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<title>Georges Catroux</title>
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<figure class="left side">
  <figcaption> George Catroux</figcaption>
  <img src="portrait.jpg">
</figure>
<p>Catroux naît <time>1877-01-29</time> à <span class="place">Limoges (Haute-Vienne)</span>, 3ᵉ d'une famille de 4
  garçons. Son père, militaire de carrière, un officier sorti du rang, a participé aux campagnes d'Afrique du Nord et
  d'Extrême-Orient sous Napoléon III. Sa mère, d'origine italienne, est née à Gênes. Il fait ses études primaires à
  Limoges, Angers et Rennes, au gré des affectations de son père, puis ses études secondaires au Prytanée militaire de
  La Flèche. Il intègre Saint-Cyr <time>1896-10-28</time> (promotion "des Grandes Man&#339;uvres" et en sort, 2 ans
  plus tard, avec le rang de 55ᵉ sur 522 et choisit les Chasseurs à Pied, à Grenoble.
</p>
<p><time>1900</time>, il est nommé lieutenant à la Légion Etrangère, il participe à la pacification du Sahara, et il
  a l'occasion de rencontrer le Père de Foucauld.
</p>
<p>De <time>1903/1906</time>, il est en Indochine, collaborateur du gouverneur général, Paul Beau. <time>1906</time>, il
  est de nouveau en Algérie, il rencontre le général Lyautey. jusque <time>1911</time>, il participe à toutes les
  opérations, qui précédent l'occupation du Maroc, selon la méthode que Lyautey appelait <q>la progression en tâche
    d'huile</q>.
</p>
<p><time>1911</time>, il est appelé à <span class="place">Alger</span> auprès du gouverneur général Lutaud.</p>
<p><time>1914</time>, chef de bataillon du 2ᵉ Régiment de Tirailleurs Algériens, il est blessé à la jambe, à <span
  class="place">Arras</span>, <time>1915-10-05</time>, après avoir arrêté pendant près de 20 heures, avec son
  seul bataillon, les progrès d'une division ennemie.
</p>
<p>Fait prisonnier par les allemands, il fait 3 tentatives d'évasion ce qui lui vaut d'être expédié dans des camps de
  représailles à <span class="place">Wulsbourg</span> et au <span class="place">Fort IX d'Ingolstadt</span>, où il fait
  la connaissance du capitaine de Gaulle. Catroux est libéré après la fin des hostilités.
</p>
<p><time>1919/1920</time>, il fait partie de la mission militaire française en Arabie. A plusieurs reprises, il se
  heurte au célèbre colonel Lawrence. Après la conférence de San Remo (avril 1920), nommé gouverneur de l'Etat de Damas,
  il organise l'administration et le gouvernement de la Syrie. Il fait accepter le mandat français, rallie les Druses.
</p>
<p>Entre <time>1923/1925</time>, il est attaché militaire à Constantinople. Réclamé par le maréchal Lyautey au Maroc, il
  participe de juin à octobre, à la guerre du Rif (direction du 2ᵉ Bureau à l'Etat-major de l'armée d'opérations).
</p>
<p><time>1926</time>, appelé auprès du Haut-Commissaire au Levant, Henri de Jouvenel, il défend l'indépendance
  réclamée par la Syrie et le Liban, qu'il propose de compléter par des accords politiques, économiques et culturels
  étroits avec la France, mais Paris n'est pas d'accord ; aussi Catroux demande-t-il à quitter le Levant.
</p>
<p><time>1927</time>, le colonel Catroux prend le commandement du 6ème Régiment de Tirailleurs Algériens à Tlemcen,
  puis il est chargé du territoire d'Ain-Sefra jusqu'en 1930.
</p>
<p>De <time>1931/1934</time>, le général Catroux commande la région de Marrakech puis, en 1935 et 1936, celle de la
  14ème Division d'Infanterie à Mulhouse.
</p>
<p>De <time>1936/1939</time>, il commande le 19ème Corps d'Armée à Alger.</p>
<p><time>1939-07</time>, Georges Catroux est nommé gouverneur général d'Indochine. Avant son départ, il a reçu la
  consigne de venir en aide à la Chine, c'est-à-dire de maintenir ouverte la frontière tonkino-chinoise, car les côtes
  de la Chine sont alors bloquées par le Japon. Mais, en juin 1940, les Japonais demandent à Catroux la fermeture de sa
  frontière avec la Chine, et l'envoi d'une commission de contrôle sur place. En France, le gouvernement qui " erre "
  entre Bordeaux et Vichy lui ordonne de refuser toute présence étrangère en territoire français, et dans le même temps
  de conseiller aux Japonais d'aller exercer leur droit de contrôle côté chinois, où ils ne pouvaient parvenir qu'en
  traversant l'Indochine. Catroux, exaspéré par une telle incompréhension de la situation, est relevé de ses fonctions
  et remplacé par l'amiral Decoux (juillet 1940).
</p>
<p>En août 1940, Catroux, qui a entendu l'appel du 18 juin, se rallie au général de Gaulle. Le 17 septembre 1940, il
  atterrit à Londres et rencontre Winston Churchill, de Gaulle étant alors devant Dakar, qui lui propose de prendre la
  direction de la France Libre. Catroux décline l'offre, n'acceptant désormais d'ordres que du général de Gaulle. Il est
  accueilli au Tchad, à Fort-Lamy, par celui-ci et le gouverneur Félix Eboué, le 17 octobre 1940.
</p>
<p>Nommé membre du Conseil de Défense de l'Empire et commandant en chef et délégué général de la France Libre au Moyen
  Orient, en juin 1941, il proclame l'indépendance de la Syrie et du Liban au nom du général de Gaulle. Après la
  campagne de Syrie, il est nommé Haut Commissaire de la France Libre au Levant.
</p>
<p>Après décembre 1942, il est l'intermédiaire entre le général Giraud à Alger et le général de Gaulle à Londres.
  Jusqu'en 1943, il assure la liaison entre les deux hommes, tout en supervisant la situation au Liban.
</p>
<p>De Mars à Juin 1943, il est chargé du remembrement des territoires d'Outre-mer, et il occupe les fonctions de
  gouverneur général de l'Algérie. A sa création, le 3 juin, Catroux est nommé membre du Comité Français de Libération
  Nationale dont il est Commissaire d'Etat. En Novembre il est Commissaire d'Etat aux affaires Musulmanes.
</p>
<p><time>1944-09</time>, le général de Gaulle le nomme Ministre d'Etat chargé de l'Afrique du Nord du Gouvernement
  Provisoire de la République Française. <time>1945-01</time>, il est nommé ambassadeur en URSS jusqu'en
  <time>1948</time>, et voit s'abattre le rideau de fer.
</p>
<p>A son retour en France, il occupe les fonctions de conseiller diplomatique auprès du gouvernement français. Les ovnis
  ont commencé à se manifester en France et <time>1952-07</time> le gouvernement met sur pied un comité de recherche qui
  sera confirmé dans son statut <time>1954</time>, à l'époque de la première grande vague française. C'est
  Catroux, alors Secrétaire d'Etat, qui demande à <a href="../../n/NocherJean/index.html">Jean Nocher</a> de créer
  une commission <q>pour étudier ce phénomène objectivement en extrayant la vérité des erreurs et des canulars</q>.
  Cette année-là il devient Grand Chancelier de la Légion d'Honneur.
</p>
<p>L'année suivante, au moment des troubles au Maroc, il est désigné par le gouvernement pour négocier le retour à Rabat
  du Sultan Mohammed V. Puis, Ministre résidant en Algérie dans le cabinet Guy Mollet, il ne peut entrer en fonctions
  (février 1956).
</p>
<p><time>1969-02</time>, Catroux est remplacé par l'amiral Cabanier, qui est nommé Grand Chancelier de la Légion
  d'Honneur. Il décède <time>1969-12-21</time>, à l'<span class="place">hôpital du Val-de-Grâce</span>.
</p>
<ul>
  <li>
    Grand Croix de la Légion d'Honneur
  </li>
  <li>
    Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941
  <li>Médaille Militaire
  <li>Grand Croix de l'Ordre National du Mérite
  <li>Croix de Guerre 1914-1918 (4 citations)
  <li>Croix de Guerre 1939-1945 avec palme
  <li>Croix de Guerre des T.O.E.
  <li>Médaille des Evadés
  <li>Médaille de l'Aéronautique
  <li>Commandeur du Mérite Combattant
  <li>Commandeur du Mérite Saharien
  <li> Commandeur des Arts et des Lettres
  <li>
    Médaille Coloniale avec agrafes " Maroc 1925 ", " Sahara "
  <li>
    Médaille du Maroc avec agrafes " Haut-Guir ", " Oujda "
  <li>
    Médaille Commémorative de Syrie-Cilicie
  <li>
    Médaille Commémorative de la Grande Guerre
  <li>
    Médaille Interalliée dite de la Victoire
  <li> Grand Croix du Dragon d'Annam
  <li> Grand Croix de l'Ordre du Bain (GB)
  <li> Commandeur de la Legion of Merit (USA)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre de Léopold (Belgique)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre du Mérite de la République Fédérale (RFA)
  <li> Grand Croix de l'Ordre Royal (Cambodge)
  <li>
    Ordre du Mérite Militaire (Espagne)
  <li> Grand Officier de l'Ordre National (Gabon)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre de Georges 1er (Grèce)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre du Mérite de la République (Italie)
  <li> Grand Croix de l'Ordre de l'Etoile (Jordanie)
  <li>
    Grand Croix du Million d'Eléphants (Laos)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre du Cèdre (Liban)
  <li> Grand Croix du Ouissam Alaouite (Maroc)
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre de Saint Olaf (Norvège)
  <li> Commandeur de l'Ordre du Pakistan
  <li>
    Grand Croix de l'Ordre du Mérite (Syrie)
  <li> Grand Croix de l'Ordre du Nichan El Ahed (Tunisie)
  <li> Grand Croix de l'Ordre National de Yougoslavie
</ul>
<p>Auteur de :
</p>
<ul>
  <li> Dans la bataille de la Méditerranée (1950)
  <li> J'ai vu tomber le rideau de fer (1951)
  <li> Lyautey le Marocain(1952)
  <li> Deux missions au Moyen-Orient, 1919-1922 (1958)
  <li> Deux actes du drame indochinois (1959)
    <p></p>
</ul>
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