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<title>Galilée</title>
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<figure class="left side">
<img alt="Galilée" src="portrait.jpg"/>
<figcaption> Galilée</figcaption>
</figure>
<p>Galileo Galilei naît à <span class="place">Pise (Italie)</span> <time>1564-02-15</time>, fils d'un musicien et
compositeur florentin. D'abord novice au collège du monastère de <span class="place">Vallombrosa</span>, il poursuit
des études de médecine à l'université de Pise. Mais il est plus attiré par les mathématiques et quitte l'université
sans diplôme. <time>1588</time>, sur la géographie de l'<i>Enfer</i> de Dante à l'Académie de Florence lui vaut les
louanges de Guidobaldo del Monte qui l'aide à obtenir la chaire de mathématiques de Pise. À 35 ans, "Galilée" étudie
les mouvements et décrit la chute des corps. Du haut de la tour de Pise, il lâche des balles de plomb, de bois, de
papier et découvre que, quelle que soit leur masse, tous les corps sont animés du même mouvement. Il énonce également
le principe de <a
href="/science/crypto/ufo/analyse/Relativite.html">relativité</a>. Lorsqu'on est à bord d'un navire qui vogue en
ligne droite et à vitesse constante, on ne ressent aucun mouvement. On est immobile par rapport au navire, mais le
navire se meut par rapport à la terre. En fait, rien n'est absolument immobile et tout dépend du référentiel dans
lequel on se place. Il établit la loi de l'<strong>inertie</strong> (tout corps non soumis à une force extérieure est
animé d'un mouvement rectiligne uniforme et se trouve dans un référentiel que l'on nomme aujourd'hui "galiléen").
</p>
<p><time>1609-05</time>, Galilée entreprend la construction d'une lunette afin de mener ses propres expériences. Cet
instrument lui permettra aussi de gagner l'argent dont il manque cruellement. Il fabrique lui-même les lentilles et
obtient une lunette grossissant 6 fois sans déformation de l'image. Fort de ce premier succès, il réalise une nouvelle
lunette d'un grossissement de 9. Il en fait la démonstration <time>1609-08</time> aux Sénateurs de la République de
Venise. Ces derniers, enthousiasmés, y voient aussitôt des applications militaires.
</p>
<p>Partisan de <span class="people">Nicolas Copernic</span> depuis au moins 20 ans, c'est pourtant la théorie de <span
class="people">Ptolémée</span> que Galilée enseigne à ses élèves de l'université, prudent face à l'Inquisition et à
ses collègues, déjà peu enclins à la sympathie vis-à-vis d'un homme qui critique ouvertement l'enseignement d'<span
class="people">Aristote</span>.
</p>
<p>Début <time>1610</time>, Galilée observe le ciel avec sa dernière lunette. En pointant l'instrument sur <a
href="/place/systeme/solaire/planete/jupiter">Jupiter</a>, il découvre 3 puis 4 étoiles alignées autour de la
planète. Il trouve rapidement l'explication : <a href="/place/systeme/solaire/planete/jupiter">Jupiter</a> possède des
satellites. <time>1610-07</time>, il devient <q>1er mathématicien du studium de Pise et 1er mathématicien et
Philosophe du grand-duc de Toscane</q> s'installe à <span class="place">Florence (Italie)</span> en
<time>1610-09</time> ; ce contre l'avis de ses amis qui lui conseillent de rester à <span class="place">Venise (Italie)</span>,
la seule puissance qui ose encore résister au Pape.
</p>
<figure class="right side">
<img src="galileesiderius.jpg" alt="Galilée"/>
<figcaption> Le <em>Sidereus nuncius </em></figcaption>
</figure>
<p>C'est à cette période que Galilée publie ses premiers résultats dans un ouvrage rédigé en latin : le <a
href="https://www.gmu.edu/departments/fld/CLASSICS/galileo/galileo.sid.html"><em>Sidereus Nuncius</em></a> (<i>Le
Messager des étoiles</i>). Il y expose ses observations de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">Lune</a>, qui n'est pas une sphère parfaite, mais se révèle
montagneuse et accidentée. Il y donne également une explication de la "lumière cendrée" qui n'est autre que le "clair
de <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre">Terre</a>" reflété par la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">Lune</a>. <time>1610</time>, il est au faîte de sa gloire et
reçoit l'appui d'astronomes illustres comme <a href="../../k/KeplerJohannes">Kepler</a> ou encore Clavius, chef des
astronomes du Pape. Il est d'ailleurs invité à Rome l'année suivante et y rencontre un franc succès. Dans le même
temps, il poursuit ses recherches et fait de nouvelles découvertes qui se révèlent capitales. En pointant sa lunette
sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a>, il observe des phases, comme celles de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">Lune</a>, et des variations de sa taille apparente. Pour lui,
cela ne fait aucun doute : la planète tourne autour du Soleil et se déplace par rapport à la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre">Terre</a>.
</p>
<p>Mais ces succès attisent les rancœurs et les ennemis de Galilée passent à l'offensive dès 1612, tant sur les plans
religieux que scientifique. Les universitaires conservateurs, adeptes d'<span class="people">Aristote</span>,
condamnent les théories <a href="../../c/CopernicNicolas">coperniciennes</a> et s'acharnent contre l'un des disciples
de Galilée, Castelli. Le vrai danger vient des théologiens, qui jugent le système copernicien contraire aux Écritures.
Galilée s'attache alors à prouver la compatibilité des Écritures et du système héliocentrique. <time>1616</time>,
il décide de se rendre à Rome afin de convaincre les ecclésiastiques du bien-fondé de ses théories. Il y rédige un
opuscule sur les marées, preuves du mouvement de la Terre. Mais il est trop tard et <time>1616-02</time>, les
propositions <a href="../../c/CopernicNicolas">coperniciennes</a> selon lesquelles le Soleil est le centre immobile du
monde et la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre">Terre</a> se meut sont jugées hérétiques. En
<time>1616-03</time> de la même année, l'ouvrage dans lequel Copernic expose ses théories est mis à l'Index et Galilée
est prié de ne plus professer de telles hérésies. Pendant 7 ans, il va rester prudent et ne plus faire allusion aux
théories <a href="../../c/CopernicNicolas">coperniciennes</a>.
</p>
<p><time>1623</time>, le cardinal Maffeo Barberini devient pape et prend le nom d'Urbain 8. Jeune, sportif et
libéral, il représente l'espoir des milieux intellectuels et progressistes. Galilée, qui connaît bien le nouveau pape,
tente alors de réhabiliter Copernic. <time>1624</time>, il reçoit l'aval du pape pour la rédaction d'un ouvrage
contradictoire sur les différents systèmes du monde, à condition qu'il soit parfaitement objectif. Galilée, malade,
met plusieurs années à le rédiger et c'est <time>1631</time> que le livre reçoit l'imprimatur sous réserve de
quelques corrections. Son <i>Dialogue sur les 2 principaux systèmes du monde</i> (<a
href="../../p/Ptolemee">ptoléméen</a> et <a href="../../c/CopernicNicolas">copernicien</a>) sort des presses
florentines en <time datetime="1632-02"></time>. Urbain 8, déjà sur la sellette, accusé de favoriser les idées
novatrices, considÈre que Galilée n'a pas respecté leur accord en faisant l'apologie des théories <a
href="../../c/CopernicNicolas">coperniciennes</a>, et ordonne la saisie de l'ouvrage, mais trop tard, alors qu'il
a déjà été diffusé. Galilée est convoqué au Saint-Office en septembre de la même année. Il ne s'y rend qu'en hiver,
menacé d'arrestation. Mais Galilée apparaît également comme une victime de la raison d'État. Les audiences débutent en
avril. Galilée est accusé d'avoir enfreint l'interdiction de <time>1616</time> de défendre les théories de Copernic.
Il est jugé coupable en juin, doit abjurer ses erreurs et est assigné à résidence. Il s'installe alors dans sa maison
de la banlieue de <span class="place">Florence (Italie)</span> et y séjourne jusqu'à sa mort le
<time>1642-01-08</time>.</p>
<p>Galilée ne sera réhabilité que <time>1757</time> avec le retrait de l'interdiction de <time>1616</time>.</p>
<section>
<h2>Les faits, rien que les faits</h2>
<p>Son succès en tant que "grand expérimentateur" incitera d'autres progressistes à voir dans
l'<strong>expérience</strong> la source de la connaissance, promouvant ainsi l'<a
href="/science/methode/Inductivisme.html">inductivisme</a> :</p>
<blockquote>
<p>Ce ne fut pas tant les observations et les expériences faites par Galilée qui provoquèrent la rupture avec la
tradition que l'<em>attitude</em> qu'il adopta à cet égard. Car les faits qui s'y fondaient étaient traités en
tant que tels, sans qu'il fût besoin de les rattacher à quelque idée préconçue... Certes les faits d'observation
peuvent ou non s'intégrer à un schéma reconnu de l'univers, mais l'essentiel, pour Galilée, était d'accepter les
faits et de construire la théorie en accord avec eux <span class="source">Anthony, H. D., Science and its Background, Macmillan, Londres, 1948, p. 145</span>.
</p>
</blockquote>
</section>
<div id="affichage" style="position: absolute; top: 1033px; left: 707px; visibility: hidden;">
<img src="/images/copernic5.jpg"/></div>
<p><strong>Auteur de</strong> :</p>
<ul>
<li>De Motu
<ul>
<li>Du Mouvement</li>
</ul>
</li>
<li><i>Sidereus Nuncius</i>, 1610
<ul>
<li><i>Le Messager des étoiles </i></li>
</ul>
</li>
<li><i>Il Saggiatore</i>, 1623
<ul>
<li><i>L'essayeur </i></li>
</ul>
</li>
<li><em>Diagolo sopra i due massimi sistemi del mondo, Ptolemaico e Copernico, </em>Florence, 1632
<ul>
<li><i>Dialogue où dans les rencontres de quatre journées, il est disserté au sujet des deux principaux systèmes
du monde, le ptoléméen et le copernicien, en proposant sans aucune détermination les raisons philosophiques et
naturelles tant en faveur de l'une que de l'autre des parties</i></li>
</ul>
</li>
<li class="Style1"> Discorsi e dimonstrazioni matematiche intorno a due nuove scienze attenenti alla mecanica & i
movimenti locali
<ul>
<li>Discours et démonstrations mathématiques concernant deux sciences nouvelles</li>
</ul>
</li>
</ul><!--#include virtual="/footer.html" -->