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<title>Jean Nocher</title>
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<p>Nocher naît <time>1908-09-27</time> à <span class="place">Poitiers</span>.</p>
<p>Chantre de la propagande radiophonique gaullienne, Nocher fait entendre <time>1946-02-04</time> sur les ondes de
la <abbr title="Radio Diffusion Française">RDF</abbr> un canular radiophonique sur le thème de la peur nucléaire ; les
atomes libérés par erreur se propagent à toute vitesse et créent des catastrophes en chaîne. Quelques mois à peine
après la fin de la guerre et l'explosion de Hiroshima, l'émission fait scandale et le lendemain la presse fait état
des paniques provoquées par l'émission <em>Plate-forme 70 ou l'Âge atomique</em>. Claude Bourdet, alors directeur de
la radio, est renvoyé et Nocher suspendu ; l'émission est interdite. Mais la panique n'a été qu'un prétexte : elle a
été orchestrée par le gouvernement SFIO nouvellement élu et le Secrétaire d'Etat Gaston Defferre pour se débarasser de
Bourdet, qui était gaulliste et nommer un socialiste à sa place. À l'époque la RDF a le monopole de la radio, qui est
devenue après la guerre un véritable enjeu de pouvoir pour l'Etat.
</p>
<p>Cette année-là, suite à ce canular, Nocher fait une série de 9 émissions d'anticipation, consacrée aux futures années
1970s. Il brosse le portrait d'un monde utopique : accès à l'éducation pour tous, gratuité des denrées de base,
égalité des salaires, semaine de <time>P12H</time>, disparition de l'argent, des patrons et des politiques... portrait
qui relève autant des grands thèmes de la science-fiction que des utopies traditionnelles. Mais la série se fait aussi
l'écho du côté sombre de cette période d'après-guerre : de l'avancée vertigineuse des sciences, à l'ère atomique en
passant par la technologie et la course à l'armement, qui fait planer la menace d'une guerre meurtrière entre deux
blocs annonçant les prémices de la guerre froide. C'est l'occasion de découvrir la personnalité particulière de
Nocher, qui se voit prophète en son temps, et de vérifier, avec des témoins de l'époque, si ses préoccupations
rejoignaient celles de l'opinion dans ce contexte de reconstruction, d'euphorie et de progrès. La science est elle en
train de devenir un des rouages du pouvoir et d'entrer dans le champ politique ? Est-elle aux yeux de l'opinion
capable du pire comme du meilleur, ou bien l'opinion était-elle plus intéressée par les loisirs, la culture
américaine, le jazz et les bikinis ?
</p>
<p>Dans les années 1950s, des ovnis ont commencé à se manifester en France et <time>1952-07</time> le gouvernement met
sur pied un comité de recherche qui sera confirmé dans son statut <time>1954</time>, à l'époque de la première
grande vague française. C'est le <a href="../../c/CatrouxGeorge/index.html">général Catroux</a>, alors Secrétaire
d'Etat, qui demande à Nocher de créer une commission <q>pour étudier ce phénomène objectivement en extrayant la vérité
des erreurs et des canulars</q>.
</p>
<p>Nocher écrit sous le pseudonyme de Gaston Charon.</p>
<p><time>1958</time> Nocher débute <em>En direct avec vous</em>, une chronique quotidienne de Nocher, jusqu'à sa mort
<time>1967</time>.</p>
<p>Il décède <time>1967-06-24</time> à <span class="place">Bougival</span>.</p>
<p><strong>Auteur de</strong> :</p>
<ul>
<li><em>Les clandestins</em> (Gallimard 1946)</li>
<li><em>L'Invasion Est-Elle Proche... Soucoupes Volantes</em>, article dans <em>Le Monde et La Vie</em> (Juillet 1960,
p. 24-27)
</li>
<li> Frankenstein (- L'Âge d'or ou la fin du monde)</li>
</ul>
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