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<p>Il obtient un doctorat en mathématiques <time>1927</time> de l'<abbr title="Ecole Normale Supérieure">ENS</abbr> à
  <span class="place">Paris (France)</span>, puis en sciences physiques l'année suivante, et y obtient la chaire de <a
    href="/science/discipline/hard/nat/mat/phys">physique</a>. Il travaille dans l'industrie de l'électronique.</p>
<p>Durant la 2de guerre mondiale, Rocard fait partie un groupe résistant. Lors d'une mission particulièrement
  dangereuse, il s'envole de France pour l'Angleterre dans un petit avion et, une fois arrivé, devient Directeur du
  Département de Recherche des Forces Navales Françaises Libres. C'est un moment crucial dans le développement de ses
  idées scientifiques, où il apprend que les radars anglais ont détecté de fortes émissions radio du Soleil (non pas
  durant un travail scientifique, mais comme interférant avec l'utilisation adéquate du radar durant le temps de
  guerre).
</p>
<p>Après la guerre, Rocard retourne en France. <time>1945</time>, il devient directeur du laboratoire de physique de
  l'Ecole Normale Supérieure. Il propose de mettre en place un site de radio-astronomie. Il parvient même à mettre la
  main sur de l'équipement pour démarrer un tel projet, fournissant 2 miroirs de radar allemands de type "Wurzburg",
  chacun de 7,5 m de diamètre. Utilisant ses contacts du temps de la guerre, il parvient à donner accès pour ses
  scientifiques au Centre de Recherche de la Marine Nationale de Marcoussis.</p>
<p> conseiller scientifique pour les programmes militaires au Commissariat à l'énergie atomique à partir de
  <time>1947</time> — après la mise à l'écart de Frédéric Joliot-Curie — du poste de Haut Commissaire, il devient en
  <time>1951</time> le responsable scientifique des programmes qui vont conduire la France à la maîtrise de l'armement
  nucléaire. Son impact sur la structuration de la recherche militaire n'est pas moins grand que dans la recherche
  civile. C'est au sein de la nouvelle génération de physiciens qu'il a fait naître qu'on va puiser, pendant plusieurs
  décennies, l'essentiel des experts qui vont forger les outils de la défense nationale.
</p>
<p><time>~1952</time>, malgré les travaux pionniers menés en radio-astronomie en France, il devient évident que d'autres
  utilisent des instruments plus puissants face auxquels les Français ne pourront pas s'aligner. Rocard soutient
  vigoureusement le projet et le Ministère de l'Education Nationale donne 25 millions FF à l'école Normale Supérieure.
  Un site est trouvé pour l'observatoire de radio-astronomie à <span class="place">Nancay (Cher)</span>.
</p>
<p>Il entreprendra également des recherches sur les semi-conducteurs, la stabilité dans le vent du pont de Tancarville,
  et à partir de <time>1957</time>, la sensibilité des sourciers.</p>
<p><time>1966</time>, par l'entremise de son ami <span class="people">Aimé Michel</span>, <span
  class="place">Jacques Vallée</span> rencontre Rocard. Il lui donne des copies de cas remarquables du projet Blue Book,
  mais déplorera que leur contact s'arrête là <span class="source">Vallée, J.: <em>Revelations</em>, Ballantine Books, New York. Traduit <em>Révélations</em>, Robert Laffont 1992, J'ai Lu 1994 / Aventure Mystérieuse, ISBN 2-227-23672-1, pp. 201 et 227</span>.
  En fait, l'idée d'établir un groupe officiel de recherche sur les ovnis est prise en considération à peu près à la
  même époque, sans que l'on puisse dire clairement si la visite de Vallée y était pour quelque chose <span
    class="source"><span class="people">Bourdais, Gildas</span>: "From GEPAN to SEPRA : Official UFO Studies in France", <em>IUR </em>n° 4, vol. 25, hiver 2000-2001), traduit "<a
    href="https://web.archive.org/web/20080419083240/http://www.ufocom.org:80/pages/v_fr/m_articles/GEPAN_au_SEPRA.htm">Du
        GEPAN au SEPRA : Les études officielles sur les OVNIS en France</a>"</span>.
</p>
<p><time>1973</time> il quitte le laboratoire de physique de l'Ecole Normale Supérieure.</p>
<p>Dans la dernière partie de sa vie Rocard concentre son intérêt sur les faibles valeurs du magnétisme (1981), et le
  biomagnétisme. Il mène des recherches sur la sensibilité du sourcier, capable de déceler une variation de magnétisme
  de l'ordre du milligauss. Cela lui vaudra des reproches -- notamment l'Union Rationaliste -- et lui coûtera l'Académie
  des Sciences. Il s'intéressera aussi à l'<a href="/science/crypto/ufo">ufologie</a>, émettant par exemple en 1988
  l'hypothèse d'un hélicoptère américain dans la <a href="/science/crypto/ufo/enquete/dossier/Valensole">rencontre de
    Valensole</a>.
</p>
<p>L'année de sa mort, la Société Française de Physique crée le prix qui porte son nom, récompensant un transfert de
  technologie entre un laboratoire de recherche et une compagnie.</p>
<p>Auteur de :</p>
<ul>
  <li><i>L'hydrodynamique et la théorie cinétique des gaz. </i> Paris: Gauthier-Villars, 1932.</li>
  <li><i>Diffusion de la lumière et visibilité, projecteurs, feux, instruments d'observation. </i> Paris: Edition de la
    Revue d'Optique, 1935.
  </li>
  <li><i>Propagation et absorption du son</i>, Paris: Hermann, 1935.</li>
  <li><i>La stabilité de route des locomotives. 1ʳᵉ partie. </i> Paris: Hermann, 1935.</li>
  <li><i>Les phénomènes d'auto-oscillation dans les installations hydrauliques. </i> Paris: Hermann, 1937.</li>
  <li><i>Théorie des oscillateurs</i> Paris: édition de la Revue Scientifique, 1941.</li>
  <li><i>Dynamique générale des vibrations, 4ᵉ édition. </i> Paris: Masson, 191.</li>
  <li><i>Le signal du sourcier </i>(Dunod 1962)</li>
  <li><i>Electricité, 3ᵉ èdition. </i> Paris: Masson, 1966.</li>
  <li><i>Thermodynamique, 2ᵉ edition. </i> Paris: Masson, 1967</li>
  <li><i>L'instabilité en mécanique ; automobiles, avions, ponts suspendus. </i> Paris: Masson, 1954.</li>
  <li><i>Mémoires sans concessions. </i> Paris: Grasset, 1988.</li>
  <li><i>La science et les sourciers ; baguettes, pendules, biomagnétisme. </i> Paris: (Dunod 1989, ISBN 2 10 00 2996 7)
  </li>
  <li><i>La stabilité de route des locomotives, 2ᵉ partie </i>avec Julien, M. Paris: Hermann, 1935.</li>
  <li><i>Les Sourciers</i> (Que sais-je, n° 1939, ISBN 2 13 043539 4)</li>
</ul>
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