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<title>Camille Flammarion</title>
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<p class="exergue">Nous sommes tous des citoyens du Ciel</p>
<figure class="left side">
<figcaption> Flammarion</figcaption>
<img alt="Camille Flammarion" src="portrait.png"/>
</figure>
<p>Flammarion naît à <span class="place">Montigny-le-Roi (Haute-Marne)</span> <time>1842-02-26</time>, aîné d'une
famille de 4 enfants dont le 2ᵉ fils Ernest sera le fondateur des éditions Flammarion. Issu d'une famille modeste, né
avec la photographie (son père est employé aux studios Tournachon-Nadar, frère du grand Nadar), il est confié au curé
du village pour son éducation. Les difficultés financières de sa famille, à la suite d'une mauvaise affaire,
contraignent les parents à quitter le village natal pour tenter leur chance à Paris. Flammarion continue à suivre un
enseignement au petit séminaire de Langres, comme beaucoup d'enfants des milieux ruraux. Enfant curieux, il laisse
vagabonder son imagination vers les phénomènes de la nature.
</p>
<p><time>1856</time>, il rejoint ses parents à <span class="place">Paris</span>. Faute de moyens et d'appuis, il ne
peut poursuivre ses études : il trouve donc un 1er emploi d'apprenti chez un graveur ciseleur où il apprend le dessin,
qui se révélera très utile par la suite. Il a également un goût éclectique pour l'étude des autres religions (il
s'intéresse par exemple au bouddhisme dès cette époque).</p>
<section>
<h2>Observatoire de Paris (1858-1862)</h2>
<p>Le soir, il suit des cours gratuits pour obtenir son baccalauréat. Surmené, il s'effondre. Le médecin qui est
appelé à son chevet est vite intrigué par ce jeune garçon passionné d'<a
href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomie</a>. <time>1858</time>, par le jeu de ses
relations, il permet à Flammarion d'entrer comme élève <a
href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronome</a> à l'<a href="https://www.obspm.fr">Observatoire de
Paris</a> sous les ordres d'Urbain Le Verrier, au bureau des calculs.
</p>
<p>Après ses heures de travail, il assiste l'astronome Jean Chacornac dans ses observations nocturnes. Cependant, s'il
reconnaît l'utilité des méthodes de calcul pour connaître la position des astres, il porte un regard critique sur
les <a href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomes</a> mathématiciens : <q>Certes, je suis loin de
dire que l'on ne travaille pas à l'<a href="https://www.obspm.fr">Observatoire de Paris</a>, mais c'est un fait
général que les travaux particuliers, effectués avec amour, sont exécutés avec plus de soin et vont beaucoup plus
vite que ceux d'une administration</q> <span class="source">[<em>Mémoires</em>]</span>.
</p>
</section>
<p><time>1862</time>, avec la parution de <i>La pluralité des mondes habités</i> la rupture est consommée. Flammarion
y expose l'une de ses réflexions favorites : si l'on observe ainsi les <a
href="/place/systeme/solaire/planete">planètes</a>, c'est pour certes chercher à mieux les connaître mais sommes
nous donc si surs d'être seuls dans le vaste univers ?
</p>
<p>1 an plus tôt, il a commencéà fréquenter les milieux spiriles parisiens (l'éditeur et spirite Allan Kardec, Papus),
europééens (la <em>British National Association of Spiritualists</em>) et américains (<em>American Brench for
Psychical Reseach</em>).
</p>
<p>Il acquiert sa première lunette <time>1866</time>, devient un chroniqueur scientifique, publiant de nombreux
articles dans <em>l'Intransigeant</em>, <em>Cosmos</em> (qu'il aide à créer), <em>le Magasin pittoresque</em>.
</p>
<p>La guerre de <time>1870</time> interrompt la publication de ses ouvrages. Lorsque les événements se stabilisent, il
emménage Rue Cassini, à 2 pas de l'<a href="https://www.obspm.fr">Observatoire de Paris</a>. Il se marie en
<time>1874</time> avec Sylvie Petiaux, son amour de jeunesse et l'emmène en voyage de noces… en <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/ballon">ballon</a> !
</p>
<p><time>1878</time> il publie un catalogue d'étoiles. Il connaît définitivement le succès lors de la parution de
l'<em>Astronomie populaire</em> <time>1879</time>.
</p>
<p><time>1887</time>, année où il achève l'installation de son propre observatoire dans sa propriété de <span
class="place">Juvisy</span>, il fonde la <a href="https://www.saf-lastronomie.com/">Société Astronomique de
France</a> dans le but de <q>diffuser les sciences de l'Univers et faire participer le plus grand nombre à leurs
progrès</q>. La SAF publie <em>l'Astronomie</em> (dans laquelle Flammarion citera un cas célèbre de méprise avec <a
href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a>, poursuivie pendant plusieurs heures au large de Brest par un
aviso -- bâteau-courrier), puis le <em> Bulletin de la Société Astronomique de France</em>.
</p>
<p>Il se passionne pour <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars">Mars</a> et participe aux controverses relatives à
la vie possible sur cette planète. Il correspond notamment avec 2 maîtres de l'astronomie du 19ème siècle :
l'américain <a href="../../l/LowellPercival">Percival Lowell</a> de <span class="place">Flagstaff (Arizona)</span>
dont les observations de <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars">Mars</a> sont, à partir de <time>1894</time>, fondamentales (et qui
rend visite à Flammarion à sa propriété de Juvisy), et l'italien Schiaparelli qui défendent tous 2 l'existence de
canaux sur Mars donc d'une vie possible sur cette <a
href="/place/systeme/solaire/planete">planète</a>.
</p>
<p><time>1898</time> il fait des séances spirites avec la médium italienne Eusapia Palladino.</p>
<p>Expérimentateur, infatigable touche-à-tout, Camille Flammarion met en place de grands projets : il renouvelle
l'expérience du pendule de Foucault, <time>1902</time>, organise la fête du soleil à chaque solstice d'été autour
de la Tour Eiffel (il est ami de Gustave Eiffel) de <time>1904/1914</time>…</p>
<p>Son action en faveur de la vulgarisation de l'<a href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomie</a> lui
vaut la Légion d'honneur <time>1912</time>.
</p>
<p>Il tente par la suite de transformer la Place de la Concorde en un gigantesque cadran solaire. La 1ʳᵉ Guerre
Mondiale vient interrompre cet ambitieux projet.
</p>
<p>Malgré le retour au calme d'après guerre, Camille Flammarion s'implique de moins en moins dans les événements de
l'actualité scientifique.
</p>
<p>Il ne s'aperçoit pas de la révolution intellectuelle qui se prépare dans la théorie sur la relativité du jeune <span
class="people">Albert Einstein</span>. Sa position est en cela révélatrice de celle des hommes de sa génération,
formés selon l'esprit encyclopédique qui ne survivra pas aux mutations de la pensée scientifique après la 1ʳᵉ guerre
mondiale. Il se préoccupe davantage des questions relatives à la vie après la mort. Ce penchant pour le spiritisme,
l'a en fait accompagné toute sa vie.
</p>
<p><time>1923</time>, Flammarion note des variations colorées notables autour du cratère <em>Pluton</em> de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">Lune</a>. Barker en tirera la conclusion suivante :
</p>
<blockquote>
<p><q>Cette région évoque celle où une végétation pousserait à une allure accélérée et qui aurait 14 jours 3/4 pour
compléter son cycle de germination, de croissance et de fructification.</q></p>
</blockquote>
<p>Or la poussière lunaire ramenée par les astronautes américains a l'extraordinaire propriété de doubler, sinon de
tripler le rythme de croissance des végétaux.
</p>
<p>Cette même année vient des Etats-Unis un courant spirite pour lequel Flammarion se passionne. Il est élu président de
la <em>Society for Psychical Research</em> de Londres. Cet intérêt pour ces manifestations inexplicables doit être
replacées dans le contexte général de l'époque où se juxtaposent phénomènes de foire, supercheries et recherches
authentiques sur le psychisme humain, telles que l'<a
href="/science/crypto/ufo/enquete/indice/temoignage/evaluation/Hypnose.html">hypnose</a>.
</p>
<p><time>1924</time> la petite planète découverte un an plus tôt et qui porte son nom, " Flammario " ? Ou
gagnera-t-il " Juvisia " ?</p>
<p>Flammarion décède <time>1925-06-03</time> à <span class="place">Juvisy-sur-Orge (Essonne)</span>.</p>
<p>Sa femme tente de perpétuer son œuvre après sa mort en s'impliquant activement au sein de la Société
Astronomique de France. Elle s'éteint à son tour en 1962, en confiant l'avenir du site à l'association.
</p>
<div id="affichage" style="position: absolute; top: 1033px; left: 707px; visibility: hidden;">
<img src="/images/copernic5.jpg"/></div>
<p><strong>Auteur de</strong> :</p>
<ul>
<li><i>La pluralité des mondes habités</i>, 1862</li>
<li><em>Dieu dans la nature</em>, 1867</li>
<li><em>L'Astronomie populaire</em>, 1879 — Une œuvre de vulgarisation qui passera les frontières et le
rendra célèbre.
</li>
<li><em>Les Terres du Ciel</em>, Marpon-Flammarion, 1884 — Un homme et une femme morts au sommet d'une
montagne se trouvent réincarnés sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars">Mars</a>. Inclut une description
de la faune et la flore martienne.
</li>
<li><em>Le monde avant la création de l'Homme</em>, 1886</li>
<li><em>Uranie</em>, Marpon-Flammarion, 1889 — Un homme se réveille sur <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars">Mars</a> et rencontre sa réincarnation.
</li>
<li>"La fin du monde", <i>La Science Illustrée, </i>1893, n° 182-189 — Dans la 1ʳᵉ partie, le directeur de
l'Observatoire de Paris reçoit un message "photophonique" de <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars">Mars</a> avertissant l'humanité d'une comète géante.
</li>
<li><em>Stella</em>, <time>1919</time> - Roman sur la vie vie d'un <a href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronome</a>
qui découvre la femme idéale. Le modèle dont il s'inspire se cache derrière les traits de son assistante Gabrielle
Renaudot, qui devient sa femme <time>1919</time>, peu de temps après la mort de Sylvie Flammarion.
</li>
<li><em>Les maisons hantées</em>, J'ai Lu, 1974</li>
</ul>
<p><strong>Références</strong> :</p>
<ul>
<li><a href="https://www.culture.gouv.fr/culture/flammarion/accueil/"><em>L'observatoire de C. Flammarion</em></a>,
Ministère de la Culture
</li>
<li>De Maupassant, Guy, <a href="/time/1/8/8/7/Maupassant_LHommeDeMars"><em>L'homme de Mars</em></a>, 1889 —
Un témoin voit un vaisseau martien s'écraser dans les eaux de la Manche. Courte histoire inspirée des travaux de
Flammarion.
</li>
</ul>
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