people/l/LePenMarine/index.html
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<title>Marine Le Pen</title>
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<p>Marion Anne Perrine (dite "Marine") Le Pen naît <time>1968-08-05</time> à <span class="place">Neuilly-sur-Seine
(Haut-de-Seine)</span>, cadette des 3 filles de Pierrette Lalanne et <span class="people">Jean-Marie Le Pen</span>.
Enfant, elle suit l’attrait de son père pour les chants et défilés militaires. Ado, elle prend le large : l’ex-garçon
manqué se métamorphose en night-clubbeuse dans les boîtes huppées de la capitale. Mais derrière l’image festive, la
carte postale de <span
class="place" title="9 parc Montretout 92210 Saint-Cloud">Montretout</span> se floute : crises familiales, problèmes
financiers... Les filles LePen ne vivrent pas dans l'opulence, souffrant d’un père <q>pingre</q>, plus concentré sur
sa carrière politique que sur leur éducation <span class="source">Xavier Frère: "<a
href="/https://www.lalsace.fr/actualite/2017/04/30/a-montretout-l-enfance-de-marine-le-pen">À Montretout, l’enfance de Marine Le Pen</a>", L'Alsace,
2017-04-30</span>.
</p>
<p>Elle étudie au <span class="place">lycée Florent-Schmitt (Saint-Cloud, France)</span>. <time>1983</time>, elle
accompagne son père pendant quelques jours lors de la campagne qu'il mène pour les élections municipales dans le 20e
arrondissement de Paris, afin de se rapprocher de celui-ci, qui vit souvent éloigné de ses filles ; elle décrit cet
épisode comme <q>un choc</q>.
</p>
<p><time>1986</time> elle adhère au <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a> de son père. La stigmatisation qu'elle
ressent dans le cadre scolaire en raison de son ascendance fabrique, selon elle, <q>un véritable ciment familial</q>
et la notion de <q>regroupement dans l’adversité</q> qui va contribuer à son engagement politique.
</p>
<section>
<h2>Avocate</h2>
<p>Elle étudie le droit à l'<span class="place">université Paris II-Assas</span> où elle rencontre <span
class="people">Frédéric Chatillon</span> et <time>1990</time> obtient une maîtrise en droit (mention carrières
judiciaires), puis un DEA de droit pénal <time>1991</time>.
</p>
<p><time>1992</time>, après avoir suivi l'<abbr title="École de Formation professionnelle des Barreaux">EFB</abbr>
de la cour d'appel de Paris, elle obtient le <abbr
title="Certificat d'Aptitude à la Profession d'Avocat">CAPA</abbr> et devient avocate au barreau de Paris où elle
s'inscrit. Carl Lang lui propose la 2ᵉ place sur sa liste des élections régionales dans le Nord-Pas de Calais, mais
elle décline. Elle entre alors au cabinet de Georges-Paul Wagner (intime de la famille Le Pen). Là elle travaille,
sans plaider, sur la défense l'association des polytransfusés dans le procès du sang contaminé, en
<time>1992-10</time> puis <time>1993-07</time>.
</p>
<p>Les législatives de <time>1993-03</time> sont les premières élections où elle se présente, dans le 17ème
arrondissement de Paris, recueillant 11,1 % des suffrages.
</p>
<p>Elle se porte volontaire aux permanences de comparutions immédiates à la 23e chambre correctionnelle du tribunal de
grande instance de Paris, où elle est amenée à défendre des étrangers en situation irrégulière.
</p>
<p><time>1994</time>, elle s'installe à son compte dans un bureau de la <span
class="place">rue de Logelbach (Paris)</span>
qu'elle loue à Sylvain Garant (un avocat proche de la droite du <abbr
title="Rassemblement Pour la République">RPR</abbr>). <time>1995-03</time>, devant le tribunal correctionnel
d'Auch (Gers), elle défend notamment en comparution immédiate 2 militants du FN, parmi lesquels Samuel Maréchal (son
beau-frère) <span class="source">"<a
href="https://www.lexpress.fr/actualite/politique/fn/quand-marine-le-pen-etait-avocate_1722920.html">Quand Marine Le Pen exerçait en tant qu'avocate</a>", L'Express, 2015-10-07.</span>.
</p>
</section>
<p><time>1997-06</time>, elle épouse Franck Chauffroy (dirigeant d'entreprise ayant travaillé pour le <a
href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>). Lors de la crise que traverse le parti par la suite, elle adopte la ligne
<abbr title="Tout sauf Mégret ">TSM</abbr>, aux côtés de Jean-Claude Martinez, Roger Holeindre et Bruno Gollnisch. Sur
les conseils de son beau-frère Samuel Maréchal, elle se présente aux élections du comité central du FN pour contrer
Bruno Mégret (dont l'épouse Catherine vient tout juste d'être élue maire de Vitrolles), mais échoue à se faire élire.
C'est le début de la ligne "ni droite ni gauche" (impulsée par son beau-frère Samuel Maréchal), opposée à la stratégie
mégretiste d'alliance avec la droite républicaine.
</p>
<p>En parallèle, elle participe aux sessions de formation du FN, <q>enseignant aux militants les règles de la garde à
vue, de la détention préventive et du droit de réponse</q> <span class="source">Lebourg et Beauregard : "Dans l'ombre des Le Pen : Une histoire des numéros 2 du FN", Paris, Nouveau Monde, novembre 2012, p. 313.</span>.
</p>
<section>
<h2>Front National</h2>
<p><time>1998</time> elle quitte le barreau pour entrer au service juridique du <a
href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>
(qui, d'après l'historienne Valérie Igounet, est créé par <a href="/people/l/LePenJeanMarie">Jean-Marie LePen</a>
sur proposition de sa fille, et qu'elle va diriger jusque <time>2003</time>).
</p>
<p><time>1998-03-15</time> elle est élue conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais (toujours sur la liste de Carl
Lang).
</p>
<p>Divorcée <time>2000-04</time>, elle se remarie, <time>2002-12</time>, avec Éric Lorio (ancien secrétaire
national du <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a> aux élections et ancien conseiller régional du
Nord-Pas-de-Calais), dont elle divorce <time>2006-06</time>. À partir de <time>2009</time>, elle a pour compagnon
Louis Aliot (lui-même divorcé, secrétaire général du Front national de <time>2005-10/2010-05</time>.
</p>
<section>
<h3>Apparition médiatique</h3>
<p>Lors de la campagne présidentielle de <time>2002</time>, elle intègre dans l'équipe de son père la cellule
"idées-images" (menée par Jean-François Touzé et qui comprend également Olivier Martinelli ainsi qu'Éric Iorio et
Louis Aliot) qui <q>travaille à policer l'image du candidat</q>. Durant l'entre-deux-tours, elle suggère à son
père, qui doit affronter <span class="people">Jacques Chirac</span>, de changer le nom du FN.
</p>
<p> Le <time>2002-05-05</time>, au soir du 2nd tour, Alain Vizier (directeur de la communication du FN), est chargé
d'envoyer les cadres du parti sur différents plateaux de télévision, et l'un des intervenants qui devait
représenter le FN sur France 3 s'étant désisté au dernier moment, il fait appel à Marine Le Pen. Réalisant une
prestation remarquée à cette occasion, celle-ci va continuer d'apparaître régulièrement dans les médias pendant
les mois qui suivent, et gagner rapidement en notoriété, y compris dans les médias européens.
</p>
</section>
<p><time>2004-03-28</time> elle est élue conseillère régionale d'Île-de-France, puis <time>2004-07-20</time> au
Parlement européen, où elle co-préside le groupe politique <abbr
title="Europe des Nations et des Libertés">ENL</abbr>.
</p>
<p><time>2008-03-23</time> elle devient conseillère municipale d'<span class="place">Hénin-Beaumont</span>.</p>
<p><time>2009-07-14</time> elle est élue députée européenne</p>
<p><time>2010-03-26</time>, elle est élue dans le Pas-de-Calais conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais
(aujourd'hui Hauts-de-France). Cette année-là certains de ses proches créent le micro-parti <em>Jeanne</em>, pour
collecter des fonds par un biais différent que Cotelec, l'association de financement encore contrôlée par <span
class="people">Jean-Marie LePen</span>.
</p>
<section>
<h3>Présidence</h3>
<p><time>2011-01</time>, au congrès de Tours du <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>, elle est élue
présidente du parti, succédant ainsi à son père. Son compagnon Louis Aliot devient vice-président du parti.
</p>
<section>
<h4>Présidentielle</h4>
<p><time>2012</time>, elle est candidate à l'élection présidentielle.</p>
<p>Cette année-là le micro-parti <em>Jeanne</em> a reçu 9 millions €, et une partie du financement provient de
prêts à des candidats <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a>, à des taux de 6,5 % ou 7%. Riwal, prestataire
de <em>Jeanne</em>, assure la publication des tracts du <a href="/org/eu/fr/asso/parti/FN">FN</a> lors de la
campagne.
</p>
<p>Marine Le Pen obtient 17,90 % des suffrages exprimés, soit un meilleur résultat que tous ceux obtenus par son
père au 1er tour d'une élection présidentielle française.
</p>
</section>
<p><time>2014-07-01</time> elle est élue députée européenne. <time>2014-09</time>, elle quitte définitivement
Montretout. Officiellement, parce que les 2 labradors de son père, <em>Major</em> et <em>Sergent</em>, ont tué son
chat <em>Artémis</em>.</p>
<section>
<h4>Affaire des assistants parlementaires européens</h4>
<p><time>2017-02-22</time>, LePen annonce qu'elle n’accepte aucune convocation de la police judiciaire
jusqu’aux élections législatives des <time>2017-06-11</time> et <time>2017-06-18</time>.
</p>
<p><time>2017-02-28</time>, elle menace les fonctionnaires de la justice de représailles :</p>
<blockquote>
<p>Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d'utiliser les pouvoirs
d'État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus, ou des
cabales d'État, de se garder de participer à de telles dérives. Dans quelques semaines, ce pouvoir politique
aura été balayé par l'élection. Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes
illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité.
</p>
</blockquote>
<p><time>2017-03-03</time>, alors qu'elle est convoquée par les juges d’instruction en charge du dossier en vue
d’une mise possible en examen formelle pour <q>abus de confiance</q>, LePen refuse à nouveau de s'y rendre.</p>
<p><time>2017-06-30</time>, elle est mise en examen pour abus de confiance en sa qualité de députée européenne
de <time>2009/2016</time> pour utilisation de fonds du Parlement européen, au sujet des salaires versés à sa
cheffe de cabinet au FN Catherine Griset et à son garde du corps Thierry Légier <a class="source"
href="https://www.leparisien.fr/politique/mise-en-examen-de-marine-le-pen-que-lui-reproche-la-justice-30-06-2017-7101195.php"></a>.
</p>
</section>
<section>
<h4>Affaire de la diffusion des images de Daech</h4>
<p><time>2015-12-17</time>, suite à un parallèle effectué Jean-Jacques Bourdin (journaliste vedette du groupe
BFM-TV et RMC) entre l'<abbr title="Etat Islamique">EI</abbr> et le FN, LePen diffuse sur son compte Twitter 3
photos, dont celles du corps décapité du journaliste américain James Foley, avec le texte : <q>Daech, c’est ça
!</q>.
</p>
<p>Ces faits pouvant être punis de 3 ans d’emprisonnement et de 75000 € d'amende, le parquet de Nanterre
(Hauts-de-Seine) ouvre une information judiciaire à son encontre pour <q>diffusion d’images violentes</q> et
demande la levée de son immunité parlementaire au Parlement européen.
</p>
<p><time>2017-03-02</time>, le Parlement européen approuve la levée de son immunité.
</p>
</section>
</section>
</section>
<section>
<h2>RN</h2>
</section>
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