people/s/SaganCarl/index.html

Summary

Maintainability
Test Coverage
<!--#include virtual="/header-start.html" -->
<title>Carl Edward Sagan</title>
<!--#include virtual="/header-end.html" -->
<p class="exergue">Tous les livres du monde ne contiennent pas plus d'information qu'il n'en est diffusé en video dans
  une seule grande ville américaine en une seule année. Tous les bits n'ont pas la même valeur.</p>
<p>Sagan naît <time>1934-11-09</time> dans le quartier de <span class="place">Brooklin à New
  York</span>. À partir de <time>1948</time> il entre à la faculté de <span class="place">Rahway (New Jersey)</span>.
</p>
<figure class="right side">
  <figcaption> Sagan <span class="source">1961, UPI/Corbis-Bettmann</span></figcaption>
  <img src="1961_SaganCarl.jpg" alt="Carl Sagan (1961, UPI/Corbis-Bettmann)"/>
</figure>
<p>À partir de <time>1951</time> il entre à l'Université de Chicago, où il va commencer à s'intéresser aux origines de
  la vie. Il y obtient une licence (<time>1955</time>) puis une maîtrise (<time>1956</time>) en Physique. D'après <span
    class="people">Leonard Reiffel</span>, c'est après cette époque, <time>1958</time>, que Sagan est contacté pour
  participer au projet <a href="/org/us/dod/af/projet/A119.html">A119</a>, avant d'obtenir son doctorat en astronomie en
  <time>1960</time>. Il rentre ensuite à l'Université de Berkeley et enseigne en tant que professeur auxiliaire à
  l'Université de Harvard.</p>
<p>Son premier article dans grand journal scientifique paraît <time>1961-03</time>, dans le magazine <em>Science</em>.
  Il s'intitule <q><em>La Planète <a href="/place/systeme/solaire/planete/venus/index.html">Vénus</a></em></q> et va lui
  permettre de poser tôt son empreinte dans le monde scientifique. Son travail aide à déterminer que la surface de <a
      href="/place/systeme/solaire/planete/venus/index.html">Vénus</a> — un moment considérée comme un lieu peut-être
  habitable — est extrêment chaude, brûlée par un effet de serre considérable. Début novembre il participe fait ses
  premiers pas dans la question <a href="/org/us/nasa/projet/seti">SETI</a>, en participant à la fameuse réunion de
  "l'Ordre du Dauphin" organisée par <span class="people">Frank Drake</span> et Pearman au <a
      href="/org/us/NRAO.html">NRAO</a>.
</p>
<p>De fil en aiguille, Sagan est rapidement engagé dans un débat concernant la sonde <em>Mariner 2</em>, qui doit aller
  inspecter <a href="/place/systeme/solaire/planete/venus/index.html">Vénus</a>. Une des questions cruciales est de
  savoir si la sonde doit emporter une caméra. Sagan fait partie du camp minoritaire des "explorateurs", qui pense que
  l'on pourrait observer quelque chose au travers de quelques rares trous dans la couche nuageuse de <a
      href="/place/systeme/solaire/planete/venus/index.html">Vénus</a>. De la même manière il suggérera que des
  extraterrestres auraient pu visiter notre système solaire, faire une escale sur la Lune, et y laisser des artefacts
  observables par des caméras. <time>1963</time> il rentre à Cambridge où il est astrophysicien à l'Observatoire
  d'Astrophysique Smithsonian. Lors d'une conférence cette année-là, il défendit encore une fois l'idée d'installer des
  caméras sur les sondes en route pour Mars, en partie parce qu'elles pourraient observer de <q>nombreux artefacts de
    formes de vie avancées</q>. Cependant, les responsables du JPL décident que <em>Mariner 2</em> inspectera <a
      href="/place/systeme/solaire/planete/venus/index.html">Vénus</a> sans caméras, mais équipée du radiomètre
  infrarouge sur lequel a travaillé Sagan.</p>
<figure class="right side">
  <figcaption> Interview de Sagan avec <span class="people">Thornton Page</span> en 1966 sur la vie extraterrestre et
    les témoignages d'ovnis
  </figcaption>
  <iframe allowfullscreen height="360" src="https://www.youtube.com/embed/rbfOqgQVKmI" width="480"></iframe>
</figure>
<p><time>1966</time> il co-écrit sur la vie intelligente dans l'univers Sagan <span class="source">C. E. & <a
    href="../ShklovskiiSamuelovitchJosef/index.html">I. S. Shkolovskii</a>: <em>Intelligent
    Life in the Universe, </em>1966</span>. <time>1967-12</time>, il publie dans le <i lang="en">National
  Geographic</i> un article intitulé <i>Mars, un monde nouveau à explorer</i>.
</p>
<section>
  <h2>Cornell et symposiums</h2>
  <p><time>1968</time> il quitte son poste à Cambridge pour l'Université de <a
      href="https://astrosun.tn.cornell.edu">Cornell</a> à <span class="place">Ithaca (New York)</span>. Là, il
    rencontre Drake, devient directeur du Laboratoire pour l'Etude des Planètes et fonde le nouveau domaine de recherche
    de l'exobiologie — l'étude des formes de vie et des biochimies extraterrestres possibles. Cette année-là il fait une
    déclaration au symposium sur les ovnis organisé à la Chambre des Représentants U.S <span class="source"><a
        href="/time/1/9/6/8/07/29/Symposium/sagan.html">Déclaration
      au symposium sur les ovnis</a> devant la Chambre des Représentants U.S., 1968</span>.</p>
  <p>Cette même année, avec <span class="people">Philip Morrison</span>, Walter Orr Roberts (University Corporation pour
    la Recherche Atmosphérique à Boulder, Colorado) et surtout <span class="people">Page</span>, Sagan approche l'<a
        href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a> pour que l'association organise un symposium sur les ovnis, à l'occasion
    d'une conférence de l'<a href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a> prévue en <span class="mois">décembre</span>.
    Cependant, en attente de la parution du <a href="/time/1/9/6/8/CondonReport/index.html">Rapport Condon</a> et en
    raison de l'opposition de certains scientifiques à traiter le sujet des ovnis. Au sujet de cette opposition Sagan
    écrit, peu avant la tenue du symposium (134ᵉ conférence de l'<a href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a>) l'année
    suivante :
  </p>
  <blockquote>
    <p>L'opposition à la tenue de ce symposium, présentée en partie par certains scientifiques très distingués, est
      basée sur la vision que si un sujet aussi non-scientifique que la controverse ovni est discuté, nous pourrions
      tout aussi bien organiser des symposia sur l'<a href="/science/para/astrologie">astrologie</a>, les idées d'<span
          class="people">Immanuel Velikovsky</span>, et ainsi de suite. Nous pensons que cette conclusion est
      substantiellement correcte, mais ce n'est pas le <em>reductio ad absurbum</em> que ses auteurs semblent croire
      qu'il est.
    </p>
    <p>Tous ceux d'entre nous qui enseignent dans des collèges et des universités sont conscients d'une dérive tendant à
      s'éloigner de la science. (...)
    </p>
    <p>Mais alors que nous pouvons déplorer cette tendance, en particulier dans sa variante extrême de culte religieux,
      il ne nous semble pas profitable de l'ignorer. Parler de "lui donner de l'importance en en discutant" est mal
      comprendre ces attitudes. Ils reçoivent déjà de la considération dans le sens où bénéficient d'une large
      couverture des journaux et des magazines qui touche bien plus d'Américains, scientifiques comme profanes, que, par
      exemple, les journaux scientifiques qui évitent généralement une telle discussion.
    </p>
    <p>Il y a des choses que l'on peut attendre de symposia scientifiques sur de tels sujets et d'autres choses que l'on
      ne peut attendre. Nous ne convertirons pas les vrais croyants, quelle que soit la force de nos arguments. Une
      secte religieuse prédit de manière confidentielle que le monde finirait en 1914. Comme la fin du monde n'était
      apparemment pas arrivée, on aurait pu s'attendre à ce que les membres de cette secte soit proche de 0. Ce n'est
      pas le cas ; le nombre de ses membres s'est régulièrement accru depuis 1914. (...)
    </p>
    <p>La science est elle-même devenue une sorte de religion, et de nombreuses déclarations engoncées dans le vocable
      scientifique sont docilement acceptées par la plupart du public. Nous pensons que des organisations comme l'<a
          href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a> ont une obligation majeure d'arranger des confrontations sur
      précisément ces sujets liés à la science qui attirent l'œil du public. Auparavant de telles confrontations ont
      bien servi la science (...). <span class="source">Lettre de Sagan adressée aux participants au symposium, au comité de l'AAAS et à d'autres parties le 29 septembre <time>1969</time></span>.
    </p>
  </blockquote>
  <p>Le symposium se tient finalement les <time>1969-12-26/1969-12-27</time> à <span class="place">Boston (Massachusetts)</span>,
    où l'<a href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a> refuse de cautionner le <a
        href="/time/1/9/6/8/CondonReport/index.html">Rapport Condon</a>. On en retiendra notamment ces déclarations de
    Sagan :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Il y a une large gamme de concepts qui seraient particulièrement fascinants si seulement ils étaient vrais. Mais
      précisément parce que ces idées ont du charme, exactement parce qu'elle sont d'une significativité émotionnelle
      pour nous, ce sont les idées que nous devons examiner de la manière la plus critique.
    </p>
    <p>(...) Il y a 2 sortes d'auto-tromperie possible ici : soit accepter l'idée d'une visite extraterrestre face à des
      preuves très minces parce que nous voulons que ce soit vrai ; ou rejeter une telle idée en bloc, en l'absence de
      preuves suffisantes, parce que nous ne voulons pas qu'elle soit vraie. Chacun de ces extrêmes est une sérieuse
      entrave à l'étude des ovnis <span class="source">Sagan, C. E. & Page, T.:<em> UFO's - A Scientific Debate</em>, 1972, Cornell University Press - Livre tiré des déclarations préparées lors du Symposium de l'<a
          href="/org/us/asso/AAAS.html">AAAS</a> les 26 et 27 décembre 1969 à Boston (Massachusetts), où Sagan développe <a
          href="/time/1/9/7/2/UfosTheExtraterrestrialAndOtherHypotheses/index_fr.html">le
        chapitre consacré à l'HET et autres hypothèses</a>. réédité chez Barles & Noble 1996, p. 265.</span></p>
  </blockquote>
</section>
<section>
  <h2>NASA</h2>
  <p><time>1971</time> il est nommé Professeur d'Astronomie et des Sciences de l'Espace David Duncan. La même année
    avec Drake et Morrison, il rejoint des scientifiques soviétiques à la 1<sup>ère</sup> conférence internationale sur
    la communication avec des intelligences extraterrestres, qui se tient à Byurakan en Arménie (URSS)<span
        class="source"> <i>Communication with Extraterrestrial Intelligence</i> (MIT Press, Cambridge, MA, 1973) - Actes d'une conférence tenue à l'Observatoire Astrophysique Byurakan en  1971. Inclut des contributions de <a
        href="../ShklovskiiSamuelovitchJosef/index.html">Shklovskii</a>, qui était l'un des organisateurs.</span>.
  </p>
  <p>En tant qu'ardent supporter de l'exploration spatiale, il commence à être consultant pour la mission <em>Mariner
    9 </em>(1971) de la <a href="/org/us/nasa">NASA</a>, qui donne les premières images détaillées de Mars, montrant
    alors un monde désolé et parsemé de cratères. Egalement avec Drake, il conçoit une <a
        href="https://www.enterprisemission.com/pioneer.html">plaque</a> contenant un message de salut du peuple de la
    Terre, que transportent les sondes <em>Pioneer 10</em> (1971) et <em>Pioneer 11</em> (1972), qui onta aujourd'hui
    dépassé les limites du système solaire et poursuit sa route dans l'espace interstellaire.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>SETI</h2>
  <figure class="left side">
    <figcaption> Sagan à la conférence du <a href="/org/us/nasa/projet/seti">SETI</a> <time>1972</time></figcaption>
    <img src="1972_SaganCarl_SETI-Conference.gif" alt="Sagan à la conférence du SETI en 1972"/>
  </figure>
  <p>Tout au long de sa carrière, Sagan insiste sur l'importance de rechercher les signes d'une vie extraterrestre,
    posant cette question cruciale :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Sommes-nous un accident exceptionnellement rare ou l'univers déborde-t-il d'intelligence ? (C'est) une question
      vitale pour nous comprendre nous-mêmes, nous et notre histoire.
    </p>
  </blockquote>
  <p>Avec divers collaborateurs, dont <span class="people">Paul Horowitz</span> de l'Université de Harvard, Sagan
    collabore aux projets utilisant des radiotélescopes pour écouter les signaux provenant de possibles civilisations
    extraterrestres. Il déclare un jour :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Découvrir que d'autres êtres partagent l'univers avec nous aurait une signification absolument phénoménale, ce
      serait un événement marquant une nouvelle époque dans l'histoire humaine.
    </p>
  </blockquote>
  <p>Les radio télescopes écoutant les signaux de la vie dans les milliards d'étoiles et de galaxies, partie du
    programme chère au cœur de Sagan, n'a toujours pas reçu de réponse à ce jour. A ce propos, Sagan déclare :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Cela donne une indication de la rareté et de la préciosité de la vie sur cette planète. <q>Le pendant de ne pas
      trouver de vie sur d'autres planètes est d'apprécier la vie sur Terre.</q></p>
  </blockquote>
  <p><time>1985</time>, comme pour la fondation Bosack-Kruger, il convainc <span
    class="people">Steven Allan Spielberg</span>
    de subventionner le projet <a href="/science/crypto/ufo/observation/projet/seti/rmw/index.html#META">META</a> à
    hauteur de {{100000 | currency | USD}}. Le projet débute à l'observatoire Oak Ridge à <span class="place">Harvard (Massachusetts)</span>.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>The Cosmic Connection</h2>
  <p>Dans un chapitre de son 1<sup>er</sup> livre <span class="source"><em>The Cosmic Connection : An Extraterrestrial
    Perspective</em>, Anchor Press, <time>1973</time> - Pour lequel il obtient le prix Campbell du meilleur ouvrage scientifique
    de l'année</span>, Sagan spécule sur la possibilité d'autres systèmes planétaires contenant des mondes supportant la
    vie. Il inclut une illustration montrant 5 "modèles de systèmes solaires" créés à l'aide d'une simulation sur
    ordinateur conçue par Stephen Dole, alors à <a href="/org/us/RAND.html">Rand Corp</a>.
  </p>
  <p>Tout en dépensant énormément d'énergie à ses écrits et conférences publiques, il continue d'être un chercheur
    actif. Il ne perd jamais son enthousiasme pour ses recherches sur la prédominance de la chimie organique ou pour sa
    quête de signaux de civilisations extraterrestres. Peu importe que de tels signaux n'aient pas encore été
    découverts; Sagan prend un grand plaisir à s'attaquer à des tâches et des concepts présents loin de la prise en
    compte de la science. Dans cet esprit, les derniers chapitres de <em>The Cosmic Connection</em> contiennent ses
    réflexions sur ce que des intelligences extraterrestres pourraient être et comment elles pourraient communiquer. Les
    mots de Sagan sont à la fois inspirés et humbles :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Nous sommes comme les habitants d'une vallée isolée de Nouvelle-Guinée qui communiquent avec les sociétés des
      vallées voisines à l'aide de messagers et des tambours. Si on leur demandait comment une société extrêmement
      avancée pourrait communiquer, ils imagineraient des messagers extrêmement rapides ou un immense tambour
      improbable. Ils n'imagineraient pas une technologie dépassant leur compétence. Et pourtant, durant tout ce temps,
      un considérable traffic par câble et radio passe au-dessus d'eux, autour d'eux, et à travers eux...
    </p>
    <p>Nous écouterons les tambours interstellaires, mais nous ne verrons pas les câbles interstellaires. Nous sommes
      probablement capables de recevoir nos premiers messages des tambours des vallées galactiques voisines — provenant
      de civilisations légèrement plus avancées. Les civilisations largement plus avancées que la nôtre seront, pour un
      long moment, éloignées à la fois par la distance et par l'accessibilité. Dans une future époque de traffic radio
      intense, les civilisations les plus avancées pourraient rester, pour nous, une légende vaporeuse.
    </p>
  </blockquote>
  <p>Par la suite il collabore aussi aux modules et sondes <em>Viking</em> (<time>1975</time>), qui recherchent — sans
    succès — des signes de vie à la surface de la planète rouge ; les sondes <em>Voyager</em> (1977) qui offrent les
    premieres études des planètes extérieures et de leurs satellites ; et la sonde <em>Galileo</em>, qui renvoie des
    images extrêmement détaillés de <a href="/place/systeme/solaire/planete/jupiter/index.html">Jupiter</a> et de ses
    satellites géants. A propos de l'exploration spatiale, Sagan déclarera :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Nous avons examiné de près des douzaines de nouveaux mondes. Des mondes que nous n'avions jamais vu auparavant.
      Et à moins que nous soyons assez stupides pour nous détruire nous-mêmes, nous allons nous déplacer dans l'espace
      au siècle prochain. Et je suis assez chanceux pour avoir joué un rôle dans la première reconnaissance préliminaire
      du système solaire, c'est une chose terriblement excitante.
    </p>
    <p>Nous avons parcouru l'ensemble des planètes du <a href="/place/systeme">système solaire</a>, de Mercure à Pluton,
      au cours d'une période historique de 20 (à) 30 ans d'exploration par vaisseaux spatiaux.
    </p>
  </blockquote>
  <p>Sagan montrera également que l'univers regorge de composés chimiques basés sur le carbone qui pourraient être les
    précurseurs d'autres formes vivantes. Sagan constitue aussi des preuves que Titan le satellite de Saturne possède
    une atmosphère contenant des molécules organiques similaires aux briques élémentaires de la vie. Ce travail sera
    confirmé avec fracas par les sondes <em>Voyager 1</em> et <em>2</em> dans les années 1980s.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>Le début du succès</h2>
  <p>A côté de ses recherches, Sagan a également hébergé sur série télévisée populaire sur PBS intitulée <em>Cosmos</em>
    <span class="source"><em>Cosmos, </em>1980</span>. Il a publié des centaines d'articles scientifiques; écrit 8
    livres ; et fut professeur d'astronomie à l'Université de Cornell University à Ithaca (New York).
  </p>
  <p><time>1976</time> il quitte Ithaca pour Pasadena et co-fonde là-bas le <a href="/org/us/asso/csicop/index.html">CSICOP</a>.
    <time>1977</time> il publie <em>The Dragons of Eden</em>, une réflexion sur l'évolution possible de
    l'intelligence humaine. Au printemps il revient à Ithaca et est contacté par la <a href="/org/us/nasa">NASA</a> qui
    lui demande de former un comité chargé de définir le contenu d'un enregistrement phonographique qui serait placé
    dans les sondes <em>Voyager</em> 1 et 2. Les sondes contiendront en plus de l'enregistrement phonographique (prévu
    pour perdurer un millard d'années), les salutations d'humains en 60 langues différentes ainsi que des sons de
    cétacés, un traité de l'évolution audio, 116 images de la vie sur Terre et 90 mn de musique d'une grande diversité
    de cultures (il collaborera aussi à <em>Pionner).</em> La même année il crée <em><a
        href="https://www.carl-sagan.com">Carl Sagan Productions</a>: Science for the Media, Inc.</em> dans le but
    d'améliorer le traitement de la science à la télévision et au cinéma.
  </p>
  <p><time>1978</time> il reçoit le prix Pulitzer pour un de ses livres <span class="source">Sagan, C. E.: <em>The
    dragons of Eden : speculations on the evolution of human intelligence, </em>Random House, 1977 </span> et quitte
    Ithaca pour Los Angeles, où il entame son 1er projet de série télévisée en 13 numéros sur l'astronomie qui sortira
    <time>1980</time> sous le titre <em>Cosmos</em>. Peu avant <time>1979</time> il est co-fondateur de la <a
        href="/org/us/asso/PlanetarySociety.html">Société Planétaire</a> aux côtés de Bruce Murray et Louis Friedman.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>Cosmos</h2>
  <p>En effet le plus grand talent de Sagan est peut-être sa capacité à communiquer avec des personnes ici sur Terre. Au
    travers d'une série de livres, d'articles de magazines et d'émissions de télévisions, il dépasse la communauté
    scientifique pour transmettre l'excitation de ses recherches au grand public.
  </p>
  <p>Les intérêts de Sagan vont loin et sont larges, depuis les effets de la guerre nucléaire jusqu'à l'évolution de la
    pensée vers l'érosion intellectuelle apportée par la <a href="/science/pseudo.html">pseudoscience</a> (le sujet de
    son dernier ouvrage <span class="source">Sagan, C. E.: <em>The demon-Haunted world: Science as a candle in the
      dark</em>, Random House, 1997</span>). Sa série télévisée <em>Cosmos</em> touche une audience de 500 millions de
    personnes; sa nouvelle <i>Contact</i> <span class="source"><em>Contact, </em>1985</span> est adaptée en <a
        href="https://www.contact-themovie.com">film</a>.
  </p>
  <blockquote>
    <p>Dans l'immensité du cosmos, il doit y avoir d'autres civilisations, beaucoup plus âgées et beaucoup plus avancées
      que la nôtre. Alors, ne devrions-nous pas avoir été visités ? Ne devrait-il pas y avoir à tout moment des
      vaisseaux étranges dans les cieux de la Terre ?
    </p>
    <p>Il n'y a là rien d'impossible et nul ne serait plus heureux que moi si nous étions visités. Mais est-ce que ça
      s'est vraiment produit ? Ce qui compte, ce n'est pas ce qui semble plausible, pas plus que ce en quoi nous
      aimerions croire, pas plus que ce qu'un ou deux témoins proclament, mais seulement ce qui est soutenu par des
      preuves solides, examinées avec rigueur et scepticisme.
    </p>
    <p>Des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires<span class="source"> <em>Cosmos, </em>épisode 12 : <em>Encyclopaedia
      Galactica</em>.</span></p>
  </blockquote>
</section>
<p><time>1981</time> il retourne à Ithaca.</p>
<p>Il est également rédacteur-en-chef de <em>ICARUS: International Journal of Solar System Studies</em> et membre du
  Comité Editorial de <em>Cosmic Search</em>.
</p>
<p>Sagan était également un adepte de la marijuana et son ancienne femme, Ann Druyan, dirige l'Organisation Nationale
  pour la Réforme des Lois sur la Marijuana <span class="source">CNN 22/08/1999</span>.
</p>
<p>Il co-fonde le <em><a href="https://www.secularhumanism.org">Council for Secular Humanism</a></em>, une organisation
  américaine à but non lucratif visant à aider les gens à vivre le mieux possible au travers de la seule raison et sans
  tomber dans une croyance en un dieu ou une autre supériorité surnaturelle quelconque.
</p>
<section>
  <h2>La maladie</h2>
  <figure class="right side">
    <figcaption> Sagan</figcaption>
    <img alt="Sagan" src="sagan3-300.jpeg"/>
  </figure>
  <p><time>1994</time> on lui diagnostique une maladie du sang. Le Centre de Recherche sur le Cancer Fred Hutchinson
    identifie sa maladie comme une myelodsplasie, une forme d'anémie également connue sous le nom de syndrome de
    preleukémie. <time>1995</time> il quitte Ithaca pour <span class="place">Seattle</span> et après avoir approché
    la mort de près par 2 fois, le centre lui fait en avril une greffe de moelle osseuse de sa sœur, puis une
    chimiothérapie, qui permettent une rémission. À une conférence, parlant de cet épisode, il déclare <q>J'aimerai
      commencer avec une remarque personnelle. J'ai été à Seattle ces derniers mois, luttant contre une maladie menaçant
      la vie qu'il semble que j'aie surmontée.</q> Sagan reste affaibli, mais malgré la maladie, il poursuit son rêve
    d'aller vers les étoiles : <q>Le tâche est loin d'être achevé,</q> déclare-t-il. <q>Nous rechercherons la limite
      entre le système solaire et le médium interstellaire puis nous voyagerons infiniment dans le noir entre les
      étoiles.</q> C'est d'ailleurs à partir de la fin de l'année que l'on découvre des planètes autour d'étoiles
    semblables au Soleil, qui nous offre un premier exemple de ce à quoi d'autres systèmes planétaires pourraient
    ressembler. L'existence de ces systèmes confirme alors l'opinion de Sagan selon laquelle les planètes sont communes
    dans notre galaxie.
  </p>
  <p><time>1996-12-20</time>, son corps affaibli ne résiste pas à une pneumonie.</p>
</section>
<span class="source">Sagan, C. E.: <em>Other Worlds</em>, New York: Bantam Books, 1975</span> <span class="source">Sagan, C. E.: <em>Murmurs
  of Earth : the voyager interstellar record</em> (avec <a href="../../d/DrakeFrank/index.html">Frank Drake</a>, Ann Druyan, Timothy Ferrys, Jon Lomberg et Linda Salzman Sagan)</span>
<span class="source">Sagan, C. E.: <em>Mars
  and the mind of man</em> avec Ray Bradbury, Arthur C. Clarke, Bruce
Murray et Walter Sullivan</span> <span class="source">Sagan, C. E.: <em>Broca's brain : reflections on the romance of
  science, </em>1979</span> <span class="source">Sagan, C. E. & Druyan, Ann: <em>Comet</em>, 1985</span>
<span class="source">Sagan, C. E. & Turco, Richard: <em>A path where no man thought, </em>1990 - Hiver nucléaire et le fin de la course à l'armement</span>
<span class="source">Sagan, C. E. & Druyan, Ann: <em>Shadows of Forgotten Ancestors</em> (1992): A Search for Who We Are</span>
<span class="source">Sagan, C. E.: <em>Pale blue
    dot</em>: A Vision of the Human Future in Space, 1995</span> <span class="source">Sagan, C. E.: <em>Billions &
    billions</em> (1997) : Thoughts on life and death at the brink
of the millennium (postume, publié par Ann Druyan)</span>
<!--#include virtual="/footer.html" -->