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<!--#include virtual="/header-start.html" --><title>Livre des Prodiges</title>
<meta id="author" content="Iulius Obsequens"><!--#include virtual="/header-end.html" --><p>Le <em>Prodigiorum
Libellus</em>, ou <em>De prodigiis</em> a connu diverses éditions, commentées ou non, recopiées et parfois adaptées
les unes des autres. Les mêmes événements ont parfois également été relatés, parfois différemment, par <a
href="../../../t/TiteLive.html">Tite-Live</a> par exemple. Il fut redécouvert au début du <a
href="/time/1/5/index.html">16<sup>ème</sup> siècle</a> mais incomplet, ne comprenant que la période allant de
-249 à 12 ap. J.C., alors que l'ouvrage d'origine commençait à la fondation de Rome (-753). </p><p>En 1552, Conrad
Lycosthènes élabore une nouvelle version <span class="source">Conrad Lycosthenes: <em>Julii Obsequentis prodigiorum liber</em>, Lyon 1553 (1ʳᵉ éd 1552)</span>
complétée de passages manquants (-753 à -250) à partir d'extraits tirés d'autres auteurs, dont principalement <a
href="../../../t/TiteLive.html">Tite-Live</a>. On appelle cette version le <q>pseudo-Obsequens</q> car sa 1<sup>ère</sup>
partie, artificielle car reconstruite, n'est donc pas de la main d'<a href="..">Obsequens</a>. Le travail de
Lycosthènes n'est cependant pas fantaisiste puisqu'Obsequens puisait lui-même dans les auteurs utilisés par
Lycosthènes. La reconstruction de Lycosthènes est donc tout-à-fait valable et n'est certainement pas très éloignée de
la version perdue d'<a href="..">Obsequens</a> <a href="../../../d/DeliyannisYannis/index.html"><span class="source">Deliyannis, Y.</span></a><span
class="source">: courrier à l'auteur, 12 janvier 2012</span>. </p><p>Par la suite, le pseudo-Obsequens sera
traduit en français <span class="source">Obsequens-Lycosthène (traduction Victor Verger), Les prodiges de Juliens Obsequens, Panckoucke 1842</span>.
</p>
<h2>Interprétation</h2>
<p>La lecture de l'intégralité des récits repris par <a href="..">Obsequens</a>/Lycosthènes amène à les relativiser. Si
les phrases comme <q>le ciel s'embrasa pendant la nuit </q>ou <q>on vit des armes voler dans le ciel</q> peuvent par
exemple paraître stupéfiantes, il convient de les replacer dans leur contexte, où elles aparaissent évoquer des
épisodes de foudre (ces phrases sont par exemple respectivement suivies de <q>beaucoup d'objets furent détruits par la
foudre</q> et <q>et beaucoup d'objets furent renversés par la foudre</q>). De même, les <q>lances ardentes</q> vues
la nuit peuvent être interprétées comme les traits tracés par des étoiles filantes. Il faut enfin comparer certains
événements rapportés avec d'autres auquels la plupart d'entre nous n'accorderions aucun crédit (des billets de loterie
qui diminuent, etc.). Enfin, il est difficile de savoir si la description d'un <q>disque</q> ou d'un <q>bouclier</q>
(toujours décrits ronds) ne représente pas simplement un corps astronomique (Lune, Soleil, météore, comète, éclipses)
et leur multiplication (à 2 ou 3) des cas de <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/optique/parhelie">parhélie</a>.
</p><p>Les traductions peuvent varier également, <q>fax ardens</q> étant traduit par <q>météore igné</q> ou <q>torche
ardente</q>, selon les moments. Dans l'hypothèse d'un authentique météore, il n'est pas étonnant que l'on entende
parfois des tonnements, indépendemment de l'état de la météo.</p>
<p>Restent quelques passages réellement intriguants, comme de la "chair" tombant du ciel et ne décomposant pas, des
navires ou des chants dans le ciel, mais qui restent, hélas, bien difficiles à interpréter sans équivoque. Les
passages souvent interprétés dans le cadre ufologique sont signalés en gras. Les notes sont de Victor Verger, auteur
d'une traduction française <span class="source">Verger, Victor (Bibliothèque Royale): <em>Les prodiges de Julius Obsequens</em>, traduction nouvelle, Paris, C. L. F. Panckouke, 1842</span>.
</p>
<style>
td {
vertical-align: top;
}
</style>
<table>
<thead>
<tr>
<th>Date</th>
<th>Latin</th>
<th>Traduction</th>
</tr>
</thead>
<tbody>
<tr>
<td>-749</td>
<td>
<blockquote>
<p> Romulo regnante.</p>
<p>
Parens conditorque Urbis Romulus, quum iam Fidenas oppidum cepisset, coloniamque Romanorum fecisset, guttæ
sanguinis e cœlo magna omnium admiratione ceciderunt. Statim pestis Urbem invasit, quæ hominibus absque
ulla aegrotatione mortem inferret subitam; sterilitas quoque agrorum et frumentorum omnium, praecipue tamen
annonæ summa inopia sequuta est. In quæ mala posteaquam Laurentes incidissent, omnino visum est, Tatii et
legatorum caede uiolato iure gentium, utrique ciuitati iram numinis expiandam esse. Quare, deditis caedis
auctoribus et ab utrisque supplicio affectis, ab iis malis manifeste se receperunt. Romulus expiationibus
ciuitates expurgauit, quas longo deinceps tempore ad portam Ferentinam obseruatas, memoriæ traditum est. Verum
editis iam immortalibus operibus, quum ad Capream paludem concionem ad milites haberet, subita coorta
tempestas cum magno fragore, tonitribusque, tam denso regem operuit nimbo, ut conspectum ejus concioni
abstulerit, nec deinceps unquam in terris apparuerit. Romani autem milites a Julio Proculo edocti, ad deos
regem raptum esse, diuinos statim illi honores exhibuerunt.<span
class="source">Lycosthenes < Verger 1</span></p></blockquote>
</td>
<td><p>Sous le règne de Romulus <span class="note">[An de Rome 16]</span></p>
<p>Après que Romulus, père et fondateur de la ville de Rome, eut pris la ville de Fidènes, et en eut fait une
colonie des Romains, <a
href="/time/pluies/sang">des gouttes de sang tombèrent du ciel</a>, au grand étonnement de tous. Aussitôt il
se répandit dans Rome une peste qui frappait de mort subite les hommes, sans qu'ils se sentissent atteints
d'aucun mal. Ensuite la stérilité s'étendit sur toutes les campagnes ; les moissons périrent, et la rareté des
denrées devint excessive. Les Laurentins étant aussi tombés en proie à ces maux, on fut unanimement d'avis que
l'une et l'autre ville devaient se mettre en devoir d'apaiser la colère des dieux, irrités de ce qu'on avait
violé le droit des gens par le meurtre de Tatius et des ambassadeurs. Les auteurs du meurtre ayant donc été, de
part et d'autre, livrés et punis, ce fut évidemment à leur supplice qu'on dut la fin de ces calamités. Romulus
purifia les villes voisines, au moyen de certaines cérémonies expiatoires, qui, s'il faut en croire la
tradition, furent encore pratiquées longtemps après, à la porte Férentine. Un jour que ce roi, déjà couvert de
gloire par une foule d'actions immortelles, haranguait ses troupes aux environs du marais de Caprée, il s'éleva
tout à coup une bruyante tempête, mêlée de tonnerres, pendant laquelle il se trouva enveloppé d'un nuage si
épais, que tous ceux qui étaient présents le perdirent de vue ; et de ce moment il ne reparut plus sur la terre.
Or, les soldats romains, ayant appris de Julius Proculus que leur roi avait été enlevé au séjour des dieux,
s'empressèrent de lui décerner les honneurs divins.
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-735</td>
<td><p><q> Numa Pompilio regnante.</q></p>
<p><q>Annum iam octavum regnante Numa, morbus pestifer Italiam occupans, Romam quoque invasit ; mœrentibus
vero cunctis, <strong>peltam æneam e cœlo</strong> in Numæ manus decidisse, memoriæ proditum est ; quæ in
Urbis salutem a superis missa credebatur. Ad cujus figuram quum Numæ instinctu undecim a Veturio Mamurio insigni
artifice fabricatæ essent, Salii Martis sacerdotes ad earum custodiam a rege instituti sunt.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 2]</span></p></td>
<td><p>Sous le règne de Numa Pompilius <span class="note">[An de Rome 19]</span></p>
<p>La 8<sup>ème</sup> année du règne de Numa, une maladie pestilentielle, qui désolait l'Italie, exerça aussi ses
ravages dans Rome. Pendant que chacun était plongé dans la douleur, le bruit se répandit qu'<strong>un bouclier
d'airain était tombé du ciel </strong>entre les mains de Numa ; on s'imagina que les dieux avaient envoyé ce
bouclier pour le salut de la ville. Numa, profitant de cette croyance, en fit fabriquer par Veturius Mamurius,
ouvrier très-habile, 11 de même forme ; et ce roi institua, pour les garder, les Saliens, prêtres de Mars.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-643</td>
<td><p><q> Tullo Hostilio regnante.</q></p>
<p><q>In monte Albano lapidibus pluit, quod quum credi uix posset, missis ad id uisendum prodigium, in conspectu
haud aliter, quam quum grandinem uenti glomeratam in terras agunt, crebri cecidere de cœlo lapides. Vox ex
summi cacuminis luco audita est, quæ monebat, ut patrio ritu sacra Albani facerent. novemdiale igitur sacrum
publice susceptum est, et solemne mansit, ut quandocunque idem prodigium nuntiaretur, feriæ per novem dies
agerentur. Haud ita multo post graui pestilentia laboratum est. Hostilius dum Numam sacrificiis imitatur, Joui
litare non potuit, sed fulmine ictus, cum regia conflagravit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 3]</span>
</p></td>
<td><p>Sous le règne de Tullus Hostilius <span class="note">[An de Rome 111]</span></p>
<p>Il plut des pierres sur le mont Albain. Cet événement parut si extraordinaire, qu'on envoya des hommes pour
constater la réalité d'un tel prodige. Ceux-ci virent, en effet, les pierres tomber du ciel en aussi grande
quantité que la grêle agglomérée, lorsque les vents la poussent vers la terre. On entendit sortir, d'un bois
sacré situé au sommet de la montagne, une voix qui avertissait les Albains d'offrir des sacrifices d'après les
rites observés par leurs ancêtres. On célébra donc publiquement un sacrifice novemdial, qui, dès lors, demeura
solennel, afin que, toutes les fois qu'il surviendrait un pareil prodige, on eût soin d'observer 9 jours de
féries. Peu de temps après, une peste désastreuse exerça ses ravages. Hostilius, ayant voulu offrir des
sacrifices à la manière de Numa, ne put sacrifier à Jupiter, et fut frappé de la foudre, qui le consuma dans son
palais.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-626</td>
<td><p><q> Anco Martio regnante.</q></p>
<p><q>Lucumo Graeci Demarati filius, ac Aruntis frater, generosus adolescens, quum parente apud Tarquinios
defuncto, diuenditis bonis omnibus Romam migraret, Ianiculoque iam appropinquaret, in carpento cum uxore
sedenti, aquila e sublimi dimissa pileum sustulit; atque mox super carpentum cum magno clangore uolitans, rursus
uelut ministerio diuinitus missa, capiti apte reposuit. Quo viso, Tanaquil auguriorum perita, eo prodigio regnum
ei portendi intellexit. Pecunia igitur et industria dignitatem, atque etiam Anci regis familiaritatem
consequutus, atque ab eodem tutor liberis relictus, dum Tarquinii Prisci nomen sibi uindicaret, post Anci mortem
regnum intercepit, atque ita administrauit, quasi iure adeptus fuisset.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 4]</span>
</p></td>
<td><p>Sous le règne d'Ancus Martius<span class="note"> [An de Rome 128]</span></p>
<p>Lucumon, fils du Grec Démarate, et frère d'Aruns, était un jeune homme capable des plus nobles résolutions. Ne
voulant pas rester à Tarquinies, où la mort venait de lui ravir son père, il avait vendu tous ses biens, et
allait à Rome pour s'y fixer. Alors qu'il approchait du mont Janicule, assis dans un char avec son épouse, un
aigle descendu d'en haut lui enleva son bonnet. Bientôt après, le même aigle revint voltiger avec grand bruit
au-dessus du char, et, comme s'il eût été envoyé exprès par les dieux, il remit adroitement le bonnet sur la
tête de Lucumon. Tanaquil, habile dans la science des augures, crut apercevoir dans cet événement un présage de
royauté en faveur de son époux. En effet, Lucumon, après s'être acquis beaucoup de crédit par sa fortune et son
habileté dans les affaires, parvint à s'insinuer dans les bonnes grâces du roi Ancus. Choisi par lui pour tuteur
de ses enfants, il s'empara du trône à la mort de ce roi, sous le nom de Tarquin l'Ancien, et il exerça
l'autorité souveraine avec aussi peu d'obstacle que s'il eût été un successeur légitime.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-596</td>
<td><p><q> Tarquinio Prisco regnante.</q></p>
<p><q>Finito bello Sabino, quum Tarquinius Priscus in monte Tarpeio aedem Jovis, quam in eodem bello uouerat,
aedificare uellet, et iam exaugurare fana sacellaque alia iuberet, ut libera a ceteris religionibus area esset,
iamque omnium sacellorum exaugurationes admitterent aues, in Termini tantum fano nequaquam addixere. Quod
prodigium firma stabiliaque cuncta portendere, Romanis visum est. Sequutum est et aliud prodigium, magnitudinem
imperii portendens. Nam posteaquam futuri aedificii fundamenta aperiret, caput hominis integra facie, recenti
tamen tabo et sanguine aspersum, in imo repertum est. Cuius prodigii gratia aruspices interrogati, responderunt,
hunc locum non imperii tantum Romani, sed totius etiam mundi caput fore.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 5]</span>
</p></td>
<td><p>Sous le règne de Tarquin l'Ancien <span class="note"> [An de Rome 158]</span></p>
<p>Après la guerre contre les Sabins, Tarquin l'Ancien voulant, conformément à un vœu qu'il avait fait pendant
cette guerre, élever un temple à Jupiter sur le mont Tarpéien, commanda que les autres temples et édifices
sacrés fussent rendus profanes, afin d'affranchir celui de Jupiter de la concurrence des autres cultes ; mais le
vol des oiseaux, qui s'était montré favorable à ces profanations de tous les autels, s'y trouva tout à fait
opposé à l'égard d'un seul temple, celui du dieu Terme. Ce prodige parut annoncer aux Romains que tout ce qu'ils
feraient serait ferme et stable. Il fut suivi d'un autre qui annonçait la grandeur de leur empire ; car, comme
on creusait des fondements pour la construction du temple, on trouva, fort avant clans la terre, une tête
d'homme dont les traits étaient parfaitement conservés, et couverte d'une sanie et d'un sang qui semblaient
récemment sortis. Or, les aruspices, après avoir été interrogés au sujet de ce prodige, déclarèrent que ce lieu
ne serait pas seulement le siége de l'empire romain, mais qu'il le deviendrait aussi du monde entier.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-553</td>
<td><p><q> Seruio Tullio regnante.</q></p>
<p><q>Bos in Sabinis, Androno Coratio Latino, miranda magnitudine ac specie nata est: cujus gratia quum aruspices
interrogarentur, responsum est, eum populum summam imperii habiturum, qui prius bovem illam immolasset. Latinus
igitur bovem in Auentinum egit, et causam sacerdoti Romano exposuit. Ille vero astutus, dixit prius eum uiuo
flumine manus purgare debere. At Latinus dum ad Tyberis profluenta descendit, Romanus illo absente bovem
immolauit, et sic imperium ciuibus, sibi vero gloriam facto consilioque uindicauit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 6]</span>
</p></td>
<td><p>Sous le règne de Servius Tullius <span class="note"> [An de Rome 201]</span></p>
<p>Au territoire des Sabins, une vache d'une grandeur et d'une grosseur monstrueuses étant née dans les étables
d'Andronus Coratius Latinus, les aruspices, interrogés, répondirent que le peuple qui immolerait le premier
cette vache, obtiendrait la souveraine autorité. Latinus conduisit donc sa vache au mont Aventin, et expliqua au
prêtre romain la cause qui la lui faisait amener. Mais le prêtre rusé, après avoir dit à Latinus qu'il devait
d'abord purifier ses mains par l'eau vive, saisit le moment où celui-ci descendait vers le courant du Tibre,
immole la vache pendant son absence, assure, de cette manière, l'empire à ses concitoyens, et se couvre de
gloire par son action et son heureux stratagème.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-510</td>
<td><p><q> Tarquinio Superbo regnante.</q></p>
<p><q>Tarquinius quum iam Signiam, Cerceiosque colonos misisset, praesidia Urbi terra marique futura, prodigium
horribile visum est. Anguis enim ex columna lignea elapsus, non tantum terrorem fugamque in regia fecit, sed
ipsius etiam regis animum subito pauore perculit, anxiisque curis uniuersos impleuit. Aquilæ enim, quæ regiæ
incumbebant, nidum fecerunt, in quo pulli subito uulturum incursu discerpti sunt: quod mali imminentis prodigium
esse putabant. Mox cum Rutulis bellatum, Ardea obsessa; et post nefandum Tarquinii cum Lucretia facinus, reges
sunt exacti. Tarquinius autem dum Gabios, tanquam in regnum suum proficisceretur, canis et serpens etiam uerbis
expressis sunt loquutae.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 7]</span></p></td>
<td><p>Sous le règne de Tarquin le Superbe <span class="note"> [An de Rome 244]</span></p>
<p>Après que Tarquin eut envoyé à Signie et à Cercéie des colons, pour concourir à la défense de la ville, tant
par mer que par terre, il arriva un prodige effroyable. Un serpent, sorti d'une colonne de bois, non-seulement
causa dans le palais du roi l'épouvante et la fuite, mais frappa l'esprit du roi lui-même d'une terreur
soudaine, et jeta tout le monde dans la consternation. Le comble du palais servait de retraite à des aigles, qui
y firent leur nid : des vautours fondirent tout à coup sur les aiglons, et les mirent en pièces ; ce qui fut
regardé encore comme le présage d'un désastre imminent. En effet, une guerre éclata bientôt contre les Rutules,
Ardée fut assiégée; et les rois furent chassés de Rome, après l'attentat de Tarquin sur la personne de Lucrèce;
enfin, pendant que Tarquin se retirait à Gabie, comme dans son royaume, on entendit un chien et un serpent
proférer des paroles.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-509</td>
<td><p><q>L. Junio Bruto, L. Tarquinio Collatino, coss.</q></p>
<p><q>Silentio noctis, ex sylua Arsia, ingens vox audita est, quæ Syluani credia est fuisse. proclamavit autem, in
acie Romanorum contra Veientes, uno plus Hetruscorum cecidisse, et uicisse bello Romanum.</q><span
class="source"> Lycosthenes < Verger 8</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Junius Brutus et L. Tarquin Collatin <span class="note"> An de Rome 245</span></p>
<p>Dans le silence de la nuit, on entendit sortir de la forêt Arsie une voix forte, que l'on crut être celle d'un
sylvain. Cette voix criait que, dans le combat des Romains contre les Véiens, une moitié de plus avait péri du
côté des étrusques, et que la victoire était demeurée aux Romains.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/5/0/3">-503</a></td>
<td><p><q><a id="Verger9"></a>P. Posthumio Tuberto II, Agrippa Menenio Lanato, coss.</q></p>
<p><q><strong>Hastæ militares ad multam noctem in cœlo ardentes visæ</strong>. Sequuta est tertia Sabinorum
in Romanorum agros irruptio, qua Posthumius consul magnam accepit ex sua indiligentia cladem ; quam ejus collega
nisi mox vindicasset, male de republica Romana actum esset. Duæ Romanorum coloniæ, Pometia et Cora, ad Aruncos
defecerunt, et contra Aruncos bellatum.</q><span class="source"> Lycosthenes < Verger 9</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Posthumius Tubertus II, et Agrippa Menenius Lanatus <span
class="note">An de Rome 251</span>
</p>
<p><strong>Au plus épais de la nuit, on vit dans le ciel des lances ardentes</strong>. Immédiatement après, les
Sabins firent sur le territoire de Rome une 3<sup>ème</sup> irruption, pendant laquelle le consul Posthumius
éprouva une grande défaite par sa négligence : si cette défaite n'avait pas été bientôt vengée par son collègue,
c'en était fait de la république romaine. 2 colonies des Romains, Pométie et Core, passèrent du côté des
Arunces, ce qui donna lieu à une guerre contre ceux-ci.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-499</td>
<td><p><q>T. Ebutio, C. Vetusio, coss.</q></p>
<p><q>Aulus Posthumius dictator, quum contra Latinos, qui in Romanos coniurauerant, ad lacum Regillum pugnaret, ac
victoria iam nutaret, duo iuuenes candidis equis insigni uirtute apparuerunt, pro Romanorum salute fortissime
dimicantes; quos dictator post victoriam quaesitos, ut dignis muneribus honoraret, non invenit, Castorem et
Pollucem ratus.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 10]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls T. Ebutius et C. Vetusius <span class="note">[An de Rome 255]</span></p>
<p>Pendant que le dictateur Aulus Posthumius combattait près du lac Régine, les Latins conjurés contre les
Romains, lorsque déjà la victoire était chancelante, 2 jeunes gens pleins de vigueur, montés sur des chevaux
blancs, parurent tout à coup, combattant avec intrépidité pour le salut des Romains. Le dictateur, après la
victoire, les fit chercher ; il voulait honorer leur courage par des récompenses qui en fussent dignes. Comme on
ne les trouva point, il crut que ces 2 guerriers étaient Castor et Pollux.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-483</td>
<td><p><q>M. Fabio Vibulano, L. Valerio Potito, coss.</q></p>
<p><q><strong>Quotidie coelestia prodigia in Urbe et agris visa sunt, minas ostentantia</strong>. Mox Oppia, virgo
uestalis, quam tamen alii Popiniam, alii Popiliam vocant, incesti damnata, poenas dedit. Anno sequenti, non
segnior discordia domi et bellum foris atrocius fuit: ab Aequis arma sumpta, et Veientes in agros Romanorum
incursiones fecerunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 11]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Fabius Vibulanus et L. Valerius Potitus <span class="note">[An de Rome 271]</span></p>
<p><strong>Tous les jours, à la ville et à la campagne, on aperçut dans le ciel des prodiges menaçants</strong>.
Peu de temps après, la vestale Oppia, appelée Popinia par les uns, et par d'autres Popilia, fut punie de mort,
pour avoir manqué à son vœu de chasteté. L'année suivante, pendant qu'art dehors la guerre se poursuivait avec
acharnement, une violente discorde éclata dans l'intérieur ; les èques prirent les armes, et les Véiens firent
des incursions sur le territoire des Romains.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/4/8/0">-480</a></td>
<td><p><q>M. Fabio II, Ca. Manlio Cincinnato, coss.</q></p>
<p><q>In bello contra Veientes, Manlii praetorium de cœlo tactum, laceratum fulmine tentorium, euersus
foculus, arma foedata, ambusta, ac in totum contrita; occisus eximius equus, quo in proeliis uti consueuerat.
Interrogati igitur interpretes prodigiorum, responderunt, significare castrorum oppugnationem, et clarissimorum
virorum interitum. Cum Hetruscis cruento proelio pugnatum. Q- Fabius, Marci frater, bis consul, et tunc legatus,
lancea per pectus ictus interiit. Manlius consul in clade occubuit, et uallum Romanorum captum est.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 12]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Fabius II et Cn. Manlius Cincinnatus <span
class="note">[An de Rome 274]</span></p>
<p>Dans la guerre contre les Véiens, la foudre tomba sur la tente de Manlius ; la toile en fut déchirée, et le
foyer démoli : il eut ses armes souillées, brûlées et brisées entièrement. Le même coup tua le superbe cheval
qu'il avait coutume de monter les jours de bataille. Les interprètes des prodiges, interrogés à ce sujet,
répondirent que cet événement annonçait l'attaque du camp et la mort de très-illustres personnages. Il se livra
contre les étrusques un combat sanglant : Q. Fabius, frère de Marcus, 2 fois consul et alors lieutenant, fut tué
d'un coup de lance dans la poitrine ; le consul Manlius périt dans la défaite, et les retranchements des Romains
furent emportés.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-466</td>
<td><p><q>Q. Seruilio Prisco II, Sp. Posthumio Lauinio Regillensi, coss.</q></p>
<p><q><strong>Cœlum ardere visum</strong>, et annus tam hominibus, quam pecori longe fuit pestilentissimus.
æqui Antiatum suscipientes exsules, contra fœdera cum Romanis facta, excursiones in Lationrum agros
fecerunt. Contra quos anno sequenti missus Q. Fabius Vibulanus, qui prius pacem cum iis fecerat, strenue
pugnavit. Verum quum se ad Volscos attraxissent, et fides Antiatum laboraret, cum ingenti exercitu iterum in
Romanorum agros populandi gratia ingressi, a Posthumio victi atque fugati sunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 13]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Servilius Priscus II et Sp. Posthumius Lavinius Regillensis <span
class="note">[An de Rome 288]</span></p>
<p><strong>Le ciel parut embrasé</strong>, et l'année fut extrêmement funeste à la santé des hommes et des
bestiaux. Les èques, en recevant les exilés des Antiates, violèrent leur traité avec les Romains, et firent des
excursions sur le territoire des Latins. Q. Fabius Vibulanus, qui avait fait avec eux un 1er traité de paix, fut
envoyé contre eux l'année suivante, et les combattit vigoureusement ; mais, réunis aux Volsques, et forts des
mauvaises dispositions des Antiates, ils entrèrent de nouveau, avec une grande armée, sur le territoire des
Romains, pour y commettre des ravages. Posthumius les vainquit et les mit en fuite.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-464</td>
<td><p><q>A. Posthumio ALbino Regillensi, Sp. Furio Medullino Fusco, coss.</q></p>
<p><q><strong>Cœlum iterum ardere visum plurimo igni</strong>, portentaque alia aut obseruata oculis, aut
vanas exterritis ostentavere species. Quibus avertendis terroribus, in triduum feriæ indictæ : per quas omnia
delubra, pacem Deum exposcentium virorum, mulierumque turba implebantur. Bellum gestum est cum æquis, contra
quos Furius primum parum feliciter, Posthumius vero prospere pugnavit. Antiates milites, propter serum auxilium,
cum ignominia sunt dimissi. Anno vero sequenti, pestis crudelissima Romæ grassata est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 14]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls A. Posthumius Albinus Regillensis et Sp. Furius Medullinus Fuscus <span
class="note">[An de Rome 290]</span></p>
<p><strong>Le ciel parut de nouveau embrasé d'un grand nombre de feux</strong>, et l'on vit d'autres prodiges
réels, sans parler des vains fantômes que crurent apercevoir des esprits épouvantés. Pour détourner de pareilles
terreurs, on ordonna 3 jours de féries, pendant lesquels tous les temples furent remplis d'hommes et de femmes
venant en foule demander la paix aux dieux. On eut, contre les èques, une guerre que Furius conduisit d'abord
assez malheureusement, mais que Posthumius termina avec avantage. Les troupes antiates, pour être venues trop
tard au secours, furent ignominieusement congédiées. L'année suivante, la peste exerça dans Rome les plus cruels
ravages.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-462</td>
<td><p><q>T. Lucretio Tricipitino, T. Veturio Gemino, coss.</q></p>
<p><q><strong>Iterum cœlum ardere visum</strong>, et bos loquuta. Aequi omissis Latinis, Hernicisque,
properato itinere Romam properarunt, ut ob iuuentutis absentiam urbem caperent, qui tamen a Lucretio mox
circumventi, ac magna strage fugati sunt. Volscorum agri a Veturio uastati sunt, quorum etm nomen fere eo anno
deletum est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 15]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls T. Lucretius Tricipitinus et T. Veturius Gensinus <span class="note">[An de Rome 292]</span>
</p>
<p><strong>On vit encore le ciel embrasé comme auparavant</strong>, et une vache proféra des paroles. Les èques,
sans attendre les Latins et les Herniques, marchèrent à grandes journées vers Rome, dans l'espoir de s'en
emparer pendant que la jeunesse en était absente ; mais bientôt ils furent cernés par Lucretius, qui en fit un
grand carnage, et les mit en déroute. Veturius ravagea le territoire des Volsques, dont, cette année, le nom
même fut presque anéanti.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-461</td>
<td><p><q>P. Volumnio Amentino, Seruio Sulpitio Camerino, coss.</q></p>
<p><q>Terra ingenti motu concussa, bos loquuta, et <strong>cœlum iterum ardere visum</strong>, cui rei priore
anno fides non fuerat data. <strong>Variæ spectrorum facies, horrendæque voces oculis et auribus hominum
obseruatæ sunt. Carne pluit, quæ nivis instar e cœlo, frustis majoribus et minoribus demissa, ab omni
genere avium intervolantium direpta, priusquam terram attingeret ; reliquum vero quod intercidit, in Urbe
agrisque sparsum jacuit multo tempore, nec colore mutato, nec odore, contra morem veterascentium
carnium</strong>. Id vates indigenæ interpretari non potuerunt. Libri autem Sibyllini monuerunt, cavendum ab
externo hoste, et civium seditionibus. Hoc autem anno lex Ternetilla maximo conatu, de decemviris creandis
tentata est, maximæque subortæ inter patricios et plebeios dissensiones. Proximo autem anno exsules Romani ac
serui numero MMMM, duce Appio Herdonio Sabino, Capitolium occuparunt, unde non absque magna civium strage sunt
expulsi.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 16]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P.Volumnius Arnentiuus et Servius Suipitius Camerinus <span
class="note">[An de Rome 293]</span>
</p>
<p>La terre fut agitée par de violentes secousses, une vache parla, et, ce que, l'année précédente, on n'avait pas
voulu croire, <strong>le ciel parut de nouveau tout en feu</strong>. <strong>Des spectres de formes diverses et
des voix épouvantables frappèrent à la fois les oreilles et les yeux ; il plut de la chair, qui, tombant du
ciel en manière de neige, et en fragments plus ou moins gros, était dévorée par toutes sortes d'oiseaux volant
parmi, avant de tomber jusqu'à terre : le peu qui atteignit le sol, soit dans les champs, soit dans la ville,
y demeura longtemps épars, sans altération de couleur et sans odeur, contrairement à ce qui arrive d'ordinaire
à de vieilles chairs</strong>. Les devins du pays ne purent donner l'explication de ce prodige ; mais les
livres Sibyllins avertirent qu'on eût à se garder des ennemis du dehors et des séditions du dedans. Or, cette
année, on tenta les plus grands efforts pour faire passer la loi Terentilla, concernant la création des
décemvirs ; et il en résulta de très-grandes dissensions entre les patriciens et les plébéiens. L'année d'après,
les Romains bannis et les esclaves, au nombre de 4000, sous la conduite d'Appius Herdonius Sabinus, se rendirent
maîtres du Capitole, d'où l'on ne parvint à les chasser qu'après avoir perdu un grand nombre de citoyens.
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-458</td>
<td><p><q>L. Minutio Carbeto, C. Nautio Rutilio, coss.</q></p>
<p><q>Lupi in Capitolio visi, qui a canibus fugati sunt. Cuius prodigii causa totum Capitolium est lustratum.
Aequi, quibus superiore anno pax data erat, fracto foedere, duce Graccho Choelio Latinum agrum ac Tusculanum
poplati, in Algido castra locarunt: contra quos L- Minutius profectus, infeliciter in castris obsessus, ac demum
a Quintio Cincinnato liberatus est. Aequi victi, ac sub iugum missi sunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 17]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Minuties Carbetus et C. Nautius Rutilius <span class="note">[An de Rome 296]</span></p>
<p>On vit dans le Capitole des loups, qui furent mis en fuite par les chiens. Ce prodige fut cause que l'on
procéda à la purification de tout le Capitole. Les èques, à qui, l'année précédente, on avait accordé la paix,
rompant le pacte contracté, dévastèrent, sous le commandement de Gracchus Chélius, le territoire du Latium et de
Tusculum, et vinrent établir leur camp au mont Algide. L. Minutius, qui avait marché contre eux, eut le malheur
de rester assiégé dans son camp, jusqu'au moment où Quintius Cincinnatus vint enfin le délivrer. Les èques
furent alors vaincus et réduits à passer sous le joug.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-398</td>
<td><p><q>L. Val. Potito, M. Furio Camillo, etc., tribb. il. cons. pot.</q></p>
<p><q>Lacus in Albano nemore sine ullis coelestibus aquis, causaue alia, quæ rem miraculo eximeret, in altitudinem
insolitam creuit. Quum autem ab oraculo sciscitaretur, quid ea res portenderet? responsum est, ut aquam ejus
lacus emissam per agros diffunderent sic enim Veios, quos acri ac diutino bello uexabant, in potestatem populi
Romani uenturos. Quod ubi factum est, hostium urbe potiti sunt. Tarquinienses noui hostes exorti, Romanorum
agros, quos multis simul bellis, Volscorum ad Anxur, Aequorum ad Lauicos, et ad hoc Veienti quoque, Falisco,
Capenatique bello occupatos uidebant, depopulabantur: contra quos tamen Aulus Posthumiius, et L. Iulius
uoluntariorum manu profecti, turpitur fugarunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 18]</span></p>
</td>
<td><p>Sous L. Val. Potitus, M. Valerius, M. Furius Camillus et autres, tribuns militaires revêtus du pouvoir
consulaire <span class="note">[An de Rome 356]</span></p>
<p>Un lac situé dans la forêt d'Albe éleva ses eaux à une hauteur extraordinaire, sans qu'il y eut eu de pluies,
ni d'autre cause qui pût empêcher de considérer cet effet comme surnaturel. L'oracle, interrogé sur ce qu'un
pareil événement pouvait présager, répondit qu'on eût à répandre dans les champs les eaux de ce lac, parce
qu'alors les Véiens, auxquels on faisait une guerre opiniâtre et continuelle, seraient forcés de se soumettre au
pouvoir du peuple romain. Immédiatement après que cela eut été exécuté, la capitale des ennemis fut prise par
les Romains. Cependant de nouveaux ennemis, les Tarquiniens, voyant les Romains occupés à Anxur contre les
Volsques, à Lavice contre les èques, et, de plus, obligés de résister aux Véiens, aux Falisques et aux
Capénates, se mirent à ravager leur territoire. Mais Aulus Posthumius et L. Julius, s'étant avancés contre eux à
la tête d'une troupe de volontaires, leur firent prendre honteusement la fuite.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-396</td>
<td><p><q>P. Licinio, L. Ticinio, P. Menenio, Cn. Genutio, tribb. mil.</q></p>
<p><q>Veiis iam post longam obsidionem expugnatis, quum Romani milites in urbis direptione, deorum etiam statuas
Romam transferre conarentur, ac quidam, seu spiritu diuino tactus, seu iuuenili ioco ad statuam Junonis diceret,
Visne Romam, ire Iuno? posteaquam capite annuisset, se libenter ituram, magna omnium admiratione respondit. Unde
rrn in Auentinum aeternam sedem suam ducta est, quo uota dictatoris uocauerant, templumque ei a Camillo
dedicatum est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 19]</span></p></td>
<td><p>Sous P. Licinius, L. Ticinius, P. Menenius, Cn. Genutius, trio. milit. <span
class="note">[An de Rome 358]</span></p>
<p>Les Véiens ayant été forcés de se rendre à la suite d'un long siége, les soldats romains, pendant le pillage de
la ville, se mirent en devoir de transporter à Rome jusqu'aux statues des dieux. Or, comme un d'entre eux, soit
par l'effet d'une inspiration divine, soit par un mouvement de gaîté juvénile, disait à la statue de Junon : <q>Veux-tu
aller à Rome, Junon ?</q> l'image de la déesse, après avoir fait de la tête un signe d'affirmation, répondit,
au grand étonnement de tous, qu'elle irait volontiers. On la transporta donc à Rome, sur le mont Aventin, lieu
où le dictateur avait manifesté le désir qu'elle fût placée, pour y demeurer à perpétuité, et Camille lui éleva
un temple.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-362</td>
<td><p><q>Q. Seruilio Hala, L. Genutio II, coss.</q></p>
<p><q>Romæ in medio foro, siue motu terrae, siue qua vi alia, terra specu uastissimo collapsa est, quam terræ
uoraginem nemo neque terræ coniectu, neque ulla quauis alia materia explere potuit. Inficiebantur autem ex
editis inde uaporibus pestilentissimis multorum hominum corpora: quæ quum remedia omnia respuerent, rebus iam
desperatis, deorum monitu, Marci Curtii strenui demum equitis animoso facinore liberati sunt. Posteaquam enim se
pro salute patriæ in specum armatus praecipitasset, pestis statim post multorum funera sedata est.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 20]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Servilius Hala et L. Genutius II <span class="note">[An de Rome 392]</span></p>
<p>A Rome, au milieu de la place publique, soit par l'effet d'un tremblement de terre, soit par toute autre cause,
le sol s'affaissa et se convertit en un immense abîme, que chacun tenta, mais vainement, de combler avec de la
terre et toutes sortes d'autres matières. Or il en sortait des vapeurs extrêmement pestilentielles, qui
attaquaient une infinité de personnes. Comme tous les remèdes devenaient impuissants, et qu'il ne restait plus
d'espoir contre un pareil mal, le brave chevalier Marcus Curtius, dans un mouvement d'inspiration divine, sauva,
par un trait de courage, le peuple réduit au désespoir. Car après qu'il se fut précipité tout armé dans l'abîme,
pour le salut de la patrie, la peste, qui avait déjà moissonné un grand nombre de victimes, cessa aussitôt.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-349</td>
<td><p><q>L. Furio Camillo, Appio Claudio Crasso, coss.</q></p>
<p><q>In eo bello, quod Romani, due Camillo, contra Gallos gesserunt, Valerio tribuno militum adversus Gallum
prouocatorem pugnanti, coruus galeæ insedit: qui non tu sedem seml captam tenuit, sed quotiescunque certamen
initum est, leuans sese alis, os oculosque hostis rostro et unguibus appetiit, donec territum prodigio Gallorum,
ac oculis simul et mente turbatis, Valerius obtruncasset.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 21]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Furius Camillus et Appius Claudius Crassus <span class="note">[An de Rome 405]</span></p>
<p>Dans la guerre que les Romains firent contre les Gaulois, sous le commandement de Camille, un corbeau s'abattit
sur le casque de Valerius, tribun des soldats, pendant qu'il combattait contre un Gaulois qui l'avait provoqué.
L'oiseau ne se borna pas à demeurer au poste qu'il s'était assigné ; mais, toutes les fois que le combat
recommença, se soutenant dans l'air ait moyen de ses ailes, il assaillit de son bec et de ses ongles le visage
et les yeux de l'ennemi, jusqu'à ce que Valerius fût parvenu à trancher la tête du Gaulois, qu'un pareil prodige
avait rempli d'effroi, et dont la vue et l'esprit étaient troublés.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-338</td>
<td><p><q>C. Martio III, T. Manlio Torquato II, coss.</q></p>
<p><q>Quum Junoni Monetæ in eo Urbis loco, ubi Manlii domus fuit, ædes dedicaretur, prodigium extemplo
dedicationem sequutum, simile uetusto montis Albani prodigio. Lapidibus enim pluit, et nox interdum visa est
intendi. Feriæ proinde sunt indictae, nec tantum a Romanis tribubus supplicatum, sed a finitimis etiam populis.
Iudicia eo anno populi in foeneratores facta, quibus est ab aedilibus dicta dies. Proximo vero anno bellum cum
Samnitibus ortum est, gente tum opibus et armis ualidissima: quod bellum mox aliud cum Pyrrho rege et cum Poenis
grauissimum peperit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 22]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Martius III et T. Manlius Torquatus II <span class="note">[An de Rome 416]</span></p>
<p>Alors que l'on consacrait un temple à Junon Moneta, à l'endroit de la ville où avait été la maison de Manlius,
il survint tout à coup, après la dédicace, un prodige semblable à celui qui était arrivé, longtemps auparavant,
sur le mont Albain. Il tomba une pluie de pierres, et il fit nuit au milieu du jour. Des féries furent indiquées
à cette occasion, et des prières publiques furent faites, non-seulement par les tribus romaines, mais encore par
les populations voisines. Des jugements du peuple furent rendus cette année contre les usuriers, auxquels les
édiles assignèrent un jour pour comparaître. L'année suivante, on eut la guerre avec les Samnites, nation alors
très-puissante par ses richesses et par ses armes. Cette guerre en suscita bientôt une autre des plus
dangereuses contre le roi Pyrrhus et les Carthaginois.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-297</td>
<td><p><q>Q. Fabio Maximo Rutiliano V, P. Decio Mure IV, coss.</q></p>
<p><q>Terra de cœlo pluit, et in exercitu Appii Claudii plerique fulminibus icti sunt. Infestis eo anno
armis cum Samnitibus pugnatum est. Pestis mirum in modum per totam Italiam, et in urbe potissimum, grassata est.
galli a Fabio victi ac in fugam uersi sunt. Fuluius in Hetruria feliciter contra Thuscos pugnavit.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 23]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fabius Maximus Rutilianus V et P. Decius Mus IV <span
class="note">[An de Rome 457]</span>
</p>
<p>Il tomba du ciel une pluie de terre, et, dans l'armée d'Appius Claudius, beaucoup de soldats furent frappés de
la foudre. Cette année, on eut contre les Samnites une guerre malheureuse. La peste fit des ravages
extraordinaires dans toute l'Italie, et principalement à Rome. Les Gaulois furent vaincus et mis en fuite par
Fabius. Fulvius combattit avec succès dans l'étrurie contre les Thusciens.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-275</td>
<td><p><q>M. Curio Dentato II, L. Cornelio Lentulo, coss.</q></p>
<p><q>Inter alia prodigia, fulmine est etiam dejectum Jovis in Capitolio signum, cujus caput per aruspices
inventum est. Pyrrhus contra Romanos bellum suscepit, qui a Curio victus, et Tarentum fugatus est. Mox Tarentini
iterum nova adversus Romanos arma mouerunt, Carthaginiensium auxilia per legatos poscentes: quos tamen iterum
uicerunt Romani.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 24]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Curius Dentatus II et L. Cornelius Lentulus <span class="note">[An de Rome 479]</span>
</p>
<p>Entre autres prodiges, la statue de Jupiter, placée dans le Capitole, fut renversée par la foudre ; sa tête fut
retrouvée par les aruspices. Pyrrhus entreprit la guerre contre les Romains, fut vaincu par Curius, et repoussé
jusqu'à Tarente. Bientôt après, les Tarentins, ayant envoyé des ambassadeurs aux Carthaginois, pour leur
demander du secours, recommencèrent la guerre contre les Romains, qui les vainquirent de nouveau.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-269</td>
<td><p><q>Q. Fabio Maximo Pictore, L. Quintio Gulone, coss.</q></p>
<p><q>Obscena prodigia, et dira Romæ visa sunt. Aedes enim Salutis ictu fulminis dissoluta, ars muri sub eodem
loco de cœlo tacta. Lupi tres ante lucem ingreei Urbem, semesum cadauer intulerunt: sparsumque membratim
in foro, ipsi strepitu hominum exterriti, reliquerunt. Apud Formias multis ictibus fulminum moenia undique
ambusta et dissoluta sunt. Apud agrum Calenum repente flamma, scisso hiatu terræ eructa, tribus diebus et tribus
noctibus exaestuants, quinque agri iugera, exhausto penitus succo ubertatis, in cinerem extorruit, ita ut non
fruges solum, sed etiam arbores cum imis stipitibus absumpserit. Hoc anno Picentes, noui hostes facti, Romana in
se arma exciuere.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 25]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fabius Maximus Pictor et L. Quintius Gulo <span class="note">[An de Rome 485]</span>
</p>
<p>On vit à Rome des prodiges effrayants et de sinistre augure. Le temple de la déesse Salus fut démoli par la
foudre, qui frappa dans le même endroit une partie du mur. 3 loups entrèrent avant le jour dans la ville,
portant un cadavre à moitié dévoré, dont ils dispersèrent, au milieu de la place publique, les membres qu'ils
abandonnèrent, effrayés par le bruit du peuple. A Formies, la foudre frappa de coups nombreux les murs qu'elle
brûla et fit crouler de toutes parts. Dans le territoire de Calès, la terre s'étant entr'ouverte, il en sortit
tout à coup une flamme qui dura 3 jours et 3 nuits, dessécha entièrement et convertit en cendres 5 arpens de
terrain, de telle sorte que les fruits y furent consumés, et même les arbres jusqu'à leurs plus profondes
racines. Cette année, Rome trouva de nouveaux ennemis dans les Picentins, contre lesquels elle se vit obligée de
prendre les armes.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-268</td>
<td><p><q>P. Sempronio Sopho, Appio Claudio Rufo, coss.</q></p>
<p><q>Sempronius consul quum adversus Picentes exercitum duxisset, et iam directe intra iactum teli utraq acies
consisteret, repente cum horrendo fragore terra ita contremuit, ut stupore miraculi utrumque pauefactum agmen
hebesceret. Verum mox in certamen progressi, bellum adeo atrox fuit, ut merito dicatur, humanum tantorum hominum
sanguinem suscepturam, etiam cum gemitu horrisono tunc terram tremuisse: in quo tamen proelio Romani, quorum
pauci euaserant, uicerunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 26]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Sempronius Sophus et Appius Claudius Rufus <span class="note">[An de Rome 486]</span></p>
<p>Le consul Sempronius s'étant mis en marche avec ses légions pour attaquer les Picentins, au moment où les 2
armées étaient déjà en présence, à la portée du trait, il survint tout à coup un tremblement de terre si violent
et accompagné d'un si horrible fracas, que les soldats des 2 armées demeurèrent stupéfaits d'un tel prodige.
Toutefois on en vint bientôt aux mains, et le carnage fut tellement affreux, qu'on a dit, non sans raison, que
la terre, sur le point d'être arrosée du sang d'un si grand nombre d'hommes, trembla, en faisant entendre un
horrible bruit de gémissements. Les Romains pourtant sortirent vainqueurs de ce combat, mais après y avoir perdu
la plus grande partie de leur monde.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-265</td>
<td><p><q>M. Valerio Maximo, Q. Mamilio Vitulo, coss.</q></p>
<p><q>Inter multa alia prodigia, sanguis e terra, et lac de cœlo manare visum est: nam et pluribus locis
scaturiens e ftb cruor fluxit, et de nubibus guttatim in speciem pluuiæ lacte demisso, diri terram imbres
irrigauerunt. Eo tempore Carthaginienes, dato aduersum Romanos auxilio Tarentinis, quum a senatu per legatos
arguerentur, turpissimam rupti foederis labem praesumptam, accumulauere periurio. Sequutum est quoque
libertinorum Volsciensium adversus dominos conspirantium, nefandum scleus, qui tamen mox duce Fabio Gurgite
poenas dederunt. Pestilentia etiam crudelissima hoc anno Urbem invasit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 27]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Valerius Maximus et Q. Mamilius Vitulus <span
class="note">[An de Rome 489]</span></p>
<p>Entre autres prodiges nombreux, on vit du sang sortir de terre et du lait tomber du ciel : en plusieurs
endroits, du sang coula des fontaines, et des pluies de lait mouillèrent la terre d'une rosée qui annonçait la
colère des dieux. Dans le même temps, les Carthaginois, auxquels le sénat avait adressé des reproches, par
l'organe de ses ambassadeurs, pour avoir fourni du secours aux Tarentins contre les Romains, ajoutèrent le
parjure à leur ignominieuse violation de la foi des traités. Eclata ensuite la conspiration des affranchis
volsques contre leurs maîtres, crime horrible dont Fabius Gurgès leur fit bientôt subir le châtiment. Cette
année encore, la ville de Rome fut désolée par une épidémie des plus affreuses.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-261</td>
<td><p><q>L. Valerio Flacco, L. Octacilio Crasso, coss.</q></p>
<p><q>Romæ columna ante Jovis aedem, vi turbinis est decussa, cum aureo signo. Quo viso, ex aruspicum responso
omnes magistratus se primo quoque die autoritate abdicarunt. Eo anno exercitus Romanorum ingens in Siciliam
missus, multos ad defectionem compulit. Vastata est interea et Italiæ ora ab altera Carthaginiensium classe,
quum interim Africa ab omni hostili iniuria immunis esset.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 28]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Valerius Flaccus et L. Octacilius Crassus <span class="note">[An de Rome 493]</span></p>
<p>A Rome, devant le temple de Jupiter, un violent tourbillon de vent renversa une colonne, avec une statue d'or.
Après cet événement, tous les magistrats, sur la réponse des aruspices, se démirent incontinent de leur
autorité. Cette année, une grande armée romaine fut envoyée en Sicile, où sa présence détermina une partie
considérable de la population à se soumettre volontairement. Cependant les Carthaginois, qui n'avaient alors à
craindre, en Afrique, aucune espèce d'hostilités, envoyèrent une seconde flotte dévaster les côtes de
l'Italie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-257</td>
<td><p><q>M. Attilio Regulo Serrano II, Cn. Corneio Bleso, coss.</q></p>
<p><q>Serpens in Africa portentosæ magnitudinis apparuit, quem Attilius Regulus cum maxima militum clade
difficulter catapultis et balistis, veluti molem quamdam expugnauit : qui quum aliquoties iam adversus
Carthaginienses pugnasset, eo anno ab hostibus captus est. Huius autem serpentis exuviæ centum viginti pedum
longitudine fuisse feruntur, et ejus maxillæ usque ad Numantinum bellum in publico pependisse dicuntur.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 29]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Attilius Regulus Serranus II et Cn. Cornelius Blesus <span
class="note">[An de Rome 497]</span>
</p>
<p>En Afrique, apparut un serpent d'une grandeur monstrueuse, qu'Attilius Regulus attaqua comme une forteresse,
avec des catapultes et des balistes, et qu'il ne vainquit qu'avec peine, en perdant un grand nombre de soldats.
Attilius, après plusieurs combats livrés aux Carthaginois, fut pris par eux cette année même. La dépouille de ce
serpent avait, dit-on, 120 pieds de longueur, et l'on assure que ses mâchoires restèrent suspendues en un lieu
public jusqu'à l'époque de la guerre de Numance.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-223</td>
<td><p><q>C. Quintio Flaminio, P. Furio Philone, coss.</q></p>
<p><q>In Piceno flumen sanguine affluxit; apud Thuscos <strong>colum ardere visum</strong> ; Arimini <strong>nocte
multa lux clara effulsit, tres lunæ distantibus cœli regionibus exortae</strong> ; magno terræ motu Caria
et Rhodus insula adeo concussæ sunt, ut labentibus uulgo tectis, ingens quoque Colossus coruerit. Eodem anno
Flaminius adversus Gallos conflixit, et vicit ; anno vero proximo Claudius Marcellus iterum profligavit, capto
Viridomaro rege ; et inter multa Insubrium, quos ad deditionem coegerat oppida, Mediolanum quoque urbem
florentissimam cepit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 30]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Quintius Flaminius et P. Furius Philon <span
class="note">[An de Rome 531]</span></p>
<p>Dans le Picenum, les eaux d'un fleuve se changèrent en sang ; chez les Thusciens, <strong>le ciel parut
embrasé</strong> ; à Ariminum, <strong>il fit grand jour au milieu de la nuit, 3 <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">lunes</a> avant paru à 3 endroits du ciel, distants les uns
des autres</strong> ; un violent tremblement de terre occasionna une telle secousse en Carie et dans l'île de
Rhodes, que la plupart des maisons s'écroulèrent, et que l'énorme colosse fut renversé. La même année, Flaminius
combattit contre les Gaulois, et fut vainqueur; l'année suivante, Claudius Marcellus les défit de nouveau, prit
leur roi Viridomare, et s'empara de la très-florissante ville de Mediolanum, après avoir déjà soumis un grand
nombre d'autres places de l'Insubrie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/2/1/7">-217</a></td>
<td><p><q>Cn. Seruilio Gemino. C. Quintio Flaminio II, coss.</q></p>
<p><q>Romae, in foro Olitorio, infans semestris triumphum exclamauit; in foro Boario bos in tertiam contignationem
sua sponte ascendit, atque inde habitatorum tumultu territus, sese deiicit. <strong>Navium species in cœlo
visa</strong> ; Spei templum in foro Olitorio fulmine ictum ; Lanuvii hasta se commouit; coruus in aedem
Junonis deuolauit, atque in ipso puluinario consedit ; <strong>in agro Amiternino multis locis hominum specis
procul candida veste visæ</strong> ; in Piceno lapidibus pluit; in Sardinia, in muro circumeunti uigilias
equiti, scipio, quem manu tenebat, et in Sicilia aliquot militibus spicula arserunt, litora crebris fulserunt
ignibus ; milites fulminibus citi ; <strong>solis circulus minui visus est</strong> ; Praeneste <strong>ardentes
lampades de cœlo ceciderunt</strong> ; Arpis <strong>parma in cœlo</strong> ; <strong>luna cum
sole certare, et interdum etiam duæ lunæ visæ</strong>; Caerete aquæ sanguine mixtæ fluerunt; fons Herculis
sparsis hinc inde maculis cruentis manavit; Antii metentibus cruentæ in corbem spicæ ceciderunt. Faleriis coelum
findi visum; sortes sua sponte attenuatae ; Mauors telum suum quassauit ; signum Martis in Appia via ad
simulacra luporum sudavit; Capuæ <strong>coelum ardere visum</strong>, <strong>navium species in cœlo
visæ</strong> ; Spei templum de cœlo tactum, terra horrendo motu concussa est, capræ lanatæ quibusdam
factae, galina in marem, gallus vero in gallinam uersus. Eodem anno Hannibal Hetruriam invasit, Romani ad
Thrasimenum lacum cruente proelio victi sunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 31]</span></p>
</td>
<td><p>Sous les consuls Cn. Servilius Geminus et C. Quintius Flaminius II <span class="note">An de Rome 537</span>
</p>
<p>A Rome, dans le marché aux légumes, un enfant de 6 mois cria à haute voix : <q>Triomphe !</q> Au marché aux
bœufs, un bœuf monta de lui-même à un 3<sup>ème</sup> étage, d'où il se précipita, effrayé par le bruit des
personnes qui y étaient logées. <strong>On aperçut au ciel des espèces de navires</strong>. Au marché aux
légumes, le temple de l'Espérance fut frappé par la <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/foudre/index.html">foudre</a>. A Lanuvium, une lance s'agita
d'elle-même ; un corbeau vola dans le temple de Junon, et alla se placer sur le pulvinaire même. <strong>En
divers endroits du territoire d'Amiterne, on aperçut au loin des spectres vêtus de blanc</strong>. Dans le
Picenum, il plut des pierres. En Sardaigne, alors qu'un chevalier faisait sa ronde pour inspecter les postes qui
gardaient les remparts, le bâton qu'il tenait à la main s'enflamma ; et, en Sicile, les javelots de plusieurs
soldats brûlèrent pareillement : les rivages brillèrent d'une multitude de feux ; des soldats furent frappés de
la foudre ; <strong>le disque du <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> parut diminué</strong>. A
Préneste, <strong>des lampes ardentes tombèrent du ciel</strong>. A Arpi, <strong>apparut au ciel un bouclier
rond</strong>. <strong>On vit la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">lune</a> combattre avec
le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">Soleil</a>, et l'on remarqua même 2 <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">lunes</a> en plein jour.</strong> A Cérète, coulèrent des
eaux mêlées de sang, la fontaine d'Hercule offrit aux yeux des taches de sang éparses ça et là parmi ses eaux. A
Antium, des épis ensanglantés tombèrent dans une des corbeilles des moissonneurs. A Falérie, on vit le ciel se
fendre en 2 parties. Des billets servant à tirer au sort diminuèrent d'eux-mêmes. Mars agita sa lance ; sur la
voie Appienne, la statue de ce dieu se couvrit de sueur à l'aspect de simulacres de loups. A Capoue, <strong>on
vit le ciel embrasé</strong> ; <strong>on aperçut au ciel des figures de navires</strong>. Le temple de
l'Espérance fut frappé de la foudre ; il y eut un horrible tremblement de terre ; chez quelques-uns, des chèvres
devinrent couvertes de laine ; une poule se trouva changée en coq, et un coq changé en poule. La même année,
Annibal envahit l'Etrurie, et les Romains furent vaincus dans un combat sanglant, sur les bords du lac
Thrasimène.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/2/1/6">-216</a></td>
<td>
<blockquote>
<p>C. Terentio Varrone, L. Aemilio Paulo II, coss.</p>
<p>In Aventino Romæ, et Ariciæ, simul lapidibus pluit, et multo cruore ex frigidissimo fonte calidæ aquæ
manarunt ; in via Fornicata, quæ ad templum erat, homines aliquot de cœlo tacti, atque exanimati.
Sequuta est momorabilis illa clades ad Cannas, Apuliæ vicum, in qua Paulus æmilius occisus est, et quadraginta
millia peditum, cum duobus millibus equitum et septingentis, et plus quam tria Romanorum millia capta, et
Hannibal Campaniam occupavit.<span class="source"> [Lycosthenes < Verger 32]</span></p>
</blockquote>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls C. Terentins Varron et L. émilius Paulus II <span class="note">An de Rome 538</span></p>
<p>A Rome, sur le mont Aventin, et à Aricie, il plut en même temps des pierres <a
href="/time/pluies/sang">et beaucoup de sang</a> ; il coula de l'eau chaude d'une fontaine très-froide. Dans
la rue Voûtée, qui était auprès du temple, plusieurs hommes furent atteints de la foudre et frappés de mort.
Ensuite arriva cette mémorable défaite près de Cannes, village d'Apulie, dans laquelle Paul Emile périt avec 40
000 fantassins et 2700 cavaliers, où furent faits prisonniers plus de 3000 Romains, et qui mit Annibal en
possession de la Campanie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/2/1/5">-215</a></td>
<td><p><q>L. Posthumio Albino III, P. Sempronio Graccho, coss.</q></p>
<p><q>Mare arsit, ad Sinuessam Bessus equuleum peperit; signa Lanuvii Junonis Sospitæ cruore manauere, lapidibus
circa id templum pluit; ob quem imbrem, novemdiale sacrum fuit, ceteraque prodigia cum cura expiata. Eo anno in
Galliis Posthumius cum omni exercitu deletus est. Bellum Macedonicum inchoatum; res in Hispania feliciter a
Romanis gestae. In Italia Campani caesi ad Cumas; Poeni in Lucania fusi ac fugati, caedes Poenorum quoque ad
Nolam facta est; Sardi a Manlio caesi.</q><span class="source"> Lycosthenes < Verger 33</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Posthumius Albinos III et P. Semhronius Gracchus <span class="note">An de Rome 539</span>
</p>
<p>La mer jeta des flammes ; près de Sinuesse, une vache mit bas un poulain. A Lanuvium, les statues de Junon
Sospita <a href="/time/pluies/sang">suèrent du sang</a>, et il plut des pierres aux environs de son temple :
cette pluie donna lieu à un sacrifice novemdial, et l'on ne négligea aucune expiation à l'égard des autres
prodiges. Cette année, Posthumius fut défait dans les Gaules avec son armée. La guerre de Macédoine commença;
les Romains obtinrent des succès en Espagne. Les Campaniens furent taillés en pièces, en Italie, près de Cumes.
Les Carthaginois, battus et mis en fuite dans la Lucanie, éprouvèrent aussi une défaite près de Nole. Manlius
extermina les Sardes.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-214</td>
<td><p><q>Q. Fabio Maximo Verrucoso IV, M. Claudio Marcelo III, coss.</q></p>
<p><q>Lanuvii in æde Junonis Sospitae, corvi nidum fecerunt; in Apulia palma viridis arsti; Mantuæ stagnum effusum
Mincio amni, cruentum visum; Calibus creta, et Romæ in foro Boario sanguine pluit; in uico Istrico fons sub
terra, tanta vi aquarum fluxit, ut serias doliaque, quæ in eo loco erant, prouoluta, uelut impetus torrentis
tulerit. Tacta de cœlo, atrium publicum in Capitolio, templum in campo Vulcani, nux in Sabinis, publicaque
via, murus ac porta Gabiis; hasta Martis in Praeneste sua sponte mota; bos in Sicilia loquutus; infans in utero
matris, in Marrucinis, Io triumphe clamauit ; ex muliere Spoleti uir factus; Hadriæ <strong>ara in cœlo,
speciesque hominum ca eam candida veste visæ</strong> ; quin et Romæ quoque in ipsa urbe secundum apum examen
in foro visum; legiones armatæ in Ianiculo visæ etiam, quæ tamen mox, quum ad arma concursum est, euanuerunt.
Eodem anno Hannibal, magna militum copia, ad Nolam profectus est; a cujus expugnatione a Marcello prohibitus,
magnam suorum stragem uidit, et ex Campania fugatus est; Cassilinum oppidum captum; Fabius Samnium depopulatus
est, et multa oppida vi cepit; Syracusæ obsessae; contra Philippum bel susceptum, qui ad Apolloniam castris
exutus est; res in Hispania prospere a Scipionibus gestae, et Saguntum recuperatum.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 34]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fabius Maximus Verrucosus IV et M. Claudius Marcellus <span
class="note">An de Rome 540</span>
</p>
<p>A Lanuvium, des corbeaux firent leur nid dans le temple de Junon Sospita. Dans l'Apulie, un rameau vert
s'enflamma de lui-même. A Mantoue, un étang, qui avait débordé dans le fleuve Mincio, parut rempli de sang. A
Calès, il plut de la craie, <a href="/time/pluies/sang">et du sang</a> à Rome, dans le marché aux bœufs. Dans
un village de l'Istrie, une fontaine coula sous terre avec une telle force, que, semblable à un impétueux
torrent, elle emportait les vaisseaux et les tonneaux qui se trouvaient en ce lieu. L'entrée publique du
Capitole fut frappée de la foudre, de même qu'un temple dans le champ de Vulcain, un noyer et une route chez les
Sabins, un mur et une porte à Gabies. A Préneste, la lance de Mars s'agita d'elle-même ; en Sicile, un bœuf
parla. Chez les Marruciniens, un enfant dans le sein de sa mère cria : <q>Triomphe !</q> A Spolète, une femme se
trouva changée en homme. A Hadrie, <strong>on vit au ciel un autel autour duquel étaient des spectres vêtus de
blanc</strong>. Bien plus, dans la ville de Rome même, on vit, pour la seconde fois, dans le Forum, un essaim
d'abeilles. On aperçut aussi, sur le Janicule, des légions armées, qui toutefois disparurent bientôt, quand on
se mit en devoir de les attaquer. La même année, Annibal, à la tête d'une puissante armée, s'avança vers Nole ;
mais Marcellus l'empêcha d'en faire le siége, tailla en pièces une partie de ses troupes, et le chassa de la
Campanie. On prit la ville de Cassilinum ; Fabius ravagea le Samnium et s'empara de plusieurs villes. Syracuse
fut assiégée; on entreprit la guerre contre Philippe, qui laissa surprendre et enlever son camp près
d'Apollonie. Les Scipion remportèrent de grands avantages en Espagne, et l'on recouvra Sagonte.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/2/1/3">-213</a></td>
<td><p><q>Q. Fabio Maximo, T. Sempronio Graccho II, coss.</q></p>
<p>
<q>Murus ac portæ tactae; Ariciæ Jovis edes de cœlo icto fulmine; navium longarum species in flumine
Tarracinae, quæ tamen nullæ erant, visæ; in Jovis Vicillinio templo, quod in Cossano agro est, arma
concrepuerunt, et flumen Amiterni cruentum fluxit. Syphax, Numidarum rex, contra Masinissam regem pro
Karthaginiensibus pugnans, victus est; in Brutiis ex duodecim populis, qui anno priore ad Poenos desciuerant,
Consentini et Thurini, in fidem populi Romani redierunt; Sempronius consul, in Lucanis aliquot oppida
expugnauit; is quum in Lucanis sacrficasset, angues duo, ex occulto prolapsi, repente hostiae, quam
immolauerat, adeso jocinore, in easdem latebras se retulerunt: ob id deinde factum instaurato sacrificio, idem
prodigii euenit; tertia quoque caesa victima, diligentiusque asseruatis extis, neque allapsus serpentum
arceri, neque fuga impediri potuit: quod quamuis aruspices ad salutem imperatoris pertinere dixissent,
Gracchus tamen uitare non potuit, quin Flauii Lucani hospitis sui insidiis seductus, intermis a Poenorum
militibus occideretur.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 35]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fabius Maximus et Sempronius Gracchus II <span class="note">[An de Rome 541]</span></p>
<p>Une muraille et des portes furent frappées de la foudre ; à Aricie, le temple de Jupiter en fut également
atteint. On vit sur l'eau, près de Terracine, des espèces de grands navires, qui cependant n'existaient pas.
Dans le temple de Jupiter Vicillin, qui est au territoire de Cosse, des armes firent entendre un son éclatant ;
et à Amiterne le fleuve coula mêlé de sang. Syphax, roi des Numides, fut vaincu en combattant pour les
Carthaginois contre le roi Masinissa. Chez les Bruttiens, de 12 peuples qui, l'année précédente, s'étaient
rangés du côté des Carthaginois, les Consentiniens et les Thuriniens rentrèrent sous l'obéissance du peuple
romain. Le consul Sempronius prit d'assaut quelques villes chez les Lucaniens. Comme il venait d'offrir chez eux
un sacrifice, 2 serpents, sortis d'un endroit caché, dévorèrent subitement le foie de la victime qu'il avait
immolée, et retournèrent dans leur même repaire. Cet événement ayant donné lieu à renouveler le sacrifice, le
même prodige arriva. Une troisième victime ayant encore été immolée, on eut beau redoubler de vigilance pour en
garder les entrailles, il fut impossible d'empêcher les serpents d'approcher et de s'enfuir ensuite. Bien que
les aruspices eussent déclaré que cela promettait sûreté au général, Gracchus ne put cependant pas éviter les
artifices du Lucanien Flavius, son hôte, et de tomber désarmé entre les mains des soldats carthaginois, qui le
massacrèrent.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-212</td>
<td><p><q>Appio Claudio Pulchro, Q. Fuluio Flacco III, coss.</q></p>
<p><q>Tempestates foedæ exortae; in Albano monte biduum continenter lapidibus pluit; tacta de caelo municipia, duæ
in Capitolio ædes, uallum in castris, multisque locis supra Suessulam, et duo uigiles exanimati; murus
turresque, et quaedam alia, Cumis fulminibus icta, et penitus decussa; Reate saxum ingens uolitare visum :
<strong>sol rubere solito magis, sanguineoque colore similis apparuit</strong>. Hannibal proditioen Tarentum
cepit, excepta race; Samniorum agri a Romanis depopulati sunt; Romani bis cruentas clades acceperunt ab
Hannibale; Capua a Romanis obsessa, et capta; Publius et Cneus Scipiones in Hispania ab hostibus circumventi, et
occisi sunt. L. Martius, eques Romanus, quum in Hispania militaret, orationemque ad milites haberet, felicis
euentus flamma concionanti a capite, sine ipsius sensu, cum magno circumstantium pauore, fusa est; cujus aspectu
milites pristinam hostium millibus caesis, magnoque numero in potestatem redacto, bina castra, Punicis opibus
referta, ceperunt; Hispania aliquandiu quieta reddita; Marcellus, captis Syracusis, magna cum gloria Romam
reversus est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 36]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Appius Claudius Pulcher et Q. Fulvius Flaccus III <span class="note">[An de Rome 542]</span>
</p>
<p>D'affreuses tempêtes s'élevèrent; il plut des pierres sur le mont Albain pendant 2 jours consécutifs. Divers
endroits furent frappés de la foudre, 2 maisons an Capitole, le retranchement d'un camp, plusieurs lieux
au-dessus de Suessule, et 2 sentinelles en furent tuées. A Cumes aussi, une muraille, des tours et autres
constructions furent foudroyées et renversées entièrement. A Réate, on vit une grosse pierre voler ; <strong>le
<a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> devint plus rouge que de coutume, et sa couleur ressembla
à du sang</strong>. Annibal prit par trahison Tarente, excepté la citadelle. Les terres des Samnites furent
ravagées par les Romains, auxquels Annibal fit éprouver 2 sanglantes défaites. Ceux-ci assiégèrent et prirent
Capoue. Publius et Cnéus Scipion reçurent la mort en Espagne, où l'ennemi les avait cernés. Pendant que L.
Martius, chevalier romain, servait en Espagne, comme il adressait une harangue à ses soldats, une flamme
d'heureux présage sortit de sa tête sans qu'il en sentît rien, et remplit de frayeur ceux qui l'environnaient;
les soldats, avertis par là de reprendre courage, taillèrent en pièces 37 000 ennemis, firent un grand nombre de
prisonniers et s'emparèrent de 2 camps remplis d'effets précieux appartenant aux Carthaginois. Ce succès rendit
quelque temps le repos à l'Espagne. Marcellus, après avoir pris Syracuse, revint à Rome couvert de gloire.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-210</td>
<td><p><q>M. Valerio Leuino II, M. Claudio Marcello IV, coss.</q></p>
<p>
<q>In æde Concordiæ Victoria quæ in culmine erat, fulmine icta, decussaque ad Victorias, quæ in æde fixæ erant,
haesit, neq inde procidit; Anagniæ et Fregellis murus portaeque urbis de cœlo tactæ ; in foro Sudernato
sanguinis rivi per totum diem fluxere ; Ereti lapidibus pluit; Reate mula peperit; eodem anno incendium
perniciosum Romae, Campanorum malitia ortum. Marcellus in Campania Salapiam recuperavit ; Romana classis ad
Sacriportum infeliciter pugnavit ; Scipio in Hispania Nouam Karthaginem expugnavit ; Marcellus Hannibalis
exercitum fudit, et magna pars Siciliæ capta est. Tusculi agnus cum ubere lactanti natus ; Jovis ædis culmen
fulmine ictum, ac prope omni tecto nudatum; iisdem ferme diebus Anagniæ terra ante portam icta, diem noctemque
sine ullo ignis alimento arsit ; aues ad compitum Anagninum in luco Dianæ nidos in arboribus reliquerunt ;
Tarracinæ in mari, haud procul portu, angues miræ magnitudinis, lasciuientium piscium more exsultarunt.
Tarquiniis porcus cum ore humano genitus ; in agro Capenate, ad lucum Feroniae, quatuor signa sanguine multo
diem ac noctem sudarunt. Mox Valerius Messala agrum Uticensem depopulatus est; et lex, post longas
contentiones, de reficiendis consulibus lata est.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 37]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M.Valerius Levinus II et M. Claudius Marcellus IV <span class="note">[An de Rome 544]</span>
</p>
<p>La statue de la Victoire, placée au haut du temple de la Concorde, ayant été frappée de la foudre, tomba sur
d'autres statues de la Victoire fixées dans le temple, puis s'arrêta sans descendre plus bas. A Anagnie et à
Frégelles, la foudre frappa aussi le mur et les portes de la ville. Sur la place de Suderne, des ruisseaux de
sang coulèrent pendant tout un jour. A érète, il plut des pierres. A Réate, une mule mit bas. Cette même année,
un funeste incendie éclata dans Rome, par la malveillance des soldats originaires de la Campanie. Marcellus
recouvra dans ce pays Salapie. La flotte romaine éprouva un échec près de Sacriport. En Espagne, Scipion prit
d'assaut Carthage la Neuve. Marcellus défit l'armée d'Annibal, et une grande partie de la Sicile fut conquise. A
Tusculum, naquit un agneau avec des mamelles pleines de lait. La foudre brisa le faîte du temple de Jupiter, et
enleva le toit presque tout entier. A quelques jours de là, devant une porte d'Anagnie, elle frappa la terre,
qui brûla, un jour et une nuit, d'un feu que rien n'alimentait. Dans un bois consacré à Diane, au carrefour dit
Anagnien, des oiseaux abandonnèrent leurs nids sur les arbres. A Terracine, on vit dans la mer, à peu de
distance du port, des serpents d'une énorme grandeur sauter en jouant comme des poissons. A Tarquinie, un porc
naquit avec une face humaine. Au territoire de Capène, dans un bois consacré à Féronie, 4 statues <a
href="/time/pluies/sang">suèrent du sang</a> en abondance pendant un jour et une nuit. Bientôt après,
Valerius Messaia ravagea le territoire d'Utique ; et la loi portant le rétablissement des consuls fut promulguée
à la suite de longs débats.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-209</td>
<td><p><q>Q. Fabio Maximo Verrucoso V, Q. Fulvio Flacco IV, coss.</q></p>
<p><q>In Albano monte tacta de cœlo sunt, signum Jovis, arborque templo propinqua; Hostiæ lacus, Capuæ
murus, Fortunæ ædes, et Sinuessæ murus cum porta; Albana aqua cruore fluxit. Romæ intra cellam aedis Fortis
Fortunæ de capite signum, quod in corno erat, in manus sponte sua prolapsum; Priuerno bos loquutus, uultur
frequenti foro in tabernam devolavit; Sinuessæ natus infans ambiguo inter marem ac feminam sexu; lacte pluit;
puer cum elephanti capite natus. Marcellus cum Hannibale congressus, primo infeliciter, dehinc secunda pugna
dimicavit, hostemque in fugam vertit; Fabius Tarentum recuperauit; Scipio in Hispania res prospere
gessit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 38]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fabius Maximus Verrucosus V et Q. Fulvius Flaceus IV <span
class="note">[An de Rome 545]</span>
</p>
<p>La foudre tomba, au mont Albain, sur la statue de Jupiter et sur un arbre voisin du temple ; à Ostie, dans le
lac ; à Capoue, sur les murs et le temple de la Fortune ; à Sinuesse, sur la porte et sur les murs. A Albe, il
coula de l'eau mêlée de sang. A Rome, dans le sanctuaire du temple de la Fortune virile, une statuette, qui
ornait la couronne de la déesse, tomba d'elle-même dans ses mains. A Priverne, un bœuf parla, et un vautour
s'abattit en plein marché dans une boutique. A Sinuesse, il naquit un enfant d'un sexe douteux ; un autre vint
au monde avec une tête d'éléphant, et il plut du lait. Marcellus s'étant mesuré avec Annibal, fut d'abord battu
mais il rétablit le combat, et força l'ennemi à prendre la fuite. Fabius recouvra Tarente ; Scipion obtint des
succès en Espagne.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-208</td>
<td><p><q> M. Claudio Marcello V, T. Quintio Crispino, coss.</q></p>
<p>
<q>Capuæ duæ ædes, Fortunæ scilicet et Martis, sepulcraque aliquot de caelo tacta; mures in æde Jovis aurum
roserunt ; Cassini examen apum ingens in foro consedit; Hostiæ murus, portaque de cœlo icta; Caere
uultur in aedem Jovis uolauit; Vulsiniis sanguine lacus manavit. Pestilentia grauis incidit Urbem, agrosque;
quæ tamen magis in longos morbos quam in perniciales euasit Marcellus quum studio niteretur, ut Poenorum
exercitum aut in Italia pelleret, in solemni sacrificio, quo uoluntates deorum explorare cupiebat, in prima
hostia, quæ ante foculum decidit, jecur sine capite inventum est: proxima jocinoris duplex caput habuit:
quibus inspectis, aruspex non placere sibi exta respondit, quoniam prima trunca, secunda nimis laeta
apparuissent. Ita monitus Marcellus, ne quid temere niteretur, insequenti nocte speculandi gratia cum paucis
ingressus, ab hostibus in Brutiis circumuentus, dum improuide contra Hannibalem pugnaret, lancea transfixus
occubuit; Crispinus graviter uulneratus, etiam interiit: id quod nunquam antea acciderat, ut duo consules,
sine memorando proelio interfecti, uelut orbam rempublicam reliquerint.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 39]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Claudius Marcellus et T. Quintius Crispinus <span class="note">[An de Rome 546]</span>
</p>
<p>A Capoue, la foudre frappa 2 temples, celui de la Fortune et celui de Mars, ainsi que plusieurs tombeaux. Des
rats rongèrent de l'or dans le temple de Jupiter. A Cassine, un gros essaim d'abeilles vint s'abattre au milieu
de la place. A Ostie, la foudre frappa une muraille et une porte. A Géré, un vautour vola dans le temple de
Jupiter. A Vulsinies, il coula du sang d'un lac. Une terrible contagion se manifesta dans Rome et dans les
campagnes voisines ; toutefois, elle y causa plus de maladies opiniâtres que de cas mortels. Marcellus, qui
faisait alors tous ses efforts pour anéantir l'armée des Carthaginois, ou tout au moins pour la chasser de
l'Italie, ayant offert un sacrifice solennel, dans l'intention de connaître la volonté des dieux, il se trouva
que le foie de la 1ʳᵉ victime immolée n'avait pas de lobe, et que celui de la 2nde en présentait 2. L'aruspice,
examen fait des entrailles, répondit qu'il n'en était pas content, celles de la 1ʳᵉ victime étant incomplètes,
et celles de la 2nde d'un augure par trop favorable. Ainsi, averti de ne rien entreprendre témérairement,
Marcellus sortit la nuit suivante pour faire une reconnaissance, n'ayant avec lui qu'une faible escorte :
enveloppé par les ennemis chez les Bruttiens, il mourut percé d'un coup de lance, en combattant imprudemment
contre Annibal. Crispinus, blessé grièvement, perdit également la vie ainsi, ce qui n'était jamais arrivé
jusqu'alors, la république resta veuve de ses 2 consuls, tués sans combat mémorable.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-207</td>
<td><p><q>C. Claudio Nerone, M. Liuio Salinatore II, coss.</q></p>
<p><q>Veiis de cœlo lapidavit; Minturnis sanguinis rivus in porta fluxit; Jovis templum et lucus Maricae,
item Atellæ murus, et porta de cœlo tacta; Capuæ lupus nocte, portam ingressus vigilem laniavit; in
Armilustro lapidibus pluit; Frusinone infans natus quadrimo par; in Aventino Junonis Reginæ ædes de cœlo
tacta. Apud Metaurum fluuium Hasdrubal cum omni exercitu a Romanis deletus est, in qua clade quinquaginta sex
hostium millia a Romanis caesa sunt, capta quinque millia et quadringenti; civium Romanorum, qui capti erant
apud hostes, quatuor millia recepta.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 40]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Claudius Néron et M. Livius Salinator II <span
class="note">[An de Rome 547]</span></p>
<p>A Véies, des pierres tombèrent du ciel ; à Minturnes, un ruisseau de sang coula par une porte. La foudre tomba
sur le temple de Jupiter et dans le bois de Marica ; elle tomba aussi à Atelle, sur une muraille et sur une
porte. A Capoue, un loup, étant entré la nuit par une porte, déchira une sentinelle. Il plut des pierres dans
l'Armilustre. A Frusinone, naquit un enfant qui paraissait avoir 4 ans. Au mont Aventin, le temple de Junon la
Reine fut frappé de la foudre. Les Romains défirent Asdrubal, avec toute son armée, sur les bords du fleuve
Métaure. Dans cette affaire, ils tuèrent à l'ennemi cinquante-6 mille hommes, lui en prirent 5 mille 4 cents, et
recouvrèrent 4 mille des leurs qu'il retenait prisonniers.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-206</td>
<td><p><q>L. Veturio Philone, Q. Caecilio Metello, coss.</q></p>
<p><q>Tarracinæ Jovis, et Satrici matris Matutæ templum de cœlo tactum; in æde Jovis ex foribus duo angues
prolapsi; spicæ cruentæ a metentibus visæ; Caere porcus biceps, et agnus mas, idemque femina natus; Albæ duo
soles visi; Fregellis nocturno tempore lux oborta; bos in agro Romano loquutus; in circo Flaminio ara Neptuni
multo sudore manavit; ædes Cereris, Salutis et Quirini, de cœlo tactae. Lucani, in ditionem populi Romani,
sine certamine redierunt; Brutiorum urbes sese Romanis dediderunt; Masinissa rex a Romanis in amicitiam recpetus
est; Astapa urbis a Romanis oppugnata; Scipio rebellantes Hispanos in deditionem coëgit.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 41]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Veturius Philon et L. Cecilius Metellus <span
class="note">[An de Rome 548]</span></p>
<p>A Terracine, la foudre frappa le temple de Jupiter, et à Satricum celui de la mère Matuta. Des portes du temple
de Jupiter sortirent 2 serpents. Des moissonneurs virent des épis ensanglantés. A Céré, naquit un porc à 2
têtes, et un agneau mâle et femelle. A Albe, on vit 2 soleils. A Frégelles, il fit jour pendant la nuit. Dans la
campagne de Rome, un bœuf parla ; dans le cirque Flaminien, l'autel de Neptune se couvrit d'une sueur
abondante. Les temples de Cérès, de Salus et de Quirinus firent frappés de la foudre. Les Lucaniens rentrèrent
sous l'obéissance du peuple romain, sans y être contraints par les armes. Les villes des Bruttiens se rendirent
aux Romains, qui reçurent aussi dans leur alliance le roi Masinissa, et assiégèrent la ville d'Astape. Scipion
détruisit les Espagnols révoltés.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-205</td>
<td><p><q>P. Cornelio Scipione, P. Licinio Crasso, coss.</q></p>
<p><q>Crebro de cœlo lapidatum est: lectis igitur Sibyllinis, inventum est, tunc demum hostem alienigenam,
qui terræ Italiæ bellum intulisset, pelli Italia posse, si Idaea mater ex Pessinunte Romam adueheretur. Eodem
anno cum Hannibale in Brutiis frustra bellatum est, pestilentia utrumque exercitum molestante; in Hispania noui
motus exorti; in Italia Locri a Romanis recipiuntur.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 42]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Cornelius Scipiou et P. Licinius Crassus <span class="note">[An de Rome 549]</span></p>
<p>Des pluies de pierres tombèrent fréquemment du ciel : les livres Sibyllins ayant été consultés à ce sujet, l'on
y trouva que l'ennemi du dehors, qui avait apporté la guerre en Italie, pourrait en être enfin chassé, si l'on
transportait la mère Idéenne de Pessinunte à Rome. Cette même année, on combattit contre Annibal, chez les
Bruttiens, sans résultats, à cause de la peste qui ravageait l'une et l'autre armée. De nouveaux troubles
s'élevèrent en Espagne. En Italie, les Locriens furent admis dans l'alliance des Romains.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-204</td>
<td><p><q>M. Cornelio Cethego, P. Sempronio Tuditano, coss.</q></p>
<p><q><strong>Duo soles visi, et nocte interluxit ; fax Setiæ ab ortu solis in occidentem porrigi visa</strong> ;
Tarracinæ porta, Anagniæ vero porta et murus multis locis de cœlo tactus ; in æde Junonis Sospitæ Lanuvii,
cum horrendo fragore strepitus editus. Scipio ex Sicilia in Africam traiecit, et euastatis agris Hannonem
iuniorem occidit ; Sempronius adversus Hannibalem, primo infeliciter, deinde vero prospere pugnavit, caesis
quatuor Poenorum millibus.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 43]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Cornelius Cethegus et P. Sempronius Tuditanus <span class="note">[An de Rome 550]</span>
</p>
<p><strong>On vit 2 soleils, et il fit jour pendant la nuit. A Sétie, on remarqua un météore igné, se dirigeant de
l'orient à l'occident</strong>. A Terracine, une porte ; à Anagnie, une porte et une muraille furent en
plusieurs endroits frappées de la foudre. A Lanuvium, dans le temple de Junon Sospita, on entendit un bruit
accompagné d'un fracas horrible. Scipion passa de la Sicile en Afrique, où, après avoir ravagé le plat pays, il
tua le jeune Hannon. Sempronius combattit contre Annibal, d'abord malheureusement, mais ensuite avec un succès
qui coûta la vieà 4 mille Carthaginois.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/2/0/3">-203</a></td>
<td><p><q>Gn. Seruilio Cepione, Gn. Seruilio Gemino, coss.</q></p>
<p><q>Aurum in Capitolio corvi non rostris tantum lacerunt, sed comederunt etiam; mures Antii coronam auream
arroserunt; circa Capuam locustarum vis ingens omnem agrum compleuit ; equuleus Reate quinque pedibus natus ;
Anagniæ <strong>sparsi primum ignes in cœlo, deinde fax ardens in cœlo visa</strong> ; Frusinone
<strong>arcus solem tenui linea amplexus est</strong> ; Arpini terra campestri agro in ingentem sinum consedit;
consulum alteri primam hostiam immolanti, caput iocinori deuit. In Africa per Scipionem iuxta Uticam Poenorum
castra sunt combusta; Romani multas in Brutiis ad se deficientes ciuitates receperunt, Hannibalemque in agro
Crotoniensi ceciderunt; Magonem, Hannibalis fratrem, cruento proelio uicerunt; Syphacis regis foedifragi castra;
incendio ac flammis expugnarunt, ipsumque regem ceperunt; Cirta, regia urbs, a Masinissa rege capta
est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 44]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Gu. Servilius Cépion et Gu. Servilius Geniiuus <span class="note">[An de Rome 551]</span>
</p>
<p>Dans le Capitole, des corbeaux brisèrent de l'or avec leur bec, et même ils en mangèrent. A Antium, des rats
rongèrent une couronne d'or. Aux alentours de Capoue, une multitude innombrable de sauterelles couvrit toute la
campagne. A Réate, un poulain naquit avec 5 pieds. A Anagnie, <strong>on vit d'abord, dans le ciel, des feux
épars, puis une flamme ardente</strong>. A Frusinone, <strong>on remarqua le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> entouré d'un cercle délié</strong>. Près d'Arpinum, la
terre, s'affaissant au milieu d'un champ, ouvrit un gouffre profond. Comme l'un des 2 consuls immolait la
première victime, le foie se trouva dépourvu de lobe. En Afrique Scipion incendia, près d'Utique, le camp des
Carthaginois. Plusieurs villes des Bruttiens se rendirent volontairement aux Romains, qui reçurent leur
soumission, défirent Annibal dans le territoire de Crotone , et vainquirent aussi Magon, son frère, dans un
sanglant combat. Le roi Syphax ayant violé la foi des traités, ils livrèrent son camp à la fureur des flammes,
et le prirent lui-même. Cirte, sa capitale, fut prise par le roi Masinissa.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-202</td>
<td><p><q>M. Seruilio Gemino, T. Claudio Nerone, coss.</q></p>
<p><q>Cumis <strong>solis minui visus</strong>, lapidibus pluit ; in Veliterno agro terra ingentibus cauernis
consedit, arboresque in profundum haustae; Ariciæ forum, et circa tabernae, Frusinone item murus aliquot locis,
et porta urbis de cœlo tacta ; in Palatio lapidibus pluit; magna Tyberis facta inundatio. Claudius eo anno
consul, perniciosa tempestate ingruente naufragium passus est; insignis fuit hic quoque annus incendio ingenti,
annonæ uilitate, et morte Q- Fabii Maximi, qui XXII annos augur fuit: Hannibal magno exercitu Africam ingressus;
Vermina, Syphacis regis filius, clade a Romanis profligatus est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 45]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Servilius Genjinus et T. Claudius Néron <span class="note">[An de Rome 552]</span></p>
<p>A Cumes, <strong>le disque du <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> parut diminué</strong>, et il
plut des pierres. Dans le territoire de Vélitre, la terre, en s'affaissant, forma des profondeurs considérables,
où des arbres furent engloutis. A Aricie, <strong>le feu du ciel tomba sur la place et sur les boutiques
environnantes</strong> ; à Frusinone, plusieurs endroits de la muraille et une porte de la ville en furent
pareillement atteints. Il plut des pierres sur le mont Palatin ; il y eut une grande inondation du Tibre.
Claudius, cette année consul, essuya une affreuse tempête et fit naufrage. Cette même année fut remarquable par
un grand incendie, par le bas prix des vivres, et par la mort de Q. Fabius Maximus, qui avait été 22 ans augure.
Annibal entra en Afrique avec une grande armée. Vermina, fils du roi Syphax, fut défait par les Romains.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-200</td>
<td><p><q>Seru. Sulpicio Galba, C. Aurelio Cotta, coss.</q></p>
<p><q>In Lucanis <strong>coelum ardere visum</strong> ; Priverni <strong>sereno per diem sol sanguineus
fuit</strong> ; Lanuvii in templo Junonis Ssospitae, nocte strepitus ingens exortus ; animalium obsceni foetus
pluribus locis nuntiati; in Sabinis incertus infans natus, masculus an femina esset ; alter sexdecim annorum
iam, item ambiguo sexu inventus; Frusinone agnus cum suillo capite ; Sinuessæ porcus cum cpn humano; in Lucanis,
in agro publico equuleus cum quinque pedibus: foeda omnia, et deformia, errantisque in alienos foetus naturæ
visa : ante omnia tamen abominati semimares, iussique in mare extemplo deportari. Bellum Macedonicum cum
Philippo exortum ; Galli, Insubres, Cenomani et Boii, duce Hamilcare Poeno, irruptiones in agros proximos
fecerunt, et oppida flammis ac incendio diripuerunt.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 46]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Serv. Sulpitius Galba et C. Aurelius Cotta <span class="note">[An de Rome 554]</span></p>
<p>En Lucanie, <strong>le ciel parut embrasé</strong>. A Priverne, <strong>dans un beau jour et par un temps
serein,</strong> <strong>le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> devint couleur de sang</strong>. A Lanuvium, dans le temple de
Junon Sospita, un grand bruit se fit entendre pendant la nuit. On annonça, en plusieurs endroits, que des
animaux avaient mis bas des petits d'une forme hideuse. Chez les Sabins, il vint au monde un enfant d'un sexe
douteux ; un autre était déjà parvenu à l'âge de 16 ans sans qu'on pût discerner à quel sexe il appartenait. A
Frusinone naquit un agneau avec une tête de porc ; à Sinuesse, un porc avec une tête humaine ; en Lucanie, dans
un champ public, un poulain ayant 5 pieds ; enfin, on vit toutes sortes de monstres difformes, étranges
productions de la nature égarée. Il y eut surtout des demi-mâles qui inspiraient tant d'horreur, qu'on ordonna
de les jeter sur-le-champ à la mer. Alors s'alluma la guerre macédonique contre Philippe. Les Gaulois, Insubres,
Cénomanes et Boïens, sous la conduite du Carthaginois Amilcar, firent des irruptions dans les pays voisins, et
détruisirent les villes par la flamme et l'incendie.
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-199</td>
<td><p><q>L. Cornelio Lentulo, P. Villio Tappulo, coss.</q></p>
<p><q>Suessæ duæ portae, quodque inter eas muri erat, de cœlo tactum; Formiani Jovis, apud Ostienses Jovis,
Veliterni vero Apollinis et Sangi templa fulmine tacta ; in Herculis æde capillus enatus, in Brutiis equuleus
cum quinque pedibus, pulli gallinacei cum ternis pedibus nati ; in Macedonia laurea in puppi navis longæ enata.
Orta est hoc anno in Macedonia atrox militum Romanorum seditio; C- Bebius Pamphilus apud Gallos et Insubres
infeliciter pugnavit; Karthaginienses argentum in stipendium impositum, primum Romam aduexerunt.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 47]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Cornelius Lentulus et P. Villius Tappulus <span class="note">[An de Rome 555]</span></p>
<p>A Suesse, la foudre frappa 2 portes et la partie de muraille qui les séparait; à Formies et à Ostie, le temple
de Jupiter ; à Vélitre, celui d'Apollon et celui du dieu Sangus en furent pareillement frappés. Il vint un
cheveu à une statue, dans le temple d'Hercule. Chez les Bruttiens, naquirent un poulain avec 5 pieds, et des
poulets avec 3 pattes. En Macédoine, une couronne de lauriers parut d'elle-même sur la poupe d'une galère. Cette
année, il s'éleva en Macédoine une cruelle sédition parmi les soldats romains. C. Bebius Pamphilus combattit
avec désavantage contre les Gaulois et les Insubres. Les Carthaginois apportèrent, pour la 1ʳᵉ fois, à Rome,
l'argent du tribut qui leur avait été imposé.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-198</td>
<td><p><q>Sex. Aelio Paeto, T. Quintio Flaminio, coss.</q></p>
<p><q>De cœlo tacta sunt via publica Veiis, forum et ædes Jovis Lanuvii, Herculis Ardeae, Capuæ murus,
turres, et ædes, quæ Alba dicitur; <strong>coelum Aretii ardere visum</strong>; terra Velitris trium jugerum
spatio cauerna ingenti desedit; Suessæ agnus cum duobus capitibus natus; Sinuessæ porcus cum humano capite ;
<strong>solis orbis diminui visus </strong>: quorum prodigiorum causa supplicatio unum diem habita, et consules
rebus diuinis operam dederunt. Eo autem anno Flaminius feliciter, in faucibus Epiri contra Philippum Macedoniæ
regem pugnavit; Thessalia, quæ est uicina Macedoniae, sociis Aetolis et Athamanibus, a Romanis uexata est; L-
Quiintius Flaminius, consulis frater, nauali proelio Euboeam ac maritimam oram omnem cepit; Achaei a Romanis in
amicitiam recepti sunt; et conjuratio servorum de soluendis Karthaginiensibus obsidibus, detecta atque oppressa
est.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 48]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Sex. élius Pétus et T. Quintius Flaminius <span class="note">[An de Rome 556]</span></p>
<p>La foudre tomba sur une route près de Véies ; à Lanuvium, sur la place publique et le temple de Jupiter; à
Ardée, sur celui d'Hercule ; à Capoue, sur les murs, les tours et le temple appelé Albe ; <strong>à
Arétie,</strong> <strong>le ciel parut embrasé</strong>. Près de Velitre, un espace de terre de 3 arpents
s'affaissa, et forma une profonde caverne. A Suesse naquit un agneau à 2 têtes, et dans Sinuesse un porc ayant
une tête d'homme. <strong>Le disque du <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> parut diminué</strong>. On fit, à l'occasion de ces divers
prodiges, des prières publiques pendant un jour, et les consuls donnèrent leurs soins aux choses divines. Cette
année, Flaminius combattit avec succès, dans les défilés de l'épire, contre Philippe, roi de Macédoine. La
Thessalie, voisine de la Macédoine, fut maltraitée par les Romains, quoiqu'elle eût pour alliés les étoliens et
les Athamanes. L. Quintius Flaminius, frère du consul, s'empara, par suite d'un combat naval, de l'île d'Eubée
et de toute la côte maritime. Les Achéens furent admis dans l'amitié des Romains, et l'on découvrit et étouffa
la conjuration des esclaves, tendant à mettre en liberté les otages carthaginois.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-197</td>
<td><p><q>Cn. Cornelio Cethego, Q. Minutio Rufo, coss.</q></p>
<p><q>Aedes Vulcani Summanique Romae, et Fregellis murus ac porta de cœlo icta ; Frusinone inter noctem lux
orta; Asculi agnus biceps cum quinque pedibus natus ; Formiis duo lupi oppidum ingressi, obuios aliquot
laniauerunt ; Romæ non in urbem modo, sed in Capitolium penetauit lupus. In Galliis pospere est pugnatum;
Insubres, qui in armis contra Romanos erant, a Cornelio sunt debellati ; Minutius, Genuam exercitu abducto, ab
Liguribus orsus bellum, oppida Clastidium, Litubium, item Celelates, Cerdiceatesque in deditionem accepit, atque
omnia cis Padum, praeter Gallorum Boios, Iluates Ligurum, Romano imperio adiecit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 49]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Cn. Cornelius Cethegus et Q. Minutius Rufus <span class="note">[An de Rome 557]</span></p>
<p>A Rome, la foudre frappa le temple de Vulcain et celui de Pluton, et à Fregelles, un mur et une porte. A
Frusinone, il fit jour pendant la nuit. Asculum vit naître un agneau ayant 2 têtes et 5 pieds. A Formies, 2
loups, entrés dans la ville, déchirèrent quelques individus qui s'offrirent à leur rencontre. A Rome, un loup
pénétra non-seulement dans la ville, mais même dans le Capitole. La guerre fut heureuse dans les Gaules ;
Cornelius défit les Insubres, qui avaient pris les armes contre les Romains. Minutius s'approcha de Gênes avec
son armée, commença la guerre contre les Liguriens, soumit les villes de Clastidie et de Litubie, les Célélates
et les Cerdicéates ; et, à l'exception des Boïens Gaulois et des Iluates Liguriens, il accrut l'empire romain de
tout le pays en deçà du Pô.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-196</td>
<td><p><q>L. Furio Purpureone, M. Claudio Marcello, coss.</q></p>
<p><q>L. Julius equestris in Sabinos proficiscens, fulmine una cum equo exanimatus est; ædes Feroniæ in Capenate
de cœlo tacta; ad Monetæ templum duarum hastarum spicula arserunt; lupus Esquilina porta ingressus,
frequentissima parte Urbis, quum in forum decurrisset, Thusco uico, atque inde Melio per portam Capenam prope
intactus euasit: haec prodigia majoribus hostiis sunt procurata. Hannibal frustra in Africa bellum molitus, ob
metum Romanorum profugus, ad Antiochum Syriæ regem, bellum contra Romanos gerentem fugit. Marcellus in Hetruria
a Boiis est oppressus. Boii et Insubres a Romanis igni ferroque uastati; Philippus in Thessalia fusus et fugatus
est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 50]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Furius Purpuréon et M. Claudius Marcellus <span class="note">[An de Rome 558]</span></p>
<p>L. Julius, chevalier, allant chez les Sabins, fitt tué par la foudre avec son cheval ; à Capène, la foudre
tomba sur le temple de Féronie ; et, près de celui de Monéta, les fers de 2 lances jetèrent des flammes. Un
loup, entré par la porte Esquiline, quartier le plus fréquenté de la ville, parvint jusqu'au Forum, parcourut
les rues Thuscie et Méfie, et se sauva, sans presque avoir été touché, par la porte Capène. Pour détourner
l'effet de ces prodiges, on immola de grandes victimes. Annibal, après de vains efforts pour entraîner l'Afrique
à de nouvelles hostilités, s'éloigna par crainte des Romains, et s'enfuit chez le roi de Syrie, Antiochus, qui
leur faisait la guerre. Les Boïens battirent Marcellus dans l'Etrurie. Les Romains ravagèrent par le fer et par
le feu le pays des Boïens et celui des Insubres. Philippe fut battu et mis en fuite dans la Thessalie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-194</td>
<td><p><q> P. Cornelio Scipione Africano II, T. Sempronio Longo, coss.</q></p>
<p><q>Romæ in foro, comitio, et Capitolio, snaguinis guttæ visæ sunt; terra aliquoties pluit; caput Vulcani arsit;
Interamnæ lac fluxit; pueri ingenui Arimini sine oculis et naso nati; in Piceno infans absque manibus ac pedibus
natus; in Adrianorum agro lapidibus pluit: ea prodigia ex pontificum decreto procurata, et sacrificium
novemdiale factum. In Gallia Lucius Valerius Flaccus proconsul, circa Mediolanum, cum Gallis, Insubribus et
Boiis, qui Dorulaco duce ad concitandos Insubres Padum transgressi erant, signis collatis depugnauit; Marcus
Porcius Cato ex Hispania triumphauit; T. Sempronius Boios primum ancipiti Marte, tandem vero insigni strage
cecidit; in Macedonia T. Quintus Romanorum praesidia e Graecia Brundusium deduxit.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 51]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Cornelius Scipion l'Africain H et T. Sempronius Longus <span class="note">[An de Rome 560]</span>
</p>
<p>A Rome, on vit des gouttes de sang dans le Forum, dans le comice et au Capitole ; il plut de la terre de temps
en temps ; la tête de Vulcain s'embrasa. A Intéramne, il coula du lait ; à Ariminurn, des enfants de condition
libre vinrent au monde sans yeux et sans nez ; dans le Picénum, il en naquit un sans pieds ni mains. Au
territoire des Adrianes, il plut des pierres. Un décret des pontifes ordonna un sacrifice novemdial pour
détourner les malheurs que présageaient ces prodiges. Dans la Gaule, le proconsul Lucius Valerius Flaccus
combattit de pied ferme, aux environs de Mediolanum, les Gaulois, les Insubres et les Boïens, qui, sous la
conduite de Dorulacus, avaient passé le Pô pour soulever les Insubres. Marcus Porcins Caton triompha de
l'Espagne. T. Sempronius, qui avait d'abord soutenu la guerre contre les Boïens avec des succès mêlés de revers,
les battit enfin et en fit un grand carnage. En Macédoine, T. Quintius ramena de la Grèce les garnisons
romaines, et les conduisit à Brindes.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-193</td>
<td><p><q>L. Cornelio Merula, Q. Minutio Thermo, coss.</q></p>
<p><q>Maximi et grauissimi terræ motus fuerunt, et aquæ ingentes; unde et Tyberis loca Urbis plana inundavit;
circa portam Flumentanam quaedam ruinis sunt collapsa; porta Caelimontana fulmine icta, murusque cca multis
locis de cœlo tactus; Ariciae, Lanuvii, et in Aventino lapidibus pluit; Capuæ uesparum ingens multitudo in
forum advolavit, et in Martis æde consedit; quæ cum cura collecta, et igni cremata est: horum prodigiorum causa
novemdiale sacrum factum, et urbs lustrata est. Minutius a Liguribus in extremum periculi adductus, uix
Numidarum industria liberatus est; Antiochus Hannibale sollicitante, bellum contra Romanos suscepit, et in
Hispania res feliciter gestæ sunt.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 52]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Cornelius Merula et Q. Minuties Thermos <span
class="note">[An de Rome 561]</span></p>
<p>Il y eut de très-grands et très-violents tremblements de terre, et de grandes inondations; le Tibre couvrit de
ses eaux les lieux bas de la ville. Quelques bâtiments s'écroulèrent près de la porte Flumentane ; la foudre
frappa la porte Célimontane, et aux environs plusieurs endroits de la muraille. Il plut des pierres à Aricie, à
Lanuvium et sur le mont Aventin. A Capoue, des essaims innombrables de guêpes volèrent sur la place et
s'abattirent dans le temple de Mars : on les recueillit avec soin, et on les brûla. Ces prodiges donnèrent lieu
à un sacrifice novemdial, et la ville fut purifiée. Minutius fut attiré par les Liguriens dans un très-grand
péril, dont il ne fut délivré qu'avec peine par l'adresse des Numides. Antiochus, à la sollicitation d'Annibal,
entreprit la guerre contre les Romains, et l'on obtint des succès en Espagne.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-192</td>
<td><p><q>L. Quintio Flaminio, Gn. Domitio Aenobarbo, coss.</q></p>
<p>
<q>Capra sex hoedos uno fœtu edidit in Piceno ; Aretii puer natus unimanus ; Amiterni terra pluit ; Formis
porta murusque de cœlo tacta ; bos loquutus, "Roma tibi cave;" ceterorum prodigiorum supplicatum est,
bovem autem cum cura servari, alique aruspices jusserunt ; Tyberis infestiore quam prius impetu illatus Urbi,
duos pontes, ædificia multa, et maxime circa portam Flumentanam evertit ; saxum ingens siue imbribus, siue
terræ motu leviore, quam alioqui sentiretur, labefactatum, in vicum Jugarium ex Capitolio procidit, et multos
oppressit ; in agris passim inundatis pecua ablata, villarum strages facta est. Q. Minutius in agro Pisano
signum Liguribus signis collatis pugnavit, et novem hostium milia occidit, ceteros fusos fugatosque in castra
compulit ; Boiorum regio longe lateque a Romanis vastata est ; in utraque Hispania res feliciter gestæ ;
contra Vectones et Toletanos prospere pugnatum. Antiochus rex in Hellespontum cum magno exercitu
irrupit.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 53]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Q. Flaminius et Gn. Domitius énobarbus <span class="note">[An de Rome 562]</span></p>
<p>Dans le Picénum, une chèvre mit bas 6 chevreaux d'une seule portée. A Arétiutn, il naquit un enfant n'ayant
qu'une seule main. A Amiterne, il plut de la terre. A Formies, la foudre frappa une porte et une muraille. Un
bœuf prononça : "Rome, prends garde à toi !" Ces prodiges, et d'autres encore, furent l'occasion de prières
publiques ; mais les aruspices ordonnèrent de conserver le bœuf, et de le nourrir avec soin. Le Tibre déborda
dans la ville avec une impétuosité dont on n'avait point encore eu d'exemple, entraîna 2 ponts, et renversa un
grand nombre d'édifices, principalement aux environs de la porte Flumentane. Une pierre énorme, détachée soit
par les pluies, soit par un tremblement de terre trop faible pour être remarqué, roula du Capitole dans la rue
Jugare <span
class="note">[rue de Rome ou était un autel de Junon, surnommée Juga, comme divinité tutélaire du mariage]</span>,
et écrasa plusieurs personnes. Partout où s'étendit l'inondation dans la campagne, elle entraîna les bestiaux et
détruisit les habitations. Q. Minutius, s'étant mesuré avec les Liguriens dans la plaine de Pise, leur tua 9000
hommes, mit le reste en déroute, et poursuivit les fuyards jusqu'à l'entrée de leur camp. Le pays des Boïens fut
ravagé dans toute son étendue par les Romains. On obtint des succès dans les 2 Espagnes. On combattit avec
avantage les Vectones et les Tolétains. Le roi Antiochus traversa brusquement l'Hellespont avec une grande
armée.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-191</td>
<td><p><q>P. Cornelio Scipione Nasica, M. Attilio Glabrione, coss.</q></p>
<p><q>Boues duo domiti in Carinis per scalas peruenerunt in tegulas aedificii, quos aruspices uiuos comburi,
cineremque eorum in Tyberim deiici jusserunt; Tarracinæ et Amiterni aliquoties lapidibus pluit; Minturnis Jovis
templum et tabernæ circa forum de cœlo tactae; Vulturni in ostio fluminis, duæ naves fulmine ictæ
conflagrarunt: eorum prodigiorum causa ieiunium Cereri est institutum, item novemdiale sacrum, et in unum diem
supplicatio facta. Eo anno contra Ligures, acerrimos hostes, prospere a Q- Minutio est pugnatum, interfectis
aliquot hostium millibus; duobus fere post mensibus, P- Cornelius cum Boiorum exercitu signis collatis,
duodetriginta hostium illia occidit, III millia et quadraginta cepit, signa militaria CXXIV, equos MCCXXX;
Attilius Naupactum expugnauit; nauali proelio cum Eumene et Antiochi regis praefectis prospere est pugnatum.</q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 54]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Cornelius Scipiou Nasica et M. Attilius Glabrion <span
class="note">[An de Rome 563]</span>
</p>
<p>Dans le quartier des Carènes, 2 bœufs domestiques montèrent par l'escalier jusqu'au toit d'une maison ; les
aruspices ordonnèrent qu'on les brûlât vifs, et qu'on jetât leurs cendres dans le Tibre. Des pluies de pierres
tombèrent de temps en temps à Terracine et à Amiterne. Le temple de Jupiter à Minturnes, et quelques boutiques
autour de la place, furent atteints par la foudre, qui, dans Vulturne, à l'embouchure du fleuve, frappa aussi 2
vaisseaux et les incendia. A cause de ces prodiges, on institua un jeûne en l'honneur de Cérès, on célébra le
sacré novemdial, et on fit des prières publiques pendant un jour. Cette année, Q. Minutius combattit avec succès
contre les Liguriens, et détruisit quelques milliers de ces ennemis acharnés. Environ 2 mois après, P. Cornelius
combattit de pied ferme l'armée des Boïens ; leur tua 28 000 hommes et en fit prisonniers 3040, s'empara de 124
étendards, et de 1230 chevaux. Attilius prit Naupacte. On combattit heureusement sur mer avec Eumène et les
lieutenants du roi Antiochus.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td><q>(Sequentia sunt Obsequentis, exceptis iis, quæ sunt uncis inserta)</q></td>
<td>(Ce qui suit est d'Obsequens, excepté les passages places entre crochets)</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="2">-190</td>
<td><p><q>L. Scipione, C. Laelio, coss.</q></p>
<p><q>Junonis Lucinæ templum fulmine ictum, ita ut fastigium, ualuaeque deformarentur ; in finitimis pleraque de cœlo
icta ; Nursiæ sereno </q><span class="note">[sous entendu <em>die</em>]</span><q> nimbi orti, et homines duo
exanimati ; Tusculi terra pluit ; mula Reate peperit : supplicatio per decem pueros patrimos matrimos,
totidemque virgines habita.</q><span class="source"> [Obsequens < Verger 55] [1]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Scipiou et C. Lélius <span class="note">[An de Rome 564]</span></p>
<p>La foudre frappa de telle sorte le temple de Junon-Lucine, que le comble et les fenêtres en éprouvèrent de
grands dommages ; elle frappa encore beaucoup d'autres choses dans les environs. A Nursie, pendant un temps
serein, il survint tout à coup un orage violent, et 2 hommes en perdirent la vie. A Tusctdum, il plut de la
terre. A Réate, une mule mit bas. On fit adresser des prières aux dieux par 10 enfants et autant de jeunes
filles, tous ayant père et mère. </p></td>
</tr>
<tr>
<td><q>Aemilius Regillus eo anno feliciter contra Antiochum pugnavit, et Antiochus ipse a Scipione captus
est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 55]</span></td>
<td>Cette année, Emilius Regillus combattit avec succès contre Antiochus, et ce roi tomba lui-même entre les mains
de Scipion.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-188</td>
<td><p><q>M. Messala, C. Liuio, coss.</q></p>
<p><q>Luce, inter horam tertiam et quartam, tenebræ ortæ ; in Aventino lapidum pluuiæ novemdiali </q><span
class="note">[sous-entendu <em>sacro</em>]</span><q> expiatæ. In Hispania prospere militatum.</q><span
class="source"> [Verger 56] [2] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Messala et C. Livius <span class="note">[An de Rome 566]</span></p>
<p>Pendant le jour, entre 3 et 4 h, survinrent des ténèbres. Des pluies de pierres étant tombées sur le mont
Aventin, on célébra en expiation le sacré novemdial. On fit la guerre avec succès en Espagne.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-186</td>
<td><p>Sp. Postumio Albino Q. Marcio Philippo coss.</p>
<q>Sacrum novemdiale factum, quod in Piceno lapidibus pluit </q><span class="note">[c'est <em>pluerit</em> qu'il faudrait lire]</span><q>
; ignesque cœlestes multifariam orti, levi afflatu complurium vestimenta adusserunt ; ædes Jovis </q><span
class="note">[dans <a href="../../../t/TiteLive.html">Tite-Live</a> (liv. 39, ch. 22), on trouve <em>oedes Opis</em>]</span><q> </q><q>in
Capitolio fulmine icta ; in Umbria semimas duodecim ferme annorum natus, aruspicumque jussu necatus. Galli, qui
Alpes transierunt in Italiam, sine prœlio ejecti.</q><span
class="source"> [Obsequens < Verger 56] [3]</span></td>
<td><p></p>
Le sacré novemdial fut encore célébré, à cause d'une pluie de pierres tombée clans le Picénum, ainsi qu'à
l'occasion de l'apparition, en divers endroits, de feux célestes qui avaient effleuré et brûlé les vêtements de
plusieurs personnes. La foudre frappa le temple de Jupiter au Capitole. En Ombrie, il se trouva un enfant de 12
ans demi-mâle, dont les aruspices ordonnèrent la mort. Les Gaulois ayant franchi les Alpes pour entrer en Italie,
en furent chassés sans combat.
</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td><q>Fœdus est cum Antiocho conscriptum, et a Thracibus Romani vexati sunt.</q><span class="source"> [Verger 56] [3]</span>
</td>
<td>Antiochus signa un traité d'alliance avec les Romains, et ceux-ci furent inquiétés par les Thraces.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-187</td>
<td><p><q>M. Aemilio Lepido, C. Quintio Flaminio, coss.</q></p>
<p><q>In Sicilia Vulcani insula saxosa, deserta, quæ ex ternis crateribus flammas eructabat, magna hominum
admiratione nata est. Eodem anno Q. Fuluius Flaccus praetor in Citeriore Hispania XXIII millia hominum fudit :
Gracchus in Hispania Ulteriore infinita oppida in deditionem accepit; Posthumius in Citeriore Hispania feliciter
etiam contra hostes pugnavit, ibidemque multa oppida expugnauit etiam Gracchus.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 57]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls M. émilius Lépidus et C. Quintius Flaminius <span class="note">[An de Rome 567]</span></p>
<p>En Sicile, on vit avec une grande surprise apparaître l'île de Vulcain, île pierreuse, déserte, et qui
vomissant des flammes par 3 ouvertures. La même année, dans l'Espagne Citérieure, le préteur Q. Fulvius Flaccus
défit 23 000 hommes ; et, dans l'Espagne Ultérieure. Gracchus reçut la soumission d'une infinité de villes.
Posthumius combattit avec bonheur contre les ennemis dans l'Espagne Citérieure, et Gracchus prit un grand nombre
de villes dans la même contrée.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-186</td>
<td><p><q>Sp. Posthumio Albino, Q. Martio Philippo, coss.</q></p>
<p><q>Ludis Romanis quos P- Cornelius Cethegus et A. Posthumius Albinus faciebant, malus in Circo instabilis in
signum Pollentiæ procidit, atque id dejecit : qua religione moti patres, et diem unum adiiciendum ludorum
celebritati, et signa duo pro uno reponenda, nouumque auratum faciendum censuerunt. Gn. Manlius de Gallograecis
triumphauit, Asiaticas illecebras inuexit ; in Hispania Lusitanorum et Celtiberorum caedes sub idem fere tempus
facta est.</q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 58]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Sp. Posthumius Albinus et Q. Martius Philippus <span class="note">[An de Rome 568]</span>
</p>
<p>Pendant les jeux que P. Cornelius Cethegus et A. Posthumius Albinus donnaient à Rome, un mtât de navire, mal
fixé, qui se trouvait dans le Cirque, tomba sur la statue de la déesse Pollentie, et la renversa. Les sénateurs,
émus de cet événement qui intéressait la religion, arrêtèrent que l'on ajouterait un jour à la solennité des
jeux, que l'on replacerait 2 statues au lieu d'une, et que l'on ferait dorer la nouvelle. Gn. Manlius triompha
des Gallogrecs, et introduisit à Rome les moeurs efféminées des Asiatiques. Presqu'en même temps, les
Lusitaniens et les Celtibériens éprouvèrent en Espagne une sanglante défaite.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-183</td>
<td><p><q>M. Claudio, Q. Fabio Labeone, coss.</q></p>
<p><q>In area </q><span class="note">[<em>In ara</em>. Pour être d'accord avec <a href="../../../t/TiteLive.html">Tite-Live</a><a
href="/people/t/TiteLive.html"></a>, il faudrait lire <em>in area</em>]</span><q> Vulcani per biduum, in area
Concordiæ totidem diebus sanguinem pluit; in Sicilia, insula nova maritima </q><span class="note">[que peut signifier <em> maritima</em><em>,</em> puisqu'il n'existe par d'île terrestre ? Il faut, sans nul doute, lire : <em>insula nova mari edita</em>]</span><q>.
Hannibal in Bithynia veneno periit ; Celtiberi subjecti.</q><span
class="source"> [Obsequens < Verger 59] [4] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Claudius et Q. Fabius Labéou <span class="note">[An de Rome 571]</span></p>
<p>Dans la partie découverte du temple de Vulcain et de celui de la Concorde, il plut du sang pendant 2 jours. En
Sicile, une île nouvelle parut dans la mer. Annibal périt par le poison en Bithynie. Les Celtibériens furent
subjugués.</p></td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td><q>Obierunt clarissimi imperatores, Scipio et Philippemenes</q> <span class="source">[Lycosthenes < Verger 59] [4]</span>.
</td>
<td>La mort enleva 2 généraux fort illustres, Scipion et Philippemen.</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="3">-182</td>
<td><p><q>L. Aemilio Paulo, Cn. Bebio Pamphilo, coss.</q></p>
<p><q>Procellosa tempestate strages in Urbe facta : signa ænea in Capitolio dejecit ; signa in Circo maximo cum
columnis </q><span class="note">[<a href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a> (liv. 40, ch. 2), ajoute <em>quibus superstabant</em>]</span>
<q>evertit ; fastigia templorum aliquot a culmine abrupta dissipavit : mulus tripes Reate natus ; ædes Apollinis
Caietæ fulmine ictæ </q><span class="note">[pourquoi <em>ictæ</em>, et non pas <em>icta</em> ? Il manque sans doute ici <em>Formiis</em>, qui se trouve dans <a
href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a>, et l'on devrait lire : <em>Aedes Apollinis Formiis et Caietæ fulmine ictæ</em>. Ceci appartient à l'an de Rome 572]</span><q>
; </q><span class="source"> [Verger 60] [5]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. émilius Paulus et Cu. Bebius Pamphilus <span
class="note">[An de Rome 572]</span></p>
<p>Une violente tempête fit dans Rome des dégâts considérables, abattit vies statues d'airain dans le Capitole,
renversa d'autres statues avec leurs colonnes dans le Brand Cirque, brisa le comble de quelques temples et en
fit voler au loin les débris. A Réate, il naquit un mulet n'ayant que 3 pieds. A Caiète, le temple d'Apollon fut
frappé de la foudre.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><q>In area Vulcani et Concordiæ sanguinem pluit ; hastæ Martis motæ ; Lanuvii simulacrum Junonis Sospitæ
lacrymauit ; pestilentiæ Libitina non sufficit </q><span class="note">[ces mots désignent que les ornements dont on se servait dans les pompes funèbres, et dont le dépôt était dans le temple de la déesse Libitine, devenaient insuffisants, vu la multitude des morts]</span><q>
: ex Sibyllinis </q><span class="note">[sous-entendu <em>libris</em>]</span><q> supplicatum, quum sex mensibus non
pluisset. Ligures prœlio victi, deletique. </q><span class="source"> [Verger 60] [6]</span></td>
<td>Il plut du sang sur les places de Vulcain et de la Concorde. Les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes. A
Lanuvium, la statue de Junon Sospita versa des larmes. Il survint une si grande peste, qu'on ne pouvait suffire à
enterrer les morts. 6 mois s'étant écoulés sans pluie, d'après les livres Sibyllins, on adressa des prières aux
dieux. Les Liguriens furent vaincus dans un combat, et taillés en pièces.
</td>
</tr>
<tr>
<td><q>Pestis Urbem et uillas invasit, quæ adeo urbem exhausit, ut uix in Sardiniam contra defectionem Corsorum
exercitus conscribi potuerit. Sex mensibus nunquam pluit. </q><span class="source"> [Lycosthenes < Verger 60] [6]</span>
</td>
<td>La peste se répandit dans la ville et dans la campagne ; elle épuisa Rome de citoyens, et ce n'est qu'avec peine
qu'on parvint à lever une armée en Sardaigne pour arrêter la défection des Corses. 6 mois entiers se passèrent
sans pluie.
</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="2">-179</td>
<td><p><q>Q. Fuluio, Cn. Manlio, coss.</q></p>
<p><q>Nimbis continuis in Capitolio signa aliquot dejecta </q><span class="note">[Voyez <a
href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a>, liv. XL, ch. 45]</span><q> ; fulmine Romæ et circa plurima
decussa. In lectisternio Jovis, terræ motu deorum capita se converterunt ; lana cum integumentis, quæ Joui erant
apposita, decidit ; de mensa oleas mures præroserunt. </q><span class="source"> [Verger 61] [7]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Fulvius et Cn. Manlius <span class="note">[An de Rome 575]</span></p>
<p>Durant des pluies continuelles, quelques statues se trouvèrent renversées au Capitole. A Rome et aux environs,
beaucoup d'objets furent frappés par la foudre. Au lieu où était le lectisterne de Jupiter, les têtes des dieux
se tournèrent par l'effet d'un tremblement de terre, qui fit tomber les tissus de laine couvrant la statue de ce
dieu. Des rats rongèrent des olives sur une table.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><q>De Celtiberis triumphatum ; res in Hispania feliciter gestae ; et cum Liguribus prospere pugnatum. </q><span
class="source"> [Lycosthenes < Verger 61] [7]</span></td>
<td>On triompha des Celtibériens. Les affaires prirent en Espagne une tournure favorable, et l'on obtint des succès
contre les Liguriens.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-178</td>
<td><p><q>M. Junio, Gn. Manlio, coss.</q></p>
<p><q>Incendio circa forum quum plurima essent deusta, ædes Veneris sine ullo uestigio cremata ; Vestæ penetralis
ignis exstinctus ; virgo, jussu M. æmilii pontificiis maximi flagro cæsa, negavit ulterius interiturum </q><span
class="note">[Interire pour <em>exstinctum iri</em>]</span><q>. Supplicationibus habitis, in Hispania et
Histria bella prospere administrata. </q><span class="source"> [Nisard 1] [Verger 62] [8]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Sunius et Gn. Manlius <span class="note">[An de Rome 576]</span></p>
<p>Un incendie, qui brûla plusieurs bâtiments autour du Forum, consuma le temple de Vénus, sans qu'il en restât
aucun vestige. Le feu du sanctuaire de Vesta s'éteignit ; la prêtresse, après avoir été fustigée par ordre de M.
Emilius , grand pontife, promit qu'il ne s'éteindrait plus à l'avenir. On fit des prières publiques, et la
guerre fut heureusement conduite en Espagne et en Istrie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-177</td>
<td><p><q>C. Claudio Pulchro, T. Sempronio Graccho, coss.</q></p>
<p>
<q>Lapis ingensi ne agro Crustumino in lacum Martis de cœlo cecidit ; puer trucis corporis in agro Romano
natus ; anguis quadrupes visus ; Capuæ multa in foro ædificia de cœlo tacta. Puteolis duæ naves fulminis
ictu concrematæ ; lupus Romæ interdum quum Collina porta intrasset, per Esquilinam magno consectantium tumultu
euasit ; eorum prodigiorum causa, consules majores hostias immolarunt, et diem unum circa omnia pulvinaria
supplicatio fuit. Histrorum agri a Romanis depopulati sunt ; Nesatium oppidum a Junio et Manlio oppugnatum ;
Mutila et Faveria vi captæ, et deletæ ; in Sardinia res prospere gestæ ; Ilienses et Ligures sunt deuicit. In
Crustumino avis, quam sanqualem vocant, sacrum lapidem rostro portavit ; bos in Campania loquutus ; vacca
aenea Syracusis ab agresti tauro intia, ac semine aspersa: in Crustumino diem unum in ipso loco supplicatio
fuit, et in Campania bos alenda publice data; Syracusanumque prodigium expiatum, editis ab aruspicibus diis,
quibus supplicaretur ; pontifex eo anno etiam mortuus est. </q><span
class="source"> [Nisard 2] [Lycosthenes < Verger 63]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Claudius Pulcher et T. Sempronius Gracchus <span class="note">[An de Rome 577]</span></p>
<p>Au territoire de Crustumine, une grosse pierre tomba du ciel dans le lac de Mars. Il naquit dans la campagne de
Rome un enfant d'une conformation affreuse. On vit un serpent qui avait 4 pattes. La foudre tomba sur plusieurs
édifices du forum de Capoue ; elle frappa à Putéoles 2 navires qui furent brûlés. Un loup entré dans Rome, en
plein jour, par la porte Colline, s'échappa par la porte Esquiline, au milieu de tout le tumulte de ceux qui le
poursuivaient. A l'occasion de ces prodiges, les consuls immolèrent de grandes victimes, et l'on fit des prières
publiques pendant un jour dans tous les lieux consacrés au culte divin. Les Romains ravagèrent le territoire des
Istriens. Julius et Manlius assiégèrent la ville de Nésatie. On prit de vive force et on démolit entièrement
Mutile et Favérie. On eut des succès en Sardaigne ; les Ilienses et les Liguriens furent vaincus. A Crustumine,
un oiseau appelé sanquale emporta dans son bec une pierre sacrée. En Campanie, un bœuf parla. A Syracuse, une
vache d'airain fut couverte et aspergée de semence par un taureau sauvage; à Crustumine, on fit des prières
publiques pendant un jour, au lieu même où le prodige était arrivé; et en Campanie, le bœuf fut nourri aux
dépens du trésor public. Le prodige de Syracuse fut aussi expié, les aruspices ayant fait connaître à quels
dieux on devait adresser les prières. Cette année, mourut aussi le grand pontife.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="2">-176</td>
<td><p><q>C. Claudio, L. Petilio, coss.</q></p>
<p><q>Quum immolassent victimas consules, jecur extabuit ; Cornelius ex monte Albano rediens, membris
captus </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>usu membrorum privatus</em>]</span><q> ad aquas Cumanas mortuus
; Petellius contra Ligures dimicans occisus est. </q><span class="source"> [Nisard 3] [Verger 64] [9]</span></p>
</td>
<td><p>Sous les consuls C. Claudius et L. Petilius <span class="note">[An de Rome 578]</span></p>
<p>Les consuls ayant immolé des victimes, le foie se gâta. Cornelius, revenant du mont Albain, fut atteint
d'apoplexie, et mourut aux eaux de Cumes. Petellius reçut la mort dans un combat contre les Liguriens.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><q><strong>Fax in cœlo visa</strong> ; Gabiis Apollinis templum et priuata aedificia plura, Grauiscis
murus portaque de cœlo tacta ; ea patres procurari, uti pontifices censuissent, jusserunt. Ligures victi, et
Sempronius Sardos perdomuit. </q><span
class="source"> [Nisard 3] [Lycosthenes < Verger 64] [9]</span></td>
<td><strong>On aperçut un météore dans le ciel</strong>. A Gabies, le temple d'Apollon et plusieurs édifices
particuliers, à Gravisque, un mur et une porte furent frappés de la foudre. Les sénateurs ordonnèrent des
expiations à cette occasion, conformément à l'avis des pontifes. Les Liguriens furent vaincus, et Sempronius
subjugua les Sardes.
</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="2">-171</td>
<td><p><q>M. Lepido, Q. Mucio, coss.</q></p>
<p><q>Gravi pestilentia hominum, boumque cadauera, non sufficiente Libitina </q><span class="note">[Voyez précédemment le paragraphe 60]</span><q>,
quum iacerent, vulturius non apparuit. Celtiberi deleti. </q><span
class="source"> [Nisard 4] [Verger 65] [10]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Lepidus et Q. Mucius <span class="note">[An de Rome 579]</span></p>
<p>La peste exerça de tels ravages sur les hommes et sur les bœufs, que beaucoup de cadavres restèrent sans
sépulture, et il ne parut pas un seul vautour. Les Celtibériens furent taillés en pièces.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><q>Et Basternarum genus ferocissima, auctore Pers Philippi filio, sine ulla pugna, uel aliquo hoste, eversa
est. </q><span class="source"> [Nisard 4] [Lycosthenes < Verger 65] [10]</span></td>
<td>La nation des Basternes, si redoutable, fut ruinée sans combat et sans hostilité, par Persès, fils de Philippe.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-172</td>
<td><p><q>Sp. Posthumio Paulo, P. Mutio Sceuola, coss.</q></p>
<p><q>In Veienti agro biceps puer natus, et Sinuessæ unimanus. Oxini puella cum dentibus ; arcus interdum sereno cœlo
super aedem Saturni in foro Romano intentus : <strong>tres simul soles effulserunt </strong>; <strong>faces
eadem</strong> <strong>nocte plures per coelum lapsæ sunt</strong> in Lanuuino ; apud Caerites anguis in
oppido iubatus, aureis maculis sparsus apparuit ; in agro Campano bos loquutus, et in Sabinis terræ motus ingens
factus est. Karthaginienses eodem anno cum Graeciæ urbibus adversus Romanos, Perseo sollicitante,
conspirauerunt. </q><span class="source"> [Nisard 5] [Lycosthenes < Verger 66]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Sp. Posthurnius Paulus et P. Mutins Seévola <span class="note">[An de Rome 580]</span></p>
<p>Vinrent au monde, au territoire (les Véiens, un enfant à 2 têtes; a Sinuesse, un autre enfant n'ayant qu'une
seule main, et à Oxine, une fille avec des dents. En plein jour, par un ciel pur et serein, on vit en l'air,
dans la place publique de Rome, un arc tendu au-dessus du temple de Saturne. <strong>3 soleils brillèrent en
même temps</strong>. La nuit suivante, aux environs de Lanuvie, <strong>plusieurs météores sillonnèrent le
ciel</strong>. Dans la ville des Cérites, ou vit un serpent ayant une crinière, et dont le corps était parsemé
de taches couleur d'or. Dans la Campanie, un bœuf parla ; et, chez les Sabins, il y eut un violent tremblement
de terre. La même année, les Carthaginois, à la sollicitation de Persée, se coalisèrent avec les villes de la
Grèce contre les Romains.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-173</td>
<td><p><q>L. Posthumio Albino, M. Popilio Lenate, coss.</q></p>
<p><q>Lanuvii <strong>classis magnæ species in cœlo visæ</strong> ; Priverni lana pulla terra enata; in
Veienti apud Rementem lapidatum; Pomptinum omne uelut nubibus locustarum cooperturm; in Gallico agro, qua
induceretur aratrum, sub existentibus glebis pisces emerserunt: ob haec prodigia libri fatales inspecti, et
supplicatio prodigiis expiandis facta. In Aetolia perniciosæ seditiones propter ingentem aeris alieni vim ortae.
Perseus bellum in Romanos parauit; in Liguribus, in agro Stellati pugnatum, ad oppidum Carystum, ubi decem
millia hominum caesa sunt, uincentibus Romanis. </q><span class="source"> [Nisard 6] [Lycosthenes < Verger 67]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Posthumius Albinus et M. Popilius Lenas <span class="note">[An de Rome 581]</span></p>
<p>A Lanuvium, <strong>on aperçut dans le ciel l'image d'une grande flotte</strong>. A Priverne, la terre
produisit une sorte de laine brune. Dans le pays des Véiens, près de Remente, il plut des pierres. Tout le
Pomptin fut couvert d'une nuée de sauterelles. Dans un champ de la Gaule, plusieurs poissons sortirent de
dessous les mottes de terre, à l'endroit où passait la charrue. On consulta les livres Sibyllins, à l'occasion
de ces prodiges, et l'on fit des prières pour détourner les malheurs qu'ils pouvaient annoncer. En étolie, il
s'éleva de dangereuses séditions, parce que la dette publique était devenue considérable. Persée fit des
préparatifs de guerre contre les Romains. Chez les Liguriens, dans la plaine de Stellate, près de la ville de
Caryste, on livra une bataille dans laquelle 10 000 hommes périrent, et dont l'avantage demeura aux Romains.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-172</td>
<td><p><q>C. Popilio Lenate, P. Aelio Ligo, coss.</q></p>
<p><q>Saturniæ sanguine per triduum in oppido pluit; Calatiæ asinus tripes natus ; taurus cum quinque uaccis uno
ictu fulminis exanimati ; Oxini terra pluit: horum prodigiorum causa supplicatio in unum diem instituta, et
habitæ feriæ sunt. Issensium agri hoc anno misere depopulati sunt : ac nihil memoratu dignum apud Romanos eo
tempore gestum est. </q><span class="source"> [Nisard 7] [Lycosthenes < Verger 68]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Popilius Lenas et P. élius Ligus <span class="note">[An de Rome 582]</span></p>
<p>A Saturnie, il plut du sang dans la ville pendant 3 jours. A Calatie, naquit un âne n'ayant que 3 pieds. Un
taureau et 5 vaches furent tués d'un même coup de foudre. A Oxine, il plut de la terre. A l'occasion de ces
prodiges, on ordonna des prières publiques pendant un jour, et les travaux furent suspendus. Cette année, les
terres des Issenses éprouvèrent (les dégâts très-affligeants; et il ne se passa rien alors de remarquable chez
les Romains.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/6/9">-169</a></td>
<td><p><q>Q. Martio Philippo II, Q. Seruilio Caepione, coss.</q></p>
<p><q>Anagniæ <strong>fax in cœlo conspecta</strong> ; bos femina loquuta ; Minturnis per eos dies cœli
ardentis species affulsæ ; Reate pluit lapidibus ; Cumis in arce Apollo triduum ac tres noctes integras
lacrymauit. Romæ in æde Fortunæ anguis iubatus a compluribus visus ; palma in area enata ; sanguine interdum
pluit : Fregillis in domo L. Atrei, hasta, quam filio militi emerat, interdum plus horas duas arsit, ita tamen,
ut nihil ejus ambureret ignis : horum prodigiorum causa, post supplicationem, victimis majoribus circa omnia
pulvinaria facta sacrificia. Perseus rex in Thracia feliciter pugnavit, victis Dardanis, et subactis Illyriis.
</q><span class="source"> [Nisard 8] [Lycosthenes < Verger 69]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Martius Philippus II et Q. Servilius Cépion <span class="note">[An de Rome 585]</span>
</p>
<p>A Anagnie, <strong>on aperçut dans le ciel un météore igné</strong>, et une vache proféra des paroles; à
Minturnes, durant les mêmes jours, le ciel parut embrasé. A Réate, il plut des pierres. A Cumes, dans la
citadelle, la statue d'Apollon pleura continuellement pendant pendant 3 jours et 3 nuits. A Rome, dans le temple
de la Fortune, plusieurs personnes virent un serpent à crinière. Un rameau sortit du sol dans une place
publique. Il plut du sang pendant le jour. A Frégelles, dans la maison de L. Atréus, une lance qu'il avait
achetée pour son fils, alors soldat, jeta des flammes en plein jour pendant plus de 2 h, sans que le feu lui fît
éprouver aucun dommage. Ces prodiges donnèrent lieu à des prières publiques ; ensuite on fit, autour de tous les
endroits consacrés au culte divin, des sacrifices dans lesquels on immola de grandes victimes. Le roi Persée
combattit avec succès dans la Thrace, après avoir vaincu les Dardaniens et subjugué les Illyriens.
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-167</td>
<td><p><q>Q. æemilio Peto, M. Julio, coss.</q></p>
<p><q>Romæ aliquot loca sacra, profanaque cœlo tacta </q><span
class="note">[Il faudrait <em>e cœlo</em> ou <em>de cœlo</em>]</span><q>. Anagniæ terra pluit ;
Lavinii <strong>fax ardens in cœlo visa</strong> </q><span class="note">[<a
href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a> dit simplement : <em>Fax in <q>cœlo</q> visa erat</em>]</span><q>
; Calatiæ in agro publico per triduum et duas noctes sanguis manavit </q><span class="note">[Sous-entendu <em>e terra</em>]</span><q>.
Rex Illyrici Gentius, et Macedoniæ Perses, devicti. </q><span class="source"> [Nisard 9] [Verger 70] [11]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. émilius Petus et M. Julius <span class="note">[An de Rome 587]</span></p>
<p>A Rome, plusieurs lieux sacrés et profanes furent frappés de la foudre. A Anagnie, il plut de la terre. A
Lanuvie, <strong>on vit dans le ciel une torche ardente</strong>. A Calatie, dans un champ public, il sortit du
sang de la terre pendant 3 jours et 2 nuits. Gentius, roi d'Illyrie, et Persée, roi de Macédoine, firent
vaincus.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-166</td>
<td><p><q>M. Marcello, P. Sulpitio, coss.</q></p>
<p><q>In Campania multis locis terra pluit ; in Prænestino </q><span
class="note">[sous-entendu <em>agro</em>]</span><q> cruenti ceciderunt imbres ; Veienti lana ex arboribus nata
; Terracinæ in æde Mineruæ mulieres tres, quæ operatæ sedebant, fulmine exanimatæ. Ad lucum Libitinæ in statua
equestri ænea, ex ore et pede </q><span class="note">[de qui ? Est-ce du cavalier ou du cheval ? voilà ce que l'auteur ne nous dit pas. Des commentateurs pensent qu'il faudrait lire <em>ex ore et pede equi</em>, et que ce dernier mot existant primitivement, aura été omis par les copistes]</span><q>
aqua manavit diu. Galli Ligures deleti. Comitia quum ambitiosissime </q><span
class="note">[c'est-à-dire <em>cum magno ambitu</em>]</span><q> fierent, et ob hoc senatus in Capitolio
haberetur, milvus volans, mustelam raptam de cella Jovis, in medio consessu patrum misit ; sub idem tempus, ædes
Salutis de cœlo tacta ; in colle Quirinali sanguis terra manavit ; Lanuvii <strong>fax in cœlo nocte
conspecta</strong> ; fulmine pleraque discussa </q><span
class="note">[peut-être faudrait-il lire <em>decussa</em>, expression fréquemment employée par l'auteur en pareil cas]</span><q>
; Cassini et <strong>sol per aliquot horas noctis visus</strong>. Theani Sidicini puer cum quatuor manibus, et
totidem pedibus natus. Urbe lustrata, pax domi forisque fuit. </q><span class="source"> [Nisard 10] [Verger 71] [12] </span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Marcellus et P. Sulpitius <span class="note">[An de Rome 588]</span></p>
<p>Il plut de la terre en divers endroits de la Campanie. Au territoire de Préneste, il tomba des pluies de sang.
Chez les Véiens, il vint de la laine à des arbres. Dans le temple de Minerve, à Terracine, 3 femmes, qui se
tenaient assises après avoir sacrifié, furent tuées par la foudre. Dans le bois de la déesse Libitine, une
statue équestre en airain jeta longtemps de l'eau par la bouche et par les pieds. Les Gaulois Liguriens furent
taillés en pièces. Pendant qu'on tenait les comices, qu'on y briguait les honneurs avec une extrême avidité, et
qu'à cette occasion le sénat était réuni au Capitole, un milan, en volant, laissa tomber, au milieu de
l'assemblée des sénateurs, une belette qu'il avait prise dans le sanctuaire de Jupiter. Vers le même temps, la
foudre frappa le temple de la déesse Sakis. Sur le mont Quirinal, on vit du sang sourdre de la terre. A
Lanuvium, <strong>pendant la nuit, on aperçut, dans le ciel, un météore igné</strong>, et la foudre fracassa
plusieurs objets. A Cassine, <strong>on aperçut le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a>, pendant
la nuit, l'espace de quelques heures</strong>. A Théane Sidicin, un enfant vint au monde avec 4 mains et
autant de pieds. On purifia la ville, et la paix se maintint au dedans et au dehors.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-165</td>
<td><p><q>Cn. Octavio, T. Manlio, coss.</q></p>
<p><q>Pestilentia fameque ita laboratum, ut ex Sibyllinis populus circa compita, sacellaque operaturus sederit ;
in æde Penatium valuæ nocte sua sponte adapertae, et lupi Exquiliis, et in Colle Quirinali meridie apparuerunt,
exagitatique fuerunt : Urbe lustrata, nihil triste accidit. </q><span class="source"> [Nisard 11] [Verger 72] [13]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Cn. Octavius et T. Manlius <span class="note">[An de Rome 589]</span></p>
<p>La peste et la famine causèrent une telle désolation, que, d'après le conseil des livres Sibyllins, le peuple
se mit en station dans les carrefours et autour des sacellums, pour offrir des sacrifices. Les portes du temple
des dieux Pénates s'ouvrirent d'elles-mêmes pendant la nuit. Sur le mont Esquilin et sur le mont Quirinal,
apparurent, en plein midi, plusieurs loups, qui furent poursuivis. La ville ayant oté purifiée, on n'eut à
déplorer aucun accident fâcheux.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-163</td>
<td><p><q>T. Graccho, M. Juventio, coss.</q></p>
<p><q><strong>Capuæ noctæ sol visus</strong> ; in agro Stellati fulgure ueruecum de grege pars exanimata;
Terracinæ pueri trigemini nati ; Formiis <strong>duo soles interdiu visi</strong> ; <strong>coelum
arsit</strong> ; Concii homo ex speculo acie orta </q><span class="note">[Endroit corrompu. Lisez <em>face orta</em>]</span><q>
combustus ; Gabiis lacte pluit ; fulmine pleraque decussa in Palatio ; in templum Victoriæ cygnus illapsus, per
manus capientium effugit ; Priverni puella sine manu nata ; in Cephalenia <strong>turba in cœlo cantare
visa</strong> </q><span class="note">[Comment voir cela, dans le ciel surtout ? Il est probable qu'il faut lire <em>constare visa</em>]</span><q>
; terra pluit ; procellosa tempestate tecta diruta, stragesque agrorum facta ; crebro fulminavit ; <strong>nocte
species solis </strong>Pisauri<strong> adfulsit</strong> ; Caere porcus humanis manibus et pedibus natus; et
pueri quadrupedes, et quadrumanes nati ; ad forum Esii </q><span
class="note">[Il faudrait : <em>In foro Esii</em>]</span><q> bovem flamma ex ipsius ore nata non
laesit. </q><span class="source"> [Nisard 12] [Verger 73] [14]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls T. Gracchus et M. Juventius <span class="note">[An de Rome 591]</span></p>
<p>A Capoue, <strong>on vit le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> pendant la nuit</strong>. Au
territoire de Stellate, une partie d'un troupeau de moutons fut tuée par la foudre. A Terracine, 3 enfants
naquirent d'une même couche<span class="note"> [Il n'y a rien de bien prodigieux à ce qu'une femme ait eu 3 enfants à la fois. Les 3 Horaces étaient nés d'une même couche, ainsi que les 3 Curiaces ; et cependant personne, chez les romains, ne songea, en aucun temps, à citer cela comme un événement extraordinaire. Il faut croire qu'ici le texte est altéré]</span>.
A Formies, <strong>on vit 2 <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleils</a> pendant le jour</strong>.
<strong>Le ciel parut en feu</strong>. A Conce <span
class="note">[on ignore où était cette ville. Quelques-uns la croient la même que Consa, dont il est fait mention au paragraphe 76]</span><q></q>,
un homme fut brûlé par un rayon sorti d'un miroir. A Gahies, il plut du lait. La foudre fit beaucoup de ravages
sur le mont Palatin. Un cygne, tombé dans le temple de la Victoire, s'échappa des mains de ceux qui le
prenaient. A Priverne, une fille naquit sans mains. Dans l'île de Céphalénie, <strong>on vit au ciel une troupe
qui chantait en choeur</strong>. Il plut de la terre. Plusieurs toits furent renversés par une violente
tempête, qui causa aussi beaucoup de dégâts dans les campagnes. La foudre tomba fréquemment. A Pisaure, <strong>une
espèce de <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> brilla pendant la nuit</strong>. A Géré, il naquit un porc
ayant des pieds et des mains d'homme ; il naquit aussi des enfants ayant 4 pieds et 4 mains. Sur la place
d'Esium, un bœuf jeta de la flamme par la bouche, sans que son corps en fût atteint.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-162</td>
<td><p><q>P. Scipione Nasica, Gn. Martio, coss.</q></p>
<p><q>Anagniæ <strong>coelum nocte arsit</strong> ; fulmine pleraque decussa. Frusinone bos loquutus; Reate mulus
tripes natus. Gn. Octauius legatus in Syria per Lysiam, tutorem Antiochi pueri </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>Antiochi regis, tunc adhuc pueri</em>]</span><q>,
in gymnasio occisus.</q> <span class="source">[Nisard 13] [74] [15] </span></p>
</td>
<td><p>Sous les consuls P. Scipion Nasica et Gn. Martius <span class="note">[An de Rome 592]</span></p>
<p>A Anagnie, <strong>le ciel s'embrasa pendant la nuit</strong> ; beaucoup d'objets furent détruits par la
foudre. A Frusinone, un bœuf parla. A Réate, il naquit un mulet n'ayant que 3 pieds. Gn. Octavius, ambassadeur
en Syrie, fut tué dans un gymnase par Lysias, tuteur du jeune Antiochus.<br/>
</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-156</td>
<td><p><q>L. Lentulo, Q. Martio, coss.</q></p>
<p><q>Procellosa tempestate in Capitolio ædes Jovis, et circa quassata ; pontis maximi tectum cum columnis in
Tyberim dejectum ; in circo Flaminio porticus inter aedem Junonis Reginæ, et Fortunæ tacta </q><span
class="note">[sous-entendu <em>fulmine</em>]</span><q>, et circa aedificia pleraque dissipata ; taurus ad
immolationem quum duceretur, ob hæc ipsa </q><span class="note">[ces mots sont forts obscurs. Des commentateurs proposent <em>adhuc ipse</em>]</span><q>
corruit. Dalmatæ Scordis </q><span class="note">[Il faudrait : <em>Dalmatae Scordisci</em>]</span><q>
superati. </q><span class="source"> [Nisard 14] [Verger 75] [16]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Lentulus et Q. Martius <span class="note">[An de Rome 598]</span></p>
<p>Au Capitole, une tempête violente ravagea le temple de Jupiter et ce qui l'entourait. La couverture du grand
pont <span class="note">[On ignore quel était ce pont. Publius Victor, dans son énumération des ponts du Tibre, n'en fait point mention]</span><q></q>
fut renversée dans le Tibre, ainsi que ses colonnes. Dans le cirque Flaminien, le portique qui se trouvait entre
le temple de Junon la Reine et celui de la Fortune, fut frappé de la foudre, qui fracassa la plupart des
édifices situés aux environs. Dans cette circonstance, un taureau, que l'on conduisait pour être immolé, tomba
en chemin. On défit les Dalmates Scordisques.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-154</td>
<td><p><q>L. Opimio, Q. Posthumio, coss.</q></p>
<p><q>In provinciam proficiscens </q><span class="note">[c'est-à-dire<em> profecturus</em>]</span><q> Posthumius
consul, quum immolaret, in plurimis victimis caput in jocinore non invenit, profectusque, post diem septimum
aeger Romam relatus, exspiravit ; Consæ <strong>arma in cœlo volare visa</strong> ; fulmine pleraque
decussa. A Gallis, et a Lusitanis Romani per arma graviter vexati.</q><span class="source"> [Nisard 15] [Verger 76] [17] </span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Opimius et Q. Posthumius <span class="note">[An de Rome 600]</span></p>
<p>Comme le consul Posthumius, avant son départ pour sa province, offrait un sacrifice, il ne trouva point de lobe
au foie de plusieurs victimes. Sept jours après qu'il se fut mis en route, on le rapporta malade à Rome, et il
mourut. A Consa, <strong>on vit des armes voler dans le ciel</strong>, et beaucoup d'objets furent renversés par
la foudre. Les Gaulois et les Lusitaniens firent éprouver aux Romains <br/> des pertes considérables.<br/>
</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-152</td>
<td><p><q>M. Cl. Marcello, L. Valerio Flacco, coss.</q></p>
<p><q>Turbinis vi in Campo </q><span class="note">[sous-entendu <em>Martio</em>]</span><q> columna ante aedem
Jovis decussa, cum signo aurato; quumque aruspices respondissent, magistratuum et sacerdotum interitum fore,
omnes magistratus se protinus abdicaverunt </q><span
class="note">[sous-entendu <em>magistratu suo</em>]</span><q>. Quod Ariciæ lapidibus pluerat, ita supplicatio
habita </q><span class="note">[Le mot <em>ita</em> ne convient nullement ici. Il y a lieu de supposer que la phrase existait primitivement de la manière suivante : <em>Quod Ariciæ lapidibus pluerat, supplicatio habita, item, quod Rom<em>æ</em></em>]</span>
<q>; quod Romæ multis locis species togarum </q><span
class="note">[Au lieu de <em>togarum</em>, il faut évidemment lire <em>togatorum</em>, c'est-à-dire <em>hominium cum togis ambulantium</em>]</span><q>
visæ, appropinquantium oculos eludebant. In Lusitania varie, in Gallia prospere pugnatum.</q><span
class="source"> [Nisard 16] [Verger 77] [18] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Cl. Marcellus et L. Valerius Flaccus <span
class="note">[An de Rome 602]</span></p>
<p>Au Champ de Mars, devant le temple de Jupiter, une colonne et une statue dorée furent renversées par un violent
coup de vent. Les aruspices ayant répondu que les magistrats et les prêtres devaient périr dans peu de temps,
tous les magistrats se démirent incontinent de leurs charges. On fit des prières publiques, tant parce qu'il
avait plu des pierres à Aricie, que parce qu'en plusieurs endroits de Rome on avait vu des simulacres de toges
qui disparaissaient aussitôt qu'on en approchait. On combattit en Lusitanie avec des chances diverses, et en
Gaule avec succès.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-148</td>
<td><p><q>Spurio Posthumio, L. Pisone, coss.</q></p>
<p><q>Vasto incendio Romæ quum regia</q><q> quoque ureretur, sacrarium, et ex duabus altera laurus, ex medis
ignibus inuiolatæ steterunt. Pseudophilippus devictus.</q><span
class="source"> [Nisard 17] [Verger 78] [19] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Spurius Posthumius et L. Pison <span class="note">[An de Rome 606]</span></p>
<p>Au milieu d'un vaste incendie qui exerça ses ravages dans Rome, le palais <span class="note">[Quel palais ? Publius Victor en cite 3 : celui de Tullus Hostilius, dans la 2ᵉ région de Rome ; celui de Servius Tullius, dans la 4ème, et celui de Numa, dans la 8ᵉ. Il est présumable toutefois qu'il s'agit ici de celui de Tullus Hostilius, parce qu'il était le seul qui renfermât un temple]</span>
étant devenu la proie du feu, le sacrarium et un des 2 lauriers qui étaient auprès demeurèrent entiers au milieu
des flammes. Le faux Philippe fut vaincu.<br/>
</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-147</td>
<td><p><q>P. Africano, et Laelio, coss.</q></p>
<p><q>Amiterni puer tribus pedibus, una manu natus ; Romæ et circa fulmine plerique icta; Caere sanguinis rivi
terra fluxerunt </q><span class="note">[pour <em>e terra fluxerunt</em>]</span><q>, et <strong>nocte coelum ac
terra ardere visum</strong> </q><span class="note">[cet endroit est vicieux. Il faudrait <em>visa</em>, et non pas <em>visum</em>, à moins qu'on ne suppose que les mots <em>ac terra </em>ne soient ici de trop]</span><q>
; Frusinone aurum sacrum mures adroserunt ; Lanuvii inter horam tertiam et quintam duo discolores circuli solem
cinxerunt, rubente alter, alter candida linea ; stella arsit per dies triginta duos. Et quum Carthago
obsideretur, in captiuos Romanorum per Hasdrubalem barbaro more saeuitum. Mox Carthago per Aemilianum
diruta.</q><span class="source"> [Nisard 18] [Verger 79] [20] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Scipion l'Africain et Laits <span class="note">[An de Rome 607]</span></p>
<p>A Amiterne, un enfant naquit avec 3 pieds et une seule main. A Rome et aux environs, beaucoup d'objets furent
frappés de la foudre. A Géré, des ruisseaux de sang sortirent du sol, et, <strong>pendant la nuit, le ciel et la
terre parurent embrasés</strong>. A Frusinone, des rats rongèrent de l'or consacré aux dieux. A Lanuvium,
entre la 3<sup>ème</sup> et la 5<sup>ème</sup> h, 2 cercles d'une couleur différente, l'un rouge et l'autre
blanc, entourèrent le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">Soleil</a>. Une étoile brilla 32 jours de
suite<span
class="note"> [il s'agit sans doute d'une comète]</span>. Pendant le siége de Carthage, Asdrubal exerça une
barbare cruauté envers les prisonniers romains. Bientôt après, Emilien détruisit Carthage.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-143</td>
<td><p><q>Appio Claudio, P. Metello, coss.</q></p>
<p><q>Amiterni puer tribus pedibus natus ; Cauræ sanguinis rivi e terra fluxerunt. Quum a Salassis illata clades
esset Romanis, decemuiri pronuntiauerunt, se inuenisse in Sibyllinis, quoties bellum Gallis illaturi essent,
sacrificari in eorum finibus oportere.</q><span class="source"> [Nisard 19] [Verger 80] [21] </span></p></td>
<td><p> Sous les consuls Appius Claudius et P. Metellus <span class="note">[An de Rome 611]</span></p>
<p>A Amiterne, un enfant naquit avec 3 pieds. A Caure, des ruisseaux de sang sortirent de terre. Les Salasses
ayant fait éprouver une défaite aux Romains, les décemvirs déclarèrent avoir trouvé dans les livres Sibyllins
que, toutes les fois qu'on serait sur le point de faire la guerre aux Gaulois, il fallait sacrifier sur leurs
frontières.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-142</td>
<td><p><q>L. Metello, Q. Fabio Maximo, coss.</q></p>
<p><q>Fames et pestilentia quum essent, per decemviros supplicatum ; Lunæ androgynus natus, præcepto aruspicum in
mare deportatus ; tanta fuit Lunensibus pestilentia, ut jacentibus in publicum </q><span class="note">[pour <em>in publico</em>]</span><q>
passim cadaveribus, qui funerarent, defuerint. In Macedonia exercitus Romanus proelio uexatus ; adversus
Viriatum dubie dimicavit.</q><span class="source"> [Nisard 20] [Verger 81] [22] </span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Metellus et L. Fabius Maximus <span class="note">[An de Rome 612]</span></p>
<p>La famine et la peste régnant à la fois, des prières furent adressées aux dieux par les décemvirs. Un
hermaphrodite naquit à Luna ; il fut précipité dans la mer par ordre des aruspices. Les habitants de cette ville
furent attaqués d'une peste si affreuse, qu'il n'en resta pas assez pour donner la sépulture aux cadavres épars
de tous côtés sur la voie publique. L'armée romaine, après avoir éprouvé un échec en Macédoine, combattit contre
Viriate avec un succès douteux.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-140</td>
<td><p><q>Gn. Caepione, C. Laelio, coss.</q></p>
<p><q>Præneste et in Cephalenia <strong>signa de cœlo cecidisse visa</strong> ; mons ætna ignibus abundavit
</q><span class="note">[c'est-à-dire <em>ignem copiosum evomuit</em>]</span><q> </q><q>; prodigium majoribus
hostiis quadraginta expiatum. Annus pacatus fuit, Viriato uicto.</q><span class="source"> [Nisard 21] [Verger 82] [23] </span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Gn. Cepion et C. Lelius <span class="note">[An de Rome 614]</span></p>
<p>A Préneste et dans l'île de Céphalénie, <strong>on vit des étendards tomber du ciel</strong>. Le mont Etna jeta
des flammes en abondance. En expiation de ce prodige, on immola quarante grandes victimes. Viriate ayant été
vaincu, on fut tranquille tout le reste de l'année.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-137</td>
<td><p><q>M. Aemilio, C. Hostilio Mancino, coss.</q></p>
<p><q>Quum anuuii auspicarentur, pulli e cavea in silvam Laurentinam evolarunt, neque inventi sunt. <strong>Præneste
fax ardens in cœlo visa</strong>. <strong>Sereno intoniuit</strong>. Tarracinæ M. Claudiper prætor in nave
fulmine </q><span class="note">[sous-entendu <em>ictus</em>]</span><q> conflagravit. Lacus Fucinus per millia
passuum quinque quoquoversum inundavit. In Græcostasi, et comitio, sanguine fluxit. Exquiliis equuleus cum
quinque pedibus natus. Fulmine pleraque decussa. Hostiliius Mancinus consul in portu Herculis quum conscenderet
navem, petens Numantiam, vox improviso audita : "Mane Mancine." Quumque egressus, postea navem Genuæ
conscendisset, anguis in navi inventus, e manibus effugit ; ipse consul devictus, mox Numantinis
deditus.</q><span class="source"> [Nisard 22] [Verger 83] [24]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. émilius et C. Hostilius Mancinus <span class="note">[An de Rome 617]</span></p>
<p>A Lanuvium, pendant qu'on prenait les auspices, les poulets s'échappèrent de leur cage, s'envolèrent dans la
forêt de Laurente, et il ne fut pas possible de les retrouver. A Préneste, <strong>on vit dans le ciel un
météore igné</strong>. <strong>Il tonna par un temps serein</strong>. A Terracine, le préteur M. Claudius fut
brûlé par la foudre sur un vaisseau. Le lac Fucin déborda de tous côtés à une distance de 5 milles. Du sang
coula dans le Grécostase <span class="note">[lieu où séjournaient les ambassadeurs des nations étrangères, en attendant que le sénat leur donnât audience]</span>
et dans le comice. Au mont Esquilin, un poulain naquit avec 5 pieds. La foudre causa des dommages dans beaucoup
d'endroits. Comme le consul Hostilius Mancinus s'embarquait au port d'Hercule pour aller à Numance, une voix se
fit entendre tout à coup et dit : <q>Demeure, Mancinus !</q> Etant alors sorti du navire, et étant allé à Gênes
s'embarquer de nouveau, on trouva, dans le vaisseau, un serpent que l'on saisit, et qui parvint à s'échapper.
Bientôt après, ce consul, ayant éprouvé une défaite, fut contraint de se rendre aux Numantins.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-136</td>
<td><p><q>L. Furio, Atilio Serrano, coss.</q></p>
<p><q>Rhegium paene totum incendio consumptum sine ullo humanæ fraudis, aut negligentiæ uestigio. Puer ex ancilla
quatuor pedibus, manibus, oculis, auribus, et duplici obsceno natus. Puteolis in aquis calidis rivi manarunt
sanguine. Fulmine pleraque dejecta. Puer </q><q> aruspicum jussu crematus, cinisque ejus in mare dejectus. Ab
Achaeis exercitus Romanus caesus.</q><span class="source"> [Nisard 23] [Verger 84] [25]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls L. Furius et Atilius Serranus <span class="note">[An de Rome 618]</span></p>
<p>Rhège fut presque entièrement réduite en cendres par un incendie dont on ne put attribuer la cause à la
malveillance ni à la négligence de personne. Une servante mit au monde un enfant ayant 4 pieds, 4 mains, 4 yeux,
4 oreilles, et les parties naturelles doubles. A Putéoles, il coula du sang parmi des ruisseaux d'eaux chaudes.
La foudre exerça ses ravages en beaucoup d'endroits. On brûla l'enfant <span
class="note">[L'enfant-monstre]</span> par ordre des aruspices, et l'on jeta ses cendres dans la mer.
L'armée romaine fut taillée en pièces par les Achéens.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-135</td>
<td><p><q>Seruio Flacco, Q. Calpurnius, coss.</q></p>
<p><q>Mons Aetna majoribus solito arsit ignibus. Romæ puer solidus posteriore naturæ parte genitus. Bononiæ fruges
in arboribus natae. Bubonis vox primum in Capitolio, dein circa urbem audita. Quæ avis, praemio posito, ab
aucupe capta, combustaque; cinis ejus in Tyberim dispersus </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>sparsus, conjectus</em>]</span><q>.
Bos loquutus. In Numantia </q><span class="note">[l'auteur aurait dû écrire <em>ad Numantiam</em>]</span><q> res
male gestæ ; exercitus Romanus oppressus.</q><span class="source"> [Nisard 24] [Verger 85] [26]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Servius Flaccus et Q. Calpurnius <span class="note">[An de Rome 619]</span></p>
<p>Le mont Etna lança plus de flammes que de coutume. A Rome, un enfant naquit sans fondement. A Bononie, des
arbres produisirent des épis de blé. On entendit la voix d'un hibou d'abord dans le Capitole, et ensuite aux
environs de la ville. Une récompense ayant été promise, un oiseleur prit cet oiseau, que l'on brûla, et dont on
dispersa les cendres dans le Tibre. Un bœuf parla. A Numance, les affaires allèrent mal ; l'armée romaine
éprouva des revers.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-134</td>
<td><p><q>P. Africano, C. Fuluio, coss.</q></p>
<p><q>In Amiterno <strong>sol noctu visus,</strong> <strong>eiusque lux aliquanditerum fuit visa</strong>. Bos
loquutus, et nutritus publice. Sanguine pluit. Anagniæ suo tunica arsit, et intermortuo </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>exstincto, cessante</em>]</span><q>
igne, nullum flammæ apparuit vestigium. In Capitolio nocte avis </q><span class="note">[quel oiseau ? Il faut probablement lire <em>nocte noctua avis</em>]</span><q>
gemitus similes hominis dedit </q><span class="note">[pour <em>edidit</em>]</span><q>. In æde Junonis Reginæ
scutum Ligusticum fulmine tactum. Fugitivorum bellum in Sicilia exortum. Conjuratione servorum Italia
oppressa.</q><span class="source"> [Nisard 25] [Verger 86] [27]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls P. Africanus et C. Fulvius <span class="note">[An de Rome 620]</span></p>
<p>A Amiterne, <strong>le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> parut au milieu de la nuit, et sa
lumière brilla pendant quelque temps</strong>. Un bœuf parla, et fut nourri aux frais du trésor public. Il plut
du sang. A Anagnie, la tunique d'un esclave brûla ; et, après l'entière extinction du feu, on ne découvrit
aucune trace de la flamme. Au Capitole, pendant la nuit, un oiseau poussa des gémissements semblables à ceux
d'un homme. Dans le temple de Junon la Reine, la foudre frappa un bouclier ligurien. Une guerre de fugitifs
s'alluma dans la Sicile. L'Italie souffrit beaucoup de la conjuration des esclaves.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-133</td>
<td><p><q>P. Mucio L. Pisone coss.</q></p>
<q>Tiberius Gracchus legibus ferendis occisus. Proditum est memoriæ, Tiberium Gracchum, quo die periit, tristia
neglexisse omina, quum domi, et in Capitolio sacrificanti dira portenderetur, domoque exiens, sinistro ad limen
offenso pede, decusserit </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>luxaverit</em>]</span><q> pollicem, et corvi
fragmentum tegulæ ante pedes ejus projecerunt ex stillicido. In lacu Romano lacte rivi manarunt. Lunæ terra
quatuor jugerum spatio in profundum abiit, et mox de cauerna lacum reddidit. Ardeæ terra pluit. Minturnis lupus
vigilem laniavit, et inter tumultum effugit. Romæ bubo et alia avis ignota visa. In æde Junonis Reginae, clausis
per biduum valvis, infantis vox audita. Scuta novo sanguine </q><q> maculata. Puella quadrupes nata. In agro
Ferentino androgynus natus, et in flumen dejectus. Virgines ter novenæ canentes, Urbem lustraverunt.</q><span
class="source"> [Nisard 25] [Verger 86] [27a]</span></td>
<td><p></p>
Tiberius Gracchus fut tué en promulguant des lois. On rapporte de lui, que, le jour, de sa mort, il n'avait pas
fait attention à ces présages sinistres : il avait offert, tant chez lui qu'au Capitole, des sacrifices
accompagnés de funestes pronostics ; en sortant de sa maison, il avait heurté du pied gauche le seuil de la porte,
et s'était foulé le pouce ; enfin, des corbeaux avaient jeté, de l'extrémité d'un toit, un fragment de tuile
devant ses pieds. Des ruisseaux de lait coulèrent dans le lac Romain <span
class="note">[on pense qu'il n'est autre que celui que Sextus Rufus appelle <em>lacus Publicus</em>, et qui se trouvait dans la 1ʳᵉ région de Rome]</span>.
A Luna, un espace de terre de 4 arpents s'abîma, et un lac remplit incontinent le gouffre. Il plut de la terre à
Ardée. A Minturnes, un loup déchira une sentinelle, et s'enfuit au milieu du tumulte. A Rome, on vit un hibou et
un oiseau inconnu. Dans le temple de Junon la Reine, quoique les portes fussent fermées, on entendit pendant 2
jours la voix d'un enfant. On trouva des boucliers tachés d'un sang fraîchement versé <span class="note">[du sang autre que celui dont ces boucliers avaient été couverts dans les combats]</span>.
Une fille naquit avec 4 pieds. Au territoire de Ferentinum, naquit un androgyne qu'on jeta dans la rivière. 27
jeunes filles parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-132</td>
<td><p><q>P. Popillio P. Rupilio coss.</q></p>
<q>In Italia multa millia servorum, quæ conjuraverunt, aegre comprehensa, et supplicio consumpta. In Sicilia
fugitivi Romanos exercitus necauerunt. Numantia diruta.</q><span
class="source"> [Nisard 25] [Verger 86] [27b]</span></td>
<td><p></p>
En Italie, plusieurs milliers d'esclaves, qui avaient conjuré, furent arrêtés, non sans peine, et punis du dernier
supplice. En Sicile, les fugitifs taillèrent en pièces les armées romaines. On détruisit Numance.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-130</td>
<td><p><q>Appio Claudio, M. Perpenna, coss.</q></p>
<p><q>Reate mulus cum quinque pedibus natus. Romæ in Græcostasi lacte pluit. Lupus et canis Ostiæ pugnantes,
fulmine exanimati. Grex ovium in Apulia ; prætor populi Romani </q><span class="note">[que faisait là le préteur du peuple romain, avec un troupeau de moutons ? Comme il existait des troupeaux appartenant à la République, il est probable qu'on doit lire <em>pastor populi Romani</em>]</span><q>
uno ictu fulmine exanimatus. Terracinæ sereno navis velum fulmine tactum, in aquas dejectum ; et impensas
omnes </q><span
class="note">[ces mots n'ont aucun sens. Un commentateur propose de leur substituer <em>res impositas omnes</em>]</span><q>,
quæ ibi erant, ignis absumpsit. Publius Crassus adversus Aristonicum dimicans, occisus. Apollinis simulacrum
lacrymauit per quatriduum. Vates portenderunt, Graeciæ fore exitium, unde deductum esset. Sacrificatum tum a
Romanis, donaque in templo posita. Phrygia recepta. Asia Attali testamento legata Romanis. Antiocho, regi
Syriae, ingenti exercitu dimicanti </q><span class="note">[pour <em>dimicaturo</em>]</span><q>, hirundines in
tabernaculo nidum fecerunt : quo prodigio neglecto, proelium commisit, et a Parthis occisus est.</q><span
class="source"> [Nisard 26] [Verger 87] [28]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls Appius Claudius et M. Perpenna <span class="note">[An de Rome 624]</span></p>
<p>A Réate, il naquit un mulet avec 5 pieds. A Rome, il plut du lait dans le Grécostase. A Ostie, un loup et un
chien, aux prises ensemble, furent tous 2 tués par la foudre, qui tua aussi d'un même coup, dans l'Apulie, un
troupeau de moutons et le préteur du peuple romain. A Terracine, par un temps serein, la foudre toucha la voile
d'un navire, qui fut jetée dans l'eau, et tout ce qu'il y avait dans le navire fut consumé par le feu. Publius
Crassus périt dans un combat contre Aristonicus. La statue d'Apollon répandit des larmes pendant 4 jours : les
devins en tirèrent le présage de la destruction de la Grèce, d'où cette statue avait été apportée. Les Romains
offrirent alors des sacrifices, et des offrandes furent déposées dans le temple. On recouvra la Phrygie. Attale,
par son testament, légua l'Asie aux Romains <span
class="note">[Attale avait légué ses états aux romains 4 ans auparavant ; mais ce fut cette année qu'ils en prirent possession, après la défaite d'Aristonicus]</span>.
Tandis qu'Antiochus, roi de Syrie, était sur le point de combattre à la tête d'une grande armée, des hirondelles
firent leur nid dans sa tente : n'ayant tenu aucun compte de ce prodige, il livra bataille et fut tué par les
Parthes. </p></td>
</tr>
<tr>
<td>-129</td>
<td><p>C. Sempronio M'. Aquilio coss.</p>
<q>M. Fuluii Flacci triumviri dissensione in legibus ferendis, angues duo nigri in cella Mineruæ allapsi, civilem
cædem portenderunt.</q><span class="source"> [Nisard 25] [Verger 87] [28a]</span></td>
<td><p></p>
Pendant la dissension que fit naître la proposition de certaines lois par le triumvir M. Fulvius Flaccus, 2
serpents noirs sortirent du sanctuaire de Minerve, et présagèrent la guerre civile.
</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td><p><q>Cn. Octavio, T. Annio Rufo, coss.</q></p>
<p><q>Multa intra et extra Urbem de cœlo tacta. Reate mula peperit. Frusinone ex ancilla puer biceps natus,
fax ardens in cœlo visa, et bubonis vox in urbe audita. Caere sanguine pluit, ac gallus gallinaceus
quinque pedibus inventus. Bella inter Antiochum, Syriæ regem, et Phraartem, Parthorum rmm, gesta sunt. Et res
turbidæ Aegypitorum: Ptolemaeus enim Euergetes, ob nimiam crudelitatem suis inuisus, incensa a populo Rom.
regia, clam in Cyprum profugit. Et, quum sorori ejus Cleopatrae, quam ejus filia virgine per vim compressa, et
in matrimonium ducta, repudiauerat, regnum a populo datum esset, infensus, filium, quem ex ea habebat, in Cypro
occidit, caputque ejus, manus item et pedes, matri misit.</q><span class="source"> [Nisard 27] [Lycosthènes < Verger 88]</span>
</p></td>
<td><p> Sous les consuls Cu. Octavius et T. Annius Rufus <span class="note">[An de Rome 626]</span></p>
<p>La foudre frappa une foule d'objets, tant au dedans qu'au dehors de Rome. A Réate, une mule mit bas. A
Frusinone, une servante mit au monde un enfant ayant 2 têtes ; on vit dans le ciel un météore igné, et, dans la
ville, on entendit la voix d'un hibou. A Géré, il plut du sang, et l'on trouva un coq qui avait 5 pattes. Des
guerres eurent lieu entre Antiochus, roi de Syrie, et Phraarte, roi des Parthes. Des troubles s'élevèrent chez
les égyptiens : Ptolémée évergète, devenu odieux à ses sujets à cause de son excessive cruauté, eut son palais
incendié par les Romains, et s'enfuit secrètement en Cypre. Irrité de ce que le peuple avait donné la couronne à
sa soeur Cléopâtre, qu'il avait répudiée pour épouser sa fille, dont il avait joui par violence, il tua en Cypre
le fils qu'il avait eu d'elle, et envoya à la mère la tête, les mains et les pieds de l'enfant.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-126</td>
<td><p><q>M. Aemilio, Lucio Aurelio, coss.</q></p>
<p><q>Nocturna tempestate in Capitolio aliquot templa concussa sunt. Romæ et circa, fulmine pleraque dejecta sunt.
Aetna mons terræ motu ignes super verticem late diffudit, et ad insulam Liparas </q><span class="note">[<em>Liparam</em> serait préférable]</span><q>
mare efferbuit, et quibusdam adustis navibus vapore plerosque navales exanimavit : piscium vim magnam exanimem
dispersit, quos Liparenses avidius epulis appetentes, contaminatione ventris consumpti, ita ut nova pestilentia
vastarentur insulae </q><span class="note">[Quelles îles autres que celle Lipare, puisque les Lipariens seuls avaient mangé de ces poissons corrompu ? Nous sommes donc de l'avis de ceux qui proposent <em>vastaretur insula</em>]</span><q>.
Quod prodigium aruspicum responso, seditionem, quæ post tempora patuit, portendit.</q><span class="source"> [Nisard 28] [Verger 89] [29]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Emilius et Lucius Aurelius <span class="note">[An de Rome 628]</span></p>
<p>Pendant la nuit, une tempête ébranla plusieurs temples au Capitole. A Rome et dans les environs, la foudre
renversa divers objets. Le mont Etna, par l'effet d'un tremblement de terre, couvrit de ses feux toute sa cime ;
et, aux environs de l'île de Lipare, la mer bouillonna si fort que plusieurs navires furent brûlés, et la
plupart des matelots étouffés par la vapeur : elle déposa, en divers endroits du rivage, une grande quantité de
poissons morts ; et comme les Lipariens en mangèrent avec avidité, ils furent atteints d'une
dysenterie
mortelle, en sorte qu'un nouveau genre de peste ravagea les îles. D'après la réponse des aruspices, ce prodige
présageait une sédition, qui éclata en effet quelque temps après.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-125</td>
<td><p><q>P. Plautio, M. Fuluio, coss.</q></p>
<p><q>In arboribus fruges natæ sunt. Oleo et lacte in Veiente </q><span class="note">[sous-entendu <em>agro</em>]</span><q>
pluit. Bubo in Capitolio visus. Arpis lapideus imber triduo apparuit. Locustarum ingentia agmina </q><span
class="note">[phrase obscure, irrégulière, et sans doute altérée]</span><q> </q><q>in Africa, quæ a vento in
mare dejectae, fluctibusque ejectae, odore intolerabili Cyrenis mortifero vapore grauem pestilentiam fecerunt
pecori ; hominumque DCCC millia consumpta tabe, proditum est. Fregellae, quæ adversus Romanos conjuraverunt,
dirutae. Ligures Sallyes trucidati.</q><span class="source"> [Nisard 29] [Verger 90] [30]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls P. Plautius et M. Fulvius <span class="note">[An de Rome 629]</span></p>
<p>Des arbres produisirent des épis de blé. Au territoire de Véies, il plut du lait et de l'huile. Un hibou fut
aperçu dans le Capitole. A Arpi, il plut des pierres pendant 3 jours. En Afrique, parut une prodigieuse quantité
de sauterelles qui, poussées dans la mer par les vents et rejetées ensuite par les flots, répandirent à Cyrène
une odeur insupportable et une vapeur mortifère dont il résulta une grave épizootie ; et l'on rapporte que 800
000 personnes en périrent aussi. On rasa entièrement Frégelles, qui avait conjuré contre les Romains. Les
Liguriens Sallyes furent taillés en pièces.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-124</td>
<td><p><q>C. Cassio Longino, C. Sextilio, coss.</q></p>
<p><q>In Græcostasi lacte pluit ; fulmine Crotonæ grex ovium cum cane </q><span class="note">[sous-entendu <em>pastorio</em>]</span><q>,
et tribus pastoribus exanimatus ; Saturæ vitulus biceps natus. Tumultus in Urbe fuit, Graccho leges ferente.</q><span
class="source"> [Nisard 30] [Verger 91] [31]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls C. Cassius Longinus et C. Sextilius <span class="note">[An de Rome 630]</span>
</p>
<p>Dans le Grécostase, il plut du lait. A Crotone, un troupeau de moutons, un chien et 3 bergers furent tués par
la foudre. A Sature, un veau naquit avec 2 têtes. Il y eut du trouble dans Rome, à l'occasion des lois que
Gracchus voulait faire promulguer.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/2/2">-122</a></td>
<td><p><q>Gn. Domitio, C. Fannio, coss.</q></p>
<p><q>In foro Vessano </q><span class="note">[Vessa était une petite ville peu connue de la Sicile. Ce n'est probablement pas d'elle qu'il s'agit ici. Il faudrait peut-être lire <em>in foro Suessano</em>]</span><q>
androgynus natus, in mare delatus est ; in Gallia <strong>tres soles, et tres lunæ visæ</strong> ; vitulus
biceps natus ; Bubo in Capitolio visus, et ex incendio Catena consumpta</q><q></q><q>. Sallyes et Allobroges
devicti.</q><span class="source"> [Nisard 31] [Verger 92] [32]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls Gn. Domitius et C. Fannius <span class="note">[An de Rome 632]</span></p>
<p>Sur la place de Vessa, naquit un androgyne qu'on jeta à la mer. En Gaule, <strong>on vit 3 <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleils</a> et 3 <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">lunes</a></strong>.
Il naquit un veau à 2 têtes. Un hibou se fit voir dans le Capitole, et une chaîne <span class="note">[l'auteur ne dit pas si cette chaîne était de fer]</span>
fut consumée dans un incendie. Les Sallyes et les Allobroges furent vaincus.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-121</td>
<td><p><q> L. Opimio, Q. Fabio Maximo, coss.</q></p>
<p><q>Grex luporum limites, qui in agrorum divisione per C. Gracchum depositi </q><span class="note">[pour <em>positi, locati</em>]</span><q>
erant, dissipavit. Ipse Gracchus in Aventino occisus.</q><span
class="source"> [Nisard 32] [Verger 93] [33]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls L. Opimius et Q. Fabius Maximus <span class="note">[An de Rome 633]</span></p>
<p>Un troupeau de loups dispersa les bornes qui avaient été placées par C. Gracchus, lors du partage des terres.
Gracchus lui-même fut tué sur le mont Aventin.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-119</td>
<td><p><q>L. Aurelio, et L. Caecilio, coss.</q></p>
<p><q>Androgynus in agro Romano annorum octo inventus, et in mare deportatus ; virgines ter novenæ in Urbe
cantarunt.</q><span class="source"> [Nisard 33] [Verger 94] [34]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls L. Aurelius et L. Cécilius <span class="note">[An de Rome 635]</span></p>
<p>Dans le territoire de Rome, on trouva un androgyne âgé de 8 ans, et on le jeta à la mer. 27 jeunes filles
parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-118</td>
<td><p><q>M. Catone, Q. Martio, coss.</q></p>
<p><q>Catone consule immolante exta tabuerunt; caput jocinoris inventum non est; lacte pluit; terra cum mugitu
tremuuit; examen apum in foro consedit. Sacrificium ex Sibyllinis </q><span class="note">[Cette phrase renferme 2 ellipses. Après <em>sacrificium</em>, il faut sous-entendre <em>decretum</em> ou <em>oblatum</em> ; après <em>sibylinnis</em>, il faut sous-entendre <em>libris</em>. Peut-être, au lieu de <em>sacrificium</em>, serait-il mieux de lire <em>sacrificatum</em>]</span><q>.</q><span
class="source"> [Nisard 34] [Verger 95] [35]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls M. Caton et Q. Martius <span class="note">[An de Rome 636]</span></p>
<p>Pendant un sacrifice qu'offrait le consul Caton, les entrailles de la victime se putréfièrent, et il ne se
trouva point de lobe au foie. Il plut du lait. Il y eut un tremblement de terre, accompagné d'un mugissement. Un
essaim d'abeilles vint s'abattre dans le Forum. On offrit un sacrifice d'après l'avis qu'en donnèrent les livres
Sibyllins.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-117</td>
<td><p><q> L. Caecilio, L. Aurelio, coss.</q></p>
<p><q>Fulmine Romæ et circa pleraque tacta ; Praeneste lacte pluit; hastæ Martis in regia </q><q>motae ;
Priverni </q><span class="note">[c'est-à-dire aux environs de cette ville]</span><q> </q><q> terra septem
jugerum spatio in cauerna desedit ; Saturniæ androgynus annorum decem inventus, et mari demersus : virgines
viginti septem urbem carmine lustraverunt. Reliquum anni in pace fuit.</q><span class="source"> [Nisard 35] [Verger 96] [36]</span>
</p></td>
<td><p> Sons les consuls L. Cécilius et L. Aurelius <span class="note">[An de Rome 637]</span></p>
<p>La foudre frappa quantité d'objets, tant à Rome que dans les environs. A Préneste, il plut du lait. Au palais
<span class="note">[Voir la note de Verger 78. Quant aux lances de Mars, dont l'auteur a déjà fait mention dans Verger 60, elles étaient placées dans des temples et ailleurs, où elles étaient censées tenir lieu de statue du dieu]</span>,
les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes. A Priverne, un espace de terre de 7 arpents s'abîma et forma un
gouffre. A Saturnie, on trouva un androgyne âgé de 10 ans, et on le précipita dans la mer. 27 jeunes filles
parcoururent la ville en chantant des chants expiatoires. Le reste de l'année se passa tranquillement.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/1/4">-114</a></td>
<td><p><q>M. Acilio, C. Portio, coss.</q></p>
<p><q>Pompeius Elvius, eques Romanus, a ludis Romanis, quum in Apulia </q><span class="note">[il faut certainement lire ici <em>in Apuliam</em>]</span><q>
reverteretur, in agro Stellati filia ejus virgo, equo insidens, fulmine icta, exanimataque. Vestimento
deducto </q><span class="note">[pour <em>sublato</em>]</span><q>, in inguinibus exerta lingua per inferiores
locos, ut ignis ad os emicuerit </q><span class="note">[ces mots n'offrent pas un sens clair. Il faudrait <em>ut ignis ab ore emicuerit</em>]</span><q>
: responsum, infamiam uirginibus et equestri ordini portendi, quia equi ornamenta dispersa erant : tres uno
tempore virgines vestales nobilissimæ cum aliquot equitibus Romanis incesti poenas subierunt : ædes Veneri
Verticordiæ </q><span class="note">[mot composé de <em>vertere corda</em>, changer les cœurs. Les romains élevèrent à Vénus un temple sous ce nom, afin qu'elle inspirât aux femmes des penchants vertueux]</span><q>
facta.</q><span
class="source"> [Nisard 36] [Verger 97] [37]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls M. Acilius et C. Portius <span class="note">[An de Rome 640]</span></p>
<p>Pompeius Elvius, chevalier romain, revenant des jeux célébrés à Rome, s'en retournait en Apulie, et il arrivait
dans le territoire de Stellate, lorsque sa fille, qui était à cheval, fut atteinte et tuée d'un coup de foudre.
Quand on l'eut déshabillée, on trouva sa langue sortant par les parties naturelles, comme si le feu eût pénétré
par la bouche. Les aruspices déclarèrent que cet événement présageait un grand déshonneur aux jeunes filles et à
l'ordre équestre, attendu que les ornements qui couvraient le cheval avaient été dispersés. 3 vestales <span
class="note">[æmilia, Licinia et Marcia]</span><q></q> de familles fort illustres se rendirent en même temps
coupables de fornication avec des chevaliers romains, et subirent, ainsi qu'eux, la punition de leur crime. Un
temple fut construit à Vénus Verticordie.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/1/3">-113</a></td>
<td><p><q>C. Caecilio, Gn. Papyrio, coss.</q></p>
<p><q>Albanus mons nocte ardere visus ; ædicula et signum de cœlo tacta ; ara Salutis interrupta ; terra in
Lucanis et Priuernati late hiavit ; in Gallia <strong>coelum ardere visum</strong>. Cimbri, Teutonique Alpes
transgressi, foedam stragem Romanorum sociorumque fecerunt.</q><span class="source"> [Nisard 37] [Verger 98] [38]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Cécilius et Gn. Papyrius <span class="note">[An de Rome 641]</span></p>
<p>Pendant la nuit, le mont Albain parut tout en feu. Plusieurs petits temples et une statue furent frappés de la
foudre. L'autel de la déesse Salus se sépara en 2 parties égales. Dans la Lucanie et dans le territoire de
Priverne, la terre présenta tout à coup de larges abîmes. Dans la Gaule, <strong>le ciel parut embrasé</strong>.
Les Cimbres et les Teutons, ayant passé les Alpes, firent un affreux carnage des Romains et de leurs alliés.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-111</td>
<td><p><q>P. Scipione, L. Calpurnio, coss.</q></p>
<p><q>Maxima pars Urbis exusta cum æde Matris Magnæ ; lacte per triduum pluit, hostiisque expiatum majoribus.
Jugurthinum bellum exortum.</q><span class="source"> [Nisard 38] [Verger 99] [39]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls P. Scipion et L. Calpurnius <span class="note">[An de Rome 643]</span></p>
<p>Un incendie consuma la plus grande partie de la ville et le temple de la Mère des Dieux. Il plut du lait
pendant 3 jours, et de grandes victimes furent immolées à cette occasion. Alors commença la guerre contre
Jugurtha.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-108</td>
<td><p><q>C. Sergio Galba, M. Scauro, coss.</q></p>
<p><q>Avis <strong>incendiaria</strong> </q><span class="note">[les commentateurs ne sont pas fixés sur la signification de ces mots ; quelques-uns croient qu'on appelait ainsi un oiseau qui emportait des charbons de dessus un autel pendant un sacrifice]</span><q>,
et bubo, in Urbe visæ ; in latomiis homo ab homine adesus ; ex Sibyllinis in insula Cimolia sacrificatum per
triginta ingenuos patrimos et matrimos </q><span class="note">[sous-entendu <em>pueros</em>]</span><q>,
totidemque virgines ; multa millia hominum, intumescente Pado, et stagno Arretino obruta ; bis lacte pluit ;
Nursiæ gemini ex muliere ingenua nati, puella integris omnibus membris, puer a parte priore, alvo aperto, ita ut
nudum intestinum conspiceretur, idem posteriore natura solidus natus, qui voce missa exspiravit. Contra
Jugurtham prospere dimicatum.</q><span class="source"> [Nisard 39] [Verger 100] [40]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls C. Sergius Galba et M. Scellais <span class="note">[An de Rome 646]</span></p>
<p>On vit dans Rome un <strong>oiseau incendiaire</strong> et un hibou. Dans les carrières, un homme fut dévoré
par un autre homme. D'après l'avertissement des livres Sibyllins, trente jeunes garçons de condition libre,
ayant tous père et mère, et autant de jeunes filles, sacrifièrent dans l'île de Cimolie. Plusieurs milliers
d'hommes furent noyés par un débordement du Pô et de l'étang Arretin. Il plut 2 fois du lait. A Nursie, une
femme de condition libre mit au monde 2 jumeaux : une fille, qui avait tous ses membres sains et entiers ; un
garçon, dont le bas du ventre était tellement ouvert, qu'on lui voyait les intestins : cet enfant, qui n'avait
point de fondement, expira après avoir poussé un cri. L'on combattit avec succès contre Jugurtha.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/0/6">-106</a></td>
<td><p><q>Q. Seruilio Caepione, Atilio Serrano, coss.</q></p>
<p><q>Amiterni quum ex ancilla puer nasceretur, Aue dixit. In agro Perusino, et Romæ locis aliquot, lacte pluit ;
inter multa fulmine icta, Atellis digiti hominis quatuor tanquam ferro </q><span
class="note">[pour <em>cultro</em>]</span><q> præcisi ; argentum signatum afflatu fulminis diffluxit ; in agro
Trebulano mulier nupta ciui Romano, fulmine icta, nec exanimata ; <strong>fremitus coelestis auditus, et pila cœlo
cadere visa</strong> ; sanguine pluit ; Romæ <strong>interdum fax sublime volans conspecta</strong> ; in æde
Larum flamma a fastigio ad summum columen penetrauit innoxia. Per Caepionem consulem senatorum et equitum
iudicia communicata. Cetera in pace fuerunt.</q><span class="source"> [Nisard 40] [Verger 101] [41]</span></p>
</td>
<td><p> Sous les consuls Q. Servilius Cépion et Atilins Serranus <span
class="note">[An de Rome 648]</span></p>
<p>A Amiterne, l'enfant d'une servante, au moment où il sortait du sein de sa mère, dit : <q>Je vous salue</q>. Au
territoire de Péruse, et en quelques endroits de Rome, il plut du lait. Entre autres objets frappés de la
foudre, à Atella, 4 doigts d'un homme furent coupés comme par un instrument tranchant. La seule vapeur de la
foudre fondit des pièces d'argent. Dans le territoire de Trébule, une femme mariée à un citoyen romain fut
frappée de la foudre et n'en mourut point. <strong>Un grand bruit se fit entendre dans les airs, et l'on vit un
globe tomber du ciel</strong> ; il plut du sang. A Rome, <strong>pendant le jour, on aperçut un météore volant
dans les airs</strong>. Dans le temple des Lares, une flamme pénétra du bas de la couverture jusqu'au faîte,
sans causer le moindre dommage. Le consul Cépion fit connaître les décisions des sénateurs et des chevaliers. On
ne fut inquiété par aucun autre prodige.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-105</td>
<td><p><q>P. Atilio, et Corn. Manlio, coss.</q></p>
<p><q>Trebulæ Mutuscæ ante quam ludi committerentur, canente tibicine, angues nigri aram circumdederunt ;
desinente cantare, dilapsi ; postero die exorti, a populo lapidibus enecati ; foribus templegati adapertis,
simulacrum Martis ligneum capite stans </q><span class="note">[sous-entendu <em>in</em>]</span><q> inventum. A
Lusitanis exercitus Romanus caesus.</q><span class="source"> [Nisard 41] [Verger 102] [42]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls P. Atilius et Corn. Manilius <span class="note">[An de Rome 649]</span></p>
<p>A Trébule Mutusce, avant le commencement des jeux, pendant que le joueur de flûte préludait avec son
instrument, des serpents noirs environnèrent l'autel ; quand il cessa de jouer, ils disparurent. S'étant montrés
de nouveau le lendemain, ils furent tués à coups de pierres par le peuple. Quand on ouvrit les portes du temple,
on trouva la statue en bois du dieu Mars la tête en bas. L'armée romaine fut taillée en pièces par les
Lusitaniens.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-104</td>
<td><p><q>C. Mario, C. Flacco, coss.</q></p>
<p><q>Bubo extra Urbem visus ; bos loquuta : Trebulæ Mutuscæ simulacrum in templo, quod capite adoperto fuit,
opertum inventum ; Nuceriæ ulmus vento eversa, sua sponte erecta in radicem, convaluit ; in Lucanis lacte, Lunæ
sanguine pluit ; Arimini canis loquutus ; <strong>arma cœlestia, tempore utroque </strong></q><span
class="note">[Savoir : <em>diurno et nocturno</em>, peut-être <em>matutino et vespertino</em>]</span><q><strong>
ab ortu et occasu visa pugnare, et ab occasu vinci</strong> ; aruspicum responso, populus stipem Cereri et
Proserpinæ tulit : virgines viginti septem dona canentes tulerunt ; luna interdiu cum stella, ab hora tertia
usque horam septimam, apparuit. A fugitivis et desertoribus in Thurinis regiones vastatae ; Cimbri Alpes
transgressi per Hispaniam vastatam, junxerunt se Teutonis. Lupus Urbem intravit ; fulminis ictu vultures super
turrem exanimati; hora diei tertia, <strong>solis defectus lucem obscuravit</strong> ; examen apum ante aedem
Salutis consedit ; in Comitio lacte pluit ; in Piceno <strong>tres soles visi</strong> ; in agro flamma e terra
orta, coelumque visa contingere ; in Lucanis duo agni equinis pedibus nati, alter siminino capite ; in
tarquiniensi lactis rivi terra scaturienti exorta </q><span class="note">[le texte est évidemment corrompu en cet endroit. Il faudrait <em>terra scaturiente exorti</em>]</span><q>
: aruspicum responso signa oleaginea duo armata statuta ; supplicatumque. In Macedonia Thraces subacti.</q><span
class="source"> [Nisard 42] [Verger 103] [43]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls C. Marius et C. Placcus <span class="note">[An de Rome 650]</span></p>
<p>On vit un hibou hors de la ville ; un bœuf parla. A Trébule Mutusce, dans le temple, une statue <span
class="note">[quelle statue ? Probablement celle de Mars, la même qui, dans le chapitre précédent, est signalée comme ayant été trouvée la tête en bas]</span>
fut trouvée la tête couverte, bien qu'elle l'eût découverte auparavant. A Nucérie, un orme, renversé par le
vent, se releva de lui-même et reprit racine. En Lucanie, il plut du lait ; à Luna, du sang. A Ariminium, un
chien parla. <strong>On vit au ciel, pendant le jour et pendant la nuit, des armes en orient et en occident les
unes se battre contre les autres, et celles de l'occident céder la victoire</strong>. D'après la réponse des
aruspices, le peuple offrit de la petite monnaie à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles portèrent des
offrandes aux dieux, en chantant des hymnes. La lune parut en plein jour, avec une étoile, depuis la
3<sup>ème</sup> heure jusqu'à la 7<sup>ème</sup>. La contrée des Tburiniens fut ravagée par les fugitifs et les
déserteurs. Les Cimbres, ayant passé les Alpes, traversèrent l'Espagne en la ravageant, et se joignirent aux
Teutons. Un loup pénétra dans la ville. Des vautours furent tués sur une tour d'un coup de foudre. Vers la
3<sup>ème</sup> heure, <strong>une éclipse de <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> changea le jour en ténèbres</strong>. Un essaim d'abeilles
vint s'abattre devant le temple de Salus. Dans le comice, il plut du lait. Dans le Picénum, <strong>on vit 3
soleils</strong>. Au territoire de Vulsine, une flamme sortit de terre, et on la vit ensuite s'élancer
jusqu'au ciel. En Lucanie, 2 agneaux naquirent avec des pieds de cheval, et l'un des 2 avait une tête de singe.
Dans le territoire de Tarquinia, des sources de lait jaillirent de terre. D'après la réponse des aruspices, on
fit sculpter en bois d'olivier 2 statues armées, et l'on adressa aux dieux des prières publiques. Les Thraces
furent vaincus dans la Macédoine.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/0/2">-102</a></td>
<td><p><q>C. Mario. Q. Luctatio, coss.</q></p>
<p><q>Novemdiale sacrum fuit, quod in Thuscis lapidibus pluerat ; Urbs aruspicum jussu lustrata ; hostiarum cinis
per decemviros in mare dispersus, et per dies novem circa omnia templa per magistratus, et municipia, pompa
ducta supplicatum ; hastæ Martis in regia, sua sponte motæ sanguine circa amnem Anienem pluit ; examen apum in
foro Boario, in sacello consedit ; <strong>in Gallia, in castris lux nocte fulsit</strong> ; puer ingenuus
Ariciæ flamma comprehensus, nec ambustus ; ædes Jovis clausa fulmine icta, cujus expiationem, quia prius
</q><span class="note">[endroit corrompu. Il faut lire <em>primus</em>]</span><q> monstraverat æmilius Potensis
aruspex, præmium tulit, ceteris celantibus, quod ipsis liberisque exitium portenderetur. Piratæ in Sicilia a
Romanis deleti ; Teutoni a Mario trucidati.</q><span class="source"> [Nisard 43] [Verger 104] [44]</span></p>
</td>
<td><p> Sous les consuls C. Marius et Q. Luctatius <span class="note">[An de Rome 652]</span></p>
<p>L'on offrit un sacrifice novemdial à l'occasion d'une pluie (le pierres tombée chez les Thusciens. La ville fut
purifiée par ordre des aruspices ; la cendre des victimes fut semée dans la mer par les décemvirs, et, pendant 9
jours, des processions générales, à la tête desquelles marchaient les magistrats, furent faites autour de tous
les temples pour fléchir la colère des dieux, ce qui fut pratiqué également dans les villes municipales. Les
lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le palais. Il plut du sang sur les bords du fleuve Anio. Au marché
aux bœufs, un essaim d'abeilles vint s'abattre dans un sacellum. <strong>En Gaule, une lumière brilla pendant
la nuit dans le camp romain</strong>. A Aricic, un enfant de condition libre fut enveloppé d'une flamme qui ne
le brûla point. Le temple de Jupiter fut frappé de la foudre étant fermé : on décerna une récompense à
l'aruspice Emilius Potensis, pour avoir proposé le premier l'expiation de cet événement, que ses collègues
avaient soin de tenir caché, parce qu'il présageait leur perte et celle de leurs enfants. Les pirates furent
détruits en Sicile par les Romains. Marius tailla en pièces les Teutons. </p></td>
</tr>
<tr>
<td>-101</td>
<td><p>Mario M'. Aquilio coss.</p>
<q>Ancilia cum crepitu sua sponte mota, seruusque Seruilii Caepionis Matri Idaeæ se praecidit, et trans mare
exportatus, ne unquam Romæ reverteretur. Urbs lustrata, capra cornibus ardentibus per urbem ducta, porta Naeuia
emissa, relictaque; in Aventino luto pluit. Lusitanis deuictis, Hispania Ulterior pacata; Cimbri
deleti.</q><span class="source"> [Nisard 43] [Verger 104] [44a]</span></td>
<td><p></p>
Des boucliers s'agitèrent d'eux-mêmes avec grand bruit, et un esclave (le Servilius Cépion s'étant mutilé en
l'honneur de la mère Idéenne, on le transporta au delà des mers, afin qu'il ne revint jamais à Rome. On purifia la
ville, par laquelle on promena une chèvre aux cornes ardentes, que l'on fit sortir par la porte Névie, et qu'on
abandonna. Il plut de la boue sur le mont Aventin. Les Lusitaniens ayant été vaincus, l'Espagne Ultérieure fut
pacifiée. Les Cimbres furent complètement défaits.
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/1/0/0">-100</a></td>
<td><p><q>C. Mario, L. Valerio, coss.</q></p>
<p><q><strong>Fax ardens </strong>Tarquiniis<strong> late visa, subito lapsu cadens ; sub occasu solis, orbis
clypei similis ab occidente ad orientem visus praeferri </strong>; in Piceno terræ motu domicilia ruinis
prostrata; quaedam conuulsa sede sua, inclinata manserunt; fremitus armorum ex inferno </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>e locis subterraneis</em>]</span><q>
auditus ; quadrigæ auratæ in foro a pedibus sudauerunt. Fugitiui in Sicilia proeliis trucidati.</q><span
class="source"> [Nisard 44] [Verger 105] [45]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls C. Marius et L. Valerius <span class="note">[An de Rome 654]</span></p>
<p>Dans le territoire de Tarquinies, <strong>on vit de divers endroits une torche ardente tomber tout à coup. Vers
le le coucher du <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a>, on aperçut un corps rond, de la forme d'un
bouclier, prenant sa direction de l'occident vers l'orient</strong>. Dans le Picenum, un tremblement de terre
renversa plusieurs habitations; quelques-unes, ébranlées dans leurs fondements, restèrent inclinées. On entendit
un grand bruit d'armes qui semblait partir (le dessous terre. Les 4 chevaux dorés placés dans le Forum suèrent
aux pieds. On fit un grand carnage des fugitifs en Sicile dans plusieurs combats.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-99</td>
<td><p><q>M. Antonio, A. Posthumio, coss.</q></p>
<p><q>Bubone in urbe viso, Urbs lustrata : nimbis et procella plurima dissipata, fulmine pleraque tacta ; Lanuvii
in æde Junonis Sospitae, in cubiculo deæ sanguinis guttæ visæ ; Nursiæ ædes sacra terræ motu disjecta. Lusitani
rebellantes subacti. Sextius </q><span
class="note">[ce tribun ne s'appelait pas Sextius, mais Sextus Titius. Le texte portait primitivement <em>Sex. Tititus</em>, on confondit les 2 mots en 1, et l'on écrivit <em>Sextitius</em>. Ensuite, la syllabe <em>it </em>ayant paru répétée mal à propos, on écrivit <em>Sextius</em>]</span><q>,
tribunus plebis, de agris diuidendis populo quum, repugnantibus dollegis, pertinaciter legem ferret, corvi duo
numero in alto uolantes, ita pugnauerunt supra concionem, ut rostris unguibusque lacerarentur. Aruspices sacra
Apollinis litanda, et de lege, quæ ferebatur, supersedendum, pronuntiarunt. Fremitus ab inferno ad coelum ferri
visus inopiam famemque portendit ; populus stipem </q><span
class="note">[Le mot <em>stips</em>, qui désigne communément la plus petite monnaie des romains, originairement du poids d'une once de cuivre, renferme dans Obsequens une acceptation plus étendue, à la source de laquelle il faut remonter pour en sentir toute la valeur. Les prêtres romains avaient 5 sortes de revenus destinés à leur subsistance. Le 1er consistait en rentes, héritages et possessions, provenant des fondateurs des temples et sacellums, comme on le voit dans Blondus Flavius, au 2nd livre de sa <em>Rome triomphante</em> : "Sacra enim construentes fundantesque loca, varias fundorum possessiones stipendiaque adjungebant, a quibus sacerdotum alimonia proveniret." Ces sortes de bénéfices étaient très courus ; mais ils ne s'accordaient guère qu'aux individus issus de familles patriciennes, et il n'était pas rare de voir des hommes en crédit en cumuler un certain nombre. Le 2ᵉ revenu, appelé <em>stips</em>, consistait dans le produit des quêtes qu'on allait faire de maison en maison pour les prêtres. On appliquait spécialement cette dénomination de <em>stips</em> aux pièces de monnaie provenant de ces quêtes, et l'on donnait aussi ce nom aux pièces de monnaie de même espèce que les 1ères, qu'il était d'usage d'offrir dans les temples, selon le témoignage de Blondus : "Stips secunda proventus sacerdotium pars dicta erat, quod nostri oblationes eleemosynasque appellant." Le 3ᵉ revenu était résultait des sommes qu'étaient obligés de payer aux pontifes et autres grands prêtres ceux à qui l'on conférait des bénéfices ; témoin le même Blondus : "Tertia sacerdotium opulentia a solutionibus proveniebat, quas inferiores impetrari superioribus impendebant : quade apub nos est, quum pontifici Romano fructus primos antistites, et his minores ac subditi sacerdotes pro habitorum modo beneficiorum pecuniam dissolvunt." Le 4ème revenu consistait en donations et legs ; témoin toujours le même auteur : "Nam viventes, ut deos haberent propitios, multa sacerdotibus largiebantur ; felicitati autem, ut appellabant, animarum consultari, etsi multa alia testamento legabant, epulum raro aut fere numquam praetermittebant." Le 5ème revenu, enfin, provenait des confiscations des biens de ceux que l'on condamnait à l'exil ; témoin le discours de Cicéron <em>pro Domo sua ad pontifices</em>, dans lequel on voit qu'après qu'il eut été banni, à l'instigation du tribun Claudius, sa maison fut confisquée et annexée au temple de la Liberté. Il résulte donc de ce qu'on vient de lire, que le mot <em>stips</em>, employé pour désigner la 2ᵉ espèce de revenu des prêtres romains, signifiait aussi les pièces de monnaie que l'on offrait dans les temples, à peu près de la même manière que cela se pratique encore de nos jours en allant à l'offrande]</span><q>,
matronæ thesaurum et virgines dona Cereri et Proserpinæ tulerunt ; per virgines viginti septem cantiatum. Signa
cupressea duo Junoni Reginæ posita. In Lusitania prospere a Romanis pugnatum.</q><span
class="source"> [Nisard 45] [Verger 106] [46]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls M. Antoine et A. Posthumius <span class="note">[An de Rome 655]</span></p>
<p>Un hibou ayant été aperçu dans la ville, on la purifia. La pluie et la tempête causèrent de grands dégâts, et
la foudre tomba en beaucoup d'endroits. A Lanuvium, dans le temple de Junon Sospita, on remarqua des gouttes de
sang sur le lit de la déesse. A Nursie, un édifice sacré fut détruit par un tremblement de terre. Les
Lusitaniens s'étant révoltés, on les subjugua. Pendant que Sextius, tribun du peuple, s'obstinait, malgré la
répugnance de ses collègues, à proposer la loi agraire, 2 corbeaux, volant en l'air, combattirent avec un tel
acharnement au-dessus de l'assemblée, qu'ils se déchirèrent à coups d'ongles et de bec. Les aruspices
déclarèrent, qu'il fallait offrir des sacrifices à Apollon, et surseoir à la promulgation de la loi proposée. Un
grand bruit, qui semblait partir de dessous terre et monter jusqu'au ciel, présagea la disette et la famine. Le
peuple porta de la petite monnaie, les matrones des pièces d'or et d'argent, et les jeunes filles diverses
offrandes à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles chantèrent des hymnes en l'honneur des dieux. On éleva 2
statues de cyprès à Junon la Reine. Les Romains combattirent avec succès en Lusitanie.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-98</td>
<td><p><q>Q. Metello, Tullio Didio, coss.</q></p>
<p><q>Bubone in Capitolio supra deorum simulacra viso, quum piaretur, taurus victima exanimis concidit. Fulmine
pleraque decussa. Hastæ Martis in regia motae. Ludis </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>quum ludi celebrarentur</em>]</span><q>
in theatro, creta candida pluit : fruges et tempestates portendit bonas. Sereno tonuit. Apud aedem Apollinis
decemviris immolantibus, caput jocinoris non fuit : sacrificantibus anguis ad aram inventus. Item androgynus in
mare deportatus. In Circo inter pila militum ignis fusus. Hispani pluribus proeliis devicit.</q><span
class="source"> [Nisard 46] [Verger 107] [47]</span></p></td>
<td><p>Sous les consuls Q. Metellus et Tullius Didius <span class="note">[An de Rome 656]</span></p>
<p>Alors qu'on allait immoler un taureau en expiation de ce qu'on avait vu dans le Capitole un hibou sur les
statues <span class="note">[celles de Jupiter, de Junon et de Mars]</span><q></q> des dieux, la victime tomba
morte. Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le
palais. Au théâtre, pendant les jeux, il plut de la craie blanche ; ce qui fut regardé comme le présage d'une
récolte abondante et de saisons favorables. Il tonna par un temps serein. Comme les décemvirs offraient un
sacrifice dans le temple d'Apollon, le foie de la victime se trouva dépourvu de lobe. Pendant le sacrifice, ils
trouvèrent un serpent près de l'autel. De plus, un androgyne fut jeté à la nier. Au Cirque, des flammes
voltigèrent entre les javelots des soldats. Les Espagnols furent vaincus dans plusieurs combats.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-97</td>
<td><p><q>Cn. Cornelio Lentulo, P. Licinio, coss.</q></p>
<p><q>Supplicatum in Urbe, quod androgynus inventus, et in mare deportatus erat. Pisauri terræ fremitus auditus.
Muri </q><q> pinnæ sine terræ motu, passim dejectae, civiles portendere discordias. Nursiæ simulacrum Jovis in
partem sinistram conversum. Cupressea simulacra Junonis Reginæ postia per virgines viginti septem, quæ Urbem
lustraverunt. Celtiberi, Medi, Dardani subacti.</q><span class="source"> [Nisard 47] [Verger 108] [48]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Cn. Cornelius Lentulus et P. Licinius <span
class="note">[An de Rome 657]</span></p>
<p>On fit à Rome des prières publiques à l'occasion d'un androgyne qu'on avait trouvé et précipité dans la mer. A
Pisaure, on entendit un grand bruit sortir de la terre. Les créneaux des murailles <span class="note">[de quel mur ? de Pisaure ou de Rome ? Probablement de cette dernière ville]</span>
tombèrent de tous côtés, sans qu'on pût attribuer leur écroulement à aucun tremblement de terre, ce qui fut
regardé comme un présage de discordes civiles. A Nursie, la statue de Jupiter se tourna du côté gauche. 27
jeunes filles, après avoir dressé des statues de cyprès à Junon la Reine, parcoururent processionnellement la
ville. Les Celtibères, les Mèdes et les Dardaniens fuient vaincus.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/9/6">-96</a></td>
<td><p><q>Cneo Domitio, Caio Cassio, coss.</q></p>
<p><q>Lupus Urbem ingressus, in domo priuata occisus. Bubo in Capitolio occisus. Fulmine pleraque decussa. Signa
aurata Jovis cum capite </q><span
class="note">[phrase obscure, dans laquelle le texte est visiblement altéré]</span><q> columnaque disjecta.
Faesulis sanguine terra manavit. Arretii mulieri e naso spica farris natae : eadem farris grana uomuit. Urbe
lustrata, Ptolemaeus, rex Aegypti, Cyrenis mortuus, S. P. Q. Romanum haeredem reliquit.</q><span class="source"> [Nisard 48] [Verger 109] [49]</span>
</p></td>
<td><p>Sous les consuls Cnéus Domitius et Caïus Cassius <span class="note">[An de Rome 658]</span></p>
<p> Un loup, entré dans la ville, fut tué dans une maison particulière. Un hibou fut tué dans le Capitole.
Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Les statues dorées de Jupiter eurent la tête séparée du tronc
et furent disjointes de leurs colonnes. A Fésules, il sortit du sang de la terre. A Arretium, des épis de blé
prirent naissance dans le nez d'une femme : la même femme vomit des grains de froment, et la ville fut purifiée.
Ptolémée, roi d'Egypte, mourut à Cyrène, après avoir institué ses héritiers le sénat et le peuple romain.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/9/5">-95</a></td>
<td><p><q>P. Crasso, Q. Scaeuola, coss.</q></p>
<p><q>Caere lacte pluit. Lebadiæ Eutychides in templum Jovis Trophonii digressus, tabulam aeneam extulit, in qua
scripta erant, quæ ad res Romanas pertinerent. Fulminis afflatu pleraque animalia exanimata. Venafri hiatu terra
alte subsedit. Vultures canem mortuum laniantes, occisi ab aliis et comesi uulturibus. Agnus biceps, puer tribus
manibus, totidemque pedibus natus ; ac hastæ Martis in regia motae. Androgynus Urbino natus, in mare deportatus.
Pax domi forisque fuit.</q><span class="source"> [Nisard 49] [Verger 119] [50]</span></p></td>
<td><p> Sous les consuls P. Crassus et Q. Scévola <span class="note">[An de Rome 659]</span></p>
<p> A Céré, il plut du lait. A. Lébadie, Eutychide, étant entré dans le temple de Jupiter Trophonius, enleva une
table d'airain sur laquelle étaient des inscriptions qui tenaient à l'histoire de Rome. Beaucoup d'animaux
furent tués par la seule vapeur-de la foudre. A Venafre, la terre s'enfonça, et forma un gouffre profond. Des
vautours qui déchiraient un chien mort, furent tués et dévorés par d'autres vautours. Il naquit un agneau à 2
têtes, un enfant qui avait 3 mains et autant de pieds, et les lances de Mars s'agitèrent d'elles-mêmes dans le
palais. A Urbinuin, naquit un androgyne, qui fut jeté à la mer. La paix régna au dedans et au dehors.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/9/4">-94</a></td>
<td>
<p><q>C. Laelio, L. Domitio, coss.</q></p>
<p><q>Novemdiale sacrum fuit, quod in Volsca gente lapidibus pluit. Vulsiniis <strong>luna nova decidit</strong>
</q><span class="note">[ceci n'a rien de fort extraordinaire, puisque la nouvelle Lune est presque entièrement dépourvue de lumière. Il faudrait peut-être lire <em>luna nona</em>, la lune à son 9ème jour]</span><q>,
<strong>et non nisi postero die ora tertia comparuit</strong>. Puella biceps, quadripes, quadrimana, gemina
feminea natura, mortua nata. Avis <strong>incendiaria</strong> visa, occisaque. In Vestinis, in villa lapidibus
pluit. Fax in cœlo apparuit, et totum coelum ardere visum. Terra sanguine manavit, et concreuit. Canes
saxa, tegulas uulgo roserunt. Faesulis ingens multitudo inter sepulcra lugubri veste, pallida facie, interdum
ambulare gregatim visa. Per Nasicam Hispaniæ principes, qui rebellabant, supplicio consumpti, urbibus
dirutis.</q><span class="source"> [Nisard 50] [Verger 111] [51]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls C. Lélius et L, Domitius <span class="note">[An de Rome 660]</span></p>
<p> On offrit un sacrifice novemdial à l'occasion d'une pluie de pierres tombée chez les Volsques. A Vulsinies,
<strong>la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/lune">Lune</a>, alors nouvelle, disparut tout à coup,
et ne reparut que le lendemain à la 3<sup>ème</sup> h</strong>. Il naquit une fille morte, ayant 2 têtes, 4
pieds, 4 mains, et dont les parties sexuelles étaient doubles. Un <strong>oiseau incendiaire</strong> fut aperçu
et tué. Chez les Vestiniens, il plut des pierres dans une métairie. Un météore igné apparut dans le ciel, et le
ciel lui-même sembla embrasé. Du sang sortit de terre, et se coagula. Des chiens rongèrent publiquement des
pierres et des tuiles. A Fésules, on vit en plein jour une grande multitude de fantômes en vêtements de deuil,
le visage pâle, se promener par troupes au milieu des sépulcres. Les princes d'Espagne, en état de révolte,
furent punis, par Nasica, du dernier supplice, et l'on détruisit leurs villes.</p></td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/9/3">-93</a></td>
<td>
<p><q>C. Valerio, M. Herennio, coss.</q></p>
<p><q>Romæ et circa, fulmine plearaque decussa. Ancilla puerum unimanum peperit. Fregellis ædes Neptuni nocte
patefacta. Maris vituli quum exta demerentur, gemini vitelli in alvo ejus inventi. Arretii signum aeneum
Mercurii sudavit. In Lucanis gregem ueruecum, quum pasceretur, et nocte in stabulo flamma circumdata nihil
adussit. Carseolis torrens sanguinis fluxit. Lupi urbem ingressi. Præneste lana volitavit. In Apulia mula
peperit. Milvus in æde Apollinis Romæ comprehensus. Herennio consuli bis immolanti, caput jocinoris defuit. In
sacro novemdiali cœna deæ </q><span
class="note">[Junon]</span><q> posita, a cane adesa ante quam delibaretur. Vulsiniis<strong> prima luce flamma
cœlo emicare visa, quum in unum coisset, os flammæ ferrugineum ostendit. Coelum visum descendre, cujus
hiatu vertices flammæ apparuerunt</strong>. Lustrationibus prospere expiatum : nam totus annus domi forisque
tranquillus fuit.</q><span class="source"> [Nisard 51] [Verger 112] [52]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls C. Valerius et M. Herennius <span class="note">[An de Rome 661]</span></p>
<p> A Rome et dans les environs, divers objets furent renversés par la foudre. Une servante mit au monde un enfant
qui n'avait que 1 main. A Frégelles, le temple de Neptune s'ouvrit de lui-même pendant la nuit. En enlevant les
entrailles d'un veau mâle, on lui trouva dans le ventre 2 autres petits veaux. A Arretium, la statue d'airain de
Mercure se couvrit de sueur. En Lucanie, un troupeau de moutons se trouva au pâturage enveloppé d'une flamme qui
l'accompagna dans la bergerie, où elle dura toute la nuit sans lui causer le moindre mal. A Carséoles, il coula
un torrent de sang. Des loups entrèrent dans la ville. A Préneste, de la laine voltigea dans les airs<span
class="note"> [par flocons, sans doute, comme de la neige]</span>. Dans l'Apulie, une mule mit bas. On prit
à Rome un milan dans le temple d'Apollon. Dans 2 sacrifices qu'offrit le consul Herennius, le foie de la victime
se trouva dépourvu de lobe. Pendant le sacré novemdial, le repas servi devant la déesse fut mangé par un chien
avant qu'on y eût touché. A Vulsinies, <strong>vers le point du jour, on vit briller au ciel une flamme qui,
après s'être concentrée, présenta une bouche de feu de couleur ferrugineuse. On vit le ciel descendre, et de
son ouverture sortirent des tourbillons de flammes</strong>. On détourna, par des lustrations, les malheurs
annoncés par ces prodiges ; en sorte que toute l'année fut tranquille au dedans et au dehors.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-92</td>
<td>
<p><q>C. Claudio, M. Perpenna, coss.</q></p>
<p><q>Bubo in æde Fortunæ equestris comprehensus, inter manus </q><span class="note">sous-entendu <em>comprehendentium</em>]</span><q>
exspiravit. Fæsulis fremitus terræ auditus. Puer ex ancilla natus sine foramine naturæ, qua humor </q><span
class="note">[pour <em>urina</em></span><q> emittitur. Mulier duplici natura inuidia. <strong>Fax in cœlo
visa</strong>. Bos loquuta. Examen apum in culmine privatæ domus consedit. Volaterris sanguinis rivus manavit.
Romæ lacte pluit. Arreti duo androgyni inventi. Pullus gallinaceus quadripes </q><span class="note">[pour <em>quadrupes</em>]</span><q>
natus. Fulmine pleraque icta. Supplicatio fuit. Populus Cereri et Proserpinæ stipem tulit. Virgines viginti
septem carmen canentes Urbem lustraverunt. Medorum in Macedonia genus provinciam cruente vastavit.</q><span
class="source"> [Nisard 52] [Verger 113] [53]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls C. Claudius et M. Perpenna <span class="note">An de Rome 662</span></p>
<p> Un hibou, que l'on avait pris dans le temple de la Fortune équestre, mourut entre les mains de ceux qui le
tenaient. A Fésules, un grand bruit souterrain se fit entendre. Une servante mit au monde un enfant sans conduit
urinaire. On trouva une femme ayant les parties sexuelles doubles. <strong>On vit au ciel un météore
igné</strong>. Un bœuf parla. Un essaim d'abeilles vint s'abattre sur le toit d'une maison particulière. A
Volaterre, on vit couler un ruisseau de sang. A Rome, il plut du lait. A Arretium, on trouva 2 androgynes. Un
poulet naquit avec 4 pattes. Beaucoup d'objets furent frappés de la foudre. On fit des prières publiques. Le
peuple porta le denier d'offrande à Cérès et à Proserpine. 27 jeunes filles parcoururent la ville en chantant
des hymnes. En Macédoine, les Mèdes exercèrent de cruels ravages par toute la province.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-91</td>
<td>
<p><q>L. Martio, Sexto Julio, coss.</q></p>
<p><q>Libius Troso </q><span class="note">[Livius Drusus, selon <a
href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a>]</span><q>, P. Tarquinius, leges ferentes, quum bellum
Italicum </q><span
class="note">[autrement dite guerre sociale]</span><q> consurgeret, prodigia multa apparuerunt Urbi. <strong>Sub
ortu solis, globus ignis a septentrionali regione cum ingenti sono cœli emicuit</strong>. Arreti
frangentibus panes cruor e mediis </q><span
class="note">[sous-entendu <em>panibus fractis</em>]</span><q> fluxit. In Vestinis per dies septem lapidibus
testisque pluit. ænariæ terræ hiatu flamma exorta in coelum emicuit. Circa Rhegium terræ motu, pars urbis
murique diruta. In Spoletino<strong> colore aureo globus ignis ad terram devolutus, majorque factus, e terra ad
orientem ferri visus, magnitudinem solis obtexit</strong>. Cumis in arce simulacrum Apollinis sudavit. ædes
Pietatis in circo Flaminio clausa fulmine icta. Asculo per ludos Romani trucidati. Quum ex agris in urbem pecora
</q><span
class="note">[toute cette phrase, jusqu'à la fin du paragraphe, est de la plus grande obscurité ; mais la dernière partie surtout est presque inintelligible]</span><q>,
armentaque Latini agerent, strages hominum passim facta, armenta in tantam rabiem concitata sunt, ut vastando
suos hostile imaginarentur eblu ; lacrymantesque multis affectibus calamitatem præsagirent suis.</q><span
class="source">[Nisard 53] [Verger 114] [54]</span></p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls L. Martius et Sextus Julius <span class="note">[An de Rome 663]</span></p>
<p> Tandis que Libius Troso et P. Tarquinius proposaient des lois, au commencement de la guerre d'Italie,
plusieurs prodiges apparurent dans Rome<span class="note"> [ceci n'est pas exact, puisqu'une grande partie des prodiges cités plus bas n'eurent pas lieu à Rome]</span>.
<strong>Au lever du <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a>, un globe de feu, accompagné d'un bruit
éclatant du ciel, brilla au septentrion</strong>. A Arretium, du sang sortit du milieu de quelques pains qu'on
venait de rompre. Chez les Vestiniens, il plut pendant 7 jours des pierres et des tessons. A ænarie, sortit de
la terre entr'ouverte une flamme qui s'élança vers le ciel. Auprès de Rhegium, il y eut un tremblement de terre
qui détruisit une partie de la ville et de ses murs. Au territoire de Spolète, <strong>un globe de feu, de
couleur d'or, tomba jusqu'à terre en tournoyant, puis, devenu plus grand, il s'enleva de terre, se dirigea
vers l'orient, et couvrit le disque du <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a></strong>. A Cumes,
dans la citadelle, la statue d'Apollon se couvrit de sueur. Au cirque Flaminien, le temple de la Piété fut
frappé de la foudre étant fermé. A Asculum, des Romains furent tués dans les jeux. Les Latins ayant amené des
champs dans la ville différents troupeaux, il se fit de tous côtés un grand carnage d'hommes, et les troupeaux
de bœufs parvinrent à un tel degré de fureur, que, s'élançant les uns sur les autres, ils offraient l'image
d'une véritable guerre ; et les lamentations causées par mille émotions douloureuses annonçaient un désastre à
chacun.
</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/9/0">-90</a></td>
<td>
<p><q>L. Julio Cæsare, P. Rutilio, coss.</q></p>
<p><q>Metella Cæcilia somnio </q><span class="note">[phrase non moins obscure et non moins altérée que celle qui termine le paragraphe précédent]</span><q>
Junonem Sospitam profugientem, quod immunde sua templa foedarentur, quum suis precibus aegre reuocatam diceret,
gregem matronarum sordidid obscenisque corporis coinquinatum ministeriis, in quo etiam sub simulacro deæ cubile
canis confoetuerat, commundatum supplicationibus habitis, pristino splendori restituit. A Picentibus </q><span
class="note">[dans la guerre sociale]</span><q> Romani barbaro more excruciati : ubique in Lati clades
accensa </q><span class="note">Il faut certainement lire ici <em>accepta</em></span><q>. Lucilius
Lupus</q> <span
class="note">[ce n'est pas Lucilius Lupus, mais Rutilius Lupus ; ce qui, entre autres témoignages, est confirmé par le titre même de ce paragraphe]</span><q>,
spretis religionibus, quum in extis caput non inuenisset jocinoris, amisso exercitu in proelio occisus.</q><span
class="source"> [Nisard 54] [Verger 115] [55]</span></p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls L. Julius César et P. Rutilius <span class="note">[An de Rome 664]</span></p>
<p> Metella Cécilia ayant déclaré qu'en songe elle avait rappelé avec peine, par ses prières, Junon Sospita, qui
s'enfuyait à cause de l'immonde profanation de ses temples, expia par des supplications les honteuses obscénités
dont s'était souillé par ses prostitutions le corps des matrones, obscénités au milieu desquelles une chienne
avait mis bas sur le lit de la déesse, au pied de sa statue, et rendit ce corps à sa première splendeur. Des
Romains furent barbarement torturés par les Picentins ; on essuya des revers de toutes parts dans le Latium.
Lucilius Lupus n'ayant pas trouvé de lobe au foie en examinant les entrailles d'une victime, et n'ayant tenu
compte de cet avertissement des dieux, perdit son armée et fut tué dans le combat.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="5">-88</td>
<td>
<p><q>L. Sulla, Q. Pompeio, coss.</q></p>
<p><q>Pompeius Sylo </q><span class="note">[nom altéré. On doit lire <em>Pompedius Sylo</em>, comme le porte l'épitome 76 de <a
href="/people/t/TiteLive.html">Tite-Live</a>]</span> <q>in oppidum Bovianum, quod ceperat, triumphans
inuectus, omen victoriæ hostibus ostendit : quia triumphus in urbem victricem, non victam, induci solet. Proximo
proelio, amisso exercitu occisus. Mithridati, adversus socios bellum paranti, prodigia apparuerunt. Stratopedo,
ubi senatus haberi solet, corvi uulturem tundendo rostris occiderunt. In eumdem locum sidus ingens cœlo
demissum. Isidis species via fulmine petere. Lucum Furiarum quum Mithridates succenderet, risus exauditus
ingens, sine auctore. Quum aruspicum jussu virginem Furiis immolaret, e iugulo puellæ risus ortus turbavit
sacrificium. Classis Mithridatis in Thessalia </q><span
class="note">comment en Thessalie ? contrée qui n'est pas voisine de la mer. Il faut croire qu'il y a une lacune après le mot Mithridate</span>
<q>a Romanis in proelio amissa </q><span
class="note">[ce mot est ici un non-sens. Il faut probablement lire <em>accisa</em>]</span><q>.</q><span
class="source"> [Nisard 55] [Verger 116] [56]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls L. Sylla et Q. Pompeius <span class="note">[An de Rome 666]</span></p>
<p> Pompeius Sylo étant entré sur un char de triomphe dans la ville de Bovianum, qu'il avait prise, fournit par là
aux ennemis un présage de victoire, parce qu'une entrée triomphale a coutume de se faire dans une ville
victorieuse, et non dans une ville vaincue. A la première bataille, son armée fut anéantie, et lui-même tué.
Pendant que Mithridate se préparait à la guerre contre les alliés, des prodiges apparurent. Au Stratopédon, lieu
où le sénat tient ordinairement ses assemblées, des corbeaux tuèrent un vautour à coups de bec. Au même endroit,
un grand astre étant tombé du ciel, on vit l'image de la déesse Isis lui lancer la foudre. Au moment où
Mithridate faisait brûler un bois consacré aux Furies, on entendit un éclat de rire dont il fut impossible de
découvrir l'auteur ; et tandis que, d'après l'ordre des aruspices, ce prince immolait une jeune fille aux mêmes
Furies, il s'échappa du gosier de la jeune fille un rire qui troubla le sacrifice. La flotte de Mithridate fut
détruite par les Romains dans un combat livré en Thessalie. </p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<q>Cinna et Mario per bella civilia crudeliter saevientibus Romae, in castris Gnei Pompeii cœlum ruere
visum, arma signaque tacta, milites exanimati. Ipse Pompeius afflatus sidere interiit. Lectum ejus </q><span
class="note">[sous-entendu <em>funebrem</em>]</span><q> populus diripuit, corpus unco traxit, quod discrimine
ciuili perseuerasset periclitanti patria non succurrere; quum et imperium et maximos haberet exercitus.</q><span
class="source"> [Nisard 55] [Verger 116] [56a]</span>
</td>
<td>Pendant que Cinna et Marius, par leurs guerres civiles, commettaient d'épouvantables cruautés à Rome, le ciel
sembla fondre sur le camp de Gnéus Pompée ; la foudre frappa des armes et des enseignes, et tua des soldats.
Pompée lui-même mourut asphyxié par elle. Le peuple mit son lit en pièces et traîna son cadavre à la voirie, parce
qu'il s'était obstiné à ne point secourir la patrie prête à succomber sous le poids des guerres civiles, quoiqu'il
fût revêtu d'un grand pouvoir, et qu'il eût à sa disposition de nombreuses armées.
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<q>Peiraeum Sulla quum oppugnaret, unus miles ejus aggerem ferens, exanimatus fulmine. Aruspex respondit,
diuturno labore, quod caput iacentis in oppidum versum esset, introitum et victoriam Romanis significare. Post
breve tempus </q><span class="note">[ces mots offrent quelque contradiction avec la réponse de l'aruspice, réponse d'après laquelle on devrait s'attendre à un long siège. Il est présumable que, plus haut, il y a quelque omission, et qu'au lieu de <em>diuturno labore</em>, il faudrait lire <em>haud diuturno labore</em>]</span><q>
Athenæ et Peiraeum a Sulla capta. Ilio a C. Fimbria incenso, quum ædes quoque Mineruæ deflagrasset, inter ruinas
simulacrum antiquissimum inviolatum stetit, spemque restitutionis oppido portendit.</q><span class="source">Nisard 55] [Verger 116] [56b]</span>
</td>
<td>Tandis que Sylla assiégeait le Pirée, un de ses soldats, qui portait des matériaux destinés aux travaux de
siége, fut tué par la foudre. Un aruspice répondit que le soldat étant tombé la tête vers la ville, cela
présageait que les Romains, après de longs travaux, y entreraient en vainqueurs. Peu de temps après, Sylla prit
Athènes et le Pirée. Ilium ayant été brûlée par C. Fiinbria, et le temple de Minerve étant aussi devenu la proie
des flammes, la statue antique de la déesse demeura intacte parmi les décombres ; ce qui fut, pour les habitants,
le présage de la restauration de leur ville.
</td>
</tr>
<tr>
<td><q>In agro Mutinensi duo montes inter sese concurrerunt, crepitu maximo assultantes, recedentesque, inter eos
flamma fumoque in cœlum exeunte. Eo concursu villæ omnes elisæ, animaliaque multis, quæ intra fuerant,
exanimata sunt. Exarsit eo anno sociale bellum</q><q>, quod haud scio an funestius terræ Italiæ fuerit, quam
ciuile. In eo autem bello L. Cornelius Sulla quum in agro Nolano ante praetorium immolaret, subito ab una parte
aræ anguis prospexit : qua visa, Posthumi aruspicis hortatu, continuo exercitum in expeditionem eduxit, ac
fortissima Samnitum castra cepit, quæ victoria futuræ ejus amplissimæ potentia exstitit.</q><span class="source"> [Nisard 55] [Lycosthènes < Verger 116]</span>
</td>
<td>Au territoire de Mutine, 2 montagnes se jetèrent l'une sur l'autre, et se heurtèrent avec un épouvantable fracas
; puis, comme elles se retiraient, des flammes et de la fumée sortirent d'entre elles, et s'élevèrent au ciel.
Toutes les habitations qui se trouvèrent sur leur passage furent broyées et un grand nombre d'animaux furent tués.
Cette année vit éclater la guerre sociale<span
class="note"> [il y a une erreur de la part de Lycosthènes, puisque cette guerre avait commencé 3 ans auparavant]</span>,
qui ne fut guère moins funeste à l'Italie que la guerre civile. Pendant cette guerre, comme L. Cornelius Sylla, au
territoire de Nole, offrait un sacrifice devant sa tente, il vit tout à coup un serpent se montrer à l'un des
côtés de l'autel ; et, sur les exhortations de l'aruspice Posthumius, il s'empressa de conduire sur-le-champ ses
troupes à l'ennemi, et s'empara du camp retranché des Samnites ; victoire qui fut pour lui le commencement de la
puissance sans bornes à laquelle il parvint plus tard.
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<p><q> Cn. Octavio, L. Cornelio Cinna, coss.</q></p>
<p><q>Simulacro Apollinis caput sine ulla euidenti causa decidit : quod inventum est humi adeo infixum, ut summis
etiam uiribus auelli non potuerit. Quod uidens Octauius, licet exitium suum significari intellexit, uitare tamen
non potuit. Quo tamen crudeliter interfecto, dei caput immobile terra demum refigi potuit.</q><span
class="source">Nisard 56] [Lycosthènes < Verger 117] [57]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Cu. Octavius et L. Cornelius Cinna <span class="note">[An de Rome 667]</span>
</p>
<p> La tête de la statue d'Apollon tomba sans aucune cause évidente : on la trouva tellement fixée en terre, qu'on
fit vainement les plus grands efforts pour l'en arracher. Octavius, témoin de ce prodige, comprit qu'il
présageait sa perte, et ne put cependant l'éviter. Il fut, en effet, cruellement massacré, et la tête immobile
du dieu put enfin être arrachée de terre.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-83</td>
<td>
<p><q>L. Scipione, C. Norbano, coss.</q></p>
<p><q>Per Sullana tempora, inter Capuam et Vulturnum, ingens signorum sonus armorumque horrendo clamore
auditus </q><span class="note">Endroit doublement vicieux. Pour la régularité de la phrase, il faudrait <em>armorumque horrendus clamor</em> ; mais si l'exigence grammaticale est satisfaite par ce changement, le sens ne l'est pas. Car que peut signifier <em>armorum clamor </em>? Il faut <em>armorumque horrendus clangor</em>, ou bien <em>armatorumque horrendus clamor</em>. Les mots <em>per pluries dies</em>, qui terminent la phrase, présentent aussi quelque chose d'irrégulier, et se joignent mal à ce qui précède</span><q>,
ita ut viderentur duæ acies concurrere per plures dies. Rei miraculo intus considerantibus </q><span
class="note">Je pense, avec Oudendorp, qu'il faut interdire <em>intentius considerantibus</em></span><q>,
vestigia equorum hominumque, et recentes protritæ herbae, et virgulta visa molem ingentis belli portendere. In
Hetruria Clusii, mater familiæ vivum serpentem peperit, qui jussu aruspicum in profluentem dejectus, aversa aqua
natavit. Lucius Sulla, post quintum annum victor in Italiam reuersus, magno terrori fuit inimicis. æditui
Capitolium </q><span
class="note">Il manque ici quelque chose. Il devrait y avoir : <em>Aeditui culpa Capitolium</em>, ou bien <em>Aeditui incuria Capitolium</em></span><q>
una nocte conflagravit. Sullæ crudelitate foeda proscriptio principum fuit. Centena millia hominum consumpta
Italico civilique bello relata sunt.</q><span class="source"> [Nisard 56] [Verger 118] [57]</span></p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls L. Scipion et C. Norbanus <span class="note">[An de Rome 671]</span></p>
<p>Du temps de Sylla, entre Capoue et Vulturne, on entendit un grand bruit de trompettes et d'armes, accompagné
d'effroyables cris, en sorte qu'on eût cru que 2 armées en venaient aux mains, ce qui dura plusieurs jours. Ceux
qui examinèrent ce prodige à fond, aperçurent des traces d'hommes et de chevaux, de l'herbe récemment foulée et
des débris d'arbustes, présage infaillible d'une très-grande guerre. En étrurie, à Clusium, une mère de famille
enfanta un serpent vivant, qui, ayant été jeté dans la rivière par ordre des aruspices, nagea contre le courant.
Lucius Sylla, de retour en Italie après 5 années de victoires, devint la terreur et l'épouvante de ses ennemis.
Pendant une nuit, le feu prit au Capitole par la faute d'un des officiers commis à la garde des temples. La
cruauté de Sylla exerça contre les grands d'horribles proscriptions. Des rapports prouvèrent que 100 000 hommes
avaient péri dans la guerre italique et dans la guerre civile.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-77</td>
<td>
<p><q>M. Aemilio, De. Bruto, coss.</q></p>
<p><q>Didius Laelius, legatus Pompeii (cui prodigium Romæ erat factum, in lecto uxoris duo angues conspecti, in
diversumque lapsi : pxe Pompeio in castris sedenti, accipiter super caput accesserat), in Hispania adversus
Sertorium, inter pabulatores, occisus.</q><span class="source"> [Nisard 57] [Verger 119] [58]</span></p></td>
<td>
<p> Sous les consuls M. émilius et D. Brutus M. <span class="note">[An de Rome 677]</span></p>
<p> Didius Lélius, lieutenant de Pompée, à qui déjà était arrivé un prodige à Rome, 2 serpents ayant paru dans le
lit de son épouse et ayant fui chacun d'un côté différent ; puis sur la tête duquel était venu s'abattre un
épervier, comme il était assis dans le camp à côté de Pompée même, fut tué en Espagne, au milieu des
fourrageurs, dans la guerre contre Sertorius.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/7/6">-76</a></td>
<td>
<p><q>Cneo Octavio, C. Scribonio, coss.</q></p>
<p><q>Reate terræ motu ædes sacræ in oppido, agrisque commotae. Saxa, quibus forum </q><span class="note">[sous-entendu <em>reanitum</em>]</span><q>
stratum erat, discussa </q><span class="note">[c'est-à-dire <em>huc illucque jacta</em>]</span><q>. Pontes
interrupti. Ripæ labentis fluminis in aquam prouolutae. Fremitus inferni exauditi. Et post paucos dies, quæ
concussa erant, corruerunt. Saxum vivum quum prouolueretur, in praecipiti rupe immobile stetit. A Sertorio in
Hispania exercitus Romani caesi. Aduersum Medos varie dimicatum.</q><span class="source"> [Nisard 58] [Verger 120] [59]</span>
</p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Guéris Octavius et C. Scribonius <span class="note">[An de Rome 678]</span></p>
<p> A Réate, un tremblement de terre ébranla tous les édifices sacrés dans la ville et dans la campagne. Les
pierres dont la place publique était pavée furent dispersées. Les ponts furent rompus, et les rives du fleuve
entraînées dans le courant. On entendit un grand bruit souterrain ; et, peu de jours après, tout ce qui avait
été ébranlé tomba en ruines. Un caillou, qui roulait d'une roche escarpée, s'arrêta tout à coup au milieu de sa
chute. Les armées romaines furent défaites en Espagne par Sertorius. On combattit contre les Mèdes avec des
chances diverses.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-75</td>
<td>
<p><q>L. Aurelio, L. Octavio, coss.</q></p>
<p><q>Sertorio in Hispania exercitum ducenti tale prodigium est factum. Scuta equitum parte exteriore, iaculaque,
et pectora equorum cruenta visa : quod prosperum sibi interpretatus est Sertorius, quia exteriora hostili
sanguine maculari solent. Continua ei proelia cum successu fuerunt.</q><span class="source"> [Nisard 59] [Verger 121] [60]</span>
</p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls L. Aurelius et L. Octavius <span class="note">[An de Rome 679]</span></p>
<p> Tandis que Sertorius conduisait son armée en Espagne, on fut témoin du prodige suivant : la partie extérieure
des boucliers et les javelines des cavaliers, ainsi que le poitrail de leurs chevaux, parurent ensanglantés ; ce
que Sertorius interpréta en sa faveur, parce que l'extérieur a coutume d'être teint du sang de l'ennemi. En
effet, tous les combats qu'il livra furent une suite continuelle de succès.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/7/3">-73</a></td>
<td>
<p>M. Varrone C. Cassio coss. </p>
<p><q>Cyzicum Mithridates quum oppugnaret, Aristagorae, qui in summo magistratu erat, Proserpina in quiete visa
est dicere, adversus tibicines, se tibicinem comparasse. Postero die turres hostium vento disiectæ sunt. Ad
immolandum bos sacra injussa </q><span class="note">Malgré le genre de ces épithètes, j'ai cru devoir me servir du mot bœuf. Les anciens avaient coutume de consacrer aux dieux des animaux domestiques. Alors il les laissaient errer librement, on les mettait dans les bois sacrés</span><q>
de montibus per hostium classem adnatavit, seque ad aras percutiendam obtulit </q><span class="note">Ce qui était regardé comme d'un très heureux présage</span><span
class="source"> [Nisard 59] [Verger 121] [60a]</span></p>
</td>
<td>
<p>Pendant que Mithridate assiégeait Cyzique, Proserpine apparut en songe à Aristagoras, qui était revêtu de la
première magistrature, et lui dit qu'elle avait un joueur de flûte à opposer aux autres joueurs de flûte. Le
lendemain, les tours des ennemis furent renversées par le vent. Un bœuf sacré quitta de son propre mouvement
les montagnes, passa à la nage à travers la flotte ennemie, et vint se présenter devant l'autel pour être
immolé.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-63</td>
<td>
<p><q>M. Cesone, Gaio Antonio, coss.</q></p>
<p><q>Fulmine pleraque decussa. Sereno </q><span
class="note">Sous-entendu <em>die</em> ou <em>cœlo</em></span><q> Vargunteius Pompeius </q><span
class="note">Il y a une erreur, attendu que les familles Vargunteia et Pompeia étaient tout à fait distinctes. Il faut sans doute lire <em>Vargunteius Pompeiis</em></span><q>
de cœlo exanimatus. <strong>Trabes ardens ab occasu ad cœlum extenta</strong>. Terræ motu Spoletum
totum concussum, et quaedam corruerunt. Inter alia relatum, biennio ante </q><span class="note">Par qui ces choses furent-elles rapportées ? et pourquoi n'avoir pas placé le récit à l'année où elles eurent lieu ? On pourrait supposer dans cet endroit quelque mutilation dans le texte</span><q>
in Capitolio lupam Remi et Romuli fulmine ictam, signumque Jovis cum columna disjectum, aruspicum responso in
foro repositum </q><span
class="note">Pour pouvoir être replacée dans le Forum, il eût fallu que cette statue y eût déjà été auparavant. Au lieu de <em>in foro</em>, ne faudrait-il pas lire <em>in Capitolio </em>? car on ne peut supposer qu'il s'agisse d'une autre statue que celle du Capitole</span><q>.
Tabulæ legum aenæ litteris liquefactis </q><span class="note">[il y a ici un renversement de mots qui rend la phrase à peu près inintelligible. Il faudrait : <em>Tabulis legum aeneis litterae liquefactæ</em></span><q>.
Ab his prodigiis Catilinæ nefaria conspiratio cœpta</q><span
class="source"> [Nisard 60] [Verger 122] [61]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls M. Ceso et Gants Antonius <span class="note">[An de Rome 691]</span></p>
<p>Beaucoup d'objets furent renversés par la foudre. Elle tua, pendant un temps serein, Vargunteius Pompeius.
<strong>Un météore igné brilla au ciel du côté de l'occident</strong>. Toute la ville de Spolète fut ébranlée
par un tremblement de terre, et plusieurs bâtiments s'écroulèrent. On rapporte, entre autres choses, que, 2 ans
auparavant, la foudre avait frappé au Capitole la louve de Remus et de Romulus, et renversé avec sa colonne la
statue de Jupiter <span class="note">La statue de Jupiter Capitolin était placée sur un siège et non sur une colonne</span>,
qui, sur la réponse des aruspices, fut replacée dans le Forum. Les tables des lois, en airain, eurent leurs
lettres fondues. Après ces prodiges eut lieu la criminelle conspiration de Catilina.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-60</td>
<td>
<p><q>Quinto Metello, L. Afranio, coss.</q></p>
<p><q>Die toto ante sereno, circa horam undecimam nox se intendit, deinde restitutus fulgor. Turbinis vi tecta
dejecta: ponte sublapso, homines in Tiberim praecipitati. In agris pleraeque arbores euersæ radicitus. Lusitani,
Gallaeque deuicti.</q><span class="source"> [Nisard 61] [Verger 123] [62]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Quiutus Metellus et L. Afranius <span class="note">[An de Rome 694]</span></p>
<p>Tout le jour ayant été serein jusqu'alors, vers la onzième heure, la nuit étendit ses ténèbres, puis la clarté
reparut. Un violent tourbillon abattit des toits, renversa un pont, précipita des hommes dans le Tibre. Dans la
campagne, beaucoup d'arbres furent déracinés et renversés. Les Lusitaniens et les Galliciens furent vaincus.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td>
<p><q>M. Cicerone, Gaio Antonio, coss.</q></p>
<p><q>Quum in agro Pistoriensi Catilinam devicisset </q><span class="note">Le vainqueur de Catilina n'étant pas nommé, il est évident que le commencement de la phrase est perdu, et qu'il faut lire : <em>Caius Antonius quum in agro Pistoriensi Catalinam devicisset</em></span><q>,
laureatos fasces in provinciam tulit : ibi a Dardanes oppressus, amisso exercitu profugit. Apparuit eum hostibus
portendisse victoriam, quum ad eos laurum victricem tulerit, quam in Capitolio debuerat deponere.</q><span
class="source"> [Nisard 61] [Verger 123] [62]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls M. Cicéron et Caïus Antonius <span class="note">An de Rome 691</span></p>
<p>Après qu'Antoine eut vaincu Catilina dans le territoire de Pistore, il porta au travers de la province ses
faisceaux ornés de lauriers, fut surpris par les Dardaniens, et réduit à prendre la fuite, après avoir perdu son
armée. On jugea qu'il avait présagé la victoire aux ennemis, en portant de leur c6té des lauriers victorieux
qu'il aurait dû venir déposer au Capitole.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-53</td>
<td>
<p>Cn. Domitio M. Messala coss.</p>
<q>Lupi in Urbe visi ; nocturni ululatus flebiles canum auditi ; simulacrum Martis sudavit ; fulmen tota Urbe
peruagatum, pleraque deorum simulacra decussit, homines exanimavit. Urbs lustrata. Propter dictaturam
Pompeii </q><q> ingens seditio in Urbe fuit.</q><span class="source"> [Nisard 60] [Verger 123] [63]</span>
</td>
<td>
On vit des loups clans la ville, et l'on entendit pendant la nuit de lugubres hurlements de chiens. La statue de
Mars se couvrit de sueur. La foudre, ayant erré par toute la ville, renversa plusieurs statues des dieux et tua
des hommes. On purifia la ville. Une grande sédition s'éleva dans Rome, au sujet de la dictature de Pompée <span
class="note">[la dictature fut offerte à Pompée, mais il ne voulut pas l'accepter]</span>.
</td>
</tr>
<tr>
<td>-54</td>
<td>
<p><q>Gn. Domitio, Appio Claudio, coss.</q></p>
<p><q>M. Crassus ad Parthos profectus, quum Euphratem transiret, multa prodigia neglexit. Quum etiam coorta
tempestas, signifero signum arreptum mersisset gurgiti, et offendente nimborum caligine prohiberentur transire,
pertinaciter perseuerans, cum filio et exercitu interiit.</q><span
class="source"> [Nisard 61] [Verger 124] [64]</span></p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls Gn. Domitius et Appius Clandius <span class="note">[An de Rome 700]</span></p>
<p> M. Crassus, marchant contre les Parthes, ne fit pas attention à divers prodiges comme il traversait
l'Euphrate. Bien qu'il se fût élevé une tempête qui arracha une enseigne des mains de celui qui la portait, et
la précipita dans le fleuve, bien qu'il fût survenu un brouillard dont l'obscurité s'opposait au passage, il
persévéra obstinément, et périt avec son fils et son armée.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-50</td>
<td>
<p><q>L. Paulo, C. Marcello, coss.</q></p>
<p><q>Mula pariens, discordiam civium, bonorum interitum, mutationem legum, turpes matronarum partus significauit.
Incendium, quo maxima pars Urbis deleta est, prodigii loco habitum. Inter Cæsarem et Pompeium bella civilia
exorta.</q><span class="source"> [Nisard 61] [Verger 125] [65]</span></p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls L. Paulus et C. Marcellus <span class="note">An de Rome 704</span></p>
<p> Une mule ayant mis bas, fut un présage de discordes civiles, de mort de gens de bien, de changement de lois,
et d'accouchements honteux de matrones. Un incendie, qui détruisit la plus grande partie de la ville, fut
regardé comme un prodige. La guerre civile s'alluma entre César et Pompée.</p></td>
</tr>
<tr>
<td>-48</td>
<td>
<p>C. Cæsare P. Servilio coss.</p>
<q>Adversus Cæsarem Pompeius Macedonia </q><span class="note">Le besoin de la préposition in se fait sentir ici. il faut donc lire : <em>Pompeius in Macedonia</em></span><q>
quum invitatis gentibus amicis </q><span class="note">Ceci est inexact. A. Burmann rétablit ce passage de la manière suivante : <em>Incitatus a gentibus amicis</em></span><q>
instrueret aciem, a Dyrrachio venientibus, aduersa fuerunt fulmina ; examen apum in signis portendit. Nocturni
terrores in exercitu fuere. Ipse Pompeius pridie pugnæ die visus </q><span class="note">Nous partageons l'avis de plusieurs commentateurs qui pensent qu'il faudrait lire : <em>Sibi visus</em></span><q>
in theatro suo ingenti plausu excipi ; mox acies victus, in Aegypto occisus. Eo ipso die plerisque locis
signa </q><span class="note">Sous-entendu <em>deorum</em></span><q> sua sponte conversa. Clamorem
crepitumque </q><span
class="note">Phase incorrecte, puisqu'on ne voit pas ce qui régit ces mots à l'accusatif</span><q> </q><q>armorum
Antiochiæ bis, ut curreretur in muros, auditum, indeque </q><span class="note">Je lis <em>itemque</em>, avec Oudendorp</span><q> </q><q>sonum
tympanorum Pergami. Palma viridis Trallibus in æde Victoriae, sub Cæsaris statua inter coagmenta lapidum
magnitudine mature enata. C. Cornelius augur Patauii eo die, quum aues admitterent, proclamavit, rem geri, et
vincere Cæsarem.</q><span class="source"> [Nisard 61] [Verger 125] [65a]</span>
</td>
<td>
Tandis que celui-ci rassemblait en Macédoine une armée contre César, à l'instigation des nations alliées, la
foudre se montra contraire à ceux qui venaient de Dyrrachium ; et un essaim d'abeilles, qui vint s'abattre sur les
enseignes, fut pareillement d'un funeste présage. L'armée fut agitée de terreurs nocturnes. Pompée lui-même, la
veille du combat, s'imagina en songe être reçu dans son théâtre avec de grands applaudissements ; bientôt il fut
vaincu, et tué en Egypte. Et le jour de sa perte, les statues se tournèrent d'elles-mêmes en beaucoup d'endroits.
A Antioche, on entendit des cris et des cliquetis d'armes, qui firent accourir le peuple 2 fois sur les murailles
; on entendit aussi un son d'instruments de guerre à Pergame. A Tralles, dans le temple de la Victoire, un grand
rameau vert poussa tout à coup entre des jointures de pierres, sous la statue de César. Le même jour, à Patavie,
l'augure C. Cornelius, voyant le vol des oiseaux favorable, s'écria que la bataille se livrait, et que César
serait vainqueur.
</td>
</tr>
<tr>
<td><a href="/time/-0/0/4/6">-46</a></td>
<td>
<p><q>C. Cæsare, M. Lepido, coss.</q></p>
<p><q>Decimæ legionis aquilae, Gn. Pompeii filio, quæ fulmina tenebant, visæ dimittere, et in sublime avolare :
ipse adolescens Pompeius </q><q> victus, et fugiens occisus.</q><span class="source"> [Nisard 62] [Verger 126] [66]</span>
</p>
</td>
<td>
<p> Sous les consuls C. César et M. Lepidus <span class="note">[An de Rome 708]</span></p>
<p> On crut voir les aigles de la dixième légion laisser tomber devant le fils de Gn. Pompée les foudres qu'elles
tenaient, et s'élancer dans les airs. Ce jeune Pompée <span class="note">Il s'agit du jeune Cnéus. Son frère Sextus parvint à s'échapper</span>
fut vaincu, et tué dans sa fuite.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td rowspan="2">-44</td>
<td>
<p><q>C. Cæsare, M. Antonio, coss.</q></p>
<p><q>Cæsari dictatori exta sine corde inuenta. Calpurnia uxor somniavit, fastigium domus, quod sicut </q><span
class="note">Ce mot n'offre ici aucun sens. Freinshemius lui substitue avec assez de vraissemblance <em>seto</em>, c'est-à-dire <em>senatus</em> <em>consulto</em>. En effet, des embellissements furent ajoutés à la maison de César par suite d'un sénatus-consulte. Ces embellissements consistaient en statues et autres ornements du même genre que l'on plaça sur la partie la plus élevée de cette maison. Voilà ce qu'il faut entendre par le mot <em>fastigium</em>, ce qui ne signifie point ici proprement le faîte ou le toit de la maison de César, mais bien les choses nouvellement placées sur ce toit. L'usage de placer des statues sur les temples et sur les maisons des hommes illustres était consacré depuis longtemps à l'époque où vivait César</span><q>
erat adiectum, ruisse. Nocte, quum valuæ cubili </q><span
class="note">Lisez <em>valuae cubiculi</em></span><q> clausæ essent, sua sponte apertæ sunt, ita ut lunæ
fulgore, qui intorvenerat, Calpurniæ excitaretur. Ipse Cæsar viginti tribus vulneribus in curia Pompeiana a
conjuratis confossus.</q><span class="source"> [Nisard 62] [Verger 127] [67]</span></p></td>
<td>
<p>Sous les consuls C. César et M. Antoine <span class="note">[An de Rome 710]</span></p>
<p> Le dictateur César, offrant un sacrifice, trouva les entrailles de la victime dépourvues de cœur. Son épouse
Calpurnie crut en songe que le faîte ajouté à sa maison était renversé. Pendant la nuit, les portes de sa
chambre à coucher, soigneusement fermées, s'ouvrirent d'elles-mêmes, en sorte que la clarté de la lune, en y
pénétrant, interrompit son sommeil. Bientôt, César lui-même fut percé de 23 coups de poignard par les conjurés,
au milieu du sénat assemblé dans le palais de Pompée.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>
<p><q>M. Antonio, P. Dolabella, coss.</q></p>
<p><q>C. Octavius testamento Cæsaris patris Brundusii se in Juliam gentem adsciuit : quumque hora diei tertia
ingenti circumfusa multitudine Romam intraret, <strong>sol puri ac sereni cœli orbe modico inclusus,
extremæ lineæ circulo, qualis tendi arcus in nubibus solet, eum circumscripsit</strong>. Ludis Veneris
Genetricis, quos pro collegio fecit, stella, hora undecima, crinita, sub septentrionis sidere exorta, conuertit
omnium oculos </q><span class="note">[sous-entendu <em>in se</em>]</span><q>. Quod sidus quia ludis Veneris
apparuit, diuo Julio insigne capitis consecrari placuit. Ipsi Cæsari monstrosa malignitate Antonii consulis
multa perpesso, generosa fuit ad resistendum constantia. Terræ motus crebri fuerunt, fulmine naualia pleraque
tacta. Turbinis vi simulacrum, quod M. Cicero plebiscito ante cellam Mineruæ pridie, quam in exsilium iret,
posuerat, dissipatum membris </q><span
class="note">Pour <em>mutilatum</em></span><q> pronum jacuit, fractis humeris, brachiis, capite, dirum ipsi
Ciceroni portendit. Tabulæ aeneæ ex æde Fidei turbine euulsae. ædis Opis valuæ fractæ. Arbores radicitus, et
pleraque tecta eversa. Fax cœlo ad occidentem visa ferri. Stella per dies septem insignis arsit. <strong>Soles
tres fulserunt, circaque solem imum corona spiceæ similis in orbem emicuit ; et postea in unum circulum sole
redacto, multis mensibus languida lux fuit</strong>. In æde Castoris nominum litteræ quaedam Antonii et
Dolabellæ consulum excussæ sunt, quibus utrisque alienatio a patria significata. Canum ululatus nocte ante
pontifici maximi domum Lepidi auditi: ex his maximus a ceteris laniatus, turpem infamiam Lepido portendit.
Hostiæ grex piscium in sicco reciproco maris fluxu relictus. Padus inundavit, et intra ripam refluens, ingentem
uiperarum vim reliquit </q><span class="note">[sous-entendu <em>in sicco</em>]</span><q></q><q>. Inter Cæsarem
et Antonium civilia bella exorta.</q><span class="source"> [Nisard 63] [Verger 128] [68]</span></p></td>
<td>
<p>Sous les consuls M. Antoine et P. Dolabella <span class="note">[An de Rome 710]</span></p>
<p> A Brindes, C. Octavius, conformément au testament de César son père, se proclama de la famille Julia ; et
comme, à la 3ᵉ heure du jour, il faisait son entrée dans Rome au milieu d'une foule immense, <strong>le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a>, environné d'un petit cercle dans un ciel pur et serein, se
trouva entouré d'un très-grand cercle semblable à un arc-en-ciel dans les nuages</strong>. Pendant les jeux en
l'honneur de Vénus Genitrix, qu'Octavius fit célébrer par le collége institué à cet effet, une comète, qui
apparut à la 11<sup>ème</sup> h dans la constellation du Chariot, fixa les regards de tous. Cet astre s'étant
montré pendant les jeux en l'honneur de Vénus, on s'empressa de le consacrer comme ornement de la tête du divin
Jules<q> </q><span
class="note">C'est-à-dire, qu'il fut décidé que cette étoile serait ajoutée à l'image de César Auguste comme ornement de tête</span><q></q>.
César lui-même, s'étant trouvé violemment en butte à l'atroce méchanceté du consul Antoine, fit preuve d'une
constance généreuse dans la résistance qu'il lui opposa. Il y eut de fréquents tremblements de terre, et
beaucoup de vaisseaux furent frappés de la foudre. La statue que M. Cicéron, d'après un plébiscite, avait fait
placer devant le sanctuaire de Minerve, la veille de son départ pour l'exil, fut renversée par un coup de vent,
et trouvée couchée sur le ventre, les membres fracassés, les épaules, les bras et la tête brisés ; ce qui fut
regardé comme un affreux présage pour Cicéron. Des tables d'airain furent aussi arrachées du temple de la Foi
par un tourbillon qui rompit les portes du temple de la déesse Ops, déracina des arbres, les renversa, et enleva
la plus grande partie des toits. On vit au ciel un météore se dirigeant vers l'occident. Une étoile d'une
grandeur extraordinaire brilla pendant 7 jours. <strong>3 <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleils</a>
resplendirent en même temps, et autour du plus bas des 3 brilla une couronne qui paraissait formée d'épis :
revenu ensuite à un seul disque, le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil">soleil</a> rendit pendant
plusieurs mois une lumière pâle</strong>. Dans le temple de Castor, quelques lettres des noms des consuls
Antoine et Dolabella se trouvèrent enlevées, ce qui signifiait que ces 2 consuls seraient contre la patrie. Des
chiens firent entendre des hurlements pendant la nuit, devant la maison du grand pontife Lepidus. Le plus grand
de ces chiens ayant été déchiré par les autres, ce fut pour Lepidus le présage d'un grand déshonneur. A Ostie,
la mer en se retirant laissa à sec une multitude de poissons. Le Pô se déborda, et, en rentrant dans son lit,
laissa sur ses rives une grande quantité de vipères. La guerre civile commença entre César et Antoine.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-43</td>
<td>
<p><q>Caio Pansa, Hirtio, coss.</q></p>
<p><q>Cæsari quum honores decreti essent, et imperium adversus Antonium, immolanti duplicia exta apparuerunt.
Sequutæ sunt eum res prosperæ </q><span class="note">Pour <em>habuit res prosperas</em></span><q>. C. Pansa csle
statua equestris Antonii domi corruit. Equus phaleratus in ipsius conspectu festinans concidit. Quidam e populus
sanguine uictimarum prolapsus, respersam cruore palmam proficiscenti dedit. Funesta haec ipsi prodigia fuerunt.
Qui mox adversus Anotnium dimicans, in mortem uulneratus est. Armorum telorumque sepcies a terra visa cum
fragore ad coelum ferri. Signa legionis, quæ relicta a Panas ad Urbis praesidium erat, veluti longo situ
inductis araneis </q><span
class="note">Pour<em> telis aranearum</em></span><q>venire visa. Fulmine pleraque icta. In castris Cæsaris
luce prima, in culmine praetorii super linteum consedit aquila: inde circumuolantibus minoribus auibus excita,
de conspectu abiit. Oraculo Apollinis vox audita. Lupis rabies hieme, aestate frumentum non demessum. Veteranis
Cæsari consulatum flagitantibus, terribilis tumultus Romæ fuit. Cæsar quum in campum Martium exercitum
deduceret, sex vultures apparuerunt. Conscendenti deinde rostra creato consuli </q><span class="note">C'est-à-dire <em> quum deinde </em><em>creatus esset consul, et ex more rostra conscenderet</em></span><q>,
iterum sex vultures conspecti, veluti Romuli auspiciis nouam Uem condituro signum dederunt. reconciliatione
inter Cæsarem, Antonium, Lepidum facta, foeda principum fuit proscriptio.</q><span class="source"> [Nisard 64] [Verger 129] [69]</span>
</p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Caïus Pansa et Hirtius <span class="note">[An de Rome 711]</span></p>
<p> Les honneurs du pouvoir ayant été décernés à César, avec le commandement contre Antoine, comme il offrait un
sacrifice, la victime présenta des entrailles doubles : il obtint ensuite de nombreux succès. La statue équestre
du consul C. Pansa se renversa d'elle-même devant la maison d'Antoine. Un cheval caparaçonné, allant au galop,
tomba en sa présence. Quelqu'un du peuple, tombé dans le sang des victimes, lui présenta à son départ une palme
ensanglantée : ces présages lui devinrent funestes. Bientôt il fut blessé à mort en combattant contre Antoine.
On vit des espèces d'armes et de traits s'élever avec grand bruit de la terre vers le ciel. Les enseignes de la
légion que Pansa avait laissée pour la garde de la ville, se trouvèrent couvertes de toiles d'araignées, comme
si elles fussent sorties d'un lieu où elles eussent été longtemps déposées. Plusieurs objets furent frappés de
la fondre. Dans le camp de César, vers le point du jour, un aigle vint se placer sur la toile au haut du
prétoire ; ensuite, s'y trouvant entouré d'oiseaux plus petits qui l'agaçaient, il s'envola et disparut.
L'oracle d'Apollon prononça ces mots : <q>La rage aux loups pendant l'hiver ; point de récolte de froment
pendant l'été</q>. Les vétérans réclamant le consulat pour César, il s'ensuivit un terrible tumulte dans Rome.
Pendant que César conduisait l'armée au Champ-de-Mars, 6 vautours apparurent ; ensuite, au moment où il montait
à la tribune après avoir été créé consul, 6 vautours apparurent de nouveau, comme pour annoncer que, sous les
auspices de Romulus, il allait fonder une nouvelle Rome. César, Antoine et Lepidus s'étant réconciliés, il
s'ensuivit une affreuse proscription des grands.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-42</td>
<td>
<p><q>M. Lepido, Munatio Planco, coss.</q></p>
<p><q>Mula Romæ ad duodecim portas </q><span class="note">Il n'est fait mention de ce mot nulle part ailleurs. Par ces mots, Obsequens désigne sans doute un endroit ou une maison où étaient représentés 12 portes ; et il dit <em>ad duodecim portas</em>, comme on dirait <em>ad simulacra luporum, ad capita bubula, ad malum Punicum, ad scutum Cimbricum, ad sigillaria</em>, etc. </span><q>peperit.
Canis æditui mortua a cane tracta </q><span class="note">Sous-entendu<em> ad sepulturam</em></span><q>. <strong>Lux
ita fulsit</strong> </q><span class="note">Le mot <em> nocte</em> a vraisemblablement été omis par les copistes, et la phrase doit se lire ainsi : <em>Nocte lux ita fulsit</em></span><q><strong>,
ut, tanquam die orto, ad opus </strong> </q><span
class="note">C'est-à-dire <em> labores, ad negotia quisque sua</em></span><q></q><q><strong>surgeretur</strong>.
In Mutinensi </q><span
class="note">Sous-entendu<em> bello</em></span> <q>Victoriæ Marianæ signum </q><span class="note">C'est-à-dire <em> signum Victoriae positum a Mario</em></span><q></q><q>meridiem
spectans, sua sponte conversum in septentrionem hora quarta. Quum hæc victimis expiarentur, <strong>soles tres
circiter hora tertia diei visi, mox in unum orbem contracti</strong>. Latinis </q><span
class="note">Sous-entendu <em> feriis</em></span><q></q><q> in Albano monte quum sacrificaretur, ex humero et
pollice Jovis cruor manavit. Per Cassium et Brutum in provinciis, direptionibus sociorum, bella gesta. Notatum
est prodigii loco fuisse, quod P. Titius prætor propter dissensiones, collegæ magistratum abrogavit, et ante
annum est mortuus. Constat neminem, qui magistratum collegæ abstulerat, annum vixisse. Abrogaverunt autem hi :
Lucius Junius Brutus consul, Tarquinio Collatino : Tib. Gracchus, M. Octavio Caecinnæ ; P. Tarquinius, P.
Marullo : Tullius, Bruto et Cassio, pugnam adversus Cæsarem et Antonium molientibus. In castris Cassii examen
apum consedit. Locus aruspicum jussu interclusus, interius ducto uallo. Vulturum, et aliarum alitum, quibus
strages cadaverum pabulo est, ingens vis exercitum advolavit. Puer in pompa Victoriæ cultur quum ferretur,
ferculo decidit. Lustratione lictor perversis fascibus </q><span
class="note">Pour<em> inversis fascibus</em></span> <q></q><q></q><q>lauream imposuit. Brutianis in prœlium
egredientibus, æthiops in porta </q><span class="note">Sous-entendu<em> castrorum</em></span> <q>occurrit, et a
militibus confossus : Cassius et Brutus interierunt.</q><span
class="source"> [Nisard 65] [Verger 130] [70]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls M. Lepidus et Munatius Plancus <span class="note">[An de Rome 712]</span></p>
<p> A Rome, une mule mit bas à l'endroit appelé les Douze-Portes. La chienne du gardien d'un temple, étant morte,
fut entraînée par un chien. <strong>Une si vive clarté brilla pendant la nuit, que chacun se leva pour se mettre
au travail, croyant le jour arrivé</strong>. Au territoire de Mutine, la statue de la Victoire Mariane, qui
avait la face vers le midi, se tourna d'elle-même vers le septentrion à la 4ème heure. Tandis que l'on offrait
des sacrifices en expiation de ces événements, <strong>parurent, vers la 3ᵉ heure du jour, 3 soleils, qui
bientôt ne présentèrent plus qu'un seul disque.</strong> Pendant les féries latines, comme on offrait un
sacrifice sur le mont Albain, du sang coula de l'épaule et du pouce de Jupiter. Cassius et Brutus soutinrent la
guerre dans les provinces par le pillage des alliés. Le préteur P. Titius ayant destitué son collègue par suite
de quelques dissensions, et étant mort avant la fin de l'année, cela fut considéré comme un prodige. Il est
constant qu'aucun magistrat, après avoir destitué son collègue, n'a jamais vécu ensuite un an. Or, ceux qui en
usèrent ainsi furent : le consul Lucius Junius Brutus, envers Tarquin Collatin ; Tib. Gracchus, envers M.
Octavius Cécinna ; P. Tarquinius, envers P. Marullus ; Tullius, envers Brutus et Cassius, qui se préparaient à
combattre contre César et Antoine. Un essaim d'abeilles étant venu s'abattre dans le camp de Cassius, ce lieu
fut clos par ordre des aruspices, et séparé du camp par une tranchée. Une grande troupe de vautours et d'autres
oiseaux vivant de carnage, accourut vers l'armée. Un jeune homme qui, dans une pompe religieuse, représentait la
Victoire, tomba de la litière sur laquelle il était porté. Pendant une lustration, un licteur mit une couronne
de lauriers sur ses faisceaux renversés. Comme les Brutiens sortaient pour combattre, un Ethiopien se présenta
devant la porte de leur camp, et fut tué par les soldats. Cassius et Brutus périrent.
</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-17</td>
<td>
<p><q>Caio Furnio, Caio Syllano, coss.</q></p>
<p><q>Sub Apennino, in villa Liviæ, uxoris Cæsaris, ingenti motu terra intremuit. <strong>Fax cœlestis a
meridiano ad septentrionem extenta, luci diurnæ similem in nocte fecit</strong> </q><span class="note">Sous-entendu<em> lucem</em></span><q>.
Turris hortorum Cæsaris ad portam Collinam de cœlo tacta. Insidiis Romanorum Germani circumventi </q><span
class="note">Ce fut le contraire qui arriva. Aussi faut-il lire <em> Insidiis Germanorum Romani circumventi</em></span><q>,
sub M. Lollio legato graviter vexati.</q><span class="source"> [Nisard 66] [Verger 131] [71]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Caïus Furnius et Caïus Syllanus <span class="note">[An de Rome 737]</span></p>
<p> Au pied de l'Apennin, à la maison de campagne de Livie, femme de César, il y eut un violent tremblement de
terre. <strong>Un météore igné, dans la direction du midi au septentrion, répandit pendant la nuit une lumière
semblable à celle du jour</strong>. La tour des jardins de César, vers la porte Colline, fut frappée de la
foudre. Les Germains, ayant donné dans les embûches que leur avaient tendues les Romains, furent cruellement
maltraités sous le lieutenant Lollius.</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td>-11</td>
<td>
<p><q> Paulo Fabio, Quinto Aelio, coss.</q></p>
<p><q>In Germania, in castris Drusi examen apum in tabernaculo Hostilii Rutilii, praefecti castrorum, consedit,
ita ut funem praetendentem, praefixamque tentorio lanceam amplecteretur. Multitudo Romanorum per insidias
subjecta </q><span class="note">Oudendorp pense qu'il faut lire<em> subacta</em>. On trouve, en effet, dans notre auteur, plusieurs exemples de ce verbe employé dans des cas semblables, et notamment dans Verger 59, 103, 106 et 108</span><q>est.</q><span
class="source"> [Nisard 65] [Verger 132] [72]</span></p>
</td>
<td>
<p>Sous les consuls Paulus Fabius et Quintus élius <span class="note">[An de Rome 743]</span></p>
<p> En Germanie, dans le camp de Drusus, un essaim d'abeilles vint s'abattre sur la tente d'Hostilius Rutilius,
préfet du camp, de façon qu'il couvrit la corde tendue, et la lance plantée devant la tente. Un grand nombre de
Romains furent défaits par surprise.</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<ul>
<li>Aldes: 1503, Venise - Seule édition faite à partir d'un manuscrit.</li>
<li>Lycosthènes: 1552 - Eédition reconstituée de l'Allemand ayant réparé diverses pertes.</li>
<li> Scheffer, J.: 1720 - Autre édition</li>
<li>Oudendorp, Franc., Leyde, 1720 - Edition avec commentaires.</li>
<li>Oudendorp, Franc., 1772</li>
<li>Jahn, Leipzig: 1853 - Autre édition</li>
<li>M. Nisard (de l'Académie Française, sous la direction de): <em>Cornelius Nepos, Quinte Curce, Justin, Valère
Maxime, Julius Obsequens - Œuvres complètes</em>, Firmin Didot Frères, Paris, 1871, (Extraits)</li>
<li><a href="https://www.thelatinlibrary.com/obsequens.html"><em>Iulii Obsequentis Ab Anno Urbis Conditæ Dv Prodigiorum
Liber</em></a>, <em>The Latin Library</em></li>
<li><a href="https://www.intratext.com/X/LAT0238.HTM"><em>Prodigiorum Liber</em></a>, Intratext</li>
<li><a href="https://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/files/AClassFTP/Textes/Julius_Obsequens/prodiges.txt"><em>Prodiges</em></a>,
Université Catholique de Louvain</li>
</ul>
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