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<title>Jean-Pierre Petit</title>
<meta name="url" content="https://www.jp-petit.org">
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<figure class="left side">
  <figcaption> Petit</figcaption>
  <img alt="Jean-Pierre Petit" height="153" src="portrait.jpg" width="174"/>
</figure>
<p>Petit naît <time>1937-04-05</time> à <span class="place">Choisy-le-Roi</span>. Après ses études à l'<i><a
    href="https://www.supaero.fr">École Nationale Supérieure de l'Aéronautique</a></i> ("Supaéro"), "JPP" parvient à
  décrocher une invitation à passer 1 année au <a
      href="../../f/ForrestalJamesVincent"><em>James Forrestal</em></a><em> Center</em> de <a
      href="/org/us/university/princeton">Princeton</a>, dirigé à l'époque par le professeur Bogdanoff. Un jour de
  <time>1961</time>, quand il arrive au laboratoire, tout le monde est parti déjeûner. Ignorant délibérément les
  pancartes <em><q>restricted area, authorized persons only</q></em>, Petit explore les halls, les uns après les autres.
  Il tombe sur une machine en construction de 9 m, mue par un "turbopropulseur" central (probablement l'<a
      href="/org/ca/company/avro/Avrocar">Avrocar</a>, dont le programme sera par la suite abandonné). Petit inspecte la
  machine sous toutes ses coutures, monte dedans même. Lorsque Bogdanoff revient de son déjeuner, Petit lui dit que la
  "soucoupe" ne peut pas fonctionner : le coussin d'air sur lequel elle évoluera sera trop instable. Bogdanoff
  s'étrangle : il s'agit de recherches ultra-secrètes, menées sous contrat avec l'USAF. Petit est aussitôt prié de faire
  ses valises. Se retrouvant sans un sou dans les rues de New York, il gagne sa vie en exploitant un autre de ses
  talents : le dessin. Il les vend aux passants et finit par gagner assez d'argent pour payer son billet de retour. Il
  re-débarque au Havre (France) la même année.
</p>
<figure class="right side">
  <img alt="Petit" height="256" src="PetitJeanPierre.jpg" width="362"/>
  <figcaption> Petit <span class="source">&copy;
  <a href="../../b/BossonYves">Yves Bosson</a> / <a href="https://www.agence-martienne.fr">Agence
    Martienne</a></span></figcaption>
</figure>
<p>Alors sursitaire du service militaire, Petit devance l'appel national. Ses études à Supaéro, qui comprennent une
  formation militaire, lui permettent d'entrer comme sous-lieutenant. En principe destiné à être pilote de chasse en
  Algérie, il préfère renoncer après avoir entendu les récits d'anciens élèves qui lui décrivent l'horreur de cette
  guerre. Il est alors affecté aux transmissions et au chiffre à <span class="place">Fribourg (Allemagne)</span>. Mais
  le chiffre est loin d'être sa spécialité et dès son arrivée, il demande à prendre la direction du centre militaire de
  vol à voile, une de ses passions.
</p>
<p>Une fois dégagé de ses obligations militaires, Petit ne retourne pas tout de suite vers la recherche. Sa mésaventure
  de <a href="/org/us/university/princeton">Princeton</a> à laissé des traces. Il continue à dessiner et publie dans le
  journal <em>Spirou</em> 2 bandes dessinées (<em>le Voyage du Maxiflon</em> et <em>le Secret du Mælström</em>) qui lui
  permettent d'arrondir ses fins de mois.
</p>
<section>
  <h2>MHD acte 1 : Premières expériences</h2>
  <p>Il finit tout de même par descendre dans le Midi pour réintégrer la recherche et est embauché par un centre d'essai
    de fusées à poudre, la <abbr title="Société d'Etude de la Propulsion par Réaction">SEPR</abbr> (qui deviendra plus
    tard la SEP). Mais il s'ennuie vite. Lorsque, au bout de quelques mois, la direction envisage de l'affecter à la
    mise au point du MSBS (le missile nucléaire destiné à être tiré à partir de sous-marins), il préfère démissionner.
  </p>
  <p>C'est dans les années 1960s que Petit commence à travailler sur la <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, dans le cadre d'un projet expérimental du
    laboratoire de mécanique des fluides du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, à Marseille. Il y rencontre Bernard
    Zappoli, docteur ès Sciences et spécialiste reconnu dans le domaine, mais ne connaissant pas la <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> selon Petit (peu de connaissance de la physique
    des plasmas notamment). Cependant, les événements de <time>1968</time> lui font abandonner : Petit décide
    d'abandonner la recherche expérimentale — et donc de quitter le laboratoire — et de s'investir de plus en plus dans
    la théorie pure. Il reste au <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, apprend la théorie cinétique des gaz et
    l'astrophysique. <time>1972</time>, il soutient sa thèse d'État — dont la rédaction a commencé en secret — sur la
    théorie des plasmas stellaires et galactiques.
  </p>
  <p><time>1974</time> il intègre l'<a href="https://www.astrsp-mrs.fr">Observatoire de Marseille</a> du <a
      href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, où il fait la connaissance de l'astronome <span
      class="people">Maurice Viton</span> <span class="source">Petit 1991</span>. Cette année-là un expert en théorie
    cinétique des gaz écrit dans un rapport sur les travaux de thèse de Petit : <q>Ce travail révèle des méconnaissances
      profondes dans ce domaine</q>. Il doit réviser son point de vue après que ledit travail a été publié à la fois en
    URSS et aux États-Unis, dans d'excellentes revues. <time>1975</time> Petit contraint même la revue française qui
    l'a pris comme référé, <i>le Journal de Mécanique</i> (devenu <i lang="en">The European Journal of Physics</i>) dont
    le directeur est Paul Germain (secrétaire perpétuel de l'Académie), à publier ces travaux, en France, pour faire
    bonne mesure.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>Les Ummites</h2>

  <p><time>1975</time> Viton, intéressé par la question ovni, montre à Petit une vingtaine de pages photocopiées de
    lettres dont les auteurs se présentent comme étant des extraterrestres venant d'une planète appelée <a
        href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummo</a>. Dans un premier temps, Petit est amusé et pense à un
    canular d'universitaires. Par la suite cependant il creuse le dossier, et lui accorde une autre envergure : les
    documents semblent non seulement contenir des idées en avance sur leur époque, mais de surcroît totalement
    inexploitées, sans aucune trace dans la littérature scientifique : Petit ne trouve par exemple nulle part de l'idée
    d'un engin volant à vitesse supersonique en air dense sans que celui-ci ne provoque d'onde de choc (c'est-à-dire de
    bang supersonique). Les lettres mentionnent l'utilisation de champs magnétiques oscillants et même une propulsion <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> (bien que cette idée s'impose aussi par voie
    logique).
  </p>
  <p>Intrigué, Petit entreprend rapidement d'obtenir près d'un millier de pages de ces documents. Quelques mois après
    les avoir lus, il se met à les concrétiser sous forme de calculs et d'expériences qu'il mène dans une cave avec
    Viton, qui permettent de dégrossir les problèmes de la <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> dans les gaz. Peu après Petit rédige les premiers
    articles présentant les résultats de ses expériences, en particulier sur la mécanique des fluides : une propulsion
    <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> est présentée, pouvant expliquer certaines
    observations d'ovnis. Ces articles paraissent dans des publications scientifiques de haut niveau, tels <span
        class="source">Petit 1975</span><em> </em><span class="source">Petit 1994</span> <span
        class="source">Petit/Landsheat/Midy 1995</span> <span class="source">Petit, J.-P.: "An interpretation of cosmological model with variable light velocity", <em>Modern
      Physics Letters A</em>., vol 3, n°16, Décembre 1988, pp 1527-1532)</span> <span class="source">Petit, J.-P.: "An interpretation of cosmological model with variable light velocity : the interpretation of red shifts", <em>Modern
      Physics Letters A</em>. vol 3, n°18, 1988-12, pp 1733-1744</span> <span class="source">Petit 1989</span>.
  </p>
  <p>C'est cette année-là que Petit fait la connaissance de <span class="people">Pierre Guérin</span>.</p>
</section>
<section>
  <h2>MHD acte 2 : Le GEPAN (1976/1977)</h2>
  <figure class="right side">
    <figcaption> La maquette de JPP <span class="source">&copy; <span class="people">Yves Bosson</span> / <a
        href="https://www.agence-martienne.fr">Agence
      Martienne</a></span></figcaption>
    <img src="/images/maquettejpp3.jpg"/>
  </figure>
  <p><time>1976</time> Petit rencontre <span class="people">Auguste Meessen</span> lors des <i>2e journées
    internationales d'information sur les OVNI</i>, à Poitiers. Ce dernier est très intéressé par les travaux de Petit
    sur la <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>. Peu après, à l'Automne, <span
        class="people">Claude Poher</span> demande au <abbr title="Département d'Études et de Recherches sur les
      Micro-Ondes">DERMO</abbr> de Toulouse de prêter à Petit et ses collègues du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> une
    installation capable de créer un champ magnétique d'intensité 1 tesla (10 000 gauss). Lors du déchargement de
    l'appareil à Marseille, une élingue lâche et l'appareil de 250 Kg glisse sur Petit, et lui brise les reins. Petit
    part à l'hôpital pour 6 mois et le nouveau directeur du <a href="/org/eu/fr/dn/onera/cert/dermo">DERMO</a> fait
    rapatrier l'appareil. Têtu et convalescent, Petit remonte un laboratoire dans un petit local contigu à son
    appartement d'Aix-en-Provence. Il y fait plusieurs découvertes, qui donnent lieu à des publications et à des
    communications dans des congrès internationaux de <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> <span
        class="source">Petit 1983</span>. C'est dans ce laboratoire de fortune qu'est réalisée la première annihilation
    de l'instabilité de Vélikhov, clef du fonctionnement des machines discoïdes, dont Petit a publié le principe en
    1975.
  </p>
  <figure class="left side">
    <figcaption> La maquette de JPP <span class="source">&copy; <span class="people">Yves Bosson</span> / <a
        href="https://www.agence-martienne.fr">Agence
      Martienne</a></span></figcaption>
    <img src="/images/maquettejpp2.jpg" alt="La maquette de JPP"/>
  </figure>
  <p>Cependant Viton est toujours valide, lui. Fort des directives que Petit lui adresse de sa chambre, il parvient
    grâce à l'appareil à annihiler la vague créée par l'étrave d'une maquette de 7 mm de diamètre, placée dans un
    courant d'eau acidulée. <time>1977</time> le <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> est créé et suite à ces
    premiers résultats, son directeur Poher réclame à haute voix à leurs organismes de tutelle l'affectation officielle
    de Viton et Petit à des recherches consacrées aux ovnis. Il devient rapidement clair, pour le petit nombre de
    scientifiques du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> intéressés par l'étude des ovnis, que le sujet est très mal vu
    par l'organisme. Certains d'entre eux, menacés de sanctions par leur direction scientifique, sont contraints à
    l'abandon. Ils doivent rapidement prendre leurs distances avec le <a
        href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>MHD acte 3 : La Défense et monsieur P. (1977/1978)</h2>
  <p>À cette époque <span class="people">Poher</span> demande alors à <span class="people">Gilbert Payan</span>
    d'intervenir. Les ovnis, comme les manips de Petit, d'annihilation de la vague d'étrave, semblent le passionner : il
    est prêt à se mettre en quatre <q>pour que les choses avancent</q>. Comme il est devenu déjà évident que Petit et
    ses amis n'auront aucune chance d'obtenir un sou pour des recherches liées aux ovnis, quelles qu'elles soient, il
    lui dit, dans sa chambre d'hôpital de la Ciotat : <q>Ne pourriez-vous pas appeler cela autrement, banaliser ces
      recherches ?</q> Petit répond : <q>J'y ai réfléchi. </q><q>En mettant la soucoupe dans un carter, on pourrait
      peut-être en faire une pompe à vide <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>.</q> <span class="people">Payan</span> est
    d'accord : <q>Va pour la pompe à vide. Faites-moi un projet de contrat.</q> Cette année 1977, un contrat du
    Ministère de l'Industrie leur permet alors de bénéficier d'une enveloppe de 200 000 F.
  </p>
  <p>Les recherches vont durer 2 ans. Petit travaille avec du matériel de fortune dans une cave, sans fenêtres.</p>
  <p><time>1978</time>, <span class="people">Payan</span> insiste pour lui présenter des scientifiques. Un jour
    débarquent 2 jeunes officiers, ingénieurs militaires de la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>. Il n'y a pas
    de suites apparentes. Bien que <a href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a> soit polytechnicien, Petit
    considère qu'il ne comprend pas ses idées. Au cours d'un dîner luxueux offert par <a
        href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a>, ce dernier demande : <q>Maintenant que vous avez une idée pour
      supprimer l'onde de choc devant une machine volante, quel système allez-vous imaginer pour la propulser ?</q> Pour
    Petit c'est comme si <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> disait : <q>Maintenant que vous avez inventé un
      rotor pour sustenter votre hélicoptère, quel système allez-vous utiliser pour assurer sa mise en translation ?</q>
    Un jour, Petit lui demande : <q>Que feriez-vous si vous apparteniez aux services secrets français, par rapport à nos
      travaux ?</q> <a href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a> répond <q>Eh bien, je m'arrangerais pour vous
      donner, de façon détournée, quelques moyens pour travailler, tout en restant soigneusement à couvert et je vous
      surveillerais du coin de l'œil.</q></p>
  <p>Leur montage, en tant que pompe à vide, ne tient pas ses promesses, mais produit cependant plusieurs communications
    aux <em>Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris</em>. Ils réussissent en particulier à enrouler des
    courants électriques en spirale, ce qui démontre la faisabilité de ce qu'a publié Petit à l'Académie des Sciences de
    Paris en 1975. Mais l'accident de travail de Petit l'a laissé quelque peu invalide et il traîne la patte dans le
    labo.
  </p>
  <p><q>Pour que les choses avancent</q>, <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> décide donc de mettre
    directement en relation l'universitaire Michel Billiotte (qui travaille avec Petit) avec ses amis de la <a
        href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>, dans l'optique d'un autre contrat, l'argent du premier ayant été
    dilapidé de manière peu efficace. Sans doute parce qu'il fait plus confiance à Billiotte, <a
        href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> ne juge pas nécessaire d'informer Petit du projet. Cependant, Petit,
    lorsqu'il finit par l'apprendre, reste quelque peu déconcerté. En effet, en dépit de son état physique assez
    délabré, il pense qu'il aurait pu rendre quelques services à un projet basé sur ses propres idées. Il monte alors à
    Paris pour rencontrer le général-sponsor qui s'occupe de ce projet de contrat, et lui propose ses services. Celui-ci
    confirme à Petit l'existence du projet, mais se refuse à en parler, car il est déjà classé secret-défense (ce qui
    explique peut-être pourquoi <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> et Billiotte ne l'ont pas tenu au
    courant). Cependant la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a> commence à se sentir inconfortable. <a
        href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> et Billiotte transportent alors le projet dans un autre laboratoire,
    à Marseille, dont le directeur semble prêt à coopérer. Mais, là aussi, la chose finit par se savoir : une jeune
    journaliste de l'AFP, avertie par Petit, téléphone au directeur en lui demandant :<q> Est-il vrai que votre
      laboratoire va lancer un programme de recherche sur les ovnis, sous la direction de M. Billiotte ?</q> Ne voulant
    pas d'ennui, le directeur arrête le projet.
  </p>
  <p>Pendant environ 2 ans, <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> va consacrer ses efforts à aider d'autres
    gens.</p>
  <p>Cependant <time>1979</time>, ces premiers fonds sont épuisés. Petit contacte alors le <a
      href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>, en proposant ses idées de <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>. Il lui adresse un rapport de 200 pages, intitulé
    <em>Perspectives en MagnétoHydroDynamique</em>, contenant une masse d'idées "brutes". Selon le témoignage de <a
        href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a>, le général Rouvillois (polytechnicien, ingénieur militaire qui
    a fait Supaéro avec Petit, au titre de son "école d'application") entre à cette époque, enthousiaste, dans le bureau
    du général Carpentier, directeur de la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>, en brandissant ce rapport et en
    disant : <q>Maintenant que nous avons les idées de Petit, pourquoi nous embarrasser de lui ?</q> cette année-là),
    Petit publie les 3 premiers ouvrages de la série des <i>Aventures d'Anselme Lanturlu</i> (éditions Belin).
  </p>
</section>
<section>
  <h2>MHD acte 3 : GEPAN et expériences au CERT (1978/1980)</h2>

  <p>Entre-temps, Poher a quitté la direction du <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>. Billiotte se retrouve en
    vacances et Petit essaie alors de collaborer avec le successeur de Poher à la tête du <a
        href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> : le polytechnicien <span class="people">Alain Esterle</span>. Petit
    rédige un projet de 200 pages, intitulé "Perspectives en <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>", qui contient des douzaines d'idées brutes. Il
    est transmis à la Direction Générale du <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> par Esterle (et à l'armée, par
    l'intermédiaire de Rouvillois et de <a href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a>, qui s'intéresse donc
    toujours aussi activement aux ovnis). Le <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>, qui à l'époque a le statut d'un
    département du <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>, dispose alors de crédits propres relativement importants. Petit,
    qui vient de Supaéro, met en contact l'école et Esterle.
  </p>
  <p>Mais <a href="../PayanGilbert/index.html">Gilbert P.</a> juge que l'affaire n'est pas mûre. Petit convient avec
    Esterle de renforcer son équipe avec un mécanicien des fluides, et le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> embauche un
    jeune chercheur, Bernard Zappoli, docteur ès sciences, mécanicien des fluides et élève de Petit, pour s'occuper, à
    Toulouse, de recherches de <a href="/science/crypto/ufo/glossair.html">MHD</a>. Confiant dans les compétences dont
    se réclame Zappoli (qui en fait n'a jamais effectué le moindre travail en <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>), Esterle passe contrat avec 2 laboratoires de
    Toulouse, dépendant du <a href="/org/eu/fr/dn/onera/cert/index.html">CERT</a>, dont le <abbr title="Département d'Etude et de
    Recherche sur les Micro-Ondes">DERMO</abbr>, dirigé à l'époque par le professeur Thourel, très lié avec l'armée,
    pour tenter de concrétiser une des idées trouvées dans le rapport fourni par Petit. Il s'agit de l'extension, dans
    un gaz froid, du thème de la suppression du sillage turbulent, réussie par Petit et Viton <time>1976</time> dans
    des expériences d'hydraulique. Toujours dans l'ombre, <a href="../PayanGilbert/index.html"> G. P. </a> patronne ce
    nouveau projet.
  </p>
  <p>Cependant Petit se sent écarté du projet. Téléphonant à Zappoli, il lui dit :</p>
  <blockquote>
    <p class="question">Il semble que vous soyez en train de monter là-bas un projet de contrat sur cette expérience.
      Depuis des semaines, tu me tires les vers du nez. Ne serait-il pas Plus simple que je monte à Toulouse et que nous
      rédigions cela ensemble ?
    </p>
    <p class="answer">C'est impossible, l'armée s'y oppose et ne veut pas que tu sois mêlé à ce projet.</p>
    <p class="question">Mais que vient faire l'armée dans tout cela ?</p>
    <p class="answer">L'armée fait ce qu'elle veut. Et dans ce cas précis, elle ne veut pas.</p>
    <p class="question">Mais qu'allez-vous faire sans moi ? C'est idiot, vous allez vous planter !</p>
    <p class="answer">Écoute, si la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a> a envie de développer ces recherches,
      elle le fera, avec ou sans toi.
    </p>
    <p class="question">Vous n'avez pas idée des difficultés que vous allez rencontrer.</p>
    <p class="answer">Nous saurons nous débrouiller en nous passant éventuellement de tes services. Ou tu acceptes ce
      simple statut de collaborateur extérieur que le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> te propose, ou on se passera de
      toi. Mais tu ne pourras être coresponsable des recherches. C'est un statut que le CNES refuse de te donner.
    </p>
    <p class="question">Dans ces conditions, ma position est trop inconfortable, car ce sont mes idées et mes travaux.
    </p>
    <p class="answer">Nous les développerons sans toi. Tu n'as pas le choix. C'est à prendre ou à laisser.</p>
    <p class="question">Alors, c'est simple : je laisse.</p>
  </blockquote>
  <p>Les mois passent. Zappoli se retrouve seul responsable scientifique de cette affaire. La manip est montée à
    Toulouse, au <a href="/org/eu/fr/dn/onera/cert/index.html">CERT</a>. De puissants moyens sont mis en œuvre. On
    construit en particulier une source microondes au DERMO. Zappoli a vite des ennuis sur le plan scientifique.
  </p>
  <p>Les idées de Petit ne sont pas "piégées". La <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> qui
    est une discipline déconcertante, pleine de chausse-trappes et requiert des masses de connaissances annexes, de
    l'imagination, peut-être du talent. L'équipe toulousaine se plante lamentablement, 10 ans après l'équipe que Valensi
    avait, à l'IMFM, mis sur l'idée que Petit avait su, lui, concrétiser expérimentalement.
  </p>
  <p>Le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> cherche alors à embaucher un véritable spécialiste de physique des plasmas,
    l'ingénieur Henri Bondar, un officier de l'armée de l'air, ancien élève de l'école de l'air de Salon-de-Provence.
    C'est par ce dernier que Petit a en main le rapport décrivant les déboires de Zappoli. Découvrant ce qui n'est autre
    qu'une lamentable tentative de pillage scientifique, choqué, il prévient Petit et lui remet en mains propres le
    rapport qui décrit la gabegie menée par Zappoli et Esterle. Il payera d'ailleurs fort cher cette réaction
    d'honnêteté intempestive et devra plus tard quitter l'armée.
  </p>
  <p>Petit est furieux, pensant que, s'il avait été au cours de ces recherches, il aurait pu résoudre en quelques jours
    les problèmes dans lesquels Zappoli s'est enlisé <span class="source">Petit 1990, p. 90</span>.
  </p>
  <p>On peut se demander comment de tels amateurs ont pu conduire le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> dans une
    aventure aussi lamentable. Mais à l'époque il n'y a personne de compétent en <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, ni au <a
        href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>, ni sans doute au sein de la recherche militaire elle-même. N'oublions pas que
    la <a
        href="/org/eu/fr">France</a> est restée hors-jeu pendant plus de 10 années, Petit ayant été le seul à poursuivre
    des recherches dans ses caves successives. La fonction du <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> se dégage
    maintenant clairement, en tant que structure destinée à capter les idées et les travaux scientifiques issus du
    secteur civil, pour aller ensuite fertiliser la recherche militaire. Cela, <a href="../PayanGilbert/index.html">G.
      P.</a> le sait, dès le départ, alors que Petit, qui l'ignore, mettra des années à le comprendre. Mais après le
    scandale déclenché par l'initiative d'Esterle, le <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> n'a plus de raison
    d'être et disparaît. Soucieux de ne pas voir se rééditer une telle mésaventure, le <a
        href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> limite soigneusement la marge de manœuvre du <a
        href="/org/eu/fr/cnes/sepra">SEPRA</a>, dont la tâche doit désormais se limiter aux enquêtes et à l'archivage
    des données.
  </p>
  <section>
    <h3>Gabegie au GEPAN</h3>

    <p>Un an après cet échec, Petit a donc communication de ce rapport par Bondar, décrivant par le menu ces
      mésaventures de physicien. Il est consterné. Selon lui, Zappoli s'y est très mal pris, et s'il avait été au fait
      de ces recherches, il n'aurait jamais fait une telle erreur. Un générateur beaucoup moins puissant aurait été
      suffisant et des économies auraient été faites. Faute de pouvoir assurer un suivi de cette expérience, il ne
      pouvait conseiller Zappoli. S'il avait été informé de ses difficultés, il aurait pu les résoudre en une semaine,
      avec un montage qui n'aurait coûté que quelques milliers de francs ! Mais, quand il fut informé de cet échec par
      Bondar, l'expérience avait déjà été démontée.
    </p>
    <p>Encore une fois, <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> était à l'origine de cette entreprise hasardeuse.
      L'erreur de tous ces gens a toujours été de croire que, parce que des idées étaient clairement présentées dans un
      rapport, avec de jolis dessins à l'appui, il était facile de les mettre en pratique. De plus, les gens du <a
          href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> avaient été abusés par l'apparente facilité des expériences de
      simulation hydrauliques que Petit a faites <time>1976</time> avec Viton <span class="source">Petit 1990</span>.
      Ils avaient remonté cette manip à Sup-Aéro et avaient été fort satisfaits des résultats, très spectaculaires. Ils
      ont alors pensé que, dans les gaz, cela devait être aussi aisé. En fait, c'était totalement différent. Petit et
      ses collègues avaient fait cette expérience en hydraulique à Marseille en utilisant un gros électroaimant.
    </p>
    <figure class="left side">
      <img src="/images/maquettejpp.jpg"/>
      <figcaption> "GEPAN : une manip de trop"</figcaption>
    </figure>
    <p>Au même moment, Petit rend public le contenu du rapport que lui a transmis Henri Bondar, dans un numéro spécial
      de la revue <em>OVNI-Présence</em>, dirigée par <span class="people">Pery Petrakis</span>. Le titre était : "GEPAN
      : une manip de trop" et la photo de la soucoupe, avec ses rayons tronqués, figurait sur la couverture, en couleur.
      Ce numéro affola le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> qui dissout aussitôt le <a
          href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>, par peur du scandale, et envoya Esterle et Zappoli méditer dans
      différents « placards ». Polytechnicien, Esterle s'en tirera sans mal.
    </p>
    <p>Mais Zappoli est prié de se faire oublier, lui qui avait dit au <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> : <q>Cette
      manip, j'en fais mon affaire !</q> Le public sait donc maintenant pourquoi le <a
        href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> a disparu soudainement. En fait, avant sa dissolution, celui-ci disposait
      d'un budget relativement important, avait littéralement la bride sur le cou, et ne devait rendre compte de ses
      activités qu'une fois par an devant un conseil scientifique chargé de contrôler ses activités. Or, quelques mois
      plus tôt, lors de sa dernière réunion, ledit conseil avait recommandé que soit effectuées des "modélisations",
      sans préciser de quoi il pourrait s'agir. Esterle, qui se sent dès lors mandaté pour de telles recherches, veut
      jouer cette affaire seul, pour en tirer gloire et le directeur scientifique du <a
          href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> de l'époque, <span class="people">René Pellat</span>, qui appartient
      d'ailleurs à ce conseil scientifique, n'est pas mis au courant. Quand il l'apprend, il (un authentique spécialiste
      des plasmas, cette fois) entre dans une rage folle et va à Toulouse inspecter ce travail d'amateurs. Il fait
      démanteler l'expérience et décide que tout doit être stoppé.
    </p>
    <p>La revue <em>OVNI-Présence</em> disparaît quelques années plus tard et est remplacée par <em>Phenomena</em>,
      toujours sous la houlette de Petrakis. Le lecteur sera sans doute étonné par le ton résolument différent de cette
      nouvelle revue. Mais Petrakis n'a pas les mains libres. Lorsque Petit souhaite publier un nouvel article dans <em>OVNI-Présence</em>
      et révéler de nouvelles histoires pas très honorables, celui-ci lui déclare : <q>Je ne peux pas continuer. Tu
        comprends, je suis Grec et je pourrais avoir des ennuis pour acquérir la nationalité française.</q> Une
      situation évidemment difficile pour un jeune rédacteur en chef.
    </p>
  </section>
</section>
<section>
  <h2>MHD acte 4 : Suite des recherches au CNRS</h2>

  <p>Au début des années 1980s, Petit a toujours ce laboratoire de fortune à Aix, dont les activités assez curieuses ont
    pour effet de perturber la réception des téléviseurs de ses voisins. Il rencontre alors Pierre Papon, nouveau
    Directeur Général du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, et réussit à l'intéresser à mes recherches. Petit travaille
    expérimentalement sur de redoutables problèmes d'instabilité d'ionisation, de Vélikhov, qu'il commence à résoudre en
    1983, dans sa chambre de bonne aixoise. Cette année-là ses travaux sont présentés au congrès international de MHD de
    Moscou.
  </p>
  <p>C'est le début de la thèse de doctorat de l'ingénieur Bertrand Lebrun sur les <q>aérodynes discoïdaux capables
    d'évoluer en air dense à vitesse supersonique</q>. L'intermédiaire entre Papon et Petit est Michel Combarnous,
    directeur du département Sciences Physiques de l'ingénieur, au <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>. Grâce à lui,
    Petit obtient une bourse de thèse pour Lebrun. Ces travaux se concrétisèrent par une communication au 9ᵉ colloque
    international de MHD de Tsukuba, Japon (la suite des travaux sera communiquée au 10ᵉ colloque international de <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> de Pékin, en 1991).
  </p>
</section>
<section>
  <h2>1986 : MHD acte 5 : La manip de Rouen</h2>

  <p>Cette nouvelle débouche sur un nouveau projet de contrat, toujours grâce à Combarnous. Lebrun et Petit ont
    entièrement calculé une manip d'annihilation d'onde de choc, dans une soufflerie un peu particulière, crachant de
    l'argon à 10 000° C, qui existe à Rouen (Petit en a utilisé une semblable à l'Institut de Mécanique des Fluides de
    Marseille, dans les années 1960s).
  </p>
  <p>Le nouveau contrat de plus de 1 million FF lourds, doit donc associer ce laboratoire de Rouen, le Ministère de la
    Recherche et les Militaires, qui tiennent une fois de plus donner un coup de main (le Ministre de la Recherche,
    <span class="people">Hubert Curien</span>, tient à ce que <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> soit
    associé au projet). En fait ceux-ci vont demander à ce que Petit n'ait pas de responsabilités dans la conduite de
    ces recherches. À terme, ce projet va être à d'autres personnes, et <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> a
    déjà prévu leur embauche pour constituer l'encadrement. On estime probablement que, dans la mesure où Petit a fourni
    les idées de départ et effectué les calculs ad hoc, d'autres peuvent prendre le relais.
  </p>
  <p>L'expérience est un nouvel échec : les tuyères <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> des
    Rouennais explosent les unes après les autres. Petit apprend de Claude Thénard, maître de conférence à l'université
    de Rouen et directeur des recherches, que l'armée aurait <q>doublé toutes ces recherches dans ses laboratoires
      secrets</q>. C'est le contact de Thénard à la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>, un certain Bradu, qui
    lui aurait fourni cette information.
  </p>
  <section>
    <h3>1987 : Petit jette l'éponge de la MHD pour la cosmologie</h3>

    <p><time>1987</time> Petit arrive à la conclusion que ces choses le dépassent un peu et qu'il est peut-être
      préférable pour lui de se tourner vers des recherches où l'on ne tenterait pas sans cesse de "l'aider" : la
      cosmologie théorique, toujours en exploitant les "tuyaux" de ces mystérieux ummites. Un jour, il met des dizaines
      de kilos de dossiers, de calculs et de notes sur la MHD dans une poubelle, pour faire de la place chez lui. 15 ans
      de travail partis en fumée.
    </p>
    <p>Bernard Fontaine, un responsable du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, le prévient d'ailleurs obligeamment que
      leurs efforts de théoriciens n'intéressent personne en haut lieu et que le mieux que Lebrun aurait à faire, sa
      thèse de doctorat soutenue, serait de se tourner vers l'industrie privée (c'est ce qu'il fera d'ailleurs, fondant
      à Paris une petite entreprise de sous-traitance informatique). Petit déclare donc à Lebrun : <q>Je n'ai plus
        d'argent pour te payer. Je vais abandonner la MHD. Mets ta Mae West, notre bateau coule et nous sommes aux
        postes d'abandon. Il ne reste plus qu'à conclure cette thèse et à fermer la boutique. Tu te chercheras un job
        dans le privé, n'importe où. Puisqu'on ne veut pas de mes services, je vais me recycler en cosmologie
        théorique.</q> La soutenance a lieu à Poitiers, <time>1987</time>. Combarnous, président du jury de thèse,
      est assez ennuyé par l'intérêt très vif porté par l'armée aux résultats et les conséquences de ces recherches,
      qu'il avait trouvé très intéressantes. Mais l'armée est toute puissante, sauf, Petit l'espère, en cosmologie
      théorique. Ces nouvelles recherches vont remporter un succès non négligeable.
    </p>
  </section>
  <section>
    <h3>1987 : Un bienfaiteur propice</h3>

    <p>Alors que Lebrun rédige encore sa thèse, Petit lance un "appel à sponsor" dans le magazine Actuel (article de
      Patrice Van Eersel). Un homme se manifeste, un certain Dubuisson, qui dirige une grosse société d'usinage,
      Sofimétal, à Paris. Petit lui explique que les "fruits industriels" de la <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> seraient sans doute pour le demi-siècle à venir.
      Dubuisson déclare qu'il n'en a cure, que sa société a réalisé récemment de gros bénéfices, ce qui l'incitait à
      jouer les mécènes. Il se mit aussitôt à payer Lebrun rubis sur l'ongle, 7000 F par mois, pour qu'il puise rédiger
      sa thèse, sa bourse étant épuisée.
    </p>
    <p>Petit remarque cependant, alors qu'il visite l'entreprise, qu'on y usine des tourelles de chars. Cela dure une
      année. Un jour, en lui rendant visite, son chef d'atelier leur dit : <q>Nous avons eu ces jours-ci la visite d'un
        homme qui vous connaît bien : <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a>.</q> Lorsque Petit sollicite
      Dubuisson pour une reconversion de son sponsoring sur un plan plus modeste (édition de livres, calculs en
      cosmologie et astrophysique), celui-ci se montra soudain beaucoup moins généreux. Petit baisse à dessein ses
      demandes, mais il refuse de financer le simple achat d'une photocopieuse.
    </p>
    <p>Les circuits de recherche semblent parfois assez déconcertants, surtout quand l'armée décide d'apporter son aide
      quelque peu sélective. Mais il faut changer de type d'activité. En 6 mois, Petit produit des travaux de cosmologie
      théorique, qui sont publiés <span class="source">Petit, J.-P.: "An interpretation of cosmological model with variable light velocity", <i>Modern
        Physics Letters A</i>., vol. 3, n°16, Décembre 1988, pp 1527-1532)</span> <span class="source">Petit, J.-P.:
        "An interpretation of cosmological model with variable light velocity : the interpretation of red shifts", <i>Modern
        Physics Letters A</i>. vol. 3, n°18, décembre 1988, pp 1733-1744</span> <span class="source">Petit 1989</span>.
      Ils ont un certain succès et lui permettent de le faire réintégrer in extremis l'observatoire de Marseille.
    </p>
    <p>La 2de et dernière rencontre de Petit avec des représentants de la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a> se
      situe à Rouen <time>1988</time>. Selon Thénard, l'Armée tient à le tenir écarté de toute responsabilité
      scientifique dans cette opération. La convention est néanmoins signée et Petit se rappelle très bien la réaction
      du responsable financier du laboratoire, Monsieur Trinité, à qui le Professeur Valentin, son directeur, avait
      demandé son avis après lecture du projet de contrat : <q>- Oh, ça va : le bateau coule normalement....</q> Le
      bourse de Lebrun se trouve alors épuisé peu de temps après. Petit avertit alors l'équipe de Rouen qu'il
      abandonnera immédiatement et définitivement la <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> si
      un moyen quelconque n'était pas trouvé pour lui permettre de continuer à travailler avec lui. Ils sont
      complètement abandonnés, sur le plan financier, alors que G. P. pousse pour faire engager un chercheur belge,
      rétribué sur l'argent de ce contrat avec un salaire, ahurissant pour l'époque, de 23 000 FF nets (d'autant plus
      que personne ne percevait de quelle manière cet homme, vues ses compétences, aurait pu se rendre utile dans ce
      projet). Les Rouennais convoquent alors la <a
          href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a> en demandant pour Lebrun un bourse <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>
      de 7000 FF/mois. G. P. est présent à cette réunion. Cinq délégués de la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>
      y participent. Il n'y a aucune réponse officielle. Un collègue du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, Bernard
      Fontaine (devenu aujourd'hui un responsable en pleine ascension, au <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>), que ses
      fonctions de chercheur à l'Institut de Mécanique des Fluides de Marseille mettent en contact étroit avec la <a
          href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>, transmet à Petit simplement, une "réponse négative" part téléphone :
      <q> La <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a> a dit non. Ton thésard devra se trouver un emploi dans le privé.
        Comme il a fait une thèse avec toi, il est inutile qu'il essaye de rentrer au <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>
        ou qu'il espère trouver une place dans un quelconque labo de recherche français</q>. Petit avertit alors
      immédiatement Thénard de son abandon immédiat et définitif de la MHD. La manip de Rouen périclite d'autant
      rapidement que Petit ne donne plus de conseils scientifiques et techniques. Les responsables n'en sont pas tout de
      suite conscients <span class="source">Petit 1990, pp. 116 à 118</span> où l'on trouve la reproduction intégrale
      d'un rapport rédigé à l'issue d'une convocation au laboratoire de Rouen du "Comité de suivi (de la manip de <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>), en date du 27 avril 1988, quelques mois après
      la démission de Petit : <q>Monsieur Thénard signale que Monsieur Petit ne désire plus faire de recherche en <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> et a donc envoyé sa démission au Comité de
        suivi. Le Comité en prend acte. Monsieur Fontaine (déjà cité) signale que le mauvais état de santé de Monsieur
        Petit est la cause principale de sa démission</q> (Mensonger. Comme c'est lui qui a oralement transmis à Petit
      la réponse négative de la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>, il a été le premier averti et connait mieux
      que personne les causes de cette démission). Dans la suite du rapport on lit <q>Destruction de deux veines
        d'essai </q>(les Rouennais ne savaient pas coller le plexiglas), <q>Destruction du circuit haute tension
        alimentant les bobines de Helmoltz destinées à créer le champ magnétique, les causes exactes de cet incident
        n'étant pas connues </q>(la MHD demande de l'expérience). À la fin du rapport, on lit <q>Ainsi Monsieur Thénard
        pense que cette nouvelle équipe est solide et que la démission de Monsieur Petit n'est pas une raison suffisante
        pour arrêter cette manipulation. Monsieur P. approuve (...) et fait part de son soutien. Cet avis est aussi
        partagé par tous les membres de la réunion</q>.
    </p>
    <p>Papon et Combarnous ont été remplacés au <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> et Petit ne peut plus bénéficier de
      leur appui. Il reçoit une lettre de la nouvelle Direction Générale du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, qui
      disait : <q>Nous mettons fin à votre affectation à l'observatoire de Marseille. Vous serez désormais géré comme
        chercheur isolé</q>. Petit a été fort avisé d'assurer ses arrières, en 6 mois seulement. S'il avait su comment
      les choses allaient tourner, il aurait opté, dès le début, pour le papier crayon. C'est l'ultime liberté du
      chercheur.
    </p>
    <p>Dès lors Petit n'a plus aucun crédit, pas un centime, mais il s'en passe. Pour ses travaux, un financement serait
      d'ailleurs sans intérêt, sinon pour aller dans des congrès ou acheter quelques livres et du papier. Bien sûr, de
      gros moyens de calcul seraient les bienvenus, surtout depuis que Frédéric <span class="source">[Petit 1995]</span>
      a quitté son premier labo, à l'étranger. Chaque nuit, il pouvait aisément détourner 10 % de la puissance de calcul
      de l'ordinateur gérant un accélérateur de particules, pour faire nos simulations numériques sur les galaxies. La
      manip de Rouen, pour reprendre le mot de Combarnous, était "de la physique de pointe faite avec du matériel de
      récupération". Petit est convaincu que, correctement conduite, l'expérience d'annihilation d'onde de choc en gaz
      chaud, à Rouen, aurait pu marcher au premier essai. <a href="../PayanGilbert/index.html">G. P.</a> est sans doute
      le principal responsable de cette regrettable issue, lui qui n'a jamais voulu croire que, sans Petit, ces
      recherches n'aboutiraient jamais.
    </p>
    <p>Il reste ce fantôme, le <a href="/org/eu/fr/cnes/sepra">SEPRA</a>. Le public n'y a vu que du feu et est resté
      ignorant de tous les dessous.
    </p>
    <p>Meessen, dans le numéro de <time>2000-11</time> de <i>Inforespace</i>, la revue la <a
        href="/org/eu/be/asso/sobeps">SOBEPS</a>, publie un article de 14 pages où il s'efforce de signaler, « à
      l'attention des scientifiques », des erreurs conceptuelles graves qui auraient entaché tous mes travaux de
      cosmologie et d'astrophysique depuis 8 ans, et qui auraient échappé aux spécialistes et aux experts des grandes
      revues scientifiques internationales, où ils ont été publiés. Petit considère que Meessen s'est planté, n'ayant
      pas réellement assimilé ses travaux, et qui cite ses écrits, extraits soit de ses livres, soit de ses publications
      scientifiques, en les interprétant à sa manière, de façon erronée. Quand Petit découvre l'article, il se demande
      comment il a pu écrire quelque part que l'antimatière possédait une masse négative. Mais les textes originaux
      étaient différents et il n'a jamais écrit cela.
    </p>
    <p>En fait Petit pense que les gens ont une tendance naturelle à essayer de contenir un sujet d'étude dans le champ
      de leur propre compétence. C'est ce que font en général les ufologues, qui tentent de donner un crédit à une
      discipline obscure nommée "ufologie". Dans ce cadre, le plus vague possible, il ne reste guère que le <a
          href="/science/para">paranormal</a> où tout un chacun peut se sentir à l'aise. Le drame de tous ces gens,
      ufologues standards ou ufologues-savants, c'est que Petit a poussé la barre très haut, en <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, puis en cosmo-astro. Il ne fallait pas
      s'attendre à ce que des études scientifiques liées aux ovnis puissent se faire avec une science d'arrière-garde.
      Les études émanant ufologues-savants restent de qualité très médiocre. Prenez par exemple <span
          class="source">Hill 1995</span> : l'auteur, aujourd'hui à la retraite, était mécanicien des fluides. On le
      voit en photo, juché sur une plate-forme sustentée par jets de gaz. C'est gentil, mais cela ne va pas très loin.
      Par la suite, cela a donné naissance aux plates-formes d'observation de l'<a href="/org/us/dod/army">Armée US</a>.
      On se rappelle le système avec lequel James Bond échappait à ses ennemis, dans un film. À l'époque, dans les
      années 1960s, c'était top secret, mais ces gadgets font aujourd'hui sourire. <a
          href="../../h/HillPaulR">Hill</a> a aussi connu la brillante équipe qui avait travaillé sur le projet <a
          href="/org/ca/company/avro/Avrocar">AVRO</a>, lequel déboucha sur la soucoupe volante, bien terrestre
      celle-là, en 1961. Cette machine fut très loin de combler les espoirs de ses concepteurs. Dans l'émission sur <em>Arte</em>
      (1996), le réalisateur put dénicher d'incroyables images d'archives montrant cet engin, lui aussi top secret, aux
      essais. Il se révélait très instable, évoluait au ras des pâquerettes et manquait de faire un cheval de bois au
      franchissement d'une simple butte de terre. Mais les pilotes de cet engin "ultra-secret" figurent, avec <a
          href="../../h/HillPaulR">Hill</a>, sur une photo reproduite dans l'ouvrage cité. C'était "le bon temps". Des
      pilotes qui avaient sans doute dû signer une convention de secret, pour un appareil qui est à l'avion furtif
      supersonique moderne ce que la bicyclette est à une formule 1. C'est là le summum du travail de <a
          href="../../h/HillPaulR">Hill</a>, qui analyse "scientifiquement" certains aspects du phénomène ovni. Tout
      repose alors sur un mystérieux "champ de force". <a
          href="../../h/HillPaulR">Hill</a> remarque bien que celui-ci doit pouvoir permettre de recoller les filets
      d'air derrière une machine volante, et même de supprimer les ondes de choc. Mais il n'explique pas la nature de
      ces forces mystérieuses, ce qui signifie qu'il ignore totalement la <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> en général et nos travaux de <time>1975
        /1987</time> en particulier. Ça n'est que de la pseudoscience, mais les ufologues seraient bien incapables de
      s'en apercevoir. À noter au passage que Meessen n'est pas très compétent en la matière. Ce qui est divertissant,
      c'est que ce dernier revendique avec une naïveté touchante, la paternité de l'idée d'une propulsion et d'une
      sustentation <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, en précisant qu'il avait aussi
      songé dès <time>1973</time> que cela pourrait être intéressant, <q>parce que la force électromagnétique agit dans
        le même sens, sur les charges négatives (électrons) et les charges positives (molécules ionisées)</q>. Ce qu'il
      a l'air d'ignorer c'est que sa brillante idée se trouvait déjà exposée en long, en large et en travers dans de
      nombreux ouvrages, datant du début des années 1960s. <time>1967</time>, un excellent ouvrage de Sutton et
      Sherman, paru aux éditions prestigieuses Marc Graw Hill, aux USA, fournissait toutes les équations, résultats de
      calcul et d'expériences variées, liées à cette propulsion <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> (les premières expériences furent faites à la
      fin des années 1950s et le concept date vraisemblablement de l'avant-guerre). Jamais Meessen ne publia quoi que ce
      soit de construit sur le sujet, sinon dans la revue ufologique de la <a
          href="/org/eu/be/asso/sobeps">SOBEPS</a>, et ses idées dans le domaine restèrent selon Petit bien primitives.
    </p>
    <p>Petit pense que l'expérience d'annihilation d'onde de choc, que nous avions proposée avec Lebrun, a été réalisée
      avec succès au début des années 1980s, au Lawrence Livermore Laboratory (Californie), dans un cadre top secret.
      Mais le but n'est pas essentiellement de comprendre comment les ovnis fonctionnent : un engin qui pourrait filer
      en air dense, au ras des toits, à vitesse supersonique, serait un redoutable missile de croisière. Ceux qui
      existent actuellement sont subsoniques et ne dépassent pas les 900 km/h. Il pense que c'est cela qui intéressait
      la <a href="/org/eu/fr/dn/DRET.html">DRET</a>.
    </p>
    <p>L'intérêt de l'armée fut confirmé en 1995 <span class="source">Petit 1995</span> <span class="source">Petit, J.-P.:  <em>Petit,
      J.-P.: <a href="https://www.ufo-science.com/fr/telechargements/les_enfants_du_diable.html"><em>Les enfants du
        diable</em></a>, la guerre que nous préparent les scientifiques </em>(Albin Michel 1995), traduit <em>The
      Devil's children.</em></span>. Mais, à mon avis, les ingénieurs militaires français, dans ce domaine, n'ont pas
      les compétences des Américains et surtout des Russes, lesquels étaient les leaders en <a
          href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> dans les années 1960s-1970s <span
          class="source">Petit, J.-P.: <em>Petit,
        J.-P.: <a href="https://www.ufo-science.com/fr/telechargements/les_enfants_du_diable.html"><em>Les enfants du
          diable</em></a>, la guerre que nous préparent les scientifiques </em>(Albin Michel 1995), traduit <em>The
        Devil's children.</em></span>. Ça n'est pas de la recherche lourde et la technologie est celle de la fin des
      années 1960s (nos expériences de <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> en milieu
      liquide correspondaient à une technologie des années 20). Au-delà, l'expérience en air froid est une autre paire
      de manches. Je ne sais pas si aujourd'hui les Américains en sont venus à bout, mais les Français, sûrement pas.
    </p>
    <p>--</p>
    <p>Mais, en France, sa position d'empêcheur de chercher en rond lui vaut quelques difficultés. Une des idées
      centrales ummites est la structure gémellaire de l'univers. Seul précédent connu dans ce domaine : Andréï
      Sakharov, le prix Nobel soviétique. Ses recherches sur le sujet inquiètent, car, à terme, elles pourraient rendre
      possibles les voyages interstellaires. Petit bâtit alors un modèle à 2 univers en interaction et les résultats
      sont immédiats. Cela explique la structure à grande échelle du cosmos, pourquoi les galaxies n'éclatent pas (une
      "anti-galaxie", dans l'univers "jumeau", leur sert de corset invisible) et aussi pourquoi certaines galaxies ont
      une structure spirale (elles "frottent" sur leur anti-galaxie adjacente). Le modèle fait un tabac dans toutes les
      directions et les publications se succèdent à un rythme affolant. Le filon exploité par le scientifique est donc
      fécond.
    </p>
    <p>En 1990, il écrit un premier livre, <span class="source">Petit 1990</span>, qui, entre autres, aborde la fameuse
      vague belge qui a eu lieu quelques mois plus tôt.
    </p>
  </section>
</section>
<section>
  <h2>1991 : Une confession qui choque</h2>

  <p><time>1991</time>, Petit sort de son silence et met les pieds dans le plat en publiant <span class="source">Petit 1991</span>,
    divulguant son intérêt pour l'affaire Ummo et son impact sur ses recherches. Le livre se vend bien et lui ouvre les
    portes des médias. L'Ummo commence à faire du bruit sur le vieux continent. Les associations ufologiques y vont
    toutes de leur commentaire. Les scientifiques sont beaucoup plus acides et "violents". Le <a
        href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, lui, est confronté à une situation inédite : un de ses directeurs de recherche
    — le grade le plus élevé de la hiérarchie des chercheurs — cosmologiste brillant et atypique, affirme publiquement
    que l'essentiel de son travail lui a été inspiré par des courriers d'origine extraterrestre. Le
    <time>1991-09-10</time>, une semaine après la sortie en France de son livre Petit reçoit une convocation de la
    Direction du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>, disant en substance : <q>Afin de préciser les rapports entre vos
      activités de chercheur et la publication de livres à fort impact médiatique, vous êtes prié de vous présenter à
      nos services dans les plus brefs délais.</q></p>
  <p>Le règlement interne du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> ne prévoyant pas d'éventualité de cette nature, Petit
    n'est pas sanctionné. Le directeur du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> de l'époque déclare même : <q>Si M. Petit
      veut croire aux soucoupes volantes, nous n'y voyons aucune objection, dans la mesure bien entendu où cette
      attitude ne nuit pas à son travail scientifique.</q> Les déclarations de Petit font grand bruit et le public
    découvre soudain l'ampleur de "l'affaire Ummo" - ces centaines de lettres, la plupart d'une haute tenue
    scientifique, qu'un petit groupe d'initiés prétendait recevoir régulièrement depuis près de quarante ans.
  </p>
  <p>A l'époque les recherches sur la <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> battent alors
    leur plein dans le monde. L'industrie s'intéresse au rendement, théoriquement bien supérieur à celui de centrale
    thermiques conventionnelles. De multiples équipes s'engagent dans cette aventure : en France, le CEA construit le
    générateur <i>Typhée</i>, à coup de milliards. Cependant, les premiers obstacles techniques apparaissent. Les gens
    ne comprennent pas bien le phénomène, en particulier les ingénieurs du CEA. Le rendement s'effondre, et partout,
    c'est la consternation. Le CEA songe alors au "simulateur" du minuscule labo de Marseille et octroie un petit
    contrat. Le directeur saute dessus, mais avant l'arrivée de Petit, non seulement personne n'a la moindre idée pour
    faire quoi que soit, mais aucun des chercheurs ne comprend ce qu'est cette mystérieuse "instabilité de Vélikhov".
    Petit a trouvé une "démerdante" pour contourner l'instabilité de Vélikhov, la prendre de vitesse. Ses collègues,
    Bernard Fontaine et Georges Inglesakis sont sceptiques. Mais dans les mois qui suivent le climat du laboratoire se
    dégrade rapidement. Les rêves d'une application industrielle du procédé (qui est en fait impossible, mais seul Petit
    le sait), déchaînent les passions, les ambitions. Le directeur du laboratoire ôte à Petit la direction du projet
    pour confier la gestion de ce contrat de recherche à l'obéissant Bernard Fontaine. Hélas celui-ci, au cours d'une
    fausse manœuvre, détruit à son insu un élément clef de la machine complexe imaginée par Petit.
  </p>
  <p><time>1993</time> lettres ummites</p>
  <p><time>1994-12</time>, il est invité à une émission sur TF1. Il y est attaqué par ses confrères et d'autres
    scientifiques. On lui indique que cette fameuse affaire Ummo est certainement un canular de scientifique ou une
    manœuvre d'intoxication du KGB qui se serait servi des travaux de Sakharov.
  </p>
  <p><time>1995</time>, il publie son dernier livre sur le sujet <span class="source">Petit 1995</span>. On le voit
    quelques fois dans des émissions légères sur TF1 ou France 2. La meilleure à laquelle il participe est une soirée
    thématique, sur Arte, consacrée aux ovnis. Il est de plus en plus amer, fatigué, lassé de voir par qui le phénomène
    ovni est traité "officiellement". De plus, la levée de boucliers dont il est la cible est en train de nuire à sa
    carrière même si son responsable hiérarchique lui confirme sa confiance. En effet, le <a
        href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a> garderait-il un fou dans ses rangs, dans ses labos ? De plus, s'agissant d'une
    structure de l'état, on voit mal le gouvernement français attribuer des budgets à des illuminés !
  </p>
  <p>au milieu des années 1990s en mathématiques.</p>
</section>
<section>
  <h2>1996 : Retraite ufologique</h2>
  <p>Depuis un certain temps déjà, Petit reçoit même des lettres à son domicile privé. L'affaire Ummo continue, mais
    Petit, désormais, refuse de s'exprimer à ce sujet, à la télé ou ailleurs. C'est ce qu'il indique dans sa lettre aux
    membres du <a href="/org/eu/fr/asso/GESTO.html">GESTO</a> (sa petite cellule de travail) datée de
    <time>1996-11</time>. Ses travaux, eux aussi, progressent dans l'ombre.
  </p>
  <p><time>1996</time> les éditions Belin vendent 250 exemplaires pour chaque titre de sa collection <em>Les
    Aventures d'Anselme Lanturlu</em>. 140 <time>1997</time>. De plus la maison d'édition, qui monte les prix au fur
    et à mesure que les ventes baissent, a refusé 4 albums : Le Logotron, Joyeuse Apocalypse, Opération Hermès et le
    Chronologicon. Petit, qui détient les droits pour l'édition de ses œuvres sur support numérique (CD) décide de
    produire désormais ses albums lui-même.
  </p>
  <p>Cette année <time>1996</time>, Petit est invité sur Arte pour discuter avec d'autres scientifiques, dont Meessen.
    Lors de l'émission ce dernier déclare que le fort effet Doppler enregistré par les F-16 en chasse d'un ovni en
    Belgique pouvait être dû à l'effet d'un écho sur des masses d'air turbulent et humide. Sur le moment Petit est
    perplexe. Consulté, E. Schweicher (professeur de microondes à l'Ecole Royale Militaire belge) l'est aussi. C'est le
    mathématicien Jean-Marie Souriau (voisin aixois et ami de Petit) qui tranche en défaveur des affirmations de Meessen
    : <q>On mesure fort bien la vitesse de l'écoulement sanguin par effet Doppler, en analysant l'écho en retour sur les
      cellules sanguines. Imagine que tu envoies des ultrasons sur des haricots en train de virevolter dans l'eau
      bouillante d'une casserole. Tu enregistreras un effet Doppler, mais l'effet sera un simple élargissement de raies.
      Globalement cela ne donnera jamais l'impression que la casserole s'enfuit.</q> Peu après, le 2 février, Meessen
    lui écrit pour lui signaler des problèmes scientifiques dont il souhaiterait discuter avec lui.
  </p>
  <p><time>1998</time> il réalise que ses recherches d'astrophysique et de cosmologie théorique, basées sur la
    théorie des groupes, sont devenues trop sophistiquées pour être comprise de ceux qui sont censés être les
    spécialistes de ces disciplines. Inversement, il remporte un succès croissant auprès des mathématiciens et des
    géomètres.
  </p>
  <p><time>1998-06</time> il ouvre <a href="https://www.jp-petit.org">son site internet</a>.</p>
</section>
<section>
  <h2>MHD, le retour</h2>
  <p><time>2000-12</time>, Petit décide de reprendre ses études sur la MHD.</p>
  <p><time>2003-04</time>, Petit est admis en retraite du <a href="/org/eu/fr/cnrs">CNRS</a>. Il commence à évoquer
    une autre possibilité pour l'affaire <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummo</a> : après une
    apparition plus qu'étrange chez <span class="people">Rafael Farriols</span>, il envisage qu'elle puisse être une
    manipulation, une expérience, non pas de la part d'autres humains, mais d'une autre race extraterrestre comme les
    fameux "petits gris".
  </p>
</section>
<section>
  <h2>UFO Science</h2>
  <p><time>2007</time>, il co-fonde l'association <a href="https://www.ufo-science.com"><em>UFO-Science</em></a>,
    dont le but est d'<q>étudier de manière scientifique le phénomène ovni</q>. L'association publie les résultats de
    ses recherches depuis <time>2008</time> avec plusieurs publications scientifiques et leurs présentations associées
    aux colloques internationaux de <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> de Vilnius en 2008
    et de Brème en 2009. En 2010, une expérience sous vide avec des moyens techniques très sommaires du "laboratoire
    lambda" — un garage particulier — vient démontrer les publications précédentes : le confinement d'une décharge
    électrique — un mur <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> — est possible par inversion de
    gradient d'un champ magnétique.
  </p>
</section>
<p>Il publie encore d'autres ouvrages à compte d'auteur <span class="source">Petit, J.-P.: <em>OVNIS et science : les
  aventuriers de la recherche</em>, édition à compte d'auteur, 2008 (ISBN 978-2-9532696-0-4).</span> <span
    class="source">Petit, J.-P.:<i>OVNI le message</i>, édition à compte d'auteur, 2009 (ISBN 978-2-916564-00-3)</span>
  ou dans le cadre de <a href="https://www.ufo-science.com"><i>UFO-Science</i></a> <span class="source">Petit,
    J.-P.: OVNI et science : ce qu'ont découvert les scientifiques, UFO-SCIENCE, Rochefort, 2010</span>.
</p>
<p>En 20 ans, Petit a publié plus de 30 ouvrages, dont certains ont été traduits en 7 langues. Il est notamment auteur
  des publications suivantes :
</p>
<ul>
  <li>Petit, J.-P.: "Convertisseurs <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> d'un genre
    nouveau", <em>Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Paris</em>, 15 septembre 1975, t. 281, pp. 157-159.
    Traduit <em>New MHD converters</em>.
  </li>
  <li>
    Petit, J.-P. & Viton, M.: "Convertisseurs <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> d'un genre nouveau. Appareil à induction", <em>Comptes
    Rendus de l'Académie des Sciences de Paris</em>, 28 février 1977, t. 284, pp. 167-179. Traduit "New <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> converters : induction machines".
  </li>
  <li>Petit, J.-P.: "Univers énantiomorphes à temps propres opposés", <em>Comptes rendus de l'Académie des Sciences de
    Paris</em>, 23 mai 1977, Série A., t. 263, pp. 1315-1318. Traduit "Enantiomorphic universe with opposite arrows".
  </li>
  <li>Petit, J.-P.: "Univers en interaction avec leur image dans le miroir du temps", <em>Comptes Rendus de l'Académie
    des Sciences de Paris</em>, 6 juin 1977, Série A., t. 284, pp. 1413-1416. Traduit <em>Univers interacting with their
    opposite time arrow</em>.
  </li>
  <li>Petit, J.-P.: "Hydraulic simulation of shock wave annihilation & Annihilation of the Velikhov instability by
    magnetic confinment, Spiral electric currents with high appearent Hall parameter confinment", 8<sup>ème</sup>
    Congrès International de <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, Moscou 1983.
  </li>
  <li> Lebrun, B.: "Annihilation <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a> des ondes de choc
    autour d'un profil lenticulaire immergé dans un courant d'argon chaud supersonique" (thèse de doctorat), Poitiers,
    1987 & Journal de Mécanique, 1987, France. Traduit <em>Shock wave annihilation around a flat wing in hot supersonic
      gas flow</em>.
  </li>
  <li><span class="source">[Petit/Lebrun 1987]</span><em> Shock wave cancellation by Lorentz forces action around a
    model imbeded in a supersonic flow</em> avec B. Lebrun (9ᵉ Congrès International de MHD, Tsukuba 1987).
  </li>
  <li><em>Gauge cosmological model with variable light velocity. III: Comparison with QSO observationnal data</em> (<em>Modern
    Physics Letters A</em>. Vol 4, N°23, décembre 1989, pp 2201-2210).
  </li>
  <li>Petit, J.-P.: <a href="https://www.ufo-science.com/fr/telechargements/enquete_sur_les_ovni.html"><em>Enquête sur
    les OVNIs</em></a><em>, voyage aux frontières de la science</em>. Albin Michel 1988 et 1990, ISBN 2-226-07645-2.
    Traduit <em>The UFO case</em>.
  </li>
  <li><em>Enquête sur des Extra-Terrestres qui sont déjà parmi nous</em><em>, </em>Albin Michel 1991, ISBN 2-226-05515-0
    <ul>
      <li> au Japon (Editions Tokuma)</li>
      <li>traduit <em>About extraterrestrials who may be among us.</em></li>
    </ul>
  </li>
  <li><span class="source">[Petit/Lebrun 1991]</span> <em>Shock wave cancellation by Lorentz Force field</em> avec B.
    Lebrun (10ᵉ Congrès International de <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, Pékin 1991).
  </li>
  <li><em>MHD shock wave cancellation</em> (Congrès International de <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>, Research of Nuclear Energy (CEA), Cadarache, 1992)
  </li>
  <li><em></em><em>The missing mass problem</em> (<em>Il Nuevo Cimento B</em>, Vol. 109, Juillet 1994, pp 697-710. 14
    pages)
  </li>
  <li><span class="source">[Petit/Landsheat/Midy 1995]</span><em> Twin Universe Cosmology</em> (<em>Astrophysics and
    Space Science</em>, Février 1995, 35 pages)
  </li>
  <li><em>Matter shadow matter astrophysics</em> avec F. Landsheat et P. Midy (1995)</li>
  <li><em>Le mystère des Ummites</em>, Albin Michel 1995, ISBN 2-226-07845-2 — Petit a le malheur d'être scientifique et
    de se passionner pour les ovnis publiquement, au contraire de ses prudents confrères. Petit se passionne en
    particulier pour les <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummites</a>, extraterrestres hypothétiques
    et mystérieux qui visiteraient la Terre depuis quelques décénnies. Les <a
        href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummites</a> (où ceux qui se font passer pour les <a
        href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummites</a>) émettent d'ailleurs depuis cette époque de nombreux
    textes, dont certains d'un très haut niveau scientifique. Petit déclare avoir été inspiré par les <a
        href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">Ummites</a> et leurs révélations lors de ses découvertes
    personnelles (relatives à la cosmologie gémellaire ou à la <a
        href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">Magnéto-Hydro-Dynamique</a>, qui est une réelle découverte
    scientifique majeure du siècle). Seul face à tous, l'auteur passe une bonne partie de son ouvrage à se justifier par
    rapport aux attaques et contradictions dont il se sent (peut-être à raison) est la victime, ce qui nuit
    malheureusement à l'objectivité de l'ouvrage.
    <ul>
      <li>traduit <em>The mystery Ummo</em>.</li>
    </ul>
  </li>
  <li><em>On a perdu la moitié de l'Univers.</em></li>
  <li>Les aventures d'Anselme Lanturlu : <em>Le Géométricon, Si on volait ?, L'informagique, Tout est relatif, Le Trou
    noir, Big bang, À quoi rêvent les robots, Le Mur du silence</em> (sur la <a
      href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/MHD.html">MHD</a>), <em>Elle court, elle court, l'inflation,
    Energétiquement vôtre, Cosmic story, La Topologicon, Mille milliards de soleils, Et pour quelques ampères de
    plus </em>(Belin) traduit en anglais (William Kaufmann Inc., Californie)<em>.</em></li>
  <li>Les nouvelles aventures d'Anselme Lanturlu : <em>Le Logotron, </em><em>Le Chronologicon, </em><em>Joyeuse
    Apocalypse, </em><em>Opération Hermès</em></li>
  <li><span class="source">[Petit/Landsheat/Midy 1996]</span> <em></em><em>Is spiral structure to the interaction
    between galaxies and shadow galaxies</em> avec F. Landsheat et P. Midy (1996).
  </li>
</ul>
<p><time>2017</time>, JPP démissionne de <em>UFO Science</em>.</p>
<p><strong>Références </strong> :</p>
<ul>
  <li><em> </em><em> Incroyable et Scientifique</em> n° 13, juin-juillet 1997, p. 73</li>
</ul>
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