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<title>Peter W. Skafish</title>
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<p>Skafish naît <time>1975</time> <span class="source">"<a href="https://radaris.com/~Peter-Skafish/1451697960">Peter W. Skafish</a>", Radaris</span>
  . Il obtient une licence en Etudes Culturelles de l'Université d'Indiana, puis une maîtrise en Anthropologie de
  l'Université de Californie à <span class="place">Berkeley</span>.</p>
<p>De <i lang="en">2008/2010</i>, il est rédacteur-en-chef de la revue de Berkeley <i>Qui Parle</i>.
<p><time>2011-05</time>, Skafish obtient un doctorat d’anthropologie de l'Université de Californie à <span
    class="place">Berkeley</span>. Il est par la suite chercheur post-doctorant financé par la Fondation Fyssen. Sa
  recherche entreprend une "anthropologie des concepts", c’est-a-dire un examen du sens, de la rationalité, et de la
  portée ontologique des concepts articulés aux contextes contemporains vernaculaires et non-savants, mais qui portent
  précisément, et selon leurs termes propres, sur la connaissance philosophique et les métaphysiques implicites des
  sciences humaines.</p>
<p>Sa recherche de terrain concerné les discours des mediums "New Age" américains ("channels"), en particulier ceux de
  Jane Roberts, reconnue comme l'une des fondatrices de ce champ religieux. Roberts, à qui il a consacré sa thèse, était
  à la fois une medium et une auteure mystique speculative qui a publié près de 20 livres, non seulement sous son propre
  nom, mais également sous celui de ses différentes "personnalités- esprits", parmi lesquelles on peut compter le
  philosophe Américain William James. Ces livres contiennent "une théorie", "une métaphysique", et "un concept" de la
  psyché – ces mots sont les siens – développés à partir de ses expériences de la possession et de ses hallucinations
  visionnaires. Bien que Roberts n’ait jamais formellement étudié la philosophie, son concept de la psyché contient
  explicitement des conséquences surprenantes pour la pensée philosophique contemporaine. C’est-à-dire, elle comprend
  ses transes comme impliquant une "conscience" (non son manque), nommée par elle "l'autre conscience" (<i lang="en">other
    consciousness</i>), de laquelle on est absent, parce que déplacé par une autre personnalité capable d'une parole
  autonome, tout en étant présent avec, et comme, cette autre personnalité. Il est donc possible, selon Roberts, d’avoir
  une conscience au moment où l'on est supposé ne pas en avoir. Par une analyse comparative de ses écrits avec ceux de
  Gilles Deleuze, Skafish tente de montrer que Roberts partage avec ce dernier une partie de son ontologie du temps, de
  la modalité (actualité et potentialité), et de l'identité personnelle, mais que son concept propre de la conscience va
  bien au-delà de celui de Deleuze en démontrant comment la synthèse de soi et autrui, l’actuel et le potentiel, le
  passé et le présent (plutôt que leur dissociation constante), se réalise dans des images psychique et mentale. Cette
  idée inventive et peut-être inédite de conscience offre aussi une nouvelle perspective sur l’inconscient et donc le
  rapport entre la psychanalyse et les pratiques thérapeutiques religieuses. Puisque la pensée de Roberts est
  susceptible d’ouvrir une telle réinterprétation de ces topiques métaphysiques, je cherche à développer une démarche à
  la fois anthropologique et philosophique des concepts « vernaculaires » capable de mettre au jour leur statut
  ontologique, plutôt que de les « expliquer » au travers d’une analyse sociohistorique.</p>
<p>En plus à sa recherche propre, Skafish a traduit en anglais un livre de Catherine Malabou (Le Change Heidegger: Du
  Fantastique en philosophie).</p>
<p>Chercheur invité au <abbr title="Laboratoire d’Anthropologie Sociale">LAS</abbr>, il propose d’étudier les conditions
  cognitives et pragmatiques de ce type de conscience chez les mediums.</p>
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