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Premiers_Analytiques">Premiers Analytiques</a></li>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Seconds_Analytiques">Seconds Analytiques</a></li>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Topiques">Les Topiques</a></li>
<li>
<a href="https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_R%C3%A9futations_Sophistiques">Les Réfutations
Sophistiques</a></li>
</ul>
</li>
<li>La <i>Physique</i></li>
<li>Les <i>Météorologiques</i> (-350/-340) — On y trouve les premières descriptions de mirages : <q>L'air distant et
dense agit bien sûr normalement comme un miroir..., c'est la raison pour laquelle lorsqu'il y a un vent d'est les
promontoires sur la mer semblent élevés au-dessus d'elle et que tout apparaît anormalement grand</q> <span
class="source">[373 b, livre 3 < p. 253 de l'édition de la Loeb Library]</span>. Une mention semblable apparaît dans
les <em>Problèmes</em> : <q>Pourquoi, lorsque le vent d'est souffle, toutes les choses paraissent-elles plus grandes
?</q> <span class="source">[<i>Problems II</i>, Harvard University Press, Cambridge, 1965 - traduction anglaise de W. S. Hett]</span>.
<ul>
<li>traduit en anglais par H. D. P. Lee, Harvard University Press, Cambridge, 1962</li>
</ul>
</li>
<li>Les <i>Mécaniques</i></li>
<li>Les traités <i>Sur le ciel, Sur la génération et la Corruption</i></li>
<li>L'<i>Histoire des animaux</i></li>
<li>Le <i>Mouvement des animaux</i></li>
<li>La <i>Génération des animaux</i></li>
</ul>
<!--#include virtual="/footer.html" -->