time/1/9/8/0/Dewilde-Mary_NeResitezPasAuxExtraterrestres/06.html
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<title></title>
<link rel="prev" href="05.html" title="Je ne suis pas fou... et pourtant!">
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<link rel="start" href="index.html" title="Ne résistez pas aux extraterrestres">
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[...]
(quelques jours plus tard)
<p>Werner Von Braun n’est pas l’inventeur des V.1 et V.2…….
</p>
<p>Le temps s’écoulait mais j’en perdais pratiquement la notion. Depuis combien de temps étais-je dans cet endroit
bizarre ou l’on enfermait, indifféremment, aussi bien les fous, « les individus dangereux » que les lepreux? 4, 5, 6
jours? Comment savoir avec ces piqûres journalieres qui me maintenaient dans un etat semi-comateux.
</p>
<p>Et toujours les interrogatoires, la sempiternelle question: Vous n’avez pas tout dit, n’est-ce pas ?
</p>
<p>Un matin, la porte s’ouvre:
</p>
<blockquote>
<p class="question">Habillez-vous Dewilde, on y va.</p>
</blockquote>
<p>Où ? Quelle importance! Je me sens habité par une espèce de fatalisme a toute epreuve, car l’échéance est fatale: Je
m’en sortirai, d’une manière ou d’une autre, sans avoir a intervenir personnellement.
</p>
<p>Quant à expliquer ce sentiment, cela m’est impossible: je sais, voila tout.</p>
<p>Une nouvelle fois,le fourgon. Une heure de route. Je n’ai ni ceinture ni lacets.
</p>
<p>En descendant du fourgon, je découvre un camp militaire qui est, en fait, une ancienne prison civile. La fête
continue: médecins, interrogatoires, piqûres. Je me souviens du conseil de l’infirmier « l’individu classé dangereux »
se fait doux comme un agneau, mais il ne rajoute rien a ses dépositions précédentes.
</p>
<p>Durant trois jours, c’est l’habituel carrousel: hopital, camp militaire, camp militaire, hopital: Ils sont
inlassables. Moi aussi.
</p>
<p>Ils optent enfin pour le camp militaire où le médecin est un commandant qui officie dans le service du professeur
Merle d’Aubigne. J’y demeure quelques jours.
</p>
<p>Aujourd’hui, <time>1980</time>, je me demande si les autorités qui me détenaient n’ont pas commis une regrettable
erreur en me laissant parler à un autre détenu, lui aussi classé « dangereux » ou « fou », et avec lequel j’ai
longuement conversé, il ne m’a paru ni dangereux, ni fou.
</p>
<p>Il s’agit du savant Georges Claude qui voulut vendre son invention a la France, laquelle refusa parce qu’elle jugeait
cette invention aussi inutile que coûteuse. Georges Claude trouva acquéreur en Allemagne et les nazis attribuèrent la
paternité de l’invention à Werner von Braun !
</p>
<p>On m’accuse, maintenant de trahison ! me dit Georges Claude.
</p>
<p>Mais si j’ai trahi, pourquoi n’informe-t-on pas l’opinion publique ?
</p>
<blockquote>
<p class="answer">Parce que j’aurais mon mot a dire!</p>
</blockquote>
<p>Intéressante digression, non ?
</p>
<section>
<h2>Est-ce bien cela que vous avez vu ?</h2>
<p>Electrochocs, penthotal, séances d’hypnose, finalement, a mon insu, j’ai probablement parlé. Mais n’anticipons pas.
On m’eveille en pleine nuit, on m’emmène jusqu’au fourgon qui, a l’aube, stoppe au bord de la mer. Laquelle ? Je
n’en sais rien. Je suis encore sous l’effet des « calmants ». J’entends cependant le bruit des vagues dans
l’obscurité de la nuit et je respire, à pleins poumons, l’air salin.
</p>
<p>On me pousse vers des marches que je descends, me voici devant un blockhaus surveillé, gardé par des fusiliers
marins. L’officier qui m’accompagne désigne des meurtrières dans la masse de béton.
</p>
<blockquote>
<p class="question">Regardez a l’intérieur.</p>
</blockquote>
<p>J’obtempère tétanisé, je n’en crois pas mes yeux.
</p>
<p>L’officier me murmure a l’oreille:
</p>
<blockquote>
<p class="question">Est-ce bien cela que vous avez vu ?</p>
</blockquote>
<p> Dans une grande pièce à l’intérieur de l’édifice, je vois un énorme engin de forme lenticulaire, long d’environ
dix mètres et parfaitement éclairé.
</p>
<p>Je l’observe tandis qu’il se situe en contrebas par rapport à mon angle de vision.
</p>
<blockquote>
<p class="question"> Est-ce que l’engin que vous avez vu ressemble a celui-ci ? insiste l’officier.
</p>
</blockquote>
<p>Je déglutis difficilement.
</p>
<blockquote>
<p class="answer">Il m’est impossible de répondre affirmativement, car je n’ai vu aucun détail lors de la nuit du 10
septembre, sinon la forme approximative de l’engin.
</p>
</blockquote>
<p>A ma grande surprise, l’officier semble se contenter de cette réponse. Il me laisse tout a mon observation qui ne
durera pas moins de trente minutes, après quoi, on m’a ramené chez moi, à Quarouble.
</p>
<p>Etait-ce bien la fin du cauchemar ?
</p>
</section>
<section><h2>L’armée récupère la boite</h2>
<p>Il n’y avait pas un quart d’heure que j’étais de retour à Quarouble qu’une Jeep de l’armée de Terre s’arrêtait
devant la maison. A son bord: un commandant, un capitaine et deux hommes de troupe en armes. Suivi de près par le
capitaine, le commandant s’approcha:
</p>
<blockquote>
<p class="question">Monsieur Dewilde, donnez-nous la boîte.</p>
<p class="answer">La boîte ? Quelle boîte ?
</p>
<p class="question">Allons… vous savez bien la boîte
</p>
<p class="answer">Je ne sais pas de quoi vous parlez.
</p>
<p class="question">Nous savons ou elle se trouve, monsieur Dewilde.
</p>
<p class="answer">– Eh bien, dans ce cas, vous n’avez qu’a la prendre.
</p>
</blockquote>
<p>Le commandant eut un sourire circonspect.
</p>
<blockquote>
<p class="question"> C’est ce que nous allons faire.
</p>
</blockquote>
<p> À mon grand étonnement, je vis les deux officiers et les deux soldats se diriger vers la cave. Ils réapparurent
quelques instants plus tard avec la boite !
</p>
<blockquote>
<p class="question">Monsieur Dewilde, déclare le commandant, on vous paiera cet objet. On vous le paiera très cher.
La somme que vous recevrez sera vraiment très importante.
</p>
</blockquote>
<p>Je n’ai plus jamais entendu parler de la boite, quant à l’argent promis par le commandant, celui-ci a du oublier de
me le faire parvenir…
</p>
</section>
[...]
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