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<title>Tullio Regge</title>
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<figure class="left side"><img alt="Tullio Regge" src="portrait.jpg"/>
  <figcaption>Regge</figcaption>
</figure>
<p>Regge nait à <span class="place">Borgo d'Ale (Italie)</span> <time>1931-07-11</time>. Diplômé de physique à <span
  class="place">Turin</span> <time>1952</time>, il poursuit ses études de <time>1954/1956</time> à l'<span
    class="place">Université de Rochester</span> où il obtient un doctorat de physique. Entre <time>1958/1959</time> il
  est à l'Institut <span class="people">Max Planck</span> de Monaco de Bavière, où il collabore avec W. Heisenberg. Il
  fait des contributions à la formalisation des processus de collision de particules à hautes énergies, dans lesquels il
  développe le concept de moment angulaire complexe et de pôles (les "poles of résistances" comme on les appelle) de la
  matrice de collision, utilisés dans la physique des hautes énergies. <time>1961</time> il obtient la chaire de
  physique théorique à l'<span class="place">Université de Turin</span>. Dans les années 1960s et 1970s aux USA, d'abord
  à l'Université de Princeton puis à l'Institut pour les Etudes Avancées, dont il devient membre <time>1964</time> et
  qu'il quitte finalement <time>1979</time>. Dans les années 1960s, en collaboration avec J. A. Wheeler il apporte
  d'importantes contributions à l'étude de la métrique de Schwarzchild qui caractérise le trou noir et introduit par la
  suite le concept de <a href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys/Gravite.html">gravité</a> discrète.</p>
<section>
  <h2>Parlement européen (1989-1994)</h2>
  <p>A partir de <time>1989</time>, Regge devient Député du Parlement Européen à Strasbourg.</p>
  <h3>Une étude européenne</h3>
  <p><time>1991-01-29</time>, le Parlement européen, à travers sa Commission de l'énergie, de la recherche et de la
    technologie, demande à Regge d'examiner cette proposition de création d'un organisme européen d'étude des ovnis, et
    d'établir un rapport. </p>
  <p>Tulio fait appel à divers consultants, dont <a href="../../v/VelascoJeanJacques/index.html">Jean-Jacques
    Vélasco</a>. Celui-ci est déposé <time>1993-12-02</time> (A3-0389/93). Regge y indique : </p>
  <blockquote>
    <p>Il n'est pas du devoir du Parlement européen de se prononcer sur les ovnis. Celui-ci doit, par contre, intervenir
      au plus tôt pour veiller à l'exactitude des informations offertes au public. Si des mesures ne sont pas prises de
      bonne heure, le siècle prochain pourrait très bien ne pas être totalement marqué du sceau de la science et
      signaler par contre le début d'un nouveau moyen-âge de style hollywoodien. Le véritable danger n'est pas
      représenté par les extra-terrestres, mais bien par les humains mal informés et trop inventifs, ainsi que par les
      hommes politiques qui ne se rendent pas compte des problèmes pouvant découler de la perte de contrôle d'une
      opinion publique qui devient la proie d'idéologies mystiques et parascientifiques. On peut soupçonner à juste
      titre que derrière certaines vagues persistantes d'observations, parmi lesquelles <a
          href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Ummo">l'affaire Ummo</a> et les <a
          href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/VagueBelge">événements belges</a>, se cachent des organisations
      décidées à manipuler la crédulité des masses à des fins politiques. </p>
  </blockquote>
  <p><time>1993-12</time>, dans <em>Ovni-Présence </em> n° 52, à la question de savoir pourquoi la vague du 5
    novembre <time>1990</time> en France n'a pas pris aussi bien que la <a
        href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/VagueBelge">vague belge</a>, il répond : </p>
  <blockquote>
    <p>Je suis surpris de la crédulité de certains ufologues. Ce sont des gens d'une crédulité absolument phénoménale :
      ils sont prêts à gober absolument n'importe quoi. On ne vit pas dans un monde irréel, on vit dans un monde où les
      rapports de force entre les états, entre les blocs sont constants et c'est tellement facile d'utiliser des gens
      qui sont prêts à véhiculer des idées. Ecoutez, je parle de <a
          href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/VagueBelge">l'affaire belge</a>. Bon, vous avez fort bien compris.
    </p>
    <p>(...) <q>Le <a href="/org/eu/fr/cnes/sepra/index.html">SEPRA (Service d'expertise des phénomènes de rentrées
      atmosphériques)</a> est une section du <a href="/org/eu/fr/cnes/index.html">CNES (Centre national d'études
      spatiales)</a>, dont le siège est à Toulouse, en France. Il est financé par l'État français et s'occupe depuis des
      années d'observations d'ovnis en effectuant des enquêtes à la demande de la gendarmerie et d'autres organes
      publics, selon des procédures rigoureusement scientifiques. </q></p>
  </blockquote>
  <p>Ses conclusions sont :</p>
  <blockquote>
    <p> En ce qui concerne l'opportunité d'ouvrir un centre d'observation qui coordonne les observations d'ovnis, il
      convient de souligner à nouveau que le <a href="/org/eu/fr/cnes/sepra/index.html">SEPRA</a> exerce précisément
      depuis des années une activité de ce type. La <a href="/org/eu/be/asso/sobeps/index.html">SOBEPS</a> est une
      organisation privée qui bénéficie d'accords particuliers avec la force aérienne belge. </p>
    <p>Il pourrait toutefois s'avérer utile de créer un office central chargé de recueillir et de coordonner les
      informations concernant les ovnis dans l'ensemble de la communauté ? Ce centre permettrait, dans un premier temps,
      de stopper le flux de rumeurs incontrôlées qui désorientent l'opinion publique et de devenir un point de référence
      dans le cas très fréquent où des observations sont signalées, comme dans le cas récent de la chute spectaculaire
      d'une météorite dans l'Adriatique ou d'un Cosmos russe en France. Le centre pourrait enfin apporter des
      contributions importantes sur l'existence et la nature de phénomènes rares et s'appuyer sur des organisations déjà
      existantes. Dans la mesure où le <a href="/org/eu/fr/cnes/sepra/index.html">SEPRA</a> a accumulé une expérience
      considérable dans ce domaine, une solution logique et peu coûteuse serait d'accorder à celui-ci une mission et un
      statut communautaires qui prévoie la possibilité d'effectuer des enquêtes et de mener des actions d'information
      sur tout le territoire de la Communauté européenne. </p>
  </blockquote>
</section>
<p>Il décède <time>2014-10-23</time> à <span class="place">Orbassano (Italie)</span>.</p>
<p><strong>Références</strong> :</p>
<ul>
  <li><a href="https://perso.wanadoo.fr/univers.ovni/sepra/sepra_europeen.html"><em>Quand le SEPRA faillit devenir
    européen</em></a> par <a href="../../a/AlessandriRobert/index.html">Robert Alessandri</a> (02/06/2003)</li>
</ul>
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