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<title>Les photos de Barra da Tijuca</title>
<!--#include virtual="/header-end.html" -->
<figure class="right side">
  <img alt="La 1ʳᵉ photo de Barra da Tijuca photo, montrant le disque approchant en contre-jour"
    src="1952-05-07_BarraDeTijuca_1.jpg">
  <figcaption>La 1ʳᵉ photo de Barra da Tijuca photo, montrant le disque approchant en contre-jour <span class="source">APRO</span>
  </figcaption>
</figure>
<p><time>1952</time>, de nombreuses rumeurs courent sur Hitler en Amérique du Sud, et diverses personnes disent le
  voir ici où là. Parmi ces témoignages, certains parlent de la Barra da Tijuca, un groupe d'îles touristiques situé
  près de la baie de <span class="place">Rio de Janeiro (Brésil)</span>. Le magazine <i lang="pt"><a
    href="/science/crypto/ufo/observation/media/presse/OCruzeiro.html">O Cruzeiro</a></i> décide d'envoyer 2 de ses
  journalistes, <span class="people">João Martins</span> et <span class="people">Eduardo Keffel</span> (photographe).
</p>
<p>Le matin du <time>05-07</time>, Martins et Keffel montent à bord du <i lang="pt">Piaba</i>, qui traverse le petit
  lagon séparant la région de Rio de la Barra da Tijuca. Ils dépassent le canal de <em>Barra</em>, en direction de l'île
  des <em>Namorados</em>. <time>~12:00</time>, ils arrivent au bar <em>Do Compadre</em>, où ils y parlent avec le
  propriétaire, <span class="people">Antônio Teixeira</span>, tentant de dénicher des indices sur la présence d'Hitler,
  jusqu'à <time>15:30</time>. Ils mangent, puis prennent quelques photos d'endroits pittoresques, jusqu'à
  <time>16:30</time>, où ils décident de se rendre sur la plage. De nombreux avions de ligne survolent la région, allant
  ou venant de la rivière.</p>
<section>
  <h2>L'observation</h2>
  <p>Soudain, leur attention est attirée par un objet étrange venant de la mer. <q>Cela ressemblait à un avion</q>
    diront les journalistes, <q>mais il volait de biais</q>. L'objet s'approche de la côte et devient plus visible. Ce
    n'est pas un avion, mais un disque parfait. Sa vitesse est considérable.
  </p>
  <p>Martins dit à Keffel de le photographier. Ce dernier se saisit de son Rolleiflex :</p>
  <blockquote>
    <p>Comme avec des lunettes, j'ai dû mettre les lentilles dans le viseur de l'appareil pour pouvoir prendre la
      première photo. J'ai photographié cet objet plus de 4 fois. Ensuite j'étais à la fin de la pellicule.
    </p>
    <p>L'objet n'était qu'un point ; c'était difficile de suivre ses évolutions. Il a rapidement atteint la verticale de
      la plage et m'a donné l'impression de freiner. A ce moment — et d'après les calculs qui nous fîmes par la suite —
      il devait être à 1500 m de nous et toujours au-dessus de la mer.
    </p>
    <p>Dans la 2ᵉ photo, volant au-dessus de la plage et des arbres de Tijuca, il commence à se déplacer "de côté", nous
      montrant une de ses "faces". Dans les photos 3 et 4 — prises lors du survol du Rocher de Gávea et de l'extrême
      pointe de la Ponta do Marisco — le disque montre ses parties inférieures et supérieures, respectivement. Dans la
      5ème et dernière photo, l'objet disparaît au loin vers l'océan. Il a fait un virage presque parfait autour de
      nous...
    </p>
    <p>Nous avons calculé que dans la 2ᵉ photo il devait être à environ 2000 m de l'endroit où nous nous trouvions. Dans
      la 3ᵉ, à 1200 m dans dans les 2 dernières, à 1100 et 3000 m, plus ou moins.
    </p>
    <p>Sa forme était parfaitement nette. Ronde comme un disque...</p>
    <p>Alors qu'il volait au-dessus du Rocher de Gávea, l'objet commença à descendre, se balaçant comme une feuille
      morte. Il était très curieux. Nous n'avions jamais vu un système de voyage aérien si étrange.
    </p>
    <p>Lorsqu'il arriva sur la mer, le disque fit un bond hallucinant à toute vitresse. Nous avons vu l'objet s'incliner
      à 45°, comme un avion qui volerait sur une de ses ailes, et disparaître comme une fusée, de l'autre côté des îles
      Alfavaca et Pontuda. Tout cela a peut-être duré 1 minute. Le plus curieux est que ni João ni moi n'avons entendu
      de bruit. Comme cela a-t-il été possible ? Nous n'avons pas non plus vu de conduit d'échappement de fumée ni de
      gaz ni de flammes...
    </p>
    <p>Nous ne pouvons pas estimer avec précision l'altitude ni la taille réelle de l'objet. Personnellement il me
      semble qu'il volait à 1000 m de hauteur et que sa taille pouvait être le double de celle d'un DC-3. C'est-à-dire,
      entre 70 et 80 m de diamètre
    </p>
  </blockquote>
  <figure class="left side">
    <img alt="Photo 2 de Bara di Tijuca" src="1952-05-07_BarraDeTijuca_2.jpg">
    <figcaption>Photo 2</figcaption>
  </figure>
  <p>Martins, moins occupé à prendre des photos, raconte son observation :</p>
  <blockquote>
    <p>Même si c'était avec des lunettes de soleil, j'ai essaé de mémoriser un maximum de détails. Eduardo continuait à
      prendre des photos et, chose étrange, exactement au moment où il n'y avait plus de pellicule dans l'appareil, il
      n'y avait plus le temps pour prendre d'autres photos. L'ovni a rapidement disparu.
    </p>
    <p>Sur cette pellicule, comme nous avons pu le montrer dans les laboratoires du magazine, il y a — successivement —
      une photo de 2 personnes de l'hôtel Riviera de Copacabana, où un collègue réside, un paysage — prise la veille —
      une photo de mon collègue le matin prise à la rédaction, un couple d'amoureux que nous avions surpris à notre
      arrivée sur l'île et, enfin, juste avant la série de 5 photographie de l'ovni, une du propriétaire du bar où nous
      sommes allés déjeûner une délicieuse assiette de crevettes. Cette dernière photo fut prise 1 h avant l'apparition
      de l'objet.
    </p>
    <p>Lorsque le dique est apparu, nous ne savions pas comment réagir. Ed cria : "Mon dieu... Qu'est-ce que diable est
      ceci ?" Ce à quoi j'ai répondu : "Photographie ! Photographie !" Mais avait-il eu le temps de prendre les photos ?
      Lorsque je lui ai demandé, il m'a répondu affirmativement. Alors avec toutes les précautions du monde - on imagine
      ! - on sortit la pellicule utilisée et la remplaça par une autre, "au cas où" cela revienne... Après un moment,
      indiquant que l'objet n'allait pas réapparaître, nous nous sommes affairés à trouver des témoins. Derrière une
      petite dune se trouvait un pêcheur — son Claudionor — mais qui, occupé à son travail, dit qu'il n'avait rien vu.
    </p>
    <p>Nous sommes alors retournés au restaurant, mais le propriétaire reste tout l'après-midi à l'intérieur de
      l'établissement et ne veux rien entendre des histoires d'ovnis.
    </p>
    <p>Deux couples restés sur le côté au moment de l'apparition du disque n'ont pas voulu répondre...</p>
    <p>Nous avons alors décidé de retourner à la rédaction, oubliant la présomption sur Hitler. Ce que nous avions en
      poche était bien plus intéressant.
    </p>
    <p>Nous avons téléphoné au directeur et, après avoir raconté ce qui s'était passé, avons demandé à ce qu'ils
      préparent une chambre noire pour développer la pellicule.
    </p>
    <p>Nous avons traversé la ville à toute vitesse et envoyé le film au laboratoire. Cela devenait une réception. De
      nombreuses personnes — dont parmi elles le directeur — attendaient nerveusement le résultat du développement. Leur
      attente ne fut pas vaine. Finalement les 5 photos apparurent dans toute leur splendeur...
    </p>
  </blockquote>
</section>
<section>
  <h2>Développement</h2>
  <figure class="right side">
    <img alt="La Photo 3 qui fit la couverture" src="1952-05-07_BarraDeTijuca_3.jpg">
    <figcaption> La Photo 3 qui fit la couverture de <i lang="en">O Cruzero</i>, avec la légende : <q>Fantastique mais
      réel. La soucoupe volante volant au-dessus de la Pedra da Gávea, montrant sa partie inférieure.</q></figcaption>
  </figure>
  <p>Effectivement les dirigeants du magazine, Leão Gondim de Oliveira et Accioly Netto, attendent avec l'équipe de
    développement photo : Jose Amádio, ávila Milton et Ari Vasconcelos.
  </p>
  <blockquote>
    <p>L'Ovni apparut devant nos yeux écarquillés en 5 positions différentes. Et en toute clarté.</p>
  </blockquote>
  <p> Les directeurs du magazine donnent l'ordre d'arrêter l'impression afin de pouvoir y ajouter le scoop, sur 8
    pages.</p>
  <p><time>1952-05-08</time> (bien que le magazine porte la date d'impression initialement prévue du
    <time>05-17</time>), <i lang="pt">O Cruzeiro</i> titre donc <i lang="pt">Disco voador na Barra da Tijuca</i>, un
    encart extra. Le texte indique en grands caractères gras : <q>O Cruzeiro présente, dans un scoop journalistique
      spectaculaire, la documentation la plus sensationnelle jamais obtenue sur le mystère des soucoupes volantes.</q>
    La revue indique : <q>l'objet étrange est venu de la mer à une vitesse énorme et a été observé durant
      <time>P1M</time>. Il était d'une couleur gris-bleuâtre, totalement silencieux, et n'a laissé aucune trace de fumée
      ou de flammes. Lisez le rapport complet de la fascinante observation au-dessus de la Barre de Tijuca.</q>
  </p>
  <p>Les radios et télévisions annoncent la nouvelle à tout le pays. Le magazine est rapidement épuisé et datera un
    record de publication dans cette région. La nouvelle se propage dans le monde entier, et bien sûr auprès des
    groupements ufologiques des autres pays, qui vont le considérer avec le plus grand sérieux.
  </p>
  <p>Dans les jours qui suivent, les locaux de la rédaction voient défiler enquêteurs, politiciens, et militaires dont
    le Ministre de l'Armée, le général Ciro do E. S. Cardoso, ainsi que le général Caiado de Castro, chef de la Maison
    Militaire de la Présidence, visitent personnellement la rédaction, parlent avec les journalistes et examinent les
    photos. Le chef d'état-major de l'Armée de l'Air est également alerté et envoie les majors Arthur Peralta et
    Fernando Hall, le capitaine Múcio Scevola et l'expert en photographie Raul Alfredo Da Silva.
  </p>
  <p>Le colonel Hughes, attaché militaire à l'ambassade des <a href="/org/us/index.html">USA</a> au Brésil, fait
    pression pour obtenir les clichés. Il rapportera :
  </p>
  <blockquote>
    <p>J'ai été très impressionné. Les négatifs sont extraordinaires et je ne peux douter de leur authenticité. Pour la
      1ʳᵉ fois au monde, nous avons photographié un disque volant dans des conditions qui ne permettent aucun doute.
    </p>
  </blockquote>
</section>
<section>
  <h2>Enquête officielle et secrète</h2>
  <figure class="left side">
    <img alt="Radar n° 172 du 25 mai, titrant à propos de l'affaire : Soucoupes volantes : premières photos "
      src="/time/1/9/5/2/05/25/Radar.jpg">
    <figcaption><i>Radar</i> n° 172 du 25 mai, titrant à propos de l'affaire : <q>Soucoupes volantes : premières
      photos</q>
    </figcaption>
  </figure>
  <p>Cependant, la <a href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a> veut savoir en avoir le cœur net. Le <time>05-10</time>, elle
    réunit une équipe de spécialistes dans le but de trouver une <q>explication conventionnelle pour ces photos. </q>Des
    maquettes en bois sont fabriquées à l'échelle et, sous la direction du colonel Joao Adil de Oliveira, plusieurs
    officiers accompagnés de photographes se rendent à Barra da Tijuca pour les photographier en l'air, même endroit,
    heure, direction et conditions où l'ovni a été photographié. La <a
      href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a> prend des centaines de photos. Des relevés topographiques sont effectués et on
    épuise toutes les possibilités techniques de l'époque pour l'analyse des 5 négatifs.
  </p>
  <p>Le directeur du magazine lui-même, Leão Gondim de Oliveira, engage Carlos de Melo éboli, un expert de la police
    technique, pour fournir un rapport technique. On commence à remarquer les ombres divergentes, mais n'en tire pas de
    conclusion.
  </p>
  <figure class="right side">
    <img alt="La 4ᵉ photo de Barra da Tijuca" src="1952-05-07_BarraDeTijuca_4.jpg">
    <figcaption>La 4ᵉ photo de Barra da Tijuca photo. Les arbres semblent éclairé de la droite, alors que l'ovni est
      éclairé de la gauche <span class="source">APRO</span>.
    </figcaption>
  </figure>
  <p>L'enquête militaire, elle, reste privée, jusqu'au <time>1954-10-03</time> où, au cours d'une conférence donnée à
    l'École Militaire Supérieure, une partie du secret est dévoilée. On sait alors qu'une telle enquête officielle
    existe et que son verdict est positif : pour la <a href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a>, les photos sont authentiques.
  </p>
</section>
<section>
  <h2>Contestations</h2>
  <p>Pourtant, à cette même époque, <span class="people">Almiro Baraúna</span> analyse en détail les photographies et
    arrive à la conclusion qu'il s'agit de faux et qu'elles peuvent être réalisées via une double exposition. Il décide
    alors de contester publiquement l'authenticité des photographies de Keffel <span class="source"><em>Encyclopedia of UFOs</em> de Ronald D. Story, Doubleday 1980, p. 41</span>.
    et, suite aux écrits de Vinícius Lima, écrit un article railleur à ce sujet dans un magazine brésilien <em>Mundo
      Ilustrado</em>, et fabrique lui-même un faux montrant comment de tels canulars peuvent être réalisés.
  </p>
  <p><time>1955-01</time>, le n° 76 de <em>Ciência Popular</em>, déclare que les photos sont fausses. 2 ans plus
    tard, le même journal publie à nouveau la même position. Cette fois-ci le texte suggère une exploitation commerciale
    de la part de <em>O Cruzeiro</em> :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Un des magazines les plus splendides de son genre, sans oublier de mentionner son équipe d'excellents
      journalistes, a en fait exploité duq> plusieurs semaines ces images obtenues à Barra da Tijuca par 2 de ses
      reporters. Et de conclure : <q>Les images sont complètement fausses, comme nous l'avons indiqué dans notre édition
        de <time>1955-01</time>, et nous le répétons aujourd'hui</q><span class="source"><em>Ciência Popular </em>n° 109,
        1957-10.</span></p>
  </blockquote>
</section>
<section>
  <h2>Révélation publique télévisée</h2>
  <figure class="left side">
    <img alt="Keffel et Martins" src="KeffelEd_MatinsJoao_BarraDeTijuca.jpg">
    <figcaption> Keffel et Martins</figcaption>
  </figure>
  <p><time>1959-10-11</time>, que la société va prendre connaissance de l'enquête militaire. À l'occasion d'une
    émission télévisée, Fernando Cleto Nunes Pereira, employé de la Banque du Brésil et enquêteur vétéran, révèle au
    grand public les conclusions de la <a href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a>, ainsi que les détails de l'enquête.
    Pereira enquête sur le sujet ovni depuis <time>1948</time> et a accès aux archives privées de la <a
      href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a>. Dans ce programme de la chaîne 9 de la télévision brésilienne — intitulée <em>O
      enigma do Espaço </em>(L'Enigme de l'Espace) — l'enquêteur racontera comment il reçut un jour un câble du colonel
    Adil João de Oliveira, qui finit par être nommé à la direction de la 1ʳᵉ commission brésilienne officielle d'enquête
    sur les ovnis (sur ordre du général Eduardo Gomes, futur ministre de l'Armée). Le colonel Oliveira invita
    l'enquêteur à se présenter lui-même devant l'état-major de la <a href="/org/br/md/FAB.html">FAB</a>, pour déposer
    sur les événements de 1948. Lorsqu'il arriva sur place, il trouva d'autres particuliers invités, ainsi que des
    officiers de la base aérienne de Gravataí (Porto Alegre - RS) qui, <time>1954-10-24</time>, purent observer un
    vol de 5 ovnis à la base, durant des heures. À un moment donné, il trouva également dans la salle de conférence les
    journalistes du <em>Cruzeiro</em>, également convoqués par le colonel de Oliveira.
  </p>
  <blockquote>
    <p><time>1952-05-07</time>, João Martins et Ed Keffel se sont rendus en un lieu nommé Barra da Tijuca pour effectuer
      une tâche de routine pour leur magazine. <time>16:30</time>, Martins repère soudain un objet
      approchant en l'air à grande vitesse. Il pense d'abord qu'il est face à un avion. Cela ressemble à un avion. Il y
      a toujours quelque chose d'étrange, réalise Martins. Cet "avion" vole de côté. Il crie : "Que diable cela peut-il
      être ?" Keffel avait son Rolleiflex en main et Martins crie : "Prends-le, Keffel !" Ed Keffel attrapa son appareil
      chargé et prit 5 clichés en environ <time>P60S</time>, obtenant ainsi la séquence photographique la plus
      sensationnelle d'un disque volant<span class="source">Cleto</span>.
    </p>
  </blockquote>
  <figure class="right side">
    <img alt="Photo 5 de Barra di Tijuca" src="1952-05-07_BarraDeTijuca_5.jpg">
    <figcaption> Photo 5 : La lumière éclairant la soucoupe vient-elle de l'Océan Atlantique ?</figcaption>
  </figure>
  <p>Ce qui suit est une déclaration personnelle de Martins, également approuvée et cosignée par Keffel :
  </p>
  <blockquote>
    <p>Je confirme par la présente que <time>1952-05</time>, j'ai vu un "objet aérien non-identifié" à Barra da
      Tijuca, comme cela fut publié, avec tous les détails, dans la revue 0 Cruzeiro à l'époque. Avec moi se trouvait le
      reporter-photographe Ed Keffel, un professionnel exemplaire, à qui tout réussit, et parfaitement respecté pour son
      honnêteté et son sérieux, qui a obtenu une série de photos de l'objet désigné ci-avant. Ces photos furent
      également publiées par la revue citée précédemment, pour laquelle nous travaillions tous deux à l'époque.
    </p>
    <p>En plus d'être journaliste, je suis aussi ingénieur, et j'ai également une grande expérience et connaissance des
      phénomènes météorologiques, astronomiques, et optiques. J'ai une expérience de tous les types d'appareils aériens
      et peut déclarer que l'objet en question ne peut cadrer avec un quelconque phénomène naturel ou appareil aérien de
      ma connaissance.
    </p>
    <p>Ni moi ni Ed Keffel n'ont essayé de tirer un profit financier du fait. Nous étions à cette époque en contrat
      exclusif avec cette revue [<em>O Cruzeiro</em>], et c'est là que nous avons apportés notre rapport et les photos,
      sans recevoir quelque bonus extra pour aucun des deux. Nous ne reçûmes non plus - ni ne souhaitèrent recevoir -
      aucun paiement de qui que ce soit, que ce soit pour le récit ou pour les photos ou pour les apparitions que nous
      fûmes pratiquement obligés de faire en différentes occasions à la télévision. J'ai relaté le fait dans des
      discussions libres avec les autorités militaires et dans des auditoriums d'universités.
    </p>
    <p>Je ne sais pas ce qu'était cet objet, et en raison de cela, je l'ai classé dans la catégorie d'"objet volant non
      identifié", couramment appelé "soucoupe volante". L'incident, outre les ennuis qu'il a pu attirer, a eut pour seul
      avantage de contribuer à attirer mon attention sur le sujet, et j'ai par conséquent fait des recherches sur le
      sujet avec le plus grand détachement, sur les observations ici au Brésil ainsi qu'aux alentours...
    </p>
    <p>D'après la position du Soleil et les ombres sur le feuillage, comme on peut le voir sur une des photos de Barra
      da Tijuca, il est facile de les confirmer. Il suffit de se rendre là-bas ; et il est facile de se placer au point,
      à la même heure et époque de l'année correspondant au fait. Cela, en fait, a déjà été effectué en
      <time>1952</time>, par des techniciens de la <a href="/org/br/md/FAB.html">Force Aérienne Brésilienne</a>, comme
      cela fut plus tard divulgué par le chercheur Cleto Nunes via la TV et la Presse.
    </p>
    <p>Les critiques, la contestation des faits, ou les discussions par quiconque ne connait pas le sujet ou le connaît
      de distance ou via la lecture de publication de troisième main, qui sont généralement incorrectes, ne peuvent
      qu'être dues à l'intolérance ou un but malhonnête. Pour ma part, je les ignore, étant un professionnel ne basant
      pas sa carrière sur ce rapport, ni ayant de temps à perdre en débats stériles. J'ai simplement rapporté ce que
      j'avais vu et tout ce que j'avais à dire a été dit.
    </p>
  </blockquote>
</section>
<section>
  <h2>Analyses photo</h2>
  <p>Certains avancent que dans la 4ᵉ photo les ombres sur le feuillage indiquent une lumière venant de la droite, alors
    que la lumière sur l'objet semble venir de gauche.
  </p>
  <p>Ceci est décrit dans un livre de <span class="people">Donald Howerd Menzel</span> <span class="source">Menzel, D. H. & Boyd 1963</span>,
    et confirmé par <span class="people">William K. Hartmann</span> qui analysera les photos pour le <a
      href="/time/1/9/6/8/CondonReport">rapport Condon</a> : <q>Ce cas est présenté comme un exemple de photographies
      décrites comme une preuve incontournable des soucoupes volantes, bien qu'il contiennent une incohérence interne
      simple et évidente <span class="source">Hartmann</span>.</q></p>
  <p><a href="/people/l/LorenzenJames/">Jim Lorenzen</a>, directeur de l'<a href="/org/us/asso/apro">APRO</a>, conteste
    cette interprétation : <q>Pour briller de la droite, le Soleil devrait briller du quadrant Sud-Ouest du ciel — une
      chose qu'il ne fait jamais dans cette partie du Brésil. De plus, la végétation sur le côté de la colline est
      complexe ; et généralement aucun motif clair d'objet-ombre n'existe.</q></p>
  <p>En <time datetime="1981-12"></time>, dans une lettre à Carlos Alberto Reis, un ufologue de São Paulo <span
    class="source"><i lang="pt">Para onde caminha a ufologia brasileira ?</i>]</span>, <span class="people">William
    H. Spaulding</span>, directeur du <a
    href="/org/us/asso/GSW.html">GSW</a>, déclare avoir analysé les images de <em>O Cruzeiro</em> et que les ombres sont
    complètement divergentes - en particulier la 4ème photo, où l'on peut voir un palmier : l'ensemble est illuminé de
    droite à gauche, tandis que la soucoupe est illuminée de gauche à droite. Le <a
      href="/org/us/asso/GSW.html">GSW</a> fait également part de distortion atmosphérique : le décor est bien loin,
    tandis que l'objet photographié est très près. Conclusion pour Spaulding : une maquette d'environ 40 cm de diamètre
    a été utilisée pour réaliser les images. Utilisant ces nouvelles analyses, Reis publie en <time
      datetime="1984-03"></time> un article dans le n° 138-C du magazine <em>Planeta</em>, relançant - à ses dépends -
    la controverse brésilienne entre défenseurs et détracteurs.
  </p>
</section>
<p><strong>Références</strong> :</p>
<ul>
  <li>Martins, J.: "<a href="/time/1/9/5/9/10/31/Martins_ReveladoOSegredoDaBarraDaTijuca/index_fr.html">Revelado o
    segrêdo da Barra da Tijuca</a>", 31 octobre 1959 — Martins défendant l'authenticité du cas.
  </li>
  <li><a href="/time/1/9/6/8/CondonReport/s4/c3/case48.htm"><em>Cas 48: Bara da Tijuca, Brasil</em></a>, <em>Scientific
    Study of Unidentified Flying Objects</em>, janvier 1969
  </li>
  <li>"<a href="https://www.nicap.dabsol.co.uk/barradir.htm">Barra da Tijuca Photographs</a>", <a
    href="/org/us/asso/nicap/index.html">NICAP</a>
  </li>
  <li>Story, Ronald: <em>The Encyclopedia of UFOs</em>, pp. 41-45</li>
  <li>Covo, Claudeir & Covo, Paola Lucherini: "<a href="https://www.inpu.hpg.ig.com.br/tijuca1.htm">Caso Barra da Tijuca
    (forçando a barra) - A ufologia no Brasil começou com uma grande fraude", </a> INPU — Décrivant l'ufologie
    brésilienne commençant par un canular.
  </li>
  <li>Netto, Accioly: "<a href="/time/1/9/9/9/01/ODiscoVoadorDeOCruzeiro_Netto/index_fr.html">O disco voador de O
    Cruzeiro</a>" — Récit du rédacteur-en-chef de <em>O Cruzeiro</em></li>
</ul><!--#include virtual="/footer.html" -->