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<figure class="right side">
  <img alt="Poher et un collaborateur sur le terrain" src="poher.jpg"/>
  <figcaption>Poher</figcaption>
</figure>
<p>Il est d'une famille <span class="place" title="Bretagne">Bretonne</span>. Il devient ingénieur français, docteur en
  <a href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomie</a>.
</p>
<section>
  <h2>Un intérêt</h2>
  <p><time>1969</time>, Poher est Directeur de la Division Fusées-Sondes du <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> à <span
    class="place">Toulouse</span>. En voyage aux USA pour une mission préparatoire à un programme spatial d'astronomie
    réalisé par le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> en collaboration avec la <a
      href="/org/us/nasa">NASA</a>, Poher fait la connaissance de <span class="people">Josef Allen Hynek</span> au cours
    d'un dîner professionnel. Ce dernier lui fait part de plusieurs <q>anecdotes étranges</q> intriguent Poher, et tous
    deux se retrouvent le week-end suivant, en compagnie de <span class="people">Fred Beckman</span> à examiner les
    archives d'Hynek chez ce dernier. Poher repart avec l'intention de travailler sur le sujet sur son temps personnel,
    et examiner les cas français. Il lit le <a href="/time/1/9/6/8/CondonReport">rapport Condon</a> qui paraît cette
    année-là, et en ressort d'autant plus motivé quand il constate le nombre de cas restant non-identifiés. Il recueille
    des données, prend des contacts avec différents groupes d'étude du phénomène, et entre dans le <a
      href="/org/int/asso/CollegeInvisible.html">Collège Invisible</a>, et collabore avec le <a
      href="/org/eu/fr/asso/gepa">GEPA</a>.
  </p>
  <p><time>1970/</time>, il se constitue des archives et commence une étude <a
    href="/science/crypto/ufo/analyse/statistique">statistique</a> afin de tenter de déterminer les caractéristiques du
    phénomène. Le résultat est un fascicule de plus de 200 pages (étude portant sur cas 1000 informatisés en ForTran sur
    cartes perforées), bourré de tableaux et graphiques. Les conclusions de Poher sont que :
  </p>
  <ol>
    <li>il existe une similitude des observations faites dans le monde</li>
    <li>les récits présentent les caractéristiques d'événements réels (non inventés)</li>
    <li>le phénomène observé reste inexplicable, se distinguant nettement des phénomènes connus des experts.</li>
  </ol>
  <p><time>1971/</time>, Poher commence à informer sa hiérarchie au <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>. Il tient
    également informé l'État-Major de l'Armée en l'air, en retour des rapports d'observations qu'elle a bien voulu lui
    communiquer. <time>1972/</time>, l'étude <a href="/science/crypto/ufo/analyse/statistique">statistique</a> de Poher
    commence à circuler sous le manteau <span class="source">Poher, C. : <a
      href="/time/1/9/7/6/Poher_EtudeStatistiqueRapportsObservationOvnis"><em>Etudes
            statistiques de rapports d'observation du phénomène ovni</em></a>, publication privée, 1971</span>.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>Sortie du bois</h2>
  <p><time>1974</time>, alors qu'a lieu une vague d'observations, Poher élabore une 2ᵉ étude sur les corrélations entre
    les visions d'ovnis et les perturbations électromagnétiques. <time>1974-02</time>, le ministre de la Défense <span
      class="people">Robert Galley</span> reconnaît la nécessité d'une étude officielle et cite l'étude de Poher que lui
    a communiqué l'armée.
  </p>
  <p><time>1974-03</time> se tient aux <a href="/org/us">USA</a> une réunion de scientifiques et universitaires
    intéressés par le problème ovni, auquel se rend Poher. À cette même époque, Poher participera à une série
    d'entretiens radiophoniques sur les ovnis à <em>France Inter</em>, animée par <span class="people">Jean-Claude Bourret</span>
    <span class="source">Bourret, J.-C. : <a href="/time/1/9/7/4/03/Bourret_PoherInterview_FranceInter">Interview
            de Claude Poher</a>, France Inter, 1974-03</span>.
  </p>
  <p><time>1974-05</time>, son étude statistique est citée dans la presse <span class="source">M. Saint-Setiers : "<a
    href="/time/1/9/7/4/07/20/LesOvnisUneRealite">Les ovnis :
            une réalité</a>", <i>Le Dauphiné Libéré</i>, 1974-05-20</span> <span
    class="source">M. Saint-Setiers : <em></em>"<a href="/time/1/9/7/4/07/21/LesOvnisUneRealite">Les
            ovnis : une réalité</a>", <em>Le Dauphiné Libér</em>é, 1974-05-21</span>.
  </p>
  <p>Cette même année, une 1ʳᵉ émission télévisée (produite par la future RTBF) réunit sur un même plateau quelques-uns
    des protagonistes du débat scientifique à propos des ovnis : <span class="people">Auguste Meessen</span>, André
    Koeckelenbergh, <span class="people">Pierre Guérin</span> et Poher. À cette époque, il reçoit des lettres <a
      href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">ummites</a> que lui transmet <span
      class="people">Antonio Ribera</span>, et en fait part à son tour à <span class="people">Maurice Viton</span>.
  </p>
  <p>C'est à partir de l'année suivante, <time>1975</time>, que la <a
    href="/org/eu/fr/dn/gendarmerie">gendarmerie</a> aura officiellement la charge de recueillir systématiquement les
    rapports d'observations d'ovnis. Du 20 au 22 janvier de cette année-là lors de la Convention Annuelle de l'<a
      href="/org/us/asso/AIAA.html">AIAA</a> sur les Sciences Aérospatiales, Poher et <span class="people">Jacques Vallée</span>
    présentent une publication sur les caractéristiques fondamentales du <q>phénomène ovni</q> <span class="source">Poher, C. & <a
      href="../../v/ValleeJacques">Vallée, J. :
            "</a><a href="/time/1/9/7/5/01/20/Vallee-Poher_BasicPatternsInUfoObservations">Basic patterns
            in UFO observations</a>", 13ᵉ Convention Annuelle de l'AIAA sur les Sciences Aérospatiales à Pasadena, Californie, 20-22 janvier
            1975</span>, qui représente le point d'orgue de l'approche scientifique et <a
      href="/science/crypto/ufo/analyse/statistique">statistique</a> du phénomène ovni.
  </p>
  <p><time>1976-04</time>, Poher devient Directeur de la Division Systèmes et Projets Scientifiques du <a
    href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>. Cette année-là, fraîchement arrivé aux <a href="/org/us">USA</a>, il participe à la
    1ʳᵉ conférence technique du <a href="/org/us/asso/cufos">CUFOS</a>. Revenu en France, il collabore à la rédaction
    d'un chapitre du 2ᵉ livre de <span class="people">Jean-Claude Bourret</span> <span
      class="source">Bourret, J.-C. <em>Le
            nouveau Défi des Ovnis</em></span>. Il recueille dans le milieu scientifique les efforts propres à instituer
    un groupe d'étude du phénomène ovni et soumet une proposition à la Direction générale du <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>.
    Celle-ci examine et approuve l'initiative <span class="note">concomitamment à un avis semblable <a
      href="/time/1/9/7/7/06/20/IHEDN_RapportSurLesPANs">d'un
            rapport</a> d'anciens de l'<a href="/org/eu/fr/dn/ihedn">IHEDN</a></span>, après avoir obtenu la promesse de
    la collaboration des forces armées, de la <a href="/org/eu/fr/dn/gendarmerie">gendarmerie</a>, l'aviation civile et
    la <a href="/science/discipline/hard/nat/univ/meteo">Météorologie</a> Nationale. La situation de fait, où Poher
    recevait jusqu'ici personnellement les rapports de ces organismes, est normalisée.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>GEPAN</h2>
  <p><time>1977</time>, Poher use de tout son charisme pour convaincre le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> de créer le
    <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>. Authentiquement intéressé par le phénomène, il fait jouer l'ensemble de
    ses relations, y compris auprès du Président de l'Assemblée Nationale de l'époque, Alain Poher.
  </p>
  <p>Finalement, c'est <time>1977-05-01</time> que le <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a> annonce officiellement la
    naissance du <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> près du Centre Spatial de Toulouse, sous la direction de
    Poher. En fait pendant les six premiers mois Poher est seul avec un secrétaire pour classer les dossiers et répondre
    au courrier.
  </p>
  <figure class="right side">
    <img alt="Poher et un collaborateur sur le terrain" src="Poher_Terrain.jpg"/>
    <figcaption>Poher et un collaborateur sur le terrain</figcaption>
  </figure>
  <p>Malgré l'aide de 4 ou 5 chercheurs bénévoles en France, il ne peut répondre à la demande d'<a
    href="/science/crypto/ufo/enquete">enquêtes</a> sur le territoire à la fin de la vague d'observations de l'époque,
    et le manque de ressources se fait rapidement et cruellement sentir.
  </p>
  <p><time>1977-09</time>, Poher tape du poing sur la table et demande un plus grand soutien du <a
    href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>. <span class="people">Hubert Curien</span> l'autorise alors à faire appel au
    bénévolat de ses ingénieurs, et consent à mettre en place un conseil scientifique du <a
      href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>. Le groupe, qui sera constitué d'une dizaine de scientifiques, effectuant
    leur tâche à temps partiel, sera supervisé par un Conseil Scientifique composé de sept scientifiques de haut niveau
    qui devront se réunir 1 à 2 fois l'an pour évaluer le travail effectué et prodiguer conseils et recommandations.
  </p>
  <p>Cette année-là le <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> réalise divers travaux <span class="source">Poher,
    Claude : "<a
      href="/time/1/9/7/7/Poher_Matrice">Matrice de phénomènes
            connus</a>", 1977</span>, dont des <a href="/science/crypto/ufo/analyse/statistique">statistiques</a> sur
    plus de 300 rapports transmis par la <a href="/org/eu/fr/dn/gendarmerie">gendarmerie</a>, et exécute une
    vérification des études déjà conduites par Claude Poher à titre privé, ainsi que ceux d'autres ufologues. Disposant
    de moyens pour mener des investigations, Poher exploite pas exemple un micro-photomètre digitaliseur pour analyser,
    10 ans après les faits, les photos de <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo/SanJoseDeValderas">l'atterrissage
      Ummite de San José de Valdeiras</a> : il révèle la présence d'une "ficelle" très fine maintenant ce qui devait
    être une maquette de la nef, probablement constituée de deux assiettes de plastique. Poher en conclut, peut-être un
    peu vite, que l'ensemble de l'affaire relève de la supercherie, d'un canular monté par des étudiants d'une
    université espagnole. Il fait également étudier des spectrographes à réseau (simples bonnettes adaptables sur des
    appareils photo), par la société française d'optique Jobin et Yvon. Les gendarmes devaient en être équipés. Avec un
    tel dispositif, un simple possesseur d'appareil photo pouvait être à même de prendre un spectre d'émission d'ovni,
    document qui aurait été scientifiquement exploitable.
  </p>
  <p><time>1978-04</time>, Poher part avec une équipe enquêter pour le <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> sur le
    <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Cussac">cas de Cussac</a>. <time>1978-09</time>, le <a
      href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> organise près du <abbr title="Centre Spatial de Toulouse">CST</abbr> une
    rencontre avec des <a href="/org/eu/fr/asso">groupes ufologiques français</a> : participent une centaine de
    personnes représentant plus de 40 associations. Avant de communiquer son propre retrait du <a
      href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>, Poher présente la structure et les activités du groupe, auquel (outre le
    Directeur et la secrétaire) participent sur le moment une cinquantaine de personnes du <a href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>,
    divisés en sept groupes de travail (intervention rapide, prélèvement de traces, alarmes radars, évaluation des cas,
    archives nationales, codification et <a href="/science/crypto/ufo/analyse/statistique">statistiques</a>, simulateur
    optique SimOVNI).
  </p>
  <p><time>1978</time>, dans le rapport de <time>1978-06</time> <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a> au Comité
    Scientifique, Poher indique (volume 1, chapitre 4) :
  </p>
  <blockquote>
    <p>En prenant en compte les éléments collectés sur les témoins et les lieux de leurs observations, nous pouvons
      affirmer que les cas d'observation impliquent généralement un phénomène matériel. Dans 60 % des cas cités, la
      description du phénomène correspondant à celle d'une machine volante dont l'origine, les modes de déplacement
      et/ou de propulsion sont totalement en-dehors de notre champ de connaissance.
    </p>
  </blockquote>
  <p><time>1978-12-30</time> Poher quitte la direction du <a href="/org/eu/fr/cnes/gepan">GEPAN</a>, s'étant découvert
    un goût prononcé pour les croisières en mer. Il part faire le tour du monde sur un voilier qu'il a construit
    lui-même. Cela semble d'autant plus paradoxal qu'il avait longtemps rêvé d'un tel service au sein du <a
      href="/org/eu/fr/cnes">CNES</a>.
  </p>
  <figure class="left side">
    <img alt="Poher le 2004-09-07, présentant sa théorie aux Repas Ufologiques Parisiens"
      src="2004-09-07_PoherClaude_RepasUfologiques.jpg"/>
    <figcaption>Poher <time>2004-09-07</time>, présentant sa théorie aux <a
      href="/org/eu/fr/asso/RUP.html">Repas Ufologiques Parisiens</a></figcaption>
  </figure>
  <p>Poher aura également été <a href="/people/pilotes.html">pilote</a> pendant 45 ans, sur 3 avions personnels
    successifs, par tous les temps, de jour comme de nuit, y compris des hélicoptères et de très gros engins aussi. Il a
    même enseigné aux équipages dans l'aéronautique commerciale, pendant plusieurs années, avant que n'existe la
    recherche spatiale.</p>
</section>
<section>
  <h2>Universons</h2>
  <p><time>2001</time>, Poher contacte Meessen pour lui proposer de faire partie d'un groupe de scientifique travaillant
    sur sa théorie des universons. Cependant, Meessen n'est pas convaincu par les fondations de cette théorie.
  </p>
  <p><time>2003-09-07</time>, Poher revient publiquement sur le devant de la scène, avec la 1ʳᵉ publication de sa <a
    href="https://www.premiumwanadoo.com/universons/html_0/index3_fr.html">théorie des universons</a> <span
    class="source">Poher, C.: <em>Les Universons, énergie du futur, </em>Editions du Rocher, 2003</span>. Le lendemain
    il participe à une conférence-débat du GIRA sur sa théorie, à laquelle assiste notamment Meessen, qui fait part de
    ses objections <span class="source"><a href="https://www.meessen.net/AMeessen/univprop.pdf"><em>La propulsion des ovnis et les
            thèses de Claude Poher</em></a> (2005-01-04) - Suite à la réunion du GIRA du 2004-09-08</span>.
  </p>
</section>
<span class="source">Poher, C. : <em>Etudes et réflexions à propos du phénomène OVNI</em>, <em>L'Aéronautique et
    l'Astronautique</em> n° 52 (1975), pp. 69-74. Repris dans <a href="/org/eu/fr/asso/ldln">LDLN</a> n° 152 (février 1976) pp. 3-7. Repris dans <a
  href="../../b/BourretJeanClaude">Bourret</a> 1976-2, pp. 242-258.</span>
<span class="source">Poher, C. : <a href="/time/1/9/7/7/06/07/Poher_AnalyseMcMinnville_GEPAN"><em>Un
        exemple d'analyse de clichés d'ovni : l'étude des photographies de McMinnville (USA)</em></a>, CT/GEPAN, 7
  juin 1977.</span>
<span class="source">Poher, C. : <a
  href="/time/1/9/7/7/06/23/Poher_OrdreGrandeurSourceLumineuseAPartirPhoto_GEPAN"><em>Détermination
        de l'ordre de grandeur de la puissance d'une source lumineuse à partir de l'examen de clichés
        photographiques</em></a>, CT/GEPAN, Toulouse, le 1977-06-23. UFO-Revue Information Ufologique n° 1992-07-11 (C) <a
  href="/org/eu/it/asso/CISU">CISU</a></span>
<span class="source"><a href="https://rimarchives.free.fr/poher.htm">Rencontre avec Claude Poher</a>, "La Vague d'OVNIs" - <em>Radio
        Ici & Maintenant !</em>, 7 septembre 2004</span><!--#include virtual="/footer.html" -->