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<title>Jean-Marie Le Pen</title>
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<p>Le Pen naît <time>1928-06-20</time>. Licencié en droit, DES de sciences politiques, il devient président de la
Corporation des étudiants en droit de Paris (<time>1949</time>-<time>1951</time>) puis délégué général de l'Union de
défense de la jeunesse française <time>1955</time> et Secrétaire général du Front National des Combattants pour
l'Algérie Française <time>1957</time>.
</p>
<p><time>1960-01</time>, Le Pen est condamné pour des menaces de mort proférées à l'encontre d'un commissaire de
police <span class="source"><em>Le Monde</em>, 1992-01-21</span>.
</p>
<p><time>1964-04-27</time>, il est condamné pour coups et blessures volontaires <span class="source"><em>Le
Monde</em>, 1992-01-21</span>.
</p>
<p>A partir il est Directeur de la Société d'études et de Relations Publiques. Lors de la campagne présidentielle de
<time>1965</time> il est Secrétaire général du comité de soutien à Tixier-Vignancour.
</p>
<p><time>1969-01-16</time>, Le Pen est condamné à 3 mois de prison avec sursis et 20000 FF de dommages-intérêts pour
coups et blessures volontaires par le Tribunal de grande instance de Paris <span class="source"><em>Le Monde</em>, 1992-01-21</span>.
</p>
<p><time>1971-01-14</time>, Le Pen reconnu coupable par la Cour de cassation d'<q>apologie de crime de guerre</q>.
</p>
<section>
<h2>Front National</h2>
<p>A partir de <time>1972</time> il fonde et préside le <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>. Député de la Seine
de <time>1956</time> à <time>1962</time>, il se présente à l'élection présidentielle en Candidat en
<time>1974</time>, obtenant 0,75 % des suffrages.
</p>
<p><time>1976</time>, à la faveur de l'héritage de contesté d'Hubert Lambert, il déménage dans un <span
class="place" title="9 parc Montretout 92210 Saint-Cloud">manoir du parc de Montretout</span>.</p>
<p><time>1983</time> il devient Conseiller du 20ème arrondissement de Paris, puis <time>1984</time> publie un
1er livre <span class="source">Le Pen, J.-M.: <em>Les Français d'abord</em>, 1984</span> et devient parlementaire
européen. Après un 2ᵉ livre <span class="source">Le Pen, J.-M.: <em>La France est de retour</em>, 1985</span> il
devient Député de Paris <time>1986</time> jusque <time>1988</time> où il se représente aux présidentielles,
obtenant 14,37 % des voix. L'année suivante il écrit un 3ᵉ livre <span class="source">Le Pen: <em>L'Espoir</em>, 1989</span>.
</p>
<p><time>1986-03-11</time>, Le Pen est condamné pour <q>antisémitisme insidieux</q>. Le <time>1986-03-27</time>, il
est reconnu coupable d'apologie de crimes de guerre, dont la déportation, pour l'édition d'un disque sur lequel on
peut entendre <q>un hymne du parti nazi</q> <q>Vive Hitler</q>.
</p>
<article>
<h3>Les chambres à gaz, un "détail"</h3>
<p><time>1987-09-13</time>, à propos du révisionnisme et des chambres à gaz, Le Pen déclare :</p>
<blockquote>
<p>Je suis passionné par l'histoire de la 2ᵉ Guerre mondiale, je me pose un certain nombre de questions. Et je
ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir. Je n'ai pas étudié
spécialement la question. Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la 2ᵉ Guerre mondiale
<span class="source">"Le Grand Jury", <em>RTL</em>, 1987-09-13</span>.
</p>
</blockquote>
<p>Il récidivera plusieurs fois :
<p>
<ul>
<li>déclarant que <q>dans un livre de mille pages sur la Seconde Guerre mondiale, les camps de concentration
occupent deux pages et les chambres à gaz dix à quinze lignes, ce qui s'appelle un détail</q>. Il sera
condamné <time>1997-12-26</time> par le Tribunal de Nanterre pour <q>banalisation de crimes contre
l'humanité, consentement à l'horrible</q>.
</li>
<li>
<p><time>2015-04-03</time>, invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, revenant sur cette citation : <q>Ce que
j'ai dit correspondait à ma pensée, à savoir que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre,
à moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail de l'histoire des chambres à gaz.</q>
</p></li></ul>
</article>
<p><time>1987-11-16</time>, Le Pen est condamné à 3000 FF d'amende et 8000 FF de dommages-intérêts à verser au MRAP
pour <q>provocation à la haine, la discrimination et la violence raciale</q> par le tribunal de Paris à la suite de
la distribution d'un tract lors des élections municipales de <time>1983</time>. Condamné lors du même procès à 5000
FF d'amende pour <q>provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale</q> pour ses propos lors
d'une l'émission télévisée du <time>1984-02-14</time>, selon lesquels <q>le monde islamo-arabe</q> constituerait un
<q>danger mortel</q>. Peines confirmées par la cour d'appel de Paris (11e chambre) <time>1989-03-29</time>.
</p>
<p>Elu Conseiller Régional d'Ile-de-France depuis <time>1987</time>, il quitte ce mandat <time>1992</time> pour
occuper le même en Provence-Alpes-Côte d'Azur, jusque <time>2000</time>. Entre temps il se représente aux
présidentielles, avec 15 % des suffrages <time>1995</time>, et écrit d'autres livres <span class="source">Le Pen, J.-M.: J'ai vu juste, 1998</span>
<span class="source">Le Pen, J.-M.: <em>Lettres
françaises ouvertes, </em>1999</span>.
</p>
<article>
<h3>Jeu de mot douteux</h3>
<p><time>1988-09-02</time>, après que le ministre Michel Durafour ait appelé à <q>exterminer le Front
national</q>, quitte à s'allier avec l'extrême gauche qui perd des voix alors que l'exrtême droit en gagne, Le Pen
déclare <q>Monsieur Durafour-crématoire, merci de cet aveu !</q>. Le <time>1993-06-03</time>, Le Pen est condamné
pour ces propos à 10000 FF d'amende par la Cour d'appel de Paris pour <q>injure publique</q> au ministre de la
Fonction publique <span class="source">Le Monde, 5 juin 1993</span>. Le <time>1993-12-07</time> de la même année,
la Cour de cassation a rejeté son pourvoi n°89-83298.
</p>
</article>
<p><time>1991-01</time>, Le Pen est condamné par le tribunal de grande instance de Lyon, pour <q>trouble
manifestement illicite à l'ordre public</q>, à retirer tous ses affiches et tous ses tracts faisant référence au
SIDA. La cour d'appel de Lyon confirme la condamnation pour <q>utilisation du terme SIDA pour stigmatiser
l'immigration qui représenterait un danger aussi grave que la maladie porte une atteinte intolérable à la dignité
des malades, qui ont droit au respect et à la solidarité et également une atteinte intolérable à la dignité des
populations immigrées</q>.
</p>
<p><time>1992-05-27</time>, Le Pen est condamné pour diffamation par le tribunal de grande instance de Paris à 1 FF
symbolique de dommages-intérêts à Jean-Christophe Cambadélis. Le Pen avait qualifié le député PS d'<q>ancien — ou
toujours — trotskiste, et ami des organisations terroristes allemandes</q> <span class="source">Le Monde, 1992-06-07</span>.
</p>
<p><time>1995-11-08</time>, Le Pen est condamné à un redressement de 1,4 million FF pour <q>oublis de plus-value
boursière et sous-estimation de loyer</q>.
</p>
<p><time>1996-05</time>, lors d'un meeting du Front national, Le Pen présente une tête en carton à l'effigie de
Catherine Trautmann. Le <time>1998-09-09</time> il est condamné à 1 FF symbolique pour cette <q>mise en scène
macabre et choquante évoquant l'image de la mise à mort par décapitation visant d'une manière certes symbolique
mais intolérable à l'élimination de l'intéressée</q>, et estime que <q>l'agressivité de cette mise en scène est de
nature à susciter envers Catherine Trautmann un climat d'hostilité excédant les limites admissibles d'un débat
d'opinion dans une société démocratique</q>.
</p>
<article>
<h3>Agression d'une député-maire</h3>
<p><time>1997</time>, lors des législatives, Le Pen agresse la maire et candidate socialiste Annette
Peulvast-Bergeal (qui portait son écharpe d'élue). Le <time>1998-04-02</time>, il est condamné à 2 ans
d'inéligibilité (réduits à un an par la cour d'appel, qui ajoute 8000 FF d'amende) et 3 mois de prison avec sursis
par le Tribunal correctionnel de Versailles pour <q>violences en réunion</q> » et <q>injures publiques</q> (faits
requalifiés par la Cour d'appel en « <q>violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice
de ses fonctions</q>). Le <time>1999-11-23</time>, la Cour de cassation rejette son pourvoi. Par une décision du
<time>2001-05-10</time>, la Cour européenne des droits de l'homme déclarera irrecevable sa requête fondée sur la
violation de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme.
</p>
</article>
<p><time>1996-08-30</time>, lors de l'université d'été du <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>, Le Pen déclare
aux côtés de Bruno Megret : <q>Je crois à l'inégalité des races</q>. <time>1998-11</time>, il est condamné par le
tribunal de grande instance de Nanterre à 10000 F de dommages-intérêts à l'Union des étudiants <a
href="/croyance/conspirationnisme/enquete/dossier/juifs">juifs</a> de France et à publier a ses frais le
jugement dans 3 hebdomadaires (30000 FF par publication).
</p>
<p><time>2002</time> il obtient 19,2 % aux présidentielles, passant le 1er tour pour la 1ʳᵉ fois mais battu au
2nd, 80 % des français ayant voté pour son concurrent Jacques Chirac.
</p>
<p><time>2005</time> dans l'hebdomadaire <em>Rivarol</em>, il qualifiant l'occupation allemande de <q>pas
particulièrement inhumaine</q>. Le <time>2008-02-08</time>, il est condamné pour ces propos à 10000 € d'amende et à
3 mois de prison avec sursis pour complicité d'apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre
l'humanité (Affaire Le Pen - Rivarol). Le <time>2009-01-21</time>, la Cour d'appel de Paris confirme le précédent
jugement et condamne Jean-Marie Le Pen à 10000 € d'amende et à 3 mois de prison avec sursis pour ses propos
minimisant les crimes commis par l'occupant nazi sous l'Occupation, et notamment le massacre d'Ascq. Son avocat a
indiqué qu'il se pourvoirait en cassation.
</p>
<p><time>2007</time> il obtient 10,44 % aux présidentielles.</p>
<p><time>2011-01</time>, au congrès de Tours du <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>, sa fille <a
href="/people/l/LePenMarine">Marine LePen</a> est élue présidente du parti, lui succédant ainsi.
</p>
<p>Après avoir déclaré que les Roms <q>comme les oiseaux, volent naturellement</q>, Le Pen est condamné en 1ʳᵉ
instance par <time>2013-12-19</time> par le tribunal correctionnel de Paris à 5000 € d'amende pour <q>injure à
caractère racial</q>. Cette condamnation est confirmée en appel <time>2014-11-20</time>.
</p>
</section>
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