time/1/9/6/8/CondonReport/s7/appndx-d.htm
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<title>Annexe D : Lettre de J. E. Lipp au général Putt (USAF R&D) - Rapport Condon</title>
<link href=".." rel="start" title="Rapport Condon"/>
<meta content="https://www.project1947.com/shg/condon/appndx-d.html" name="url">
<link href="../contents.html" rel="contents" title="Sommaire"/>
<!--#include virtual="/header-end.html" -->
<p>Projet "Sign" n° F-TR-2274-IA Annexe "D"</p>
<table cols="2" width="65%">
<tbody>
<tr>
<td>13 Décembre <a href="../../../../4/8/index.html">1948</a></td>
<td>AL-1009</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<br>
<p>
Brigadier-général <a href="/people/p/PuttDonaldLeander/index.html">Putt</a><br> United States Air Force<br> Directeur
de la
Recherche et Développement<br> Bureau, Chef d'Etat-Major Adjoint, Matériel<br> Washington 25, D.C.<br>
</p>
<p>
Cher Général Putt,</p>
<p>
Veuillez vous référer à votre lettre du <time>1948-11-18</time> relative au problème des "objets volants" et à la
réponse de M. Collbohm datée du 24 Novembre <a href="../../../../4/8/index.html">1948</a>. Dans le paragraphe (b) de
la réponse, M. Collbohm promit (entre autres choses) d'envoyer une discussion des <q>caractéristiques spéciales de
conception et de performance qui sont considérées distinguer les vaisseaux spatiaux.</q></p>
<p>
Cette présente lettre donne, en termes très généraux une description de la probabilité d'une visite depuis d'autres
mondes comme un problème d'ingénierie et certains points concernant l'utilisation de véhicules spatiaux tels que
comparasés aux descriptions des objets volants. M. Collbohm délivrera des copies au colonel <a
href="//people/m/McCoyHowardM">McCoy</a> à la <a href="/org/us/dod/af/base/WPAFB/index.html">base aérienne de
Wright-Patterson</a> durant le briefing <a href="/org/us/RAND.html">RAND</a> là-bas dans les prochains jours.
</p>
<p>
Un bon début est de discuter certains lieux possibles pour l'origine des vaisseaux spatiaux visiteurs. Les astronomes
sont largement d'accord sur le fait que seul 1 membre du système solaire (en plus de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>) peut soutenir les formes de vie les plus élevées.
C'est la planète <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>. Même <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a> semble assez désolée et inhospitalère de sorte qu'une
race serait plus occupée à survivre que nous le sommes sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>.
La Référence 1 donne des descriptions adéquates des conditions sur les diverses planètes et satellites. Une citation
de la Réf. 1 (p. 229) peut bien être incluse ici :</p>
<blockquote>
<p><q>Que des êtres intelligents existent pour apprécier ces splendeurs du paysage martien est pure spéculation. Si
nous avons correctement reconstruit l'histoire de <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>,
il y a peu de raisons de croire que les processus de la vie ne puissent pas avoir suivi un chemin similaire à
l'évolution terrestre. Avec cette supposition, émergent 3 possibilités générales. Des être Intelligents pourraient
s'être protégés contre la perte excessivement lente d'atmosphère, oxygène et eau, en construisant des maisons et
cités avec les conditions physiques scientifiquement contrôlées. En 2nde possibilité, l'évolution pourrait avoir
développé un être qui peut withstand les rigueurs du climat martien. Ou la race pourrait avoir péri. </q></p>
</blockquote>
<blockquote>
<p>
<q>Ces possibilités se sont suffisamment répandues dans la littérature pseudo-scientifique pour rendre toute
amplication supplémentaire surperflue. Cependant, il pourrait exister certaines restrictions intéressantes à
l'anatomie et la physiologie d'un martien. La rareté de l'atmosphère, par exemple, pourrait nécessiter un système
respiratoire complètement altéré pour des créatures au sang chaud. Si la pression atmosphérique est bien
en-dessous de la pression de la vapeur d'eau à la température du corps de l'individu, le processus de respiration
avec notre type de poumons devient impossible. Sur <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a> la pression critique pour une temperature du
corps de 98,60 °F intervient lorsqu'une colonne de l'atmosphère contient 1/6ème de la masse d'une colonne semblale
sur la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>. Pour une température de corps de 770
°F le ratio de masse critique est réduit à 1/12ᵉ environ, et à 600 °F à environ 1/24ème. Ces valeurs critiques
sont du même ordre que les valeurs estimées pour l'atmosphère martienne. Accordingly l'anatomie et la physiologie
d'un martien pourraient être radicalement différentes des nôtre - mais tout ceci n'est que conjecture. </q></p>
<p>
<q>Nous ne connaissons pas l'origine de la vie, même sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>.
Nous sommes incapable d'observer quelques signes de vie intelligente sur <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>. Le lecteur pourrait se forger sa propre
opinion. S'il croit que la force de la vie est universelle et que des êtres intelligents aient pu une fois se
développer sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>, il n'a qu'à imaginer qu'ils ont
persisté pendant des innombrables générations dans une atmosphère raréfiée qui est presque dénuée d'oxygène et
d'eau, et sur une planète où les nuits sont bien plus froides que nos hivers arctiques. L'existence de vie
intelligente sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a> n'est pas impossible mais elle
est complètement non prouvée.</q></p>
</blockquote>
<p>
Il n'est pas trop irraisonnable d'aller une étape plus loin et de considérer <a
href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a> comme le foyer possible d'une vie intelligente. L'atmosphère,
to be sure, consiste apparemment en majeure partie de dioxide de carbon avec des <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/nuage">nuages</a> profonds de goutelettes de formaldehyde, et il semble
n'y avoir pas ou peu d'eau. Cependant, des organismes vivants pourraient se développer dans des environnements
chimiques étranges pour nous : le rêgne végétal, par exemple, opère selon un cycle énergétique fondamentalement
différent de l'Homme. Les corps pourraient être construits et opérés avec des principes chimiques différents et
d'autres principes physiques que ceux d'aucune des créatures que nous connaissons. Une chose est évidente : poissons,
<a href="../../../../../../../enquete/meprise/insectes/">insectes</a> et mamifères fabriquent tous au sein de leur
propres corps des composés chimiques complexes qui n'existant en tant que minéraux. Dans cette mesure, la vie
s'auto-suffit et pourrait bien s'adapter à n'importe quel environnement dans certaines limites de température (et de
taille de créature).
</p>
<p>
<a href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a> a 2 handicaps par rapport à <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>. Sa masse, sa gravité, sont pratiquement aussi grands
que ceux de la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> (<a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a> est plus petite) et son atmosphère <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/nuage">nuageuse</a> découragerait l'<a
href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro">astronomie</a>, et donc le voyage spatial. Les <a
href="/place/systeme/solaire/planete/index.html">planètes</a> solaires restantes constituent des perspectives si
pauvres qu'elles peuvent être ignorées.
</p>
<p>
Dans les quelques paragraphes suivants, nous parlerons de <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>.
Il devrait être compris que la plupart des remarques s'appliquent autant à <a
href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a>.
</p>
<p>
Diverses personnes ont suggéré qu'une race avancée puisse avoir visité la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> depuis <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a> ou <a href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a>
à des intervalles variant de décennies à des éons. Des signalements d'objets dans le ciel semble avoir transmis au fil
des générations. Si ceci était vrai, une race d'une connaissance et d'une puissance telle aurait établi quelque forme
de contact direct. Ils pourraient voir que les habitants de la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> ne seraient d'aucune aide pour faire du mal au
niveau interplanétaire. S'ils avaient peur de rapporter des maladies chez eux, ils auraient au moins essayé de
communiquer. Il est difficile de croire qu'une quelconque race techniquement accomplie viendrait ici, afficherait ses
capacités de manières mystérieuses et repartirait tout simplement. Pour cet auteur, la pratique sur le long terme du
voyage spatial implique une ingénierie, une <a href="/science">science</a>, des armes et des manières de penser
avancées. Il n'est pas plausible (comme de nombreux auteurs de fiction le font) de mélanger vaisseaux spatiaux et
épées. De plus, une race qui a eut suffisamment d'initiative pour explorer les planètes serait difficilement trop
timide pour continuer le chemin une fois le travail accompli.
</p>
<p>
Une autre <a href="/science/Hypothese.html">hypothèse</a> doit être discutée. Il s'agit de Martiens ayant maintenu un
regard de routine à long terme sur la <a
href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> et ayant été alarmés par l'observation de nos tirs
de bombe A comme l'indice que nous soyons en comme en guerre et au seuil du voyage spatial (<a
href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a> est éliminée ici en raison de son atmosphère <a
href="/science/crypto/ufo/enquete/meprise/nuage">nuageuse</a> qui rendrait une telle étude impraticable). Les 1ers
objets volants furent observés au printemps <a href="../../../../4/7/index.html">1947</a>, après un total de 5
explosions de bombe atomique, i.e., Alamogordo, Hiroshima, Nagasaki, <em>Crossroads A</em> et <em>Crossroads B</em>.
De celles-ci, les 2 premières étaient en positions d'être vues depuis <a
href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>, la 3ᵉ était très douteuse (au bord du disque de la
<a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> de jour) et les 2 dernières étaient du mauvais
côté de la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>. Il est probable que les <a
href="/people/astronomes.html">astronomes</a> martiens avec leur atmosphère ténue, puisse construire des télescopes
suffisamment grands pour voir des explosions de bombe A sur <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a>,
même si nous étions à 165 et 153 millions miles de distance, respectivement, aux dates d'Alamogordo et de Hiroshima.
Le point le plus faible dans l'<a href="/science/Hypothese.html">hypothèse</a> est qu'une observation continue,
défensive de la <a href="/place/systeme/solaire/planete/terre/index.html">Terre</a> sur de longues périodes de temps
(peut-être des milliers d'années) constituerait un sport rude, et qu'aucune race qui ressemble à l'Homme ne
l'entreprendrait. Nous n'avons même pas envisagé l'idée pour <a
href="/place/systeme/solaire/planete/venus">Vénus</a> ou <a href="/place/systeme/solaire/planete/mars/index.html">Mars</a>,
par exemple.</p>
<p>
La chance que les martiens, dans de telles conditions largement divergentes, aient une civilisation ressemblant à la
nôtre est extrêmement faible. Il est particulièrement improbable que leur civilisation se trouve à moins de 1/2 siècle
de notre propre état d'avancement. Cependant, dans les 50 dernières années nous avons juste commencé à utiliser des
avions et dans les 50 prochaines années nous commenceront presque certainement à explorer l'espace.</p>
<p>
Ainsi il apparaît que le voyage spatial depuis un autre point au système <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil/index.html">solaire</a> est possible, mais très improbable. Les chances contre
cela sont au moins de 1000 contre 1.</p>
<p>
Ceci laisse la totalité des planètes d'autres étoiles dans la galaxie comme sources possibles. Ne nombreux <a
href="/people/astronomes.html">astronomes</a> modernes pensent que les planètes sont des affaires relativement
normales et logiques dans l'histoire de la vie d'une étoile (plutôt que des événements hasardeux cataclysmiques) de
sorte que l'on peut s'attendre à ce que de nombreuses <a href="/place/systeme/solaire/planete/index.html">planètes</a>
existent dans l'espace.
</p>
<p>
Pour restreindre un peu le domaine, des spécifications approximatives peuvent être rédigées pour l'étoile autour de
laquelle la planète de base tournerait. Disons que l'étoile devrait avoir un air de famille avec le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil/index.html">Soleil</a>, qui fait partie de ce qu'on appelle la "séquence
principale" des étoiles, i.e., nous éliminons les naines blanches, géantes rouges et supergéantes. Pour une
description de ces types, voir la référence 2, chapitre 5. Il n'y a pas de raison spécifique de faire cette
supposition autre que de simplifier la discussion : nous envisageons toujours la majorité des étoiles.</p>
<p>
Ensuite, les véritables étoiles variables peuvent être éliminées, puisque les conditions d'une planète attachée à une
étoile variable fluctueraient de manière trop vive pour permettre la vie. Le nombre d'étoiles supprimées ici est
négligemment petit. La référence 3, aux pages 76 et 85, indique que les types les plus courants sont trop brillants
pour être dans le voisinage proche sans être remarqués. Enfin, nous omettrons les étoiles binaires ou multiples, les
conditions pour des orbites stables étant obscures dans de tels cas. Près de 1/3 des étoiles sont éliminées par cette
restriction.
</p>
<p>
Comme meilleur échantillon connu d'espace, nous pouvons prendre un volume avec le <a
href="/place/systeme/solaire/Soleil/index.html">Soleil</a> au centre et un rayon de 16 <a
href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro/AnneeLumiere.html">années-lumière</a>. Une compilation des 47 étoiles
connus, dont le <a href="/place/systeme/solaire/Soleil/index.html">Soleil</a>, au sein de ce volume est donnée en
référence 4, pages 52 à 57. Eliminating according to the above discussion : 3 sont des naines blanches, 8 binaires
account for 16 stars and 2 trinaires account for 6 more. The remainder, 22 stars, can be considered as eligible for
habitable planets.
</p>
<p>
Assuming the above volume to be typical, the contents of any other reasonable volume can be found by varying the
number of stars proportionately with the volume, or with the radius cubed, where S<sub>e</sub> is number of eligible
stars and r is the radius of the volume in light years. (This formula should only be used for radii greater than 16 <a
href="/science/discipline/hard/nat/univ/astro/AnneeLumiere.html">années-lumière</a>. For smaller samples we call for
a recount. For example, only one known eligible star other than the Sun lies within eight light years).</p>
<center>
<table cols="2">
<tbody>
<tr>
<td>
<strong>S<sub>e</sub> =</strong></td>
<td>
<strong> (22 x r)<sup>3</sup>
<hr width="90%">
16</strong>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</center>
<p>
Having an estimate of the number of usable stars, it is now necessary to make a guess as to the number of habitable
planets. We have only one observed sample, the Solar system, and the guess must be made with low confidence, since
intelligent life may not be randomly distributed at all.
</p><p>
The Sun has nine planets, arranged in a fairly regular progression of orbits (see reference 1, Appendix I) that lends
credence to theories that many stars have planets. Of the nine planets, (one, the Earth) is completely suitable for
life. Two more (in adjacent orbits) are near misses: Mars has extremely rigorous living conditions and Venus has an
unsuitable atmosphere. Viewed very broadly indeed, this could mean that each star would have a series of planets so
spaced that one, or possibly two, would have correct temperatures, correct moisture content and atmosphere to support
civilized life. Let us assume that there is, on the average, one habitable planet per eligible star.
</p><p>
There is no line of reasoning or evidence which can indicate whether life will actually develop on a planet where the
conditions are suitable. Here again, the Earth may be unique rather than a random sample. This writer can only inject
some personal intuition into the discussion with the view that life is not unique on Earth, or even the random result
of a low probability, but is practically inevitable in the right conditions. This is to say, the number of inhabited
planets is equal to those that are suitable!
</p><p>
One more item needs to be considered. Knowing nothing at all about other races, we must assume that Man is. average as
to technical advancement, environmental difficulties, etc. That is, one half of the other planets are behind us and
have no space travel and the other half are ahead and have various levels of space travel. We can thus imagine that in
our sample volume there are 11 races of beings who have begun space explorations. The formula on page 3 above now
becomes</p>
<center>
<table cols="2">
<tbody>
<tr>
<td>
<strong>R =</strong></td>
<td>
<strong> (11 x r)<sup>3</sup>
<hr width="90%">
16</strong>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
</center>
<p>
where R is the number of races exploring space in a spherical volume of radius r > 16 light years.
</p>
<p>
Arguments like those applied to Martians on page 2 need not apply to races from other star systems. Instead of being a
first port-of-call, Earth would possibly be reached only after many centuries of development and exploration with
space ships, so that a visiting race would be expected to be far in advance of Man.
</p>
<p>
To summarize the discussion thus far: the chance of space travelers existing at planets attached to neighboring stars
is very much greater than the chance of space-traveling Martians. The one can be viewed almost as a certainty (if the
assumptions are accepted), whereas the other is very slight indeed.
</p><p>
In order to estimate the relative chances that visitors from Mars or star X could come to the Earth and act like
"flying objects," some discussion of characteristics of space ships is necessary.
</p><p>
To handle the simple case first, a trip from Mars to Earth should be feasible using a rocket-powered vehicle. Once
here, the rocket would probably use more fuel in slowing down for a landing than it did in initial takeoff, due to
Earth's higher gravitational force.
</p><p>
A rough estimate of one way performance can be found by adding so-called "escape velocity" of Mars to that of the
Earth plus the total energy change (kinetic and potential) used in changing from one planetary orbit to the other.
These are 3.1, 7.0, and 10.7 miles per second, respectively, giving a total required performance of 20.8 miles per
second for a one-way flight. Barring a suicide mission, the vehicle would have to land and replenish or else carry a
100% reserve for the trip home.
</p>
<p>
Let us assume the Martians have developed a nuclear, hydrogen-propelled vehicle (the most efficient basic arrangement
that has been conceived here on Earth) which uses half its stages to get here and the remaining stages to return to
Mars, thus completing a round trip without refueling, but slowing down enough in our atmosphere to be easily visible
(i.e., practically making a landing). Since it is nuclear-powered, gas temperatures will be limited to the maximum
operating temperatures that materials can withstand (heat must transfer from the pile to the gas, so cooling can't be
used in the pile). The highest melting point compound of uranium which we can find is uranium carbide. It has a
melting point of 4560°R. Assume the Martians are capable of realizing a gas temperature of 4500°R (=2500°K), and that
they also have alloys which make high motor pressures (3000 psi) economical. Then the specific impulse will be
<nobr>I = 1035 seconds</nobr>
and the exhaust velocity will be
<nobr>c = 33 400 ft/sec</nobr>
(reference 5). Calculation shows that using a single stage for each leg of the journey would require a fuel/gross
weight ratio of 0,96 (for each stage), too high to be practical. Using two stages each way (four altogether) brings
the required fuel ratio down to 0,81, a value that can be realized.
</p>
<p>
If, by the development of strong alloys, the basic weight could be kept to 10% of the total weight for each stage, a
residue of 9% could be used for payload. A four-stage vehicle would then have a gross weight</p>
<center>
<p><strong>
<nobr>
(100/9)<sup>4</sup> = 15,000
</nobr>
</strong></p>
<strong> </strong>
</center>
<p>
times as great as the payload; thus, if the payload were
</p><p>
2,000 pounds, the gross weight would be 30 million pounds at initial take-off (Earth pounds).
</p>
<p>
Of course, if we allow the Martians to refuel, the vehicle could have only two stages <span class="source">[Actually 3 stages. On the trip to Earth, the first stage would
be filled with fuel, the second stage would contain partial fuel, the
third would be empty. The first stage would be thrown away during
flight. On the trip back to Mars, the second and third stages would
be filled with fuel. The gross weight of the initial vehicle would be
of the order of magnitude of a two-stage rocket</span>] and the gross weight would be only</p>
<center>
<p><strong>
<nobr>
(100/9)<sup>2</sup> = 123
</nobr>
</strong></p>
</center>
<p>
times the 9 payload, i.e., 250,000 pounds. This would require bringing electrolytic and refrigerating equipment and
sitting at the South Pole long enough to extract fuel for the journey home, since they have not asked us for supplies.
Our oceans (electrolysis to make H<sub>2</sub>) would be obvious to Martian telescopes and they might conceivably
follow such a plan, particularly if they came here without foreknowledge that Earth has a civilization.
</p><p>
Requirements for a trip from a planet attached to some star other than the Sun can be calculated in a similar manner.
Here the energy (or velocity) required has more parts:
</p>
<ol type="a">
<li>
escape from the planet,
</li>
<li>
escape from the star, </li>
<li>
enough velocity to traverse a few light years of space in reasonable time,
</li>
<li>
deceleration toward the Sun,
</li><li>
deceleration toward the Earth.
</li></ol>
<p>
The nearest eligible star is an object called Wolf 359 (see reference 4, p. 52), at a distance of 8.0 light years. It
is small, having an absolute magnitude of 16.6 and is typical of "red dwarfs" which make up more than half of the
eligible populations. By comparison with similar stars of known mass, this star is estimated to have a mass roughly
0.03 as great as the sun. Since the star has a low luminosity (being much cooler and smaller than the Sun) a habitable
planet would need to be in a small orbit for warmth.
</p>
<p>
Of the changes of energy required as listed in the preceding paragraph, item (c), velocity to traverse intervening
space, is so large as to make the others completely negligible. If the visitors were long-lived and could "hibernate"
for 80 years both coming and going, then 1/10 the speed of light would be required, i.e., the enormous velocity of
18000 miles/s. This is completely beyond the reach of any predicted level of rocket propulsion.</p>
<p>
If a race were far enough advanced to make really efficient use of nuclear energy, then a large part of the mass of
the nuclear material might be converted into jet energy. We have no idea how to do this, in fact reference 6 indicates
that the materials required to withstand the temperatures, etc., may be fundamentally unattainable. Let us start from
a jet-propellant-to-gross-weight ratio of 0.75. If the total amount of expended material (nuclear plus propellant) can
be 0.85 of the gross weight, then the nuclear material expended can be 0.10 of the gross. Using an efficiency of 0.5
for converting nuclear energy to jet energy and neglecting relativistic mass corrections, then a rocket velocity of
half the velocity of light could be attained . This would mean a transit time of 16 years each way from the star Wolf
359, or longer times from other eligible stars. To try to go much faster would mean spending much energy on
relativistic change in mass and therefore operating at lowered efficiency.
</p><p>
To summarize this section of the discussion, it can be said that a trip from Mars is a logical engineering advance
over our own present technical status, but that a trip from another star system requires improvements of propulsion
that we have not yet conceived.
</p>
<p>
Combining the efforts of all the science-fiction writers, we could conjure up a large number of hypothetical methods
of transportation like gravity shields, space overdrives, teleports, simulators, energy beams and so on. Conceivably,
among the myriads of stellar systems in the Galaxy, one or more races have discovered methods of travel that would be
fantastic by our standards. Yet the larger the volume of space that must be included in order to strengthen this
possibility, the lower will be the chance that the race involved would ever find the earth. The Galaxy has a diameter
of roughly 100 000 light years and a total mass about two hundred billion times that of the Sun (reference 4). Other
galaxies have been photographed and estimated in numbers of several hundred million (reference 2, p.4) at distances up
to billions of light years (reference 7, p. 158). The number of stars in the known universe is enormous, yet so are
the distances involved. A super-race (unless they occur frequently) would not be likely to stumble upon Planet III of
Sol, a fifth-magnitude star in the rarefied outskirts of the Galaxy.
</p>
<p>
A description of the probable operating characteristics of space ships must be based on the assumption that they will
be rockets, since this is the only form of propulsion that we know will function in outer space. Below are listed a
few of the significant factors of rocketry in relation to the "flying objects."
</p>
<ol type="a">
<li>
<strong>Maneuverabilité</strong>. A special-purpose rocket can be made as maneuverable as we like, with very high
accelerations either along or normal to the flight path. However, a high-performance space ship will certainly be
large and unwieldy and could hardly be designed to maneuver frivolously around in the Earth's atmosphere. The only
economical maneuver would be to come down and go up more or less vertically.</li>
<li><strong>Réserves de carburant</strong>. It is hard to see how a single rocket ship could carry enough
extra fuel to make repeated descents into the Earth's atmosphere. The large number of flying objects reported in
quick succession could only mean a large number of visiting craft. <br> Two possibilities thus are presented.
First,a number of space ships could have come as a group. This would only be done if full-dress contact were to be
established. Second, numerous small craft might descend from a mother ship which coasts around the Earth in a
satellite orbit. But this could mean that the smaller craft would have to be rockets of satellite performance, and
to contain them the mother ship would have to be truly enormous.
</li>
<li><strong> Apparence</strong>. A vertically descending rocket might well appear as a luminous disk to a
person directly below. Observers at a distance, however, would surely identify the rocket for what it really is.
There would probably be more reports of oblique views than of end-on views. Of course, the shape need not be typical
of our rockets; yet the exhaust should be easy to see. </li>
</ol>
<p>
One or two additional general remarks may be relevant to space ships as "flying objects." The distribution of flying
objects is peculiar, to say the least. As far as this writer knows, all incidents have occurred within the United
States, whereas visiting spacemen could be expected to scatter their visits more or less uniformly over the globe. The
small area covered indicates strongly that the flying objects are of Earthly origin, whether physical or
psychological.
</p><p>
The lack of purpose apparent in the various episodes is also puzzling. Only one motive can be assigned; that the space
men are "feeling out" our defenses without wanting to be belligerent. If so, they must have been satisfied long ago
that we can't catch them. It seems fruitless for them to keep repeating the same experiment.
</p><p>
<strong>Conclusions</strong>:
</p><p>
Although visits from outer space are believed to be possible, they are believed to be very improbable. In particular,
the actions attributed to the "flying objects" reported during 1947 and 1948 seem inconsistent with the requirements
for space travel.</p>
<table>
<tbody>
<tr>
<td></td>
<td>Très sincèrement,</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td></td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td>J. E. Lipp</td>
</tr>
<tr>
<td></td>
<td>Missiles Division</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p>
JEL:sp</p>
<center>
<p><strong>Références</strong> : </p>
</center>
<ol>
<li>
"Earth, Moon and Planets", par F. L. Whipple, Harvard Books on Astronomy, Blakiston, 1941.
</li>
<li>
"Atoms, Stars and Nebulae", par Goldberg and Aller; Harvard Books on Astronomy, Blakiston, 1943.
</li>
<li>
"The Story of Variable Stars", par Campbell and Jacchia, Harvard Books on Astronomy, Blakiston, 1945.
</li>
<li>
"The Milky Way", par Bok and Bok, Harvard Books on Astronomy, Blakiston, 1941.
</li>
<li>
Calculated Properties of Hydrogen Propellant at High Temperatures. Data provided to RAND by Dr. Altman, then at JPL.
Unpublished.
</li>
<li>
"The Use of Atomic Power for Rockets", par R. Serber, Appendix IV Second Quarterly Report, RA-15004, Douglas
Aircraft Co., Inc., Project RAND.
</li><li>
"Galaxies", par Shapley, Harlow; Harvard Books on Astronomy, Blakiston, 1943.
</li></ol>
<p>S-11750</p>
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