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<p>Dans sa jeunesse, Marcel se
  passionne pour la photographie et la radio amateur. Il joue également quelques pièces pendant ses études, et fait même
  un peu de chant. Il travaille ensuite pour la compagnie pétrolière Shell, pour qui il prépare des cartes à partir de
  photographies aériennes.</p>
<section>
  <h2>Armée</h2>
  <p><time>1942-01</time>, Marcel remplit un formulaire pour s'engager dans l'armée. Ambitieux comme <q>10 chats sur
    un toit brûlant</q> <span class="source">Interview avec Linda Corley, 1981</span>, il remplit en
    <time>1942-02</time> le questionnaire militaire des officiers de réserve (<i lang="en">Classification Questionnaire
      for Reserve Officers</i>). Marcel utilise une carabine, un fusil de calibre 22 et une mitraillette Thompson. Lors
    d'un test de tir avec pistolet, il reçoit la note de 44 % de réussite. Son expérience des armes à feu semble
    s'arrêter là.
  </p>
  <p>Pendant la guerre, Marcel reçoit au moins 2 médailles de l'air pour services rendus <time>1943</time> et
    <time>1944</time>
    dans une base militaire du Pacifique.
  </p>
  <p><time>1946</time> Marcel participe à l'opération <em>Crossroads</em>, un essai atomique dans l'<span
      class="place">atoll de Bikini</span>.
  </p>
  <section>
    <h3>Observation</h3>
    <p>Une nuit vers 23:30, Marcel reçoit un appel du major <span class="people">Edwin Easley</span>, marshal principal
      de la base, qui lui demande de quitter la base rapidement. Marcel, sur le chemin, au sud de la ville, voit alors 6
      lumières brillantes en parfaite formation en "V", volant du nord vers le sud, depuis au-dessus de lui jusqu'à
      l'horizon en peut-être 3 ou 4 s, bien plus vite que tout avion de sa connaissance. Lorsqu'il arrive à la base,
      Easley lui dit les avoir vues aussi.</p>
    <p>D'après Marcel, 2 ou 3 jours plus tard, un GI lui raconte avoir vu la même chose <span class="source">Interviews avec Linda Corley et  <span
        class="people">Robert Pratt</span>, interview de Pratt republiée par <span class="people">Karl T. Pflock</span> dans
            Roswell: <i lang="en">Inconvenient Facts and the Will to Believe</i></span></p>
  </section>
  <h3><a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Roswell/index.html">Roswell</a></h3>
  <figure class="right side">
    <figcaption>Marcel montrant dans le bureau de <a href="../../r/RameyRogerM/index.html">Ramey</a> les débris de
      ballon comme étant ceux récupérés sur le site du <a
          href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Roswell/index.html">crash de Roswell</a> <span class="source"><span
          class="people">James Bond Johnson</span></span></figcaption>
    <img alt="Jesse Marcel montrant dans le bureau de Ramey les débris
      de ballon comme étant ceux récupérés sur le site du crash de Roswell" src="/time/1/9/4/7/07/08/Marcel_FortWorth_2.jpg"/>
  </figure>
  <p><time>1947-10-29</time> il demande une promotion. Le <time>1947-11-20</time>, un courrier l'informe de
    l'acceptation de sa promotion comme officier de réserve. Ce jour-là, lorsqu'il remplit son <em><q>Résumé de carrière
      d'officier de réserve</q></em>, à la rubrique <q>Heures de vol</q>, il indique : <q>Aucune</q>. Le <time>1947-12-01</time>
    il signe sous serment l'acceptation de sa promotion de lieutenant-colonel en tant que réserviste (mais conserve son
    grade de commandant pour le service actif).
  </p>
  <p><time>1948</time> un rapport sur lui par le général <span class="people">Roger M. Ramey</span>, tout à fait
    élogieux, précise que Marcel n'est pas pilote, ce qui limite quelque peu sa carrière au sein de l'<a
      href="/org/us/dod/af">USAF</a>. Il quitte la base <time>1948-08-16</time>, à la déception de <span
        class="people">William Hugh Blanchard</span>, pour une affectation à Washington au Programme des Armes Spéciales
    visant à collecter des échantillons d'air dans le monde entier pour détecter si les Soviétiques ont fait exploser
    leur 1ʳᵉ bombe nucléaire. <q>Lorsque nous avons finalement détecté qu'il y avait eu une explosion atomique, ce fut à
      moi d'écrire un rapport dessus</q>, indiquera Marcel. <q>En fait, lorsque le président <span class="people">Harry S. Truman</span>
      a déclaré sur les ondes que les Russes avaient fait exploser un engin atomique, c'est mon rapport qu'il lisait</q>,
    ajoutera-t-il.</p>
  <p><time>1950-09-19</time>, Marcel est autorisé à quitter le service actif pour raisons familiales. Il apprend à
    cette occasion qu'il a reçu une "promotion discrète" au rang de lieutenant-colonel, <time>1948-12</time>, mais
    dira n'être pas parvenu à remettre la main sur le dossier qui la justifiait.</p>
</section>
<section>
  <h2>Enquêtes</h2>
  <section>
    <h3>Friedman</h3>
    <figure class="left side">
      <figcaption>Marcel <span class="source"><span class="people">James Bond Johnson</span></span>
      </figcaption>
      <img alt="Jesse Marcel" src="/time/1/9/4/7/07/08/Marcel_FortWorth_1.jpg"/>
    </figure>
    <p><time>1978</time>, <span class="people">Stanton T. Friedman</span> est invité à donner une conférence à
      l'université de Louisiane, à <span class="place">Baton Rouge</span>. Les radios et télévisions de la ville
      profitent de sa présence pour le convier dans diverses émissions. Après l'une de ses interventions, Friedman
      échange quelques mots avec le patron d'une station de télévision locale. Parlant des ovnis, celui-ci lui dit : <q>La
        personne avec qui vous devriez parler est Jesse Marcel. Il a touché les morceaux de l'un de ces trucs.</q></p>
    <p>Friedman prend contact avec Marcel. Sa surprise est grande lorsqu'il découvre un ancien militaire d'une honnêteté
      apparemment irréprochable, prétendant avoir eu dans ses mains les débris d'un engin non identifié. Devant
      l'importance de l'affaire, il décide de démarrer son enquête.
    </p>
    <p><time>1979</time>, <span class="people">William L. Moore</span> retrouve des coupures de presse à propos
      de Roswell qui mentionnent Marcel <span class="source"><em>Roswell Files</em></span>. À partir de là, les
      ufologues commencent à vraiment s'intéresser à cette histoire de soucoupe écrasée, et Marcel devient le témoin
      n° 1 de l'affaire. Il est <a href="/time/1/9/7/9/04/Moore_MarcelInterview/index.html">interviewé par Moore</a>
      cette année-là.
    </p>
  </section>
  <section>
    <h3>Pratt</h3>

    <p><time>1979-12-08</time>, <a href="/time/1/9/7/9/12/Pratt_MarcelInterview/index.html">Marcel accorde dans sa
      maison de Louisiane un entretien à Robert Pratt</a>. L'entretien paraît en 1980-2 en une version résumée dans le
      <em>National Inquirer</em>, un tabloïd <span class="source"><a href="../../p/PflockKarlT/index.html">Pflock</a> 1994</span>.
      Cette année-là, Stanton Friedman écrit le 1<sup>er</sup> ouvrage consacré au sujet, avec <span class="people">Charles Berlitz</span>.
    </p>
    <figure class="left side">
      <figcaption> Marcel vers la fin de sa vie</figcaption>
      <img alt="Marcel vers la fin de sa vie" src="MarcelJesseA.jpg"/>
    </figure>
    <p>Dans une lettre de couverture du <time>1994-03-16</time>, par laquelle il fera suivre une copie de la
      transcription à un autre enquêteur, Pratt notera : [J'ai] <q>trouvé</q> [Marcel] <q>être un homme très
        impressionnant et plutôt crédible.</q></p>
  </section>
  <section>
    <h3>Corley</h3>
    <figure class="right side">
      <figcaption> Reportage sur <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Roswell/index.html">l'incident de
        Roswell</a> contenant un témoignage de Marcel
      </figcaption>
      <iframe allowfullscreen height="315" src="//www.youtube.com/embed/pcONLgqe-RQ" width="420"></iframe>
    </figure>
    <p><time>1981</time>, un professeur d'université demande à Linda Corley d'interroger une <q>personne
      intéressante</q>. Le <time>1981-05-05</time> elle réalise pendant 4 h la dernière interview de Marcel et de sa
      femme Viaud, autour de leur table de cuisine <span class="source">Corley, Linda: <a
          href="https://www.space.com/area51/nufoc_990923.html">1999 National UFO
        Conference</a></span>. Il y nie formellement avoir vu des corps : <q>S'il y avait eu des corps d'extraterrestres
        dans les débris, je les aurais ramassés et ramenés</q>. <span class="source">Scott Martin, Robert: "<a
          href="https://www.space.com/sciencefiction/phenomena/marcel_990930.html">New
                Words From Marcel on Roswell Crash</a>", Space.com, 30 septembre 1991</span>. Il maintient cependant que
      ce qu'il s'était écrasé n'était pas un ballon : <q>Le matériel n'était pas habituel. Ça n'aurait pas pu être un
        ballon. C'était poreux, ça ne pouvait pas retenir de l'air.</q> Il indique que, à sa connaissance, les
      militaires ont gardé tout le matériel métallique qui prédominait dans les débris, ainsi que les éléments
      structurels qui ressemblaient à du bois, mais qui ne brûlaient pas. Concernant la photo de Ramey montrant les
      débris, il ajoute qu'elle ne représente pas la vérité, et qu'elle a été posée <q>uniquement pour la presse</q>
      <span class="note">On voit pourtant sur ces photos Marcel lui-même manipulant des débris identiques</span>. Il
      déclare s'être désintéressé des ovnis, ne pas rechercher la publicité (<q>je ne me sens pas quelqu'un de
        particulier et je vais rester quelqu'un comme tout le monde... parlez de ces choses et elles vous attrapent dans
        leur filet</q>) mais indique à Corley qu'il ne peut lui dire tout ce qu'il sait sur certains sujets : <q>J'ai
        quitté le service, mais je reste loyal au pays et au vœu que j'ai fait de garder le silence.</q> 3 semaines
      après l'interview, frénétique, il finit par appeler Corley au téléphone pour lui dire que tout ce qu'il lui a dit
      était un mensonge, et qu'elle ne devait pas publier l'information dans la presse. Corley gardera alors tout cela
      pour elle... pendant une dizaine d'années.</p>
  </section>
  <section>
    <h3>Todd</h3>
    <p>À partir de <time>1995</time>, <span class="people">Robert Todd</span> publie une série de lettres
      d'informations intitulées <i lang="en">The Cowflop Quarterly</i> ("le journal de la bouse de vache"), dans lequel
      il présente les résultats de son travail critique sur l'affaire. Dans le numéro du 1995-12-08, Todd discute de la
      réalité de certaines des affirmations de Marcel, issues de l'entretien avec Pratt. Il intitule son article "Jesse
      Marcel : héros populaire ou mythomane ?". Les critiques de Todd ne portent pas sur les déclarations de Marcel
      concernant les débris de Roswell, mais son passé militaire, et ce, à partir des 200 pages de ses archives
      militaires, dont Todd a pu obtenir la copie. <span class="people">Todd</span> conclut que ce dernier a menti sur
      quelques éléments de son
      passé (son activité de pilote, ses décorations, ses diplômes, la rédaction d'un discours pour Truman). Il pense
      que, à partir de son interview avec <span class="people">Pratt</span> <time>1979</time>, Marcel, jusque-là
      irréprochable, s'est laissé influencer ou
      s'est pris de mythomanie pour renforcer son témoignage.
    </p>
  </section>
</section>
<span class="source"><em><a href="https://members.aol.com/tprinty2/Marcel.html">Jesse Marcel Sr.: GI Joe or GI Doe
    ?</a></em> par  Tim Printy (Août 2003)</span>
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